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Artisans au Moyen Age!

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Artisans au Moyen Age! Empty Artisans au Moyen Age!

Message par Sébastienne Mar 23 Fév 2010, 03:41

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Table des matières



Chapitre I - Le meunier
Chapitre II - Les métiers du cuir
Chapitre III - Cardeuses, fileuses, foulons et tisserands
Chapitre IV - Le potier et le verrier
Chapitre V - Le mineur
Chapitre VI - Le boulanger et l'oublieur
Chapitre VII - Les bouchers


___________________________________
Références bibliographiques:

Les métiers au moyen Age, Sophie CASSAGNES-BROUQUET, Editions Ouest-France, Collection Histoire, 2008

Le Moyen Age en Occident, M. BALARD, J.-P. GENET, M. ROUCHE, Hachette supérieur, HU Histoire, 2003
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Message par Sébastienne Mar 23 Fév 2010, 03:47

Chapitre I-Le meunier


Le meunier est certainement le villageois dont le statut est le plus particulier au sein du village. En effet, il est certainement la personne la moins appréciée de celui-ci, les paysans étant contraints de lui apporter leur grain et de payer en échange une redevance destinée au seigneur. Cette redevance est le plus souvent payée en nature, sous la forme d’une part de la quantité de la farine produite pouvant aller jusqu’au quart du grain moulu. La rapacité de Bonnet ( surnom donné par les paysans en raison de son costume ) engendre l’hostilité des villageois et lui vaut nombre de quolibets et de chansons.


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L e moulin du meunier utilise dans un premier temps la force de l’eau de la rivière qui actionne la roue en chêne et les engrenages en fer. La meule, elle est en pierre. On retrouve ce bâtiment dans les villages mais aussi en ville en particulier à Paris sur la Seine ou à Toulouse sur la Garonne.
Destiné d’abord à broyer le grain et l’olive, le moulin à eau se perfectionne et on multiplie ses fonctions : moulin à fouler les tissus, à travailler le fer et le papier ( XIIIe ).

Plus tard apparaît le moulin à vent, innovation provenant très certainement d’Orient.


Dernière édition par Sébastienne le Mar 23 Fév 2010, 04:20, édité 1 fois
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Message par Sébastienne Mar 23 Fév 2010, 03:56

Chapitre II - Les métiers du cuir

Les métiers du cuir sont aussi présents dans de nombreuses villes du Moyen- Age. Ils présentent une grande diversité. Les tanneurss'installent souvent hors des remparts près d'un cours d'eau où la puanteur de leur activité provoque des plaintes des riverains. Ils doivent commencer par laver les peaux dans l'eau courante, puis les raser et ensuite les assouplir avec un traitement fait d'huile et d'alun. Ils fournissent la matière première à bon nombre d'autres artisans: selliers, lormiers, fabricants de harnais, cordonniers, chaussetiers et savetiers, gantiers et relieur de livre.

Les selliers et lormiers forment l'aristocratie des métiers du cuir. Les selliers font les revêtement de cuir des selles tandis que les cuireurs les recouvrent et que que les blasonniers y peignent des écussons. Les lormiers, eux, fabriquent les mors de la bride et les ornement des rênes.


Les cordonniers, qui doivent leur nom au cuir réputé de Cordoue, façonnent les chaussures de belle facture destinées à la Noblesse alors que les pauvres doivent se contenter de faire appel aux savetiers. On trouve aussi des gantiers qui utilisent dans leurs ouvrages les peux les plus fines qu'ils parfument ensuite des parfums les plus fins.


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Avec le développement des administrations civiles ou éclésiastiques et la naissance de l'université, le métier de parcheminier s'étend dans de nombreuses cités. Ils s'installent le plus souvent près des écoles où ils fournissent en quantité des parchemins à des clients de plus en plus nombreux.


Dernière édition par Sébastienne le Sam 27 Fév 2010, 12:24, édité 1 fois
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Message par Sébastienne Mar 23 Fév 2010, 04:31

Chapitre IIICardeuses, fileuses, foulons et tisserands

Tant par le nombre d'artisans qui y participent que par la consommation, le textile représente certainement la deuxième activité économique du Moyen-Age, après l'agriculture. C'est avant tout une activité urbaine, toutes les cités possèdent leur "draperie", certaines en font même une véritable spécialité notamment en Flandre ou en Artois.

La production d'un drap de laine implique une quantité d'opérations successives. Après la tonte, les femmes battent la laine sur des claies pour éliminer les impuretés et là plonge ensuite dans des bains pour la dessuinter, la laine est ensuite cardée et peignée. C’est un travail généralement réservé aux femmes. Il se fait à l’aide de cardes, petites planches de bois dotées de poignées et de dents. La laine placée entre deux cardes est peignée jusqu’à ce qu’elle soit plus facile à filer. Ce sont encore des femmes qui filent la laine avec leur quenouille, instrument auquel est suspendu le fuseau alourdi d’un poids ( le peson ) afin de tendre la laine. La toison est ainsi transformée en fil grâce à un délicat système de rotation. Au XIIIe siècle, le développement du rouet de bois avec roue et pédale permet un essor sans précédant de la production de fil de laine. Le cardage et le filage sont souvent des activités rurales qui fournissent un complément de revenu aux paysans.


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Une fois la bobine de fil constituée et vendue en ville, le tissage peut commencer. Il débute par une très longue opération, celle de l’ourdissage. Les fils de chaîne sont tendus sur le battant du métier à tisser. Les pédales qui actionnent et divisent les fils de chaîne autorisent la création de motifs à l’intérieur du tissage grâce à la navette que deux hommes se renvoient de chaque côté du métier, le tissage étant en effet une activité plutôt masculine. A ce stade de la fabrication, le drap de laine a une apparence grisâtre, rêche et irrégulière. Il est utilisé pour les couvertures des chevaux ou les pauvres.

Les draps doivent encore subir différentes opérations pour acquérir une certaine souplesse : ils sont lavés plusieurs fois, grattés au charbon pour les faire feutrer et retirer les nœuds encore présents. C’est le travail des lisseurs ou pareurs. Ils sont ensuite foulés aux pieds dans des cuves contenant un mélange d’eau, de terre, de sable et de lie de vin, et ce afin d’ôter l’huile de laine et de permettre aux teintures de prendre plus facilement. Les foulons constituent un groupe important d’ouvriers mal payés aux conditions de travail exécrables. Viennent ensuite les différents bains visant à teindre le drap qu’opèrent les « angles bleus », nom souvent donnés aux teinturiers.

Très vite ses différents métiers du textile vont tomber sous la coupe du drapier. Celui-ci n’est pas un artisan mais un marchand qui les fait travailler à la pièce. A chacune des étapes, le drap est vendu, puis racheté par le marchand qui réalise un profit substantiel. Le tisserand, au cours du Moyen-âge, va finir par perdre le contact direct avec son client, il maîtrise de moins en moins sa production et finira par devenir une sorte de salarié du drapier.


Dernière édition par Sébastienne le Sam 27 Fév 2010, 12:25, édité 1 fois
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Message par Sébastienne Sam 27 Fév 2010, 12:23

Chapitre IV - Le potier et le verrier


Moins riches et moins en vue que les meuniers ou les forgerons, les potiers et les tuiliers sont beaucoup plus nombreux dans les villages du Moyen Age. Leur travail a pour cadre le plus souvent l’unité familiale. Dans les premiers temps médiévaux, la terre est modelée, moulée et cuite dans une aire ouverte sans four. C’est à l’époque carolingienne que ces derniers se multiplient avec une production qui ne cesse de croître. Plus tard entre XIe et le XIIe siècle, des villages se spécialisent dans les productions potières. Chartres-de-Bretagne, non loin de Rennes, en est l’exemple typique de cette spécialisation : on y retrouve cinq ateliers où les potiers produisent une céramique de qualité assez commune destinée à la grande ville voisine.

Comme les artisans du fer et du verre, les potiers s’installent le plus souvent en bordure de forêt afin de disposer du combustible nécessaire à la cuisson de leurs céramiques.


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Le terme de verrier a deux sens : il désigne à la fois le fabricant de verre et l’artiste qui peint les vitraux. Si ce dernier travaille en ville, le premier est obligatoirement installé à la campagne et plus précisément près d’une forêt. L’usage du verre se répand aux XIVe et XVe siècle. Des plaques de verre remplacent chez les plus riches les ou les papiers huilés fixés aux fenêtres. Les nobles dames se contemplent aussi dans les miroirs et les savants portent des lunettes de vue. Dès 1320, le mot verre désigne les vases à boire.
Le verrier utilise le sable siliceux et les cendres de hêtre pour produire son verre. Des progrès techniques, comme la canne à souffler ou la coloration avant la cuisson, accompagnent l’essor de la verrerie à la fin du Moyen Age.
Si toutes les régions possèdent des centres de fabrication, certaines sont plus renommées comme la Normandie ou la Lorraine. En Europe, Venise et la Bohême se disputent le marché de la verrerie de luxe.
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Message par Sébastienne Sam 27 Fév 2010, 12:35

Chapitre V- Le mineur


Le charbon, ignoré sous l’Antiquité, est connu au Moyen Age. Il s’agit d’abord de morceaux de houille ramassés sur les plages du nord de l’Angleterre ; il est appelé pour cette raison « charbon de mer ». L’extraction de la houille, ou charbon de terre est attestée dès le début du Xe siècle dans ce même pays à Newcastle. Il se développe ensuite à Liège, à Mons et dans les Pyrénées. Ces mines sont le plus souvent exploitées à ciel ouvert, mais il existe aussi des galeries couvertes peu profondes. Le charbon est alors transporté dans des paniers à la surface. Il demeure pour autant très rare, l’essentiel du combustible étant fourni par le charbon de bois.


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Les mineurs les plus nombreux sont ceux qui recherchent le minerai de fer. Ils travaillent en groupes comprenant le fouisseur qui creuse la mine, le charpentier qui réalise les boisages des galeries et le piqueur qui attaque le filon. Ce sont des activités extrêmement dangereuses. Les éboulements sont fréquents, l’air rare et l’eau abondante. Le métier, dans un premier temps, confié à des esclaves ou à des condamnés de justice, devient plus attractif avec les progrès techniques qui apparaissent au XVe (pompage d’air sain, aspiration et évacuation de l’eau). Seuls, les riches et les puissants ont les capitaux nécessaires pour investir dans l’ouverture des mines. Selon les époques ce sont des seigneurs « fossiers», des moines cisterciens, ou à la fin du Moyen Age, de riches marchands comme Jacques Cœur. La demande de métal ne cessant d’augmenter, au XVe siècle apparaissent de véritables villages miniers en Oisans et dans le Lyonnais.

Une fois le minerai extrait, il doit subir toute une série de traitements. Le premier est le concassage au maillet, suivi d’un nettoyage à la main au fil de l’eau. Le minerai est ensuite transporté dans des hottes vers la fonderie. Là, il est mêlé à un fondant (la chaux) et chauffé à haute température dans un fourneau de terre pourvu d’une arrivée d’air régulière. La fin du Moyen Age voit un perfectionnement de la soufflerie. Le charbon de terre, de meilleure qualité, remplace le charbon de bois. Enfin, le haut fourneau permet d’améliorer et de multiplier la production en permettant la liquéfaction complète du métal.
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Message par Sébastienne Sam 27 Fév 2010, 12:40

Chapitre VI - Le boulanger et l'oublieur


Le pain est bien sûr l’aliment essentiel et quotidien dans les villes et les campagnes du Moyen Age. Si à la campagne, chaque famille paysanne fait son pain qu’elle doit cuire dans le four seigneurial, cette pratique est interdite en ville où la production du pain est le monopole de quelques métiers. Là encore la division du travail est importante : les blatiers font de la farine pour les boulangers, ceux-ci pétrissent la pâte dans leur pétrin de bois et les fourniers cuisent le pain. Les boulangers de Paris sont soumis au Grand Panetier de France, statuts qui les obligent à cuire le pain tous les jours même le dimanche, jour chômé pour les autres métiers.


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Les boulangeries n’ont pas le droit de produire des gâteaux et pâtisseries, cette activité étant réservées aux seuls pâtissiers. Ces derniers, qu’on appelle aussi les « oublieurs » fabriquent le « casse-museau », un petit four dur et croquant, les brivedeaux, sortes de gaufre. Ils ont aussi le monopole de la confection des pâtés à la viande ou au poisson, très prisés au Moyen Age : pâtés en croûte farcis au saumon, à l’anguille, au porc, à la tourterelle, à l’alouette ou encore à la caille. Ces petits « oublies » sont vendues dans la rue aux ouvriers qui se rendent au travail ou aux voyageurs. Une nourriture simple et roborative qui n’est pas sans faire penser à notre restauration rapide.
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Message par Sébastienne Sam 27 Fév 2010, 12:50

Chapitre VII - Les bouchers



Contrairement à une idée reçue, les citadins du Moyen Age sont de gros consommateurs de viande. Ce marché sans cesse croissant fait la richesse des bouchers qui figurent dans toutes les villes en nombre important et appartiennent toujours aux plus aisés des contribuables. S’ils sont prospères, les bouchers sont peu aimés, jalousés pour leur richesse et critiqués pour leurs abus, en particulier le fait qu’ils abattent les animaux dans la rue et se débarrassent des carcasses dans les rivières. Le mépris dans lequel ils sont tenus s’accompagne d’une certaine méfiance car les bouchés sont armés et ont le sang chaud. Ils sont dans de nombreuses villes et notamment à Paris à l’origine de nombreuses révoltes.
Comme dans d’autres professions, la spécialisation est de rigueur. Les bouchers vendent de la viande et de la charcuterie. Ils ne se contentent pas d’abattre et de découper les animaux, mais pratiquent aussi l’élevage au voisinage de la ville et font commerce des sous-produits de leur activité comme le suif, la laine ou le cuir.

Ecorcheurs et abatteurs travaillent pour certains bouchers. Ces ouvriers, très modestes, sont payés à la pièce selon le nombre de bête abattues. Ils ont l’interdiction de s’approprier de la viande pour leur consommation personnelle ou pour la vendre. La fin du Moyen Age est marquée par un plus grand souci d’hygiène qui se traduit par la tentation de limiter l'abattage dans l’espace, en organisant des abattoirs, et dans le temps en le limitant à quelques jours dans la semaine. A Toulouse, les bouchers ne doivent pas jeter les carcasses dans la Garonne sous peine d’amande.


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Ce n’est que tardivement, en 1476, que naît à Paris la corporation des charcutiers qui vendent des saucisses, des pâtés et de la boudinaille, mais pas de viande crue réservée aux bouchers.
On distingue des bouchers, qui vendent la viande de bœuf, les agneliers qui proposent des viandes moins chères comme l’agneau, le chevreau, le lièvre, le lapin ou la perdrix. Les galiniers proposent des volailles et les tripiers des abats. A Paris, les rôtisseurs ou oyers vendent de la viande d’oie.
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