Un soir de fin d'hiver, Félicité...
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Citadelle du Rey: Ordre Équestre et Royal du Saint Sépulcre :: Les environs et l'arrivée au domaine du Rey :: La grande porte de la Citadelle de l'Ordre Équestre et Royal du Saint Sépulcre
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Un soir de fin d'hiver, Félicité...
C’était l'heure où le jour s'endormait doucement dans le lit du crépuscule. Le printemps allait montrer son nez bientôt mais les jours prenaient encore un malin plaisir à faire grelotter. Entre chien et loup, la lumière fine distillait une atmosphère feutrée et douce de fin d'hiver. Félicité pressa le pas, respira l’instant, mûe par une impatience de curiosité.
La citadelle grossissait à mesure qu'elle s'approchait. Les contours des bâtiments se précisaient, esquissant dans le silence de leur majesté, l'inconnu qu’elle venait y vivre. Vagabonde, le mors aux dents raillant la mort, elle avait choisi voilà si longtemps de vivre ailleurs, autrement, grisée par une liberté insolente.
L'effervescence des ruelles étroites s'était éteinte au profit de la brune qui s'étendait lentement désormais dans tous les coins. Béasses, boquillons, colporteurs, crochets et même les ventres-creux, tout ce petit monde avait disparu.
Un peu en retrait, la jeune femme s'assit contre un arbre et enlaçant ses genous contre elle, se mit à réfléchir avec une certaine inquiétude. Était-ce une capacité naturelle ou bien un don acquis par on ne savait quel mystère, mais sous ses airs étourdis et rêveurs, elle pouvait parfois lire les êtres comme un livre ouvert. Elle devinait en eux, comme si elle les avait vécues, les couleurs plus ou moins vives, ou blêmes, de leur existence. Et en cette taverne, que s'était-il passé ce soir là ? Elle avait perçu au-delà des mots échangés, une belle âme. Une si belle rencontre et tout avait basculé.
Mais c'était difficile...
Le temps que la nuit s'étire, Félicité douta et faillit s'enfuir. Mais le regard de Pam était inscrit dans la pierre et elle pressentit qu'un destin l'attendait là-bas, peut-être ou pas.
Elle finit par se lever et sans se presser, poursuivit son chemin. Il ne fallait pas trop réfléchir mais se laisser aller à cette petite voix qui lui susurrait : va, va et sois sans crainte.
Arrivée face à l'un des gardes, elle s'annonça:
-Bien le bonsoir. Je viens par Dame Pamounette d'Aragonès.
Elle était quasi en guenilles, un maigre baluchon pendait dans son dos. Couverte de poussière et de boue séchée par endroits, elle ne s'était pas baignée dans une rivière depuis...depuis plusieurs semaines car il avait fait bien trop froid. Encore un peu, et le garde allait se boucher les narines tant elle puait!
La citadelle grossissait à mesure qu'elle s'approchait. Les contours des bâtiments se précisaient, esquissant dans le silence de leur majesté, l'inconnu qu’elle venait y vivre. Vagabonde, le mors aux dents raillant la mort, elle avait choisi voilà si longtemps de vivre ailleurs, autrement, grisée par une liberté insolente.
L'effervescence des ruelles étroites s'était éteinte au profit de la brune qui s'étendait lentement désormais dans tous les coins. Béasses, boquillons, colporteurs, crochets et même les ventres-creux, tout ce petit monde avait disparu.
Un peu en retrait, la jeune femme s'assit contre un arbre et enlaçant ses genous contre elle, se mit à réfléchir avec une certaine inquiétude. Était-ce une capacité naturelle ou bien un don acquis par on ne savait quel mystère, mais sous ses airs étourdis et rêveurs, elle pouvait parfois lire les êtres comme un livre ouvert. Elle devinait en eux, comme si elle les avait vécues, les couleurs plus ou moins vives, ou blêmes, de leur existence. Et en cette taverne, que s'était-il passé ce soir là ? Elle avait perçu au-delà des mots échangés, une belle âme. Une si belle rencontre et tout avait basculé.
Mais c'était difficile...
Le temps que la nuit s'étire, Félicité douta et faillit s'enfuir. Mais le regard de Pam était inscrit dans la pierre et elle pressentit qu'un destin l'attendait là-bas, peut-être ou pas.
Elle finit par se lever et sans se presser, poursuivit son chemin. Il ne fallait pas trop réfléchir mais se laisser aller à cette petite voix qui lui susurrait : va, va et sois sans crainte.
Arrivée face à l'un des gardes, elle s'annonça:
-Bien le bonsoir. Je viens par Dame Pamounette d'Aragonès.
Elle était quasi en guenilles, un maigre baluchon pendait dans son dos. Couverte de poussière et de boue séchée par endroits, elle ne s'était pas baignée dans une rivière depuis...depuis plusieurs semaines car il avait fait bien trop froid. Encore un peu, et le garde allait se boucher les narines tant elle puait!
Félicité- Cadette de l'ordre
- Nombre de messages : 38
Localisation : de Nulle Part
Date d'inscription : 04/03/2018
Re: Un soir de fin d'hiver, Félicité...
En patrouille sur le chemin de garde, le rouquin apperçoit une présence féminine qui s'approche de la porte principale. Le regard scrute les alentours soigneusement.
De la, la vue est dégagée, et l'on voit très facilement ce qui arrive ou part de la citadelle.
La personne est toute seule.
Le capitaine descend les marches rapidement et se rend aussitôt vers la porte.
L,inconnue est déjà derrière la grille, et s'adresse à un garde. Belain observe son attitude, puis fait signe au garde en faction de lui ouvrir la grille.
Il se place ensuite devant celle ci.
Bonjour. Je suis le frère Pierre Belain, capitaine de la garde du Rey. Que puis je pour vous?
De la, la vue est dégagée, et l'on voit très facilement ce qui arrive ou part de la citadelle.
La personne est toute seule.
Le capitaine descend les marches rapidement et se rend aussitôt vers la porte.
L,inconnue est déjà derrière la grille, et s'adresse à un garde. Belain observe son attitude, puis fait signe au garde en faction de lui ouvrir la grille.
Il se place ensuite devant celle ci.
Bonjour. Je suis le frère Pierre Belain, capitaine de la garde du Rey. Que puis je pour vous?
Belain- Ancien Membre de l'Ordre
- Nombre de messages : 1717
Localisation : Rouen
Date d'inscription : 13/11/2016
Re: Un soir de fin d'hiver, Félicité...
Tout en s'adressant au garde, Félicité remarqua qu'un homme s'approchait et sans attendre, ordonnait l'ouverture de la grille, s'avançant vers elle. Mal à l'aise, quoique déterminée, elle répondit:
- Mes respects Capitaine!
- Ma foi, je ne sais pas ce que vous pouvez faire pour moi! ajouta t-elle en souriant. J'ai donné ma parole à Dame Aragonès pour m'engager dans l'ordre du Saint Sépulcre mais...hormis de donner ce que je suis, je ne sais pas...
Joignant le geste à la parole, elle se désigna d'un mouvement de main, montrant son aspect bien miséreux.
Quel était donc cet Ordre qui pouvait accueillir une vagabonde pauvre de tout quoique riche de bien d'autres choses mais ça, nul ne pouvait le mesurer.
Son regard franc et direct plongea dans celui du Capitaine. Le contraste de leurs deux personnes était si flagrant et différent l'une de l'autre qu'elle douta fortement qu'on la fasse entrer. Elle n'avait pas caché son ignorance et n'était pas là pour convaincre, n'ayant aucun moyen de le faire, loin s'en faut!
Seules, sa bonne volonté et le respect de la parole donnée pouvaient influer le jugement de cet homme.
- Mes respects Capitaine!
- Ma foi, je ne sais pas ce que vous pouvez faire pour moi! ajouta t-elle en souriant. J'ai donné ma parole à Dame Aragonès pour m'engager dans l'ordre du Saint Sépulcre mais...hormis de donner ce que je suis, je ne sais pas...
Joignant le geste à la parole, elle se désigna d'un mouvement de main, montrant son aspect bien miséreux.
Quel était donc cet Ordre qui pouvait accueillir une vagabonde pauvre de tout quoique riche de bien d'autres choses mais ça, nul ne pouvait le mesurer.
Son regard franc et direct plongea dans celui du Capitaine. Le contraste de leurs deux personnes était si flagrant et différent l'une de l'autre qu'elle douta fortement qu'on la fasse entrer. Elle n'avait pas caché son ignorance et n'était pas là pour convaincre, n'ayant aucun moyen de le faire, loin s'en faut!
Seules, sa bonne volonté et le respect de la parole donnée pouvaient influer le jugement de cet homme.
Félicité- Cadette de l'ordre
- Nombre de messages : 38
Localisation : de Nulle Part
Date d'inscription : 04/03/2018
Re: Un soir de fin d'hiver, Félicité...
Le rouquin regarde la dame. Elle n'est vêtue que de peu de choses. Il lui en avait surement fallu du courage, pour venir jusqu’à la citadelle, en affrontant le froid hivernal, habillée de la sorte.
La capitaine, fait un signe à un des gardes pour qu'il se rapproche, puis lui glisse quelques mots à voix basse. Aussitôt, le garde s’exécute, et file à la recherche du majordome.
Ainsi, vous avez fait la connaissance du chevalier Pamounette. Vous avait peux être fait un long voyage pour venir jusqu'a nous. Mais vous devez avoir froid. Entrez donc. Nous allons nous rendre dans un de nos salons privés. Vous pourrez vous y réchauffer, et vous restaurer. Nous pourrons ainsi nous entretenir avec vous pour connaitre vos motivations, ainsi que vos attentes.
Veuillez me suivre.
La capitaine, fait un signe à un des gardes pour qu'il se rapproche, puis lui glisse quelques mots à voix basse. Aussitôt, le garde s’exécute, et file à la recherche du majordome.
Ainsi, vous avez fait la connaissance du chevalier Pamounette. Vous avait peux être fait un long voyage pour venir jusqu'a nous. Mais vous devez avoir froid. Entrez donc. Nous allons nous rendre dans un de nos salons privés. Vous pourrez vous y réchauffer, et vous restaurer. Nous pourrons ainsi nous entretenir avec vous pour connaitre vos motivations, ainsi que vos attentes.
Veuillez me suivre.
Belain- Ancien Membre de l'Ordre
- Nombre de messages : 1717
Localisation : Rouen
Date d'inscription : 13/11/2016
Citadelle du Rey: Ordre Équestre et Royal du Saint Sépulcre :: Les environs et l'arrivée au domaine du Rey :: La grande porte de la Citadelle de l'Ordre Équestre et Royal du Saint Sépulcre
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