Box d'Horion

[Shaomye]

Shaomye entra dans les écuries, tenant par la bride son hongre alezan, Zéphir.
Elle huma avec plaisir les odeurs familieres de l'écurie: les chevaux, le foin, les cuirs... Elle avisa un box libre, et attacha Zéphir à l'anneau reservé à ce box et lui donna une douce tape amicale sur l'encolure  sois sage garcon, je vais te préparer un box. Elle fit le tour des écuries, cherchant l'endroit où étaient rangés la paille et la brouette. Au bout de quelques minutes, elle les dénicha dans un coin, remplit la brouette et revint à l'endroit où elle avait laissé le hongre. Elle poussa un soupir mi exaspéré, mi amusé en voyant l'anneau désert, et Zéphir le nez dans son sac qu'elle avait posé près de la porte du box hey! on t'a déja dit que tu étais sans gene? Rieuse, elle attrapa sa longe et le réattacha à sa place. Après quoi, elle prit dans son sac ce que cherchait l'alezan, une pomme juteuse, et la mit dans sa poche. Elle recula quand le cheval tendit vers elle des levres gourmandes tu l'auras tout à l'heure, vilain ^^.
Elle mit un bon moment à préparer le box, le temps de pailler, de trouver un seau et de l'eau, et de mettre la main sur une pierre de sel à attacher au mur. Quand elle eut fini, l'après midi était bien entamé, elle détacha le hongre, et l'emmena dehors. Une fois franchi la porte, elle se hissa à cru sur son dos couleur airain, et le mit au pas, puis au petit trot. Quand il fut bien échauffé, elle le laissa prendre un petit galop tranquille. Il faisait si beau qu'une promenade était permise, d'autant qu'elle n'avait rien à faire aujourd'hui. Elle savait qu'un sentier passait pas loin, ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'il y aurait barriere! Elle n'avait ni renes ni selle, aussi ralentir Zéphir ne serait pas chose aisée. Comme ils approchaient, le hongre accéléra encore, plus de possibilité de le freiner sans lui faire mal... Elle prit sa décision en une fraction de seconde: elle serra les jambes et s'accrocha à l'abondante criniere, et se pencha de maniere à ne pas le gener,sans glisser, sachant que si il pilait, elle ferait un vol plané en régle, compte tenu de la vitesse et de son équilibre rudimentaire. Elle ferma très fort les yeux, une foulée de galop, un temps de silence, la réception en douceur de l'autre coté, et une nouvelle foulée. Elle ouvrit les yeux, et murmura à son compagnon tu m'avais caché tes talents de sauteur dis donc. Pour toute réponse, il secoua la tete, apparement fier de lui. Elle le laissa reprendre un galop rapide, mais modéré tout de meme, et ils s'éloignerent de la citadelle.
Un moment plus tard, Shaomye reprit le controle de sa monture, et lui fit faire demi tour. Revenus à la barriere, elle mit pied à terre pour l'ouvrir, fit passer le hongre, et referma, avant de se hisser de nouveau sur son dos. Ils rentrèrent tranquillement pour avoir le temps de souffler, et quand ils furent en vue de l'écurie, Shaomye mit à nouveau pied à terre, et contempla les batiments impressionnants qui s'étendaient au déla de l'écurie. Un coup de naseaux la ramena au présent: elle mit une seconde à comprendre que Zéphir cherchait à atteindre la pomme dans sa poche. En souriant, elle prit le quartier qu'elle lui avait reservé, et le laissa grignoter sa friandise tandis qu'elle lui caressait doucement le chanfrein.
Dès que Zéphir fut rentré dans son box, elle le bouchonna soigneusement, puis cura ses sabots, vérifiant par la meme occassion qu'aucun cailloux n'y était logé. Quand il fut sec, elle le laissa boire et lui mit une couverture sur le dos. Elle vérifia une derniere fois qu'il ne lui manquait rien et le laissa manger en paix.
Les autres chevaux ayant entendu le bruit du grain avaient tous sortis la tete de leur box, et un concert de hennissements l'accueuillit, ce qui la fit rire pas de panique, j'arrive!. Elle remplit chaque mangeoire avec soin, vérifiant machinalement qu'il n'y avait rien d'inscrit de particulier sur chaque porte, faisant par la meme occassion connaissance avec les divers pensionnaires. Etrangement, Zéphir semblait l'un des rares alezans de l'écurie, la plupart étant gris ou noirs. Elle sourit quand elle arriva devant le box d'Hélios, un vieil ami. Elle entra dans le box et donna un autre morceau de pomme au cheval. La semi retraite semblait lui convenir, il avait l'air en pleine forme. Elle remplit sa mangeoire comme les autres, donna une caresse au vieux cheval, et continua sa tournée. Elle eut vite fini, et s'étira paresseusement. Il lui restait encore ses cuirs à graisser et à ranger, puis elle aurait fini sa journée... A la pensée d'un bain chaud et d'une soirée tranquille, elle redoubla de vigueur et sa selle et sa bride furent vite impeccables. Elle les rangea, vérifia par acquis de conscience que tout allait bien dans les écuries, donna une derniere caresse à Zéphir, et fila

[Shaomye]

Un après midi tranquille... Shaomye entra dans le box de son hongre et fut acceuilli par un hennisement de bienvenue étouffé salut garcon, comment tu vas ce matin? Certaines personnes s'étaient souvent moqué de son habitude de parler aux chevaux. Et pourtant elle continuait, meme si elle n'obtenait pas de réponse. Elle avait si souvent trouvé du réconfort auprès des chevaux, si souvent pleuré dans la criniere de son ancien cheval, elle avait passé tant de nuits près d'eux qu'elle trouvait naturel de leur parler, comme on parle à un ami. Et les chevaux ne jugent pas, eux...
Elle fit tranquillement la toilette du hongre, puis sortit avec lui devant la carriere de dressage. Ils travaillerent pendant une petite heure, puis la brunette sauta à terre et enleva la selle qu'elle alla poser sur la barriere. Elle se posta dessus et observa Zéphir qui faisait le fou

[Shaomye]

Après un voyage assez long, Shaomye passa faire une caresse à son compagnon de route. Elle ouvrit la porte, siffla doucement et qd Zéphir se retourna, et glissa sa main sous son abondante criniere pour le gratouiller. Elle remonta jusqu'à la tete et caressa doucement le chanfrein.
Un peu plus tard, elle remplit sa mangeoire et changea son eau, avant d'aller nourir les autres chevaux

[Shaomye]

Par un beau matin de printemps, Shaomye entra dans les écuries, vides à cette heure plus que matinale. Elle accomplit tranquillement ses taches quotidiennes, et alla voir son hongre. Il était couché dans la paille, mais il se releva vite quand elle ouvrit la porte salut toi, ca te tente une ballade?. Elle le brossa avec soin, profitant de ce moment de complicité qu'elle appréciait particulierement. Depuis plus d'un an qu'ils se cotoyaient, ils avaient appris à faire connaissance ^^. Elle alla chercher son filet et lui passa rapidement. Le hongre qui s'était tenu tranquille jusque là s'ébroua joyeusement quand il se rendit compte qu'il ne portait pas de selle et qu'ils sortaient. Pas de selle signifiait ballade! Et ballade signifiait vitesse, plaisir de la course, vent dans la criniere! Quand sa cavaliere se hissa sur son dos, il tapa du sabot avec impatience, faisant sourire Shaomye je sais que nous ne sommes pas sortis depuis longtemps, mais ce n'est pas une raison pour faire le clown tu sais. D'un leger mouvement elle le mit au pas, le temps qu'ils sortent de l'enceinte des écuries. Quelques minutes plus tard, elle le mit au trot, grimacant un peu de l'inconfort du trot assis. Heureusement que Zéphir était confortable! Arrivés dans les bois, elle laissa sa monture partir au petit galop, et ils traverserent ainsi la foret. Elle le laissa adopter l'allure qu'il voulait quand ils arriverent dans les champs, et savoura avec plaisir la caresse du vent sur son visage

[Shaomye]

Cela faisait plusieurs jours que la Lutine n'avait pas était rendre visite à son compagnon de route. Aussi dans l'après midi, elle se dirigea vers les écuries. Avec sa grossesse, son pas n'était plus souple ni aussi rapide, mais elle bougeait encore assez facilement. Arrivée devant le box, elle ouvrit doucement la porte et murmura salut garcon, comment ca va aujourd'hui?. Le hongre se retourna, et Shaomye percut clairement le leger hennisement de bienvenue. Elle s'approcha et caressa affectueusement la belle tete alezane. Un leger rire lui échappa quand Zéphir enfouit le nez dans sa poche, à la recherche d'une friandise. Elle le poussa gentimment et plongea la main à l'intérieur de sa cape, pour en sortir un morceau de pomme. Paume à plat, elle tendit le quartier de pomme à l'animal et le regarda macher avec gourmandise, rieuse quel gourmand tu fais, tu ne changeras jamais ^^. Je ne sais pas depuis quand tu n'es pas sorti, que dirais tu de prendre un peu l'air? Elle s'en voulait de n'avoir pu passer chaque jour voir son compagnon, mais était rassurée par le fait qu'elle savait que Drizzten s'occupait de lui. Elle alla chercher un licol et une longe et revint au box. Zéphir tourna vers elle ses oreilles et son regard brillant, elle sourit et lui passa rapidement son licol,avant d'enfouir son visage dans l'épaisse criniere désolée mon garcon, je n'ai pas le droit de t'emmener faire une promenade, il faudra que tu te contente du pré... je vais demander à Drizz si il peut te monter de temps en temps, comme ca tu ne tourneras pas en rond. Elle prit la longe et l'alezan la suivit tranquillement. Lui d'ordinaire si joueur semblait avoir conscience de l'état de sa maitresse car il resta sagement derriere elle, le nez posé sur son épaule. Arrivés devant le pré, elle s'arreta, puis changea de direction. Ils marcherent quelques minutes, puis s'arreterent devant un champs en friche, couvert d'une herbe haute et grasse. Elle détacha la longe pour le laisser brouter, sachant bien qu'il ne s'éloignerait pas d'elle, et s'assit elle aussi dans l'herbe contre un arbre, essayant de trouver une position confortable malgré son ventre rond.
Ils resterent ainsi une bonne partie de l'après midi, Shaomye somnolant au soleil, et Zéphir broutant à quelques pas d'elle

[Shaomye]

Par un bel après midi de printemps, Shaomye décida d'emmener Zéphir se promener. Il y avait peu de travail aux écuries, le temps était radieux, personne ne l'attendait ni ne s'inquieterait si elle tardait un peu à rentrer.
Entrant dans les écuries, elle prit une bride, et resortit chercher son compagnon dans le pré.
Elle se posta à la barriere, observa avec amusement les chevaux qui jouaient, dormaient, broutaient ou se toilettaient mutuellement.
Elle porta les doigts à ses levres et émit un long sifflement que le vent emporta. Elle attendit patiemment et eut le temps de compter jusqu'à dix avant qu'un roulement de sabots lui parviennent, précédant de peu une masse couleur de feu qui arrivait droit sur la barriere à pleine vitesse. Zéphir ralentit à quelques pas de la Lutine, et passa au trot, avant de planter ses sabots dans le sol et de relever fierement la tete.
Amusée et attendrie par son manege, Shaomye le détailla avec attention. Il allait avoir six ans, et elle trouvait que plus le temps passait plus il embelissait. Son regard passa sur la tete fine aux grands yeux expressifs portée haut, sur les muscles roulant sous l'airain de la robe, sur ses crins legerement plus clairs que ses poils retombant sur son encolure, puis sur ses membres fins et secs, avant de revenir à sa tete

Tu viens te promener, garçon?

Le hongre avanca la tete et la poussa legerement du bout du nez, comme pour manifester son approbation. Ou pour réclamer la pomme qu'il sentait dans la poche de la jeune femme. Cette derniere eut un sourire, lui donna la friandise et pendant qu'il mastiquait avec application, passa un coup de brosse sur son dos, sa croupe et son encolure, histoire de faire tomber la poussiere dont il était couvert. Elle lui passa ensuite sa bride et le fit sortir du pré, avant de refermer soigneusement derriere elle. Tous les chevaux de l'écurie se trouvaient au pré, et laisser la barriere ouverte n'était probablement pas une bonne idée.

Shaomye se hissa d'un bond sur le dos du hongre, et lui fit prendre au pas la direction de la grande porte, traversant la citadelle fort calme puisque chacun des freres et soeurs vaquaient à ses occupations, saluant de temps à autre la Lutine. Arrivés à la grande Porte, les gardes ne firent pas de difficulté pour ouvrir, et le duo s'éloigna au petit trot. Une fois éloignés, Zéphir prit un petit galop tranquille, accélerant graduellement, uniquement pour le plaisir de la course.

Jusqu'où allerent ils cet après midi là? C'est le secret qu'ils garderont l'un et l'autre.

[Shaomye]

Enfin rentrée! En milieu d'après midi, la Lutine parvint en vue de la citadelle. Quelques minutes plus tard, elle était entrée, avec un sourire pour le garde en fonction. Sa premiere visite serait pour son Zéphir, Eben et Altan étant dans le Maine.
Elle fila donc aux écuries, ne manquant pas de remarquer qu'elles étaient impeccables, au passage. Sifflottant joyeusement, elle éclata de rire en voyant la belle tete alezane de son compagnon sortir de son box et en entendant son retentissant hennissement de bienvenu. Pressant le pas, elle alla ouvrir grand la porte du box.
S'en suivirent des retrouvailles joyeuses, interromptues par un palefrenier venu voir pourquoi la porte était grande ouverte. Une main posée sur la joue de son alezan, Shaomye salua amicalement le nouveau venu, et profita de sa présence pour apprendre tout ce qui s'était passé en abscence

[Shaomye]

En cette fin d'après midi, Shaomye se trouvait dans le box de son compagnon de toujours. Un pli soucieux barrait son front tandis qu'elle examinait avec précaution la jambe et l'épaule du hongre. Il y avait plus d'un mois qu'ils avaient été blessé tous les deux à Chinon, mais si la brune reprenait régulierement des forces, ce n'était pas le cas de l'alezan. Lui autrefois plein de vie et visiblement en parfaite santé avait désormais le poil terne et les cotes creusées, et cela inquietait terriblement Shaomye.
Depuis qu'elle avait été en mesure de remarcher, elle s'était occupée de lui, le soignant du mieux possible. Il y avait eu un instant de terrible angoisse, quand elle avait craint que le coup que Zéphir avait recu n'ait brisé sa jambe. Une jambe brisée ne se soignait pas, la seule solution était l'abattage...
Par chance il n'y avait pas d'os brisé, mais les dégats étaient réels...
Depuis des jours, la brune passait chaque instant de liberté auprès de son compagnon, parfois pour le soigner, parfois juste pour lui faire une caresse. Elle avait constaté des progrès au début, mais le temps passant le hongre maigrissait de plus en plus, et ses blessures ne s'arrangeaient pas.

[Shaomye]

Matin froid et venteux de décembre 1463. Perdue dans ses pensées, la Lutine distribue le grain, nettoie les écuries, bref effectue les taches quotidiennes comme depuis plusieurs années maintenant.
Elle reste un moment songeuse devant le box vide de Zephir. Son vieux compagnon profite d'une retraite bien méritée au château de Lassay, dans le Maine, suite à une blessure qui l'a rendu immontable. Cela depuis plusieurs semaines maintenant, mais elle ne se résout pas à trouver une nouvelle monture.
Une pensée en entrainant une autre, elle pense à cette proposition qu'on lui a faite, reprendre les écuries royales... Un travail énorme, où tout est à faire.
Un défi de taille.

Et d'un coup, un sourire se dessine sur le visage de la jeune femme. Pourquoi pas, après tout...

[Shaomye]

Shaomye ouvre la porte du box, laisse entrer le cheval qui la suit

Voila bonhomme te voila installé!

[Shaomye]

Une petite plaque de bois, reproduisant le texte du parchemin du diplômé, accrochée à la porte du box

[Shaomye]

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