On fait la course?

[Eleonore.de.naueriel]

La plaine d'Andiran s'étend à perte de vue. Des collines, des vallons s'enchaînent. L'hiver semble loin. La campagne est verdoyante. L'herbe jaillit fraîche et bien verte. Les arbres retrouvent leur joie de vivre grâce à la sève qui circule joyeusement en eux. Les bourgeons pointent leur nez.
Que la nature est belle quand elle renaît. Les oiseaux sifflent à qui mieux mieux! On aperçoit ds lapins qui courent à la recherche d'une herbe nouvelle.
Tout est neuf. Neuf comme l'amour de Benjamin et Éléonore. Vivant comme les bourgeons, joyeux comme les oiseaux.


Sur le dos de leurs montures respectives, Éléonore et Benjamin chevauchaient tranquillement. Ils avaient quitté les prés de la Citadelle et avaient préféré se diriger vers la plaine afin de profiter au mieux de l'horizon et de la sensation de liberté que l'immensité qui les entourait, leur offrirait. Tous deux aimaient la liberté et en avaient besoin. Et puis, c'était aussi plus sympathique de pouvoir chevaucher l'un près de l'autre. 
Pour le moment, ils étaient au pas. Laissant leurs montures libre du chemin. Ils étaient juste heureux d'être l'un près de l'autre et de partager une passion qu'ils avaient tous deux: les chevaux.
Ils profitaient du paysage et de leur présence réciproque. Eléonore regarda Benjamin et lui sourit:

Tu as eu une superbe idée en proposant cette promenade... Il fait un temps magnifique! Et ça va nous faire beaucoup de bien.
Merci Ben... 


Elle était touchée de la délicatesse de Benjamin, de son respect des règles imposées par Clelia. Elle l'aimait d'autant plus. Toutes ces attentions lui permettaient de découvrir à quel point, il était un homme droit, respectueux, attentionné..... tout simplement merveilleux...

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin suivit Eléonore dans la plaine. Perline les suivait aussi, tant qu'il était au pas, elle ne risquait pas de se fatiguer. Le vent dans la plaine, faisait s'envoler les chevaux d'Eléonore, il se sentait en paix avec elle. La chevauchée au pas était un délice. Benjamin s'approcha d'Eléonore afin qu'il soit tous deux en botte à botte avec Perline entre eux, afin de pouvoir discuter entre eux. Au loin les membres qui étaient de garde sur les remparts pouvaient les voir.

Eléonore :Tu as eu une superbe idée en proposant cette promenade... Il fait un temps magnifique! Et ça va nous faire beaucoup de bien.
Merci Ben...

Benjamin souri, il voyait en elle, une jeune fille pleine de vie, souriante, passionnée, magnifique et merveilleuse.

De rien mon aimée, on avait besoin de cette ballade afin de se retrouver. Il me pèse encore de ne pouvoir être pleinement avec Toi. Toujours être vu, toujours surveiller, telle la décision de Clélia. Mais je respecterai la volonté de ta suzeraine. Je ferai tout pour lui plaire et pour te plaire.

Benjamin baissa les yeux, pour cacher sa timidité, être avec Eléonore était pour lui un bonheur. Il l'aimait de tous son cœur et de son être. Le vent soufflait, les oiseaux chantait, la vie naissait de nouveau. Retrouvant son sourire, il lui parla.

Et si on poussait un petit galop ? Pas trop long afin que je ne perde pas Perline dans la plaine.

[Eleonore.de.naueriel]

Quand il rapprocha son cheval du sien et qu'ils furent botte à botte, elle lui tendit la main. Ils étaient suffisamment bons cavaliers tous deux pour ne tenir les rênes qu'à une main. Il la prit et la serra dans la sienne et continuèrent à avancer ainsi.

De rien mon aimée, on avait besoin de cette ballade afin de se retrouver. Il me pèse encore de ne pouvoir être pleinement avec Toi. Toujours être vu, toujours surveiller, telle la décision de Clélia. Mais je respecterai la volonté de ta suzeraine. Je ferai tout pour lui plaire et pour te plaire.


Elle souriait et puis elle ajouta:


Je vais lui écrire, la relancer pour avancer cette rencontre.... peut-être qu'une fois cela fait, nous aurons davantage de permission, de possibilités de nous voir seuls...
Je sais, on le fait déjà mais c'est rare... et pis j'ai toujours peur qu'elle l'apprenne...Et je sais que si elle le savait, j'aurais des ennuis... 


Elle ne put s'empêcher de rire. Des ennuis... elle en avait tellement eu de la part de Clelia et pourtant elle continuait à l'aimer beaucoup.
Son visage s'illumina à la proposition de Benjamin. Elle tenta de contrôler ses cheveux en les coinçant derrière ses oreilles. Mais le vent jouait au coquin.

Allons-y! Poussons jusqu'à l'arbre là-bas! Perline saura nous y rejoindre?

Elle montrait au loin un arbre seul. Une petite distance au galop mais qui voulait sembler plus long pour un chien. Elle connaissait peu encore les capacités des chiens n'en ayant jamais eu. et rieuse, sans attendre la réponse, elle entrouvrit ses doigts sur les rênes, et Vermeil, sentant la pression se détendre, commença à accélérer le trot puis à galoper calmement. Eléonore le retenait afin d'attendre le départ de Brezou puis quand celui-ci fut au galop, elle laissa Vermeil libre de galoper.

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin s'élança derrière Eléonore, il desserra sa pression sur les rênes et donnant un coup de talon sur les flancs de Brezou. Ce dernier s'élança au trot, puis il prit le galop.

Vermail était plus rapide que Brezou, mais ce dernier ne s'en laissa pas compter. Benjamin jeta un coup d'oeil par dessus son épaule, Perline les suivait toujours.

Enfin, ils arrivèrent tous les trois au pied de l'arbre, Eléonore et lui laissèrent leurs montures reprendre leurs souffles, permettant à Perline de se reposer aussi.

Benjamin descendit de sa selle, puis il avança vers Eléonore pour l'aider à descendre aussi. Il lui souria. Le visage d'Eléonore était auréolé par ses cheveux, ce qui la rendait encore plus belle.

Me permets-tu de t'aider à descendre ?

[Eleonore.de.naueriel]

Ils galopèrent l'un près de l'autre, Perline suivant derrière un peu plus loin. Vermeil semblait avoir fait ami ami avec Brezou et s'adaptait à sa vitesse tout en se tenant devant. Bah oui, fallait pas perdre l'honneur quand même.
Après un bon galop jusque l'arbre, ils s'arrêtèrent. Benjamin, lestement descendit de son cheval. Eléonore soufflait pour retrouver son souffle. Bizarremment, elle était plus essoufflée que son cheval. 
Elle sourit à sa requête et passant sa jambe par dessus l'encolure de Vermeil, elle tendit les bras au jeune homme qui lui faisait face.

Avec plaisir!!


Elle se pencha vers lui et passa ses bras autour de son cou.

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin aida Eléonore à descendre. Elle passa ses bras autour de son cou et il l'a pris dans ses bras. Elle est était légère, comme la brise qui soufflait et la décoiffait. Puis Benjamin l'a déposa au sol afin qu'Eléonore, puisse se reposer.

Ensuite, il attacha Brezou et Vermail afin qu'il puisse se reposer à l'ombre de l'arbre. Il sortit de sa besace, une pomme, qui divisa en trois pour donner un morceaux aux chevaux et à Perline.

Puis, il se tourna vers Eléonore, pour venir s'asseoir à côté d'elle et regarder la plaine. Il sortit une autre pomme et la partagea entre lui et son aimée.

Mangeons, cela va nous réhydrater.

[Eleonore.de.naueriel]

Oh, elle aurait bien aimé rester plus longtemps dans ses bras. Juste quelques minutes, même quelques secondes. Mais elle savait qu'ils ne pouvaient pas. Comme à lui, c'était lourd à vivre toutes ses exigences mais il fallait s'y plier. Aussi, ne chercha t'elle même pas à prolonger ce moment. Elle le regarda attacher les chevaux silencieuse. Un autre aurait voulu en faire autant qu'elle l'aurait envoyé balader. Et dans sa tête, elle aurait pesté, disant qu'elle était grande, indépendante, débrouillarde... mais là... elle souriait. Toujours ces marques d'attention qui la touchaient.


Elle s'assit dans l'herbe, les jambes repliées jusque son menton et posa sa tête dessus. Le paysage était magnifique à contempler. et puis, il vint la rejoindre avec une pomme:

Oh tu as pensé même à ça! 

Petit rire enfantin:

Moi pas... je suis une tête de linotte.
Perline vint s'asseoir entre eux, empêchant Éléonore de poser sa tête sur l'épaule du jeune homme. Un chaperon de plus pensa t'elle amusée.
Et croquant dans la pomme, elle demanda:


Ben? comment vois tu ton avenir dans l'Ordre, en tant que fauconnier? dis moi...

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin entendit la demande de son aimée. Son regard, alla de la plaine à son aimée. Puis il s'allongea dans l'herbe pour voir le ciel.

Pour le moment, il reste encore beaucoup de chose à faire pour la volerie de l'Ordre, mais je vais la reconstruire petit à petit. Quant à mon avenir dans l'Ordre, je ne saurais y répondre. ...Il se redressa et lui caressa la joue avant de continuer sa réponse... Mais je suis sûr que mon futur se fera avec Toi, si tu le veux ?

Tout en lui remettant une mèche derrière l'oreille, il la regardait dans les yeux.

Et toi comment vois-tu le futur ?

[Eleonore.de.naueriel]

Elle le regardait tandis qu'il s'allongeait dans l'herbe. Elle resta assise et attrapa un brin d'herbe pour le mâchonner tandis qu'il parlait. Elle buvait ses paroles sans même avoir l'impression de les écouter.

Pour le moment, il reste encore beaucoup de chose à faire pour la volerie de l'Ordre, mais je vais la reconstruire petit à petit. Quant à mon avenir dans l'Ordre, je ne saurais y répondre.  Mais je suis sûr que mon futur se fera avec Toi, si tu le veux 


Si tu as besoin d'aide pour la volerie et que ta proposition tient toujours, je veux bien. Oh pas de façon intense parce que j'ai les écuries et les cuisines mais j'arriverai toujours à trouver du temps pour t'aider.


Elle lui sourit et poussant Perline doucement, se rapprocha de lui quand il se fut redressé. Elle posa sa tête sur son épaule regardant l'immensité devant elle. Oui elle voulait passer son futur avec lui mais ça l'effrayait un peu malgré tout. C'était si nouveau pour elle mais elle plongea son regard dans le sien et reprit confiance. Il ne l'abandonnerait pas. Il serait toujours là pour elle. Pourtant, même si elle l'aimait profondément comme elle n'avait jamais aimé auparavant, elle répondit dans un murmure:


Oui Benjamin...


Son coeur battait la chamade tandis qu'elle répondait. Première fois qu'elle s'engageait ainsi et ce pour la vie. Oh ils en étaient pas encore au mariage. Mais c'était une marche, une deuxième marche. Mais ses yeux étaient plongés dans les siens et prouvaient la sincérité de sa réponse.
Quand il remit une mèche rebelle derrière son oreille, elle attrapa doucement sa main et posa un baiser tendre dessus et après que les battements de son coeur se soient calmés elle répondit:


Et toi comment vois-tu le futur ?



Je ne sais pas...j'ai l'impression que c'est tout tracé par d'autres...tout ce que je sais c'est que tu seras là et que ça c'est mon choix, enfin le nôtre. Un sourire affectueux . 
A l'Ordre, je veux évoluer du mieux que je peux. Je sais pas comment puisque ça ne semble pas suffire pour tout le monde. 
Et je vais travailler pour me rendre digne de toi. Tu vas devenir fauconnier royal, tu es instruit, moi pas...donc j'ai de quoi faire! un défi à relever!

A son tour de s'allonger dans l'herbe pour regarder le ciel.

[Benjamin Le Fauconnier]

Eléonore, ne te sous-estime pas, je suis instruit certes. C'est parce que j'ai passé du temps à étudier. Tu as des connaissances, j'en suis sûr, s'il le faut je t'aiderai.

Pour la volerie, je vais y réfléchir, Eben a du potentiel, mais il faut que je continue à le former, quand au volière cela me prends du temps pour les reconstruire. Je ne veux pas, t'imposer plus de tâche que tu en as déjà. Reste concentrez sur les écuries, Shaomye t'aidera aussi.

Benjamin s'allonge de nouveau dans l'herbe, Perline vient poser sa tête sur son ventre pour avoir une caresse. Tout en caressant, Perline d'une main, Benjamin avança son autre main vers la main de son aimée. Il l'a saisi, il voulait être sûr et certain qui ne rêvait pas. Dans le ciel, les oiseaux passaient, Benjamin entendait leurs chants mélodieux, qui le berçait avec la brise du vent.

Des remparts, je suis sûr que certains ou certaines nous observent, on doit bien les faire parler, caqueter même. Benjamin ria en imaginant, les conversations, d'un côté, lui et Eléonore, ne faisait rien de mal, d'un autre, Benjamin pouvait profiter de ces moments particuliers pour être avec sa Eléonore. Benjamin ferma les yeux, pour écouter le vent, la nature autour de lui, sentir la présence de son aimée à ses côtés.

[Eleonore.de.naueriel]

Elle rit en l'entendant:

Ben! je ne me sous-estime pas. Je suis juste réaliste mais ce n'est pas une fatalité. J'ai encore de belles années devant moi et je vais apprendre. Je suis plus jeune que toi, j'ai donc du "retard" si on veut. Je sais déjà lire, écrire, compter et j'ai d'autres connaissances bien sûr mais à un niveau plus bas. 

Ils restèrent quelques instants silencieux, profitant d'être seuls et contemplant le ciel. Elle était bien. Heureuse. Sa main dans la sienne. Et puis elle l'entendit rire. Elle se redressa sur un coude et le regarda:

Bah? 


Des remparts, je suis sûr que certains ou certaines nous observent, on doit bien les faire parler, caqueter même.



Elle joignit son rire au sien. Elle riait de voir qu'il pensait à ça. Pour elle, la Citadelle était loin donc tout le reste aussi. Elle était dans la nature et profitait de ce moment de liberté. Il ne lui manquait que la mer pour qu'elle soit encore plus heureuse qu'elle ne l'était déjà. 

Ben? On ira voir la mer un jour? En Breizh...et tes parents?

En disant ces mots, elle savait que ça ne serait pas demain la veille. Le couvent l'attendait. Mais elle garda ça pour elle car elle savait ce qu'en pensait Ben et elle ne voulait en aucun cas ternir cette journée.

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin entendit la question de son aimée.

Eléonore : Ben? On ira voir la mer un jour? En Breizh...et tes parents?

Benjamin s'imagina lui et elle à la mer, entendre le bruit des vagues, sentir la brise maritime, marcher tous les deux sur les galets ou le sable.

Un jour, nous irons nous promener sur la plage, je ne sais pas quand, ni où...mais j'aimerai te faire découvrir la valleuse de mon enfance ou découvrir l'endroit où tu es né...quant à mes parents.. Benjamin suspendit sa phrase ...Je n'ai pas de nouvelle d'eux, ni de mes soeurs. Tu as des nouvelles de ta suzeraine ?

[Eleonore.de.naueriel]

Elle lui sourit:

L'endroit où je suis née? C'est une ruine maintenant. Aliénor dit que tout a brûlé. J'ignore même où cela se trouve... Elle refusait toujours de nous y emmener donc je ne saurais te dire où c'est...
Mais qu'est-ce qu'une valleuse? 


Elle posa une main sur sa joue quand il parla de sa famille. 

Oh... je suis désolée... J'ignorais que tu avais aussi des soeurs.
Pour ma suzeraine, j'en ai oui. Elle est partie à Patay chercher ses affaires et réemménager au Mans et elle s'occupera d'organiser la rencontre. Mon frère est avec elle, il se chargera de lui rappeler. Je suis désolée que l'attente soit si longue... Mais elle m'assure qu'elle y pense.

Et elle regarda les nuages qui avançaient selon le bon plaisir du vent.

[Benjamin Le Fauconnier]

Une valleuse, par chez moi, c'est à dire en Pays de Caux et plus précisément en Pays de Petit-Caux c'est une dépression du terrain permettant un accès à la mer.
Sur le reste de la côte, cet accès est empêché par la hauteur des falaises crayeuses. La valleuse de mon enfance est une valleuse naturelle ou vive.

Benjamin lui raconta ses souvenirs.

Quand, je parcourais la valleuse, je me croyais sur des falaises d'Irlande. Je me voyais comme un garde qui surveillait l'horizon, pour regarder si les angloys arrivaient.

Eléonore posa sa main sur la joue de Benjamin, il saisi la main pour y déposer un baiser.

C'est vrai, je ne t'ai jamais parlé de mes deux soeurs aînées. Anne-myriam va sur 35 ans et Belle, de son vrai nom Isabelle, mais elle affectionne son diminutif va sur 32 ans. Au dernière nouvelle, j'ai appris qu'elles étaient devenue toutes les deux d'heureuse maman.

Je suis heureux, que tu es eu des nouvelle de ta suzeraine.

[Eleonore.de.naueriel]

Elle l'écoutait parler de sa famille, les yeux rivés sur les nuages qui avançaient dans le ciel. Elle l'enviait d'avoir pu connaître ses parents. Ils ne lui manquaient pas puisqu'elle ne les avait pas connu mais parfois, elle se demandait tout de même à quoi ils ressemblaient, quelle aurait été sa vie s'ils avaient vécus. Aliénor n'avait que des souvenirs vagues d'eux et Gourvan... elle n'avait jamais osé lui poser la question. Il était arrivé trop tard dans leur vie. 

C'est chouette si elles ont des enfants. Mais c'est dommage que tu ne les connaisses pas. Pourquoi ne pas tenter de reprendre contact?
Tu sais, si parfois ma famille me tape sur les système, je ne parviendrais pas à vivre couper complètement d'elle. Ils font partie de ma vie.
Elle lui sourit et ajouta:


Mais c'est ta famille, tu dois mieux savoir quoi faire... un silence et:
Pourquoi les falaises d'Irlande? tu es déjà allé là-bas?

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin regarda l'horizon.

Pourquoi les falaises d'Irlande? tu es déjà allé là-bas?


Moi, jamais, mais mes grands-parents y sont aller, il me racontait, souvent comment était l’Irlande. Il me disait que la valleuse ressemblait à l'Irlande. J'aimerai un jour voir ce pays.. Benjamin la regarde...mais pour le moment, je profite du temps présent et du temps passé en ta compagnie. Veux-tu que nous continuons notre promenade, je pense que les chevaux ont eu le temps de récupérer ?

[Eleonore.de.naueriel]

Elle se leva d'un bond en riant

Oui allons-y ! Mais on rentre pas encore. J'espère trouver un peu plus loin les premières fleurs du printemps comme les crocus, les jonquilles.... Et en faire un bouquet et ainsi faire rentrer le printemps dans ma chambre et la tienne si tu veux.
Tu veux bien???
Et je te montrerai aussi ce que je faisais avec Mathilde lorsque nous avions cueilli des fleurs avec une tige trop petite. Qu'est-ce qu'on pouvait s'amuser lorsque nous étions des enfants... Enfin des toutes petites filles

Il se leva à son tour et ensemble, ils se dirigèrent vers les chevaux. Leo remonta sur Vermeil et lui flatta l'encolure. Perline gambadait deci delà attendant le départ

Tu es prêt ? On y va tranquillou???

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin regarde son aimée avec un sourire.

Qui a parlé de rentré, pas moi en tout cas. Je me mets en selle et on y va.

Benjamin se réinstalle sur Brezou.

Oui, allons y tranquillement.

Benjamin donne un léger coup de talon et il repartit en compagnie d'Eléonore et de Perline qui les suivait.

[Eleonore.de.naueriel]

Elle rit à sa remarque :

On ne rentrera qu'à la tombée de la nuit??? Voire plus tard??
Enfin... Non... Vaut mieux pas.

Et imitant Ben, elle donna un léger coup dans les flancs de Vermeil,rattrapa Ben, colla sa monture à la sienne. Et les questions continuèrent à fuser. Pas pour rien qu'on l'appellait la pipelette

Chéri ? Tu t'y connais dans les autres races d'oiseaux, autre les faucons et ce qui s'en rapporte? Genre les geais ou je sais pas.... Mais tu sais les reconnaître ??

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin souri à sa question.

Est-ce un défi que tu me lances ? Alors arrêtons-nous, écoutons la mélodie de la nature. Essayons de les identifier.

Benjamin arrêta sa monture et écouta le chant des oiseaux.

[Eleonore.de.naueriel]

Elle le regarda amusée:


Un défi?? pas du tout... juste pour savoir... savoir jusqu'où vont tes connaissances... Savoir si là-dessus en me renseignant, je pourrais moi te surprendre. 

Elle s'arrêta à son tour mais Vermeil y était opposé et elle eut les plus grandes difficultés à le faire stopper net. Mais elle y parvint et écouta avec Ben le chant des oiseaux. Cela sifflait de tous les côtés. La nature en fête. Des piaillements stridents, d'autres plus doux.... 

[Benjamin Le Fauconnier]

Je t'écoutes, raconte-moi qui chante ?

Benjamin se laissa bercer par le chant des oiseaux et laissa son aimée joué les professeurs. Et l'écouta avec un sourire.

[Eleonore.de.naueriel]

Elle arrêta son cheval et écouta aussi les chants d'oiseaux. Amusée, elle lâcha un:


Ah bah une chose est sûre c'est qu'il n'y a pas de mouettes par ici. Je reconnaîtrais leur cri de suite et là... je ne les entends pas. La mer est trop loin.

Puis elle reprit son sérieux et écouta les autres piaillements. En Bretagne, dans la lande, les cris d'oiseaux étaient nombreux et en bonne sauvage qu'elle avait su être, elle avait passé beaucoup de temps à les écouter. Et c'est en parlant avec son beau frère Garg qu'elle avait appris peu à peu à les différencier. Mais il avait jamais eu assez de temps pour tout lui apprendre. Il travaillait tellement et était d'un caractère très réservé. Aussi c'était assez rare qu'il ait le temps de parler avec Eléonore mais de temps en temps, quand il partait à la chasse, il l'emmenait et il prenait alors le temps de lui parler de la nature.

Elle regarda Benjamin et lui sourit:


Je ne suis pas sûre de reconnaître tous les chants mais je crois qu'il y a... chuuuut...écoute, ce chant un peu aigü et qui s'arrête de temps en temps. Il me semble que c'est la bergeronnette des ruisseaux. 

https://www.youtube.com/watch?v=2YPyNrIus28

Elle se tut pour laisser le temps à Ben de l'entendre et de l'identifier puis en chuchotant, elle lui décrivit l'oiseau.

C'est un oiseau au ventre tout jaune et le dos bleu noir... Un peu comme la mésange en fait mais en plus gros...
On entend aussi le cri du corbeau... il est pas très beau...
https://www.youtube.com/watch?v=114dIgrMRUs

Elle en reconnut certains puis relançant vermeil, elle lui dit:
Mais ma spécialité ce sont les escargots!

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin écouta aussi à son tour, il entendit le chant de l'alouette des champs, ainsi qu'une grive draine.

https://www.youtube.com/watch?v=KuHyD_PK1w8

https://www.youtube.com/watch?v=chxCmnrAlWw

Il écouta son aimée lui décrire la Bergeronnette des ruisseaux. Il entendit le corbeau freux, son cri est si caractéristique comparé à la corneille ou au grand corbeaux.

Puis Benjamin s'élança à la suite d'Eléonore et de Vermail, regardant de temps en temps si Perline suivait. Il s'étonna de la dernière phrase de son aimée.

Les escargots ??

[Eleonore.de.naueriel]

Elle se tourna sur son cheval pendant que Vermeil avançait afin de regarder Benjamin. Elle rit en voyant son air étonné:


Mais oui les escargots! j'avais tout un élevage en Bretagne. Et j'en avais pleiiiiiiiin! Je sais tout sur eux. Tout, absolument tout. Là-dessus, je suis incollable.Bon.... je reconnais ce n'est pas l'animal le plus agréable mais j'avais une véritable passion pour ces animaux-là.

[Benjamin Le Fauconnier]

J'aime bien les escargots, mais plutôt avec un petit beurre d'ail pour les accompagner. Rien que d'y penser, Benjamin pouvait le sentir et avoir le goût à la bouche. ..Mais je ne crois pas qu'on va en trouver maintenant, le temps est beau.

[Eleonore.de.naueriel]

Elle arrêta net son cheval et regarda Ben:

Tu manges les escargots??? Alors qu'ils ont été mes meilleurs amis pendant toute mon enfance???

A ce moment précis, elle eut une bouffée énorme de nostalgie et elle ne sut si elle devait rire ou pleurer. Elle laissa Vermeil repartir et resta silencieuse.
Et puis les secondes s'égrenant, elle se sentit sotte et releva la tête et plongeant son regard dans celui de Ben, elle lui répondit:


Désolée... je suis bête...

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin la regarde aussi.

Pourquoi dis-tu cela ?

[Eleonore.de.naueriel]

Elle lui sourit :

Parce que ma réaction était stupide... Je ne peux pas t'empêcher de manger des escargots ! C'est sûrement très bon... Mais si à la maison, un jour il n'y en aura sur la table... eh bien... Ne comptes pas sur moi pour en manger...

Elle laissa les rênes sur le coup de Vermeil et peut une main de Ben dans la sienne, ayant retrouvé sa bonne humeur.

[Benjamin Le Fauconnier]

S'il le faut, je me retiendrais d'en manger. Le seul aliment, que je ne digères pas est le chou brocolis.

Il prit sa main et continua d'avancer avec elle.

Y-a-t'il quelque chose que tu ne manges pas, que j'évites de t'en donner ?

[Eleonore.de.naueriel]

Elle lui sourit:

Oh non, tu pourras en manger ne t'en fais pas. Je mangerais autre chose à l'autre bout de la table!

Petit rire amusé et taquin.

Je mange de tout sauf les escargots. Aliénor nous a toujours obligé à manger de tout et comme elle cuisinait bien, ça passait tout seul. J'ai appris en la regardant faire... Dans le jardin que nous avions en Breizh, elle avait fait un petit potager et elle plantait pas mal d'herbes qu'elle utilisait pour agrémenter ses plats. Cela rajoutait toujours une petite touche sympa...

Maintenant qu'elle a déménagé à la Rochelle, il va falloir qu'elle recommence tout....

Le soleil commençait à baisser doucement derrière la plaine. Mais Léo ne voulait pas rentrer. Elle était si bien seule avec Ben...

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin voyait le soleil baissait également, il savait qu'il était temps de rentrer.

Mon aimée, il va falloir retourner à la citadelle. Mais on va y aller au pas, pour encore en profiter. Quand dis-tu ?

[Eleonore.de.naueriel]

Mon aimée, il va falloir retourner à la citadelle. Mais on va y aller au pas, pour encore en profiter. Quand dis-tu ?


Pourquoi ne pas rester regarder le coucher de soleil? La journée a été si belle qu'il ne peut que être beau, tu ne crois pas?


Mais le froid se faisait sentir aussi et la jeune fille frissonna. Ils avaient eu chaud durant toute l'après midi et elle n'avait rien emporté pour se couvrir. Mais elle avait si peu envie de rentrer...

[Benjamin Le Fauconnier]

D'accord, restons encore un peu pour admirer le coucher du soleil.

Benjamin remarqua qu'Eléonore frissonnait, il retira son gilet et lui mis sur ces épaules, afin qu'elle ai moins froid.

Voila, tu auras moins froid. Ne tant fait pas pour moi, j'ai l'habitude du froid.

[Eleonore.de.naueriel]

Elle accepta le gilet que Benjamin lui offrait si gentiment et s'enveloppa dedans.

Trugarez Ben...

Elle arrêta son cheval et passant ses jambes au dessus de l'encolure, elle s'installa sur le dos de Brezou devant Benjamin. Être dans ses bras pour regarder le coucher du soleil c'est tout ce qu'elle souhaitait. Être au plus près de lui pour admirer les merveilles de la nature. Sentir son cœur battre à l'unisson avec le sien.

cela ne t'ennuie pas que je m'installe là ? Je retournerai sur Vermeil après...

[Benjamin Le Fauconnier]

Benjamin observa Eléonore prendre place devant lui, il se recula afin qu'elle puisse mieux s'installer. Il passa ses bras autour d'elle, et en profita pour lui donner un baiser tendre dans le cou.

Non cela, ne me dérange pas que tu t'installe ici.

[Eleonore.de.naueriel]

Blottie contre lui, ils regardèrent le soleil se coucher. Ils restèrent silencieux profitant de ce moment intense. De bleu, le ciel rosit pour finalement devenir orange et rouge. Et enfin le soleil disparut totalement derrière l'horizon. Il faisait sombre mais les yeux d'Eléonore pétillaient de bonheur.


Et c'est en chuchotant afin de ne pas briser le silence de la nuit qu'elle dit à Benjamin:

Merci mon Amour pour cette si belle journée... 


Et c'est toujours devant Benjamin et tenant Vermeil par les rênes qu'ils rentrèrent vers la Citadelle.

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