Les arcs et les flèches
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Les arcs et les flèches
Fondateur a écrit:Les arcs et les flèches
Les arcs
Au Moyen Age, il existe deux grandes catégories d'arcs :
• les arcs simples dits « droits » : taillés d'une seule pièce, les branches sont composés uniquement de bois, traditionnellement de bois d'if, ce qui le rend léger, flexible et rapide.
• les arcs composites dits « réflexes » en raison de la courbure de leurs branches : le bois est renforcé à l'intérieur des branches de corne, matériaux plus résistant à la compression, et sur la partie externe, de tendons supportant mieux l'extension.
Cette distinction est fondamentale, car tous les types d'arcs existants peuvent être ramenés à l'un des deux types. Les arcs se différencient aussi par leur longueur :
• l'arc court : il a longueur moyenne une fois bandé de 1,20 m et n'excède pas 1,50 m, ce qui permet son utilisation à cheval.
• l'arc long : il a longueur qui n'excède pas 1,80 m une fois bandé.
Un archer anglais pouvait tirer jusqu'à 6 flèches visées à la minute ou 12 avec une précision réduite à une portée pratique jusqu'à 30 m en tir tendu et une portée maximale de 180 m en tir parabolique. L'autre composante de l'arc est la corde qui est de chanvre. L'arc tire des traits, appelés flèches.
Les flèches
La flèche est, parmi les traits, celle qui surclasse en portée tous les projectiles en tir parabolique. Les flèches mesurent en moyenne 720 mm. Elles sont généralement en bois de chêne, de hêtre ou de frêne, qui sont flexibles. Voici les quatre parties distinctes de la flèche :
Le talon comprend une encoche destinée à maintenir la flèche sur la corde jusqu'au décochement.
Le fût ou la hampe doit être flexible, car au moment du décochement la flèche se cintre en oscillant avant de rétablir sa trajectoire en ligne droite. La rigidité de la flèche où spine, se mesure en suspendant un poids au milieu du fût.
L'empennage, permet d'assurer la stabilité du projectile dans l'air et augmente sa portée grâce à trois empennes constituées de plume, de bois ou de parchemin.
La pointe généralement en fer est soit goupillée à la hampe à l'aide d'une douille, soit fichée dans celle-ci à l'aide d'une soie.
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Sources :
• SERDON Valérie - préface de Philippe Contamine -, Armes du diable, arcs et arbalètes au Moyen Age, "Archéologie et culture", Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2005, 335 p.
• Le site webarcherie à l'adresse suivante : http://www.webarcherie.com/
Re: Les arcs et les flèches
Stannis a écrit:Pointes de flèches
Les pointes peuvent être classées en plusieurs catégories : les poinçons, les lames, les barbelées. Il existe également quelques pointes à usage très spécifiques.
Les poinçons : « destinés exclusivement à la guerre, où leur fonction est de percer les côtes de mailles et les armures. Ces dernières résistant assez bien à la pénétration des pointes, étaient cependant transpercées à courte distance par des pointes lourdes à l’inertie importante. Ces différentes pointes n’étaient pas fixées sur le fût, mais simplement emmanchées en force. De la sorte, en retirant la flèche du corps, la pointe restait dans la blessure, augmentant la difficulté d’extraction et les risques de mortalité. »
Les lames : « Elles sont destinées autant à la chasse qu’à la guerre où elles sont utilisées contre la piétaille mal protégée. Leur tranchant parfaitement affûté permet (comme nos lames modernes) de provoquer des hémorragies importantes. »
Les barbelées : « Elles ont été utilisées dans presque toutes les guerres du Moyen Age contre les piétons mal équipés, mais aussi pour la chasse au gros gibier. Grâce à leurs longs bords tranchants, elles occasionnaient de très larges blessures, leur masse permettant une pénétration profonde. Les barbes étant là pour rendre l’extraction de la flèche difficile et réservée à des spécialistes équipés d’instruments chirurgicaux très spécifiques. Les douilles de ces pointes étaient percées pour leur permettre d’être clouées sur le fût afin d’éviter de les perdre, leur difficulté de réalisation les rendaient coûteuses. »
La pointe incendiaire : « les quatre branches servant à maintenir l’étoupe imprégnée de poix ou autre combustible, le carrelet en bout permet à la flèche de se ficher dans les constructions à détruire par le feu. Les branches, en s’écrasant au moment de l’impact, permettent au produit incendiaire de se retrouver en contact avec le bois ou la matière à enflammer. Cette pointe peut aussi servir à la « guerre bactériologique », en propulsant pendant un siège des petits morceaux de viande contaminés que les chiens par exemple vont manger et transmettre à la population. »
La pointe coupe-jarret : « sa lame en forme de hache en fait une pointe à trancher sans pénétration, elle était destinée à blesser douloureusement les chevaux, semant ainsi le désordre dans les rangs de la cavalerie. »
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Source: Rolemaster
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