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[RP] L'humilité ou la Fleur des saints

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Message par Drizzten Dim 19 Avr 2009, 18:18

LODOVICUS A ECRIT:



L’HUMILITE

Ou la Fleur des saints.


Moi, Lodovicus, prêtre aristotélicien pour le service du Très-Haut, ait décidé en ce jour de mettre par écrit ma méditation sur l’humilité que j’appelle la « Fleur des saints ». Je prie Dieu qu’il m’ inspire et bénisse ma plume pour que mon œuvre travaille à la sanctification de toute l’Eglise. Par l’exemple et l’intercession de Saint Bynarr et du Bienheureux Morgan de Sauvigny, qui sont des modèles d’humilité, qu’Il me bénisse également et m’apprenne toujours plus l’humilité.
Cette œuvre traitera de la définition de l’humilité, du caractère fondamental de cette vertu pour le service de l’Eglise, et de la beauté qu’elle donne à la vie des saints.


Qu’est ce que l’humilité ?

Humilité… humble… humilié… humus… Quel rapport entre ces mots ?

Qu’est ce que ce mot d’humilité qui fait peur en nous montrant un dépouillement extrême ? L’humilité est d’abord l’adversaire de l’orgueil, de la suffisance et de l’arrogance. Tout ces maux qui déforment notre don de soi à Dieu, ces maux qui proviennent de l’éternelle tentation de la Créature Sans Nom et qui nous font nous sentir supérieur et nous rebeller devant Dieu.

Humilité n’est pas modestie. La modestie, c’est ne pas être trop orgueilleux, c’est, souvent par orgueil, ne pas trop montré qu’on est fier, attendant d’être flatté par l’autre. C’est la démarche de l’humilité mais sans Dieu. Car l’humilité est inutile sans Dieu : si Dieu n’est pas, alors seul ce monde mortel et vain importe, et les honneurs de ce monde sont des biens alors à saisir, et l’homme impose sa puissance aux autres hommes.

Etre humble, c’est s’humilier, c’est rejeter cette idée de notre toute puissance et reconnaître celle de Dieu notre éternel Créateur : « Non pas à moi mon Dieu, mais à Toi, la puissance, l’honneur et la gloire ! » comme dit une antique psalmodie. S’humilier devant Dieu c’est reconnaître qu’Il est le seul à pouvoir combler notre cœur et pouvoir nous donner le repos, la paix et le bonheur. A Dieu, qui nous a créé et nous connaît depuis avant que le monde n’existe, à Qui nous devons tout, qui a choisit de sortir du néant, de donner l’existence à notre âme, la louange éternellement !

Mais être humble c’est aussi s’humilier devant les hommes et les évènements de la vie. Parfois, notre amour-propre, notre honneur est mis à rude épreuve face aux autres hommes qui nous écrasent par leur orgueil, ou qui flattent le nôtre. A ces moments, il faut s’oublier dans la prière et la louange à Dieu, qui dans sa toute puissance se fait humble à nos côtés par sa présence réconfortante. Parfois aussi, la maladie, la souffrance, la mort, l’échec, la conscience du péché doivent nous apprendre l’humilité. A ces moments, comme Christos sur la Croix, il faut offrir la souffrance pour la rédemption du monde et encore prier Dieu de nous libérer du péché.

Cette humilité que nous devons apprendre, elle est l’humus de la foi. La foi sans l’humilité ne porte pas de fruit, elle reste maigre et l’orgueil, enserrant notre cœur, la fait lentement mourir : pour nous attacher à l’Eglise, à laquelle nous ne communions plus, il ne reste plus que l’habitude, les fonctions, les titres, l’honorabilité et l’ambition ; tout ce qui nous attache au monde et nous coupe de Dieu en flattant notre orgueil.



L’humilité : l’humus de la foi, le ciment de l’Eglise

Sans humilité, la foi ne peut grandir et se développer. La foi fait l’Eglise, l’unité de ce grand corps provient de sa foi. Mais l’humilité en est un besoin vital car l’Eglise, ensemble des fidèles assemblés, ne peut pas, ne doit pas fonctionner par l’ambition mais pour le service des frères. Chacun doit connaître la place que Dieu lui a réservé et s’y garder. Chacun doit se sentir appelé là où il désir être envoyé, car un homme qui n’est pas à sa place ne peut être un bon serviteur. Etre à sa place, c’est être humble, mais s’il ne faut pas se sur-estimer, il ne faut pas non plus se sous-estimer et se dégrader, car Dieu, en nous créant, nous aime, et sait notre valeur.

Le service de l’Eglise doit s’appuyer sur un don de soi total et définitif. L’homme qui désire vouer sa vie à Dieu ne doit pas le faire à moitié, et dans son don, il ne doit pas chercher son intérêt qui mettrait en péril tout l’équilibre de l’édifice. L’Eglise n’est pas œuvre d’hommes, elle est dans le monde, au service du monde, mais elle n’est pas du monde. Sa mission n’est pas de bien paraître, n’est pas de dire ce que tout le monde veut entendre, de s’introduire dans les cercles mondains : non, tout cela n’est qu’orgueil et vanité. Sa mission n’est pas d’être nombreuse, puissante et imposante. Non, elle doit agir en vue du Soleil, par petites touches, en se constituant comme un peuple saint et un peuple de saints. Peu importe le nombre, peu importe la force : si elle a la qualité, si elle tend à Dieu, elle conduira vers Lui toutes les âmes.

Souvent, j’entends dire que la différence entre une charge d’évêque et une charge de duc c’est que la première est d’ordre intemporel et spirituel, et l’autre d’ordre purement temporel…Vanité que tout ceci !!

Si un duc est fidèle à la foi, chaste dans ses rapports humains, et dirige selon les valeurs aristotéliciennes son duché, ne pensez vous pas qu’il fait mieux la volonté de Dieu qu’un évêque absent, rêvant de sa pourpre, hautain devant l’ignorance des fidèles et violent face à leur incroyance ? Et croyez vous que vous garderez tout vos titres au paradis, pour peu que vous y alliez ? Non, vous ne serez jugé que selon l’amour que vous aurez porté à Dieu et à vos frères, et la manière dont vous avez servit l’Eglise, vos titres ne sont que temporels.

Ainsi, le service humble de la foi, construisant l’amitié, à laquelle nous sommes appelés par Aristote, en détruisant la concurrence, l’envie et la jalousie, soude les fidèles entre eux, c’est pour cela que l’humilité est ciment de l’Eglise.


La Fleur des saints

L’humilité est la beauté de la vie de l’aristotélicien, c’est est sa fleur. Une fleur qui s’épanouie, qui en fait des hommes heureux et qui porte du fruit, semant ses pistiles.

Le caractère le plus remarquable de la vie des saints est l’humilité. Je ne suis pas loin de penser que c’est même l’élément constitutif de la sainteté. Entre un humble ignorant offrant chaque moment de sa vie à œuvrer selon la volonté du Très-Haut, et un noble rutilant d’intelligence, insolent de majesté et fier de ses exploits militaires et de ses intrigues menées à bien, qui est le plus saint ?

L’humilité rend l’homme beau, car on voit en lui l’étincelle de Dieu : qu’est ce qui fait que cet homme aime autant et se donne sans mesure ? C’est Dieu. Cela intrigue, cela bouleverse, cela renverse. Cela provoque aussi la haine des hommes mauvais, refusant Dieu, persécutant donc les hommes qui sont marqués du bonheur qu’Il donne.

Cette humilité, elle s’exprime dans la vie de deux hommes que j’ai connu dans ma jeunesse : Saint Bynarr de Sémur et le Bienheureux Morgan de Sauvigny.

Tout deux ont œuvrés toute leur vie pour la gloire de Dieu et le Salut du monde dans la discrétion. Sans se montrer plus qu’il ne fallait.

Saint Bynarr fut cardinal, il avait sa place à la Curie et apportait sa sagesse dans les débats auquel il prenait part. Sa douceur reposait les âmes tourmentés et apaisait la colère. Mais sagesse et douceur ne venait que d’un foyer : sa foi poussant dans un grand oubli de soi.

Le Bienheureux Morgan de Sauvigny, lui est moins connu, mais ceux qui s’en souviennent sont encore illuminés de son passage parmi nous. Lui aussi, sagesse et douceur le caractérisaient, puisées dans l’humilité la plus profonde et la prière la plus fervente. D’honneurs, il n’en voulait pas, de charges, pas plus qu’il ne pouvait porter. Chaque chose commencée, il voulait la finir de la meilleur des façons, sans se disperser. Servir Dieu en tendant à la sainteté, voilà sa seule ambition. Pour cela, il avait rédigé une petite règle de vie qu’il tentait de suivre jour après jour. Vie de prière, vie de service, vie de mission, où le péché devait sans cesse être combattu. Sa faiblesse d’humain, il la connaissait et l’acceptait dans son humilité, et c’est pour ça qu’il réussissait à la dépasser.

La vie des saints doit être un modèle pour nous tous. Elles rendent la foi vivante et accessible, j’ai essayé ici de vous en présenter deux pour lesquels j’ai une très grande dévotion et qui peuvent nous apprendre une valeur qui selon moi est essentielle à la vie de l’Eglise, et qui, paradoxalement, est sa force : l’humilité. Puissions nous trouver la force d’être humble devant Dieu et devant les hommes.



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Drizzten
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