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[RP] La Fronde de janvier de l'an de Pâques 1454

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Message par Dandolo Lun 12 Oct 2009, 18:23

La Fronde de janvier de l'an de Pâques 1454
Par Rekkared


Prologue

Vendredi, veille de nones de janvier de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint-Grégoire, une rumeur parcourt le Royaume de France annonçant le retour de Caedes, feu Duc de Champagne.

Certains disent qu'alors, le feu Duc Caedes se serait querellé verbalement et physiquement avec son ami Jarkov, qui avait épousé sa veuve Tsarine, et se serait à nouveau devenu Duc de Champagne. Jarkov est emprisonné et la Duchesse, souffrante et enceinte, conduite dans ses appartements.

Pour de plus amples informations, nous vous conseillons de lire l'article du Mercure François sur "Le retour de Caedes"





La fronde

Lundi XIX des calendes de février de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint-Félix, Caedes, nouveau Duc de Champagne, déclara ne point reconnaître Lévan comme Roi de France et appela à la fronde avec pour devise : « POINT N’EST ROY CELUI QUI N’EST OINT A REIMS ».

Mardi XVIII des calendes de février de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint-Maurus, après l'office de Monseigneur Fredstleu, le Duc Caedes réitéra son appel à la fronde en la Cathédrale de Reims en Champagne devant un parterre de fidèle, défiant le Dauphin Lévan de se faire sacrer à Reims - un roi reste dauphin aux yeux du peuple tant qu'il n'est pas sacré à Reims.

A sa suite, la Duchesse Tsarine, appuya cet appel.

Déjà, des voix se firent attendre réclamant la convocation des Etats-Généraux du Royaume afin de régler la question.

La réaction du Dauphin Lévan ne se fit pas attendre. Il demanda aux troupes de Champagne d'arrêter sans délais les frondeurs et ceux appelant à la convocation des Etats-Généraux, afin qu'ils soient jugés à Paris.


Vendredi XV des calendes de février de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint-Prisca, les appels à la convocation des Etats-Généraux se formalisèrent, notamment par la voix de Rekkared, alors humble prieur de l'Ordre de Grandmont à Bois-Pouvreau en Poitou.

L'Eglise porta son soutien au Dauphin de France.

Samedi XIV des calendes de février de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint-Launomarus, Juju, Duc de Berry aurait confirmer son allégeance et affirmé son soutien au Dauphin de France Lévan dans sa lutte contre la Champagne. Seuls les Conseils champenois et bretons, ainsi que certains éléments bourguignons, prirent part à cette fronde.

Le Dauphin de France Lévan annonça aussi trois réformes :

La première crée un gouvernement sous la présidence d'un Grand Maître de France, Biquette, Pair de France.

Une deuxième vise à la nomination d'une dizaine de Pair de France supplémentaire, avec l'accord de la Pairie.

La troisième autorise finalement la rédaction de cahiers de doléance devant être transmis au Grand Maître de France pour le dimanche V des ides de février de l'an de Pâques MCDLIII [jeudi 09 février 2006].

En Normandie, près de 70 personnes prirent les armes cette nuit-là, pour renverser Enox, Duchesse de Normandie. Le château n'était que très faiblement défendu.

Ruhtra, nommée Juge par Enox, faisait partie des meneurs et s'était proclamé Duc

La Duchesse de Normandie avait rallié le camp des rebelles, aux côtés de la Duchesse de Champagne, Tsarine, qui perdit ainsi une alliée dans son bras de fer contre le Dauphin.


Lundi XII des calendes de février de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint-Agnès, des troupes artésiennes et normandes, ainsi que des champenois loyalistes, atteignant la centaine d'individus dans chacun des camps, semblent avoir tentées d'attaquer Reims, ainsi que plusieurs villes champenoises, pendant la nuit. Il n'a pas été fait état de victimes.

Le Dauphin de France Lévan reçut le soutient inconditionnel de son cousin LongJohnSilver, Roi des Romains - titre porté par l'élu des grands électeurs du Saint-Empire-Romain-Germanique tant qu'il n'est pas sacré à Rome par le Pape .


Mardi XI des calendes de février de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint-Vincent et de la Saint-Anastase, les troubles semblèrent gagner plusieurs province du Royaume de France.

En Berry, un groupe d'une quarantaine de personnes tentèrent de renverser le pouvoir du Duc Juju, l'accusant de tiédeur dans son soutien au roi de France, contre les frondeurs, mais ils se firent rossées par les gardes.

En Bourgogne, une semblable déstabilisation eut lieu, dans le plus grand secret, et a été repoussée par les gardes.

En Champagne la situation était plus complexe car une foule comptant au moins 300 personnes, dont une bonne partie composée d'Artésiens lourdement armés que rejoignirent des normands et des champenois rebelles, combattirent encore l'armée loyaliste champenoise à Reims. Le pouvoir de la Duchesse Tsarine sembla chancelant. Sa présence à Reims n'était pas assurée et certains rapportèrent que Caedes, présent à Clermont, négociait avec des émissaires du Dauphin.

Certains autres dirent que de gros effectifs de révoltés - notamment un grand nombre d'Artésiens lourdement armés - auraient pénétré dans le château de Reims et que le ville aurait été la scène de pillages.

De sources ecclésiastiques, le sacre du Dauphin avait lieu aussi à la cathédrale de Reims.


Mercredi X des calendes de février de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Sainte-Emerentiana, la capitale champenoise a été de nouveau la cible de troubles importants cette nuit. Des batailles rangées ont notamment virent s'affronter partisans et adversaires de feu la Duchesse Tsarine, laquelle serait morte dans des circonstances obscures.

Lévan, maintenant Roi de France, fit savoir que la Champagne serait rattachée à l'administration royale, de façon temporaire. Il a appelé au calme et souhaité de voir les Champenois reprendre en main leur administration. Il a également appelé à la convocation de l'ensemble des Ducs, Comtes et Pairs du Royaume, à titre consultatif, sur la question champenoise.




Epilogue

Vendredi VIII des calendes de février de l'an de Pâques MCDLIII

En ce jour de la Saint-Paul, la Champagne fut intégrée au domaine royal jusqu'à ce que l'assemblée prévue se tienne.

Lévan, Roi de France, nomma Alsbo intendant général, sous la direction de Sa Majesté. Il sera chargé des affaires courantes.

Les élections du conseil de Champagne furent repoussées sine die.



* Rekkared, pour les Archives du donjon de Saint-Félix
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Message par Kerraaoc Dim 02 Oct 2011, 18:41

Histoire de la fronde contre le Roy de France Levan III



Origine

Fin 2005, désabusés par le comportement de Lévan qu'ils jugeaient peu fair-play et restrictif à cause notamment de son manque d'implication RP et certaines des choses qu'il imposait avec comme seul argument celui d'autorité inhérent à son statut d'admin et propriétaire du jeu, désabusés par cela d'un côté donc et aussi désireux de s'engager dans un RP d'envergure, certains joueurs imaginèrent de se révolter contre l'autorité de celui qui était sur le trône de France, le Roy Lévan III pour les loyalistes, l'usurpateur Lévan III pour les frondeurs.

L'argument HRP principalement évoqué par les frondeurs était de demander à ce que le Roy-Admin laisse sa place à un Roy-Joueur. Espérant ainsi avoir un Roy plus présent, générateur de RP.

Mais en bons rôlistes -ça peut paraître subjectif comme qualificatif, mais je crois que beaucoup s'accorderont à dire qu'il y avait de bons rôlistes parmi les frondeurs- en bons rôlistes donc, ces joueurs décidèrent d'amener le changement de manière RP (quoique certains pourraient dire qu'ils tentèrent de forcer Lévan à faire ce changement de manière RP après avoir échoué dans cette entreprise de manière HRP). Il fallait donc des arguments RP pour demander à ce qu'un nouveau Roy soit désigné. Commença alors une campagne de dénigration vis-à-vis de Lévan III, il lui fut notamment reproché d'avoir assassiné son père Lévan II pour accéder au pouvoir, de ne jamais avoir été sacré, de vivre en concubinage avec une fille de peu de vertu qu'il aurait échangée à Goel contre le titre de Duc de Bourgogne (MllelaFee, épouse de Lévan III, était en effet fiancée à Goel avant que celui-ci ne soit nommé à la tête du Duché de Bourgogne) ou encore de refuser de procéder aux rachats royaux promis.

Les loyalistes répondaient que Lévan II n'avait pas été assassiné, que l'union entre Lévan III et MllelaFee avait bel et bien été célébrée par l'Eglise et qu'il tiendrait bientôt ses promesses quant aux rachats royaux.

Regroupé au sein de l'association qu'ils nommèrent Confrérie des Enfants de Noé, les premiers frondeurs, en plus de planifier l'éventuelle révolte armée, tentaient de rallier à eux l'opinion publique au travers de pamphlets, pièces de théâtres ou encore articles de journaux (dans le Mercure de France de Volpone notamment). Parmi ces instigateurs et penseurs de la fronde figuraient notamment Gomoz, Caedes, Volpone, Jarkov ou encore Tsarine.

A noter que contrairement à ce qui a été prétendu par les adversaires de la Fronde, elle ne fut pas organisée par le PARS, même s'il est vrai que beaucoup des premiers frondeurs étaient membres de ce parti. D'ailleurs non seulement beaucoup de gens au PARS découvrirent la Fronde en même temps que tout le Royaume, mais aussi la Fronde ne fut pas soutenue par tous les membres du PARS, laissant certains indifférents alors que d'autres étaient dans le camp loyaliste (les plus célèbres étant Alsbo, loyaliste modéré dont l'attitude lors de la Fronde fut équivoque mais qui fut bien content de recevoir de Lévan III la régence de la Champagne après la chute de Reims, et Knightingale, ardent défenseur de l'ordre établi et habile courtisan qui sut choisir le camp du vainqueur.)



Révolte

Le 15 janvier, après l'annonce faite de la part de Lévan III de son intention d'enterrer le corps de sa défunte épouse en Champagne, le Duc de Champagne, Caedes lui interdit l'entrée de son duché et déclara ne plus reconnaître son autorité sur le Royaume de France, arguant en outre qu'il ne lui avait jamais prêté allégeance.

La réaction royale fut immédiate : mobilisation de son armée en Artois, Duché loyaliste par tradition royaliste et haine de la Champagne. Le 20 janvier les troupes royales entrèrent en Champagne et réussirent ensuite à prendre le château de Reims malgré l'opposition champenoise. Après la chute de Reims, le Duc Caedes fut emprisonné à Paris où il mourut, sans doute assassiné par son ami Jarkov, amant de Tsarine éconduit par le retour de Caedes qui avait récupéré en revenant sa femme Tsarine en plus de son titre de Duc de Champagne. Cette dernière trouva aussi la mort dans ces tragiques événements, ne survivant pas à une fausse couche. Jarkov trépassa peu de temps après aussi.

Entre temps il avait été demandé aux autres Comtés et Duchés du Royaume de prendre position. Certains avaient déjà dépêché des hommes pour défendre qui le Roy, qui les frondeurs.

La situation était confuse, du côté des frondeurs on trouvait la Champagne, la Bretagne, la Duchesse de Normandie Enox -vite désavouée par son peuple et démise de ses fonctions-, une majorité des Pairs de France ou encore une minorité des ecclésiastiques dont Arnvald.

Du côté des loyalistes étaient l'Artois, l'Anjou, la Normandie ou encore le Pape et l'Eglise.

En Bourgogne le Duc Cardinal contesta l'autorité de Lévan III -rappelant au passage qu'il avait prêté allégeance à la Couronne et non à Lévan III- et fit un discours public dans lequel il annonça refuser de céder à l'ultimatum du 16 janvier demandant à ce que son allégeance soit donnée à Lévan III et réclama la tenue des Etats-Généraux : "(...)Conscient que jamais Lévan III n’abdiquera et que les Seigneurs révoltés n'accepteront plus d'avoir Lévan III à la tête de notre Royaume, il me semble que la seule alternative qui puisse nous préserver des affres d’un conflit armé entre Français est la constitution des Etats-Généraux, qui auront comme première tâche de maintenir l’ordre et la sécurité dans notre Royaume.

Mon appel, vous l’aurez compris, signifie que Lévan III n’a pas ma confiance pour rétablir l'ordre. Je souhaite voir à la tête de notre nation une personne qui s’occupera du sort de son peuple, je souhaite voir à la tête de notre nation une personne qui saura se montrer digne du privilège divin que lui aura accordé notre Seigneur, je souhaite voir à la tête de notre nation une personne qui saura maintenir une cohésion dans notre Royaume. Il appartiendra aux Etats-Généraux de nommer cette personne. Lévan III n’est pas cette personne.(...)"

Cardinal termina en annonçant qu'il démissionnerait si le peuple ne souhaitait pas le suivre dans son entreprise, un referendum populaire fut organisé par Arfax. Le 18 janvier, constatant un résultat serré et fort du soutien de la majorité du conseil ducal, Cardinal déclara que le peuple bourguignon était derrière lui et écrivit à Lévan III pour lui annoncer qu'il n'aurait pas son allégeance et lui demander de convoquer les États-Généraux (missive du beau Cardinal à Lévan III). Le loyaliste Biquette quitta alors le conseil ducal de Bourgogne.

Le Berry dont le Duc JuJu était parmi les créateurs du mouvement, demanda lui aussi officiellement à ce que soient convoqués les États-Généraux. "Nous reconnaissons Levan comme Souverain du Royaume de France, mais non comme Roy tant qu'il n'aura pas reçu la bénédiction divine et le prions d'organiser au plus tôt des États-Généraux afin de rammener une réelle stabilitée et une réelle cohésion au sein de notre pays." Déclaration qui lui valu une intervention militaire de la part de la Touraine, du Limousin et du Bourbon Auvergne qui avaient essentiellement des volontés expansionnistes plus que par réelle fidélité levanesque... Mais le Berry tint bon et repoussa les trois armées avant de les raccompagner à leurs frontières. Il me semble par ailleurs bon de rajouter qu'à aucun moment il n'avait été question de la part des Frondeurs de faire acte de violence contre la Couronne. Mais seulement de tirer le signal d'alarme.


Revendication

La principale revendication des Frondeurs était la convocation des Etats-Généraux dont le tractanda prévu était :

Nous établirons premièrement la vérité sur la légitimité de Levan III en tant que Roy : Nous diligenterons une enquête à propos de l'accusation de régicide et de parricide dont il est accusé ;
Nous établirons la liste des faits que l'on lui doit et de ce dont il est coupable ;
Enfin, nous voterons pour établir les faits devant être considérés comme avérés et ceux qui ne devront pas l'être

Nous voterons ensuite, fort de notre précédente analyse si Levan III doit être considéré comme Roy ou Régent et si l'on doit remettre en cause le fonctionnement Royal.
Uniquement dans le cas où nous déciderions de le remettre en cause : Nous établirons les nouveaux droits et devoirs du Roy
Nous veillerons à la mise en place des institutions de contrôle
Nous définirons les critères afin de déterminer le Roy
Nous veillerons à la désignation du Roy

Enfin, et pour terminer ces Etats-Généraux, nous procéderons à un vote consultatif désignant les personnes convaincues coupables d'avoir mal agi parmi les révoltés et les fidèles de Levan III
Ces Etats-Généraux auraient dû être présidés par Gomoz de Penthièvre, dit aussi Le Rédempteur, et placé sous le contrôle des Ducs, Comtes et Pairs ayant rejoint les Etats-Généraux. Il leur aurait été alors demandé de s'assurer que les débats se déroulent le plus objectivement possible et dans de bonnes conditions.

La propagande royaliste quant à elle, prétendait que l'unique objectif des frondeurs étaient de mettre Caedes ou Volpone sur le trône royal. Ces deux derniers se défendaient de pareilles vues, rétorquant qu'ils se savaient trop haïs par une grande partie du Royaume pour songer à être désignés Roy. Beaucoup dans le camp de frondeurs faisaient d'ailleurs de Jehan leur champion pour monter sur le trône.

A noter encore que pour la plupart des frondeurs, le fait de devenir Roy impliquait que son personnage allait mourir dans les six mois à venir. Ainsi accéder au trône était une voie sans issue, pas une étape dans la progression de son personnage, ce qui, pensaient-ils, éviterait de voir de mauvais rôlistes soucieux de conserver leur personnage devenir Roy. La limitation dans le temps aurait permis aussi d'éviter qu'un joueur ne s'accroche au pouvoir. Plusieurs modèles furent discutés, on proposa par exemple que le Roy ne sache pas quand son personnage mourait, que cela soit tiré aux sort par une tierce personne (la date et la façon dont il meurt), ainsi il pourrait plus difficilement préparer son après-règne (et ne pas savoir quand on meurt est aussi plus cohérent avec ce qui se passe IRL).


Conséquences

Reims tombé, de nombreux frondeurs morts, la constatation qui s'imposait était que Lévan III et les loyalistes avaient réussi à mâter la révolte. Lévan III, sans doute en réponse au cri de ralliement des frondeurs "point n'est Roy qui à Reims n'est oint", organisa son sacre à Reims. Lévan III sacré, Cardinal préféra renoncer au titre de Duc de Bourgogne plutôt que prêter allégeance à celui qu'il appellait Lévan III le fol, Persan fut nommé Régent jusqu'au prochaines élections. En Champagne, maintenant propriété du Domaine Royal, Alsbo reçut du fraîchement consacré Roy de France la Régence et la responsabilité de ramener le calme dans le Duché.

Lévan III annonça dans une missive adressée à tous ses sujets qu'il nommait un Grand Maître de France, en la personne de Biquette, qu'il nommerait bientôt de nouveaux Pairs pour palier aux décès ou disgraces de certains, qu'il écouterait les doléances du peuple réunies dans un cahier, qu'il songerait à une éventuelle tenue des Etats-Généraux et qu'il retirait toute fonction dans les institutions royales à Volpone.

Quoi qu'en disent les loyalistes, certains frondeurs réfutent l'idée que la Fronde fut un échec, arguant qu'elle changea radicalement le fonctionnement des institutions royales, une grande partie du pouvoir royal ayant été transmis à la Pairie et au Grand Maître.

Par contre d'un point de vue HRP, il faut reconnaître que la fronde échoua à établir sur le trône un Roy-Joueur et marqua la départ de plusieurs joueurs ayant eu un rôle prépondérant et apprécié dans les premiers mois du jeu.




Missive à tous les sujets de Lévan III lors de la fronde de 1452 (janvier 2006)

[N.B. Les joueurs des Royaumes Renaissants qui avaient alors reçu cette missive dans leur messagerie IG étaient tous les personnages situés dans une ville considérée comme atteignable par les messagers du Roi - en étaient donc exclus notamment la Bretagne et la quasi-totalité de la Champagne]


LETTRE A TOUS LES HABITANTS DU ROYAUME DE FRANCE, SIGNEE DE LA MAIN DE S.M. LE ROI DE FRANCE

Nos chers sujets n'ignorent pas que la Duchesse de Champagne, Tsarine, a lancé, à l'intention de nos suzerains, un appel à la révolte contre la Couronne. Un petit groupe de comploteurs, en Champagne, en Bretagne, en Normandie, et jusqu'en Bourgogne, ont cru devoir prendre les armes contre leur souverain. Ce faisant, ils ont brisé leur serment d'allégeance envers notre personne. Nous les disons félons, et comme félons ils seront jugés et châtiés. Ils sont déchus de tous leurs titres et de toutes leurs prérogatives.

Nous savons la colère du peuple envers ces comploteurs qui ont lâchement profité, dans leur attaque illégitime, de la période de deuil qui suivait la mort - encore largement entourée de mystères - de leur Reine, ma femme bien-aimée.

En ces heures troubles, apparaît plus éclatante que jamais l'alliance entre le peuple et son souverain, contre les abus de féaux comploteurs. Cette alliance s'est manifestée brillamment en Normandie, où près d'une centaine de gens de bien ont, spontanément et sans qu'aucun mot d'ordre ne soit lancé, renversé la félonne Enox. Nous voulons ici les remercier chaleureusement, au nom de la Couronne de France et du peuple français tout entier, et annonçons par la présente la création de l'ordre du Haut Mérite Royal qu'une médaille, frappée selon les dessins du noble Izi, viendra symboliser.

Ainsi, aujourd'hui, seuls les conseils champenois et bretons, ainsi que certains éléments bourguignons, prennent part à cette fronde. Par la grâce du Divin, ils n'obtiendront pas la victoire. Nous savons que jamais le peuple de France n'acceptera de suivre les félons dans la voie de l'affaiblissement de notre Royaume.

L'Eglise de France a fait savoir très officiellement que tout bon aristotélicien du Royaume devait défendre son souverain. Ainsi s'anéantit l'argumentation fourbe et mauvaise de la félonne Tsarine, laquelle affirmait indûment que l'Eglise Romaine nous avait refusé le sacre. Afin de dissiper le trouble lié à cette situation, nous annonçons que l'assemblée des évêques de France, sous le patronage de S.S. le Pape, procédera à nouveau à une cérémonie de sacrement dimanche après-midi. Cette cérémonie aura lieu en la cathédrale de Reims, si les circonstances le permettent.

Mais par delà les agissements de ce petit groupe de comploteurs, nous avons entendu la demande du peuple pour un gouvernement rénové, pour un pouvoir plus fort, pour une administration royale qui assure à chacun la sécurité et la justice, et qui fasse la prospérité de tous. Nous nous sommes engagés dans une réforme ambitieuse du commerce, afin de lutter contre la surproduction des denrées agricoles, et avons lié des partenariats commerciaux avec des marchands étrangers. Nous avons donné aux baillis les moyens de gérer la politique financière des provinces de France. Nous avons favorisé l'organisation autonome de l'Eglise Universelle, Aristotélicienne et Romaine en France.

Nous annonçons aujourd'hui trois nouvelles réformes majeures. Tout d'abord, nous nommons Biquette, Pair de France, au poste de Grand Maître de France, et lui demandons de nous proposer des ministres. Il sera chargé du gouvernement du Royaume, et tout particulièrement des affaires intérieures. Nous annonçons également notre intention de nommer à brève échéance, et avec l'accord de la Pairie, une dizaine de Pairs de France. Ces deux actions permettront une meilleure organisation de l'administration royale.

Par ailleurs, nous demandons dès à présent à chaque village du Royaume la tenue de cahiers de doléances. Chaque personne vivant dans le Royaume, quelle que soit son ordre ou sa fortune, doit voir son opinion exprimée dans les cahiers de son village. Leur rédaction proprement dite est à la charge de chaque maire, ou bien d'une personne par lui nommée. Ces cahiers seront transmis au Grand Maître de France le 9 février de cette année. Le Grand Maître nous en fera part, et nous prendrons avec lui les décisions qui s'imposeront.

En exprimant ses doléances, en tout franchise et sans crainte d'être persécuté, chaque sujet, chaque village, chaque ordre, chaque corps de métier, confirme ainsi une nouvelle fois son allégeance à la Couronne de France et à son souverain. La tenue de tels cahiers, cependant, ne sera possible que si les troubles cessent. Une hypothétique convocation des Etats Généraux ne pourrait de même se décider, et par nous seuls, que lorsque l'ordre et la légalité auront été recouvrés sur l'ensemble du territoire.

Une telle tenue des Etats Généraux a été demandée ici et là par les Ducs félons, mais nos sujets ne s'y trompent pas : ils n'ignorent pas qu'une telle demande n'a été formulée qu'une fois que les comploteurs eurent compris l'impossibilité de leur entreprise criminelle. Ils n'ignorent pas non plus que, dans l'esprit de ces traîtres à la Couronne et au peuple, de tels Etats Généraux n'ont pour autre but que de déposer leur juste souverain et d'installer Volpone sur le trône de France. Volpone, nommé par nous Pair de France, semble avoir cédé à la folie des grandeurs et à l'hybris, et refuse de confirmer son allégeance à celui qui l'a pourtant nommé. c'est lui qui a appelé, en toute illégalité, bafouant ainsi la Charte du Royaume qu'il avait signée, à la tenue des Etats Généraux. Conformément à l'article V, alinéa 2 de la Charte, nous lui retirons son statut de Pair, pour haute trahison. Nous annonçons d'ores et déjà, dans notre grande magnanimité à l'égard d'un grand homme égaré par la folie, notre intention de le gracier et de commuer sa peine capitale en un bannissement du royaume.

Mais Volpone n'est pas la seule haute personnalité en cause, et nous voulons ici enjoindre les habitants du Royaume à ne pas faire confiance à Tsarine, Duchesse frivole qui n'a pas cru devoir porter le deuil bien longtemps après la mort de son mari. Enfin, une personne se faisant appeler Caedes est au coeur de l'agitation actuelle. S'agit-il vraiment de Caedes, ancien Duc de Champagne, surnommé le "boucher de Compiègne", responsable de la mort de dizaines d'innocents au cours de la conquête de cette ville ? S'agit-il de ce Duc qui n'hésita pas à faire assassiner des marchands désarmés, qui menaça des villes françaises de destruction et qui revendiquait la ville bourguignonne de Joinville ? Ou bien s'agit-il d'un usurpateur sans scrupules, d'un aventurier tentant de prendre la place du Duc décédé ? Nul ne le sait avec certitude - mais nul n'ignore les liens troubles qui l'unissent à des ordres religieux intégristes qui menacent la religion romaine dans son ensemble.

Nous vous recommandons donc, chers sujets, la vigilance et l'espoir : avec votre ténacité, personne ne pourra remettre en cause la prospérité et l'intégrité du Royaume de France. Dès que l'ordre et la légalité auront été retrouvés sur l'ensemble du territoire, rien ne s'opposera à ce que le souverain demande conseil aux trois ordres du Royaume.

S.M. Lévan III


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Message par Kerraaoc Dim 02 Oct 2011, 20:34

Carte datant de la fronde :

[RP] La Fronde de janvier de l'an de Pâques 1454 Confli10

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Source: Village de Saint-Aignan
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