Culte athéosiste
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Culte athéosiste
LE TESTAMENT DE ZENITHESC
Vous mes fils, mes filles, les enfants de Midi, je veux que vous n'ayez de cesse de chasser les ombres qu'étendent dans leur empire les aristotéliciens.
Que votre esprit et votre vertu servent le sens de la terre, mes frères, posez à nouveau la valeur de toute chose. C’est pour cela qu’il vous faut combattre. C’est pour cela qu’il vous faut créer.
C’est en accumulant des montagnes que le disciple de la connaissance doit apprendre à bâtir. C’est peu de chose pour l’esprit que de transporter des montagnes, saviez-vous cela ?
Aussi je leur ris au nez, de mon rire des hautes cimes
I la polémique khazare
je suis venu détourner du troupeau beaucoup de brebis, il faut que la foule et les bergers soient irrités contre moi. J’ai dis les bergers mais eux se nomment les prêtres de la vrai foi. Voyez-les, ces bons, ces justes ! quel est celui qu’ils haïssent le plus ? c’est celui qui brise leurs tables de valeurs or celui-là c‘est le créateur.
Ces prêtres, sont des ennemis plein d’astuce, rien de plus vindicatif que leur humilité. Et si l’on s’en prend à eux on risque de se souiller. Mais j’ai compassion d’eux, ils sont à mes yeux des prisonniers et des réprouvés. Celui qu’ils appellent leur Sauveur les a liés de chaînes.
Chaînes des valeurs fausses et des mots mensongers Hélas qui viendra les sauver de leur Sauveur ?
Ma famille (son nom signifie la brillante en langue Dace), originaire du royaume valaque en fût chassée par un cruel voïvode. Elle finit par échouer au royaume de France et, dans ce nouveau berceau, c’est mon aisance en latin qui m’ouvrit les portes de la voie religieuse que poussait aussi ma soif de savoirs.
Mais voici, de ma vie, ce qui est digne d’être su. On peut dire qu’elle commença quand les limbes du mensonges s’écartèrent.
Moine à l’Abbaye Sainte Nitouche de Beauregard, je travaillais alors, en préparation du concile de Latran à l'étude de la célèbre polémique Khazare intervenue en l'an de grâce 861 et j’eus, lors d'un séjour à Laon, accès à toutes la documentation de l’irlandais Jean Scott Erigene qui s'était intéressé ardemment à cette question d'importance stratégique pour l'église aristotélicienne et sa volonté de prééminence.
D'interminables et fébriles nuits de veille sont témoins de l'émoi qui s'empara de mon être lorsque la révélation se fit jour d'une terrible machination et de quelle manière je pénétrait dans le secret tandis que les notes du moine m’incendiaient les doigts.
le peuple Khazar venu d'Orient à une époque incertaine, et poussé par quelque vent brûlant semble aujourd'hui s'être dilué dans l'espace mais il fut un puissant allié de l'empereur byzantin Héraclius en l'an 627.
Voici 350 ans de cela, le kaghan fit un rêve si troublant que, répudiant ses prêtres, il fit venir pour l’interpréter, un représentant de chaque religion du Livre jurant qu’il se convertirait avec son peuple au culte de celui qui en ferait la meilleure interprétation.
L’envoyé de la foi aristotélicienne, Constantin de Salonique a rapporté que ce peuple ignore tout de la création, d’Oane et des prophètes.
Vous mes fils, mes filles, les enfants de Midi, je veux que vous n'ayez de cesse de chasser les ombres qu'étendent dans leur empire les aristotéliciens.
Que votre esprit et votre vertu servent le sens de la terre, mes frères, posez à nouveau la valeur de toute chose. C’est pour cela qu’il vous faut combattre. C’est pour cela qu’il vous faut créer.
C’est en accumulant des montagnes que le disciple de la connaissance doit apprendre à bâtir. C’est peu de chose pour l’esprit que de transporter des montagnes, saviez-vous cela ?
Aussi je leur ris au nez, de mon rire des hautes cimes
I la polémique khazare
je suis venu détourner du troupeau beaucoup de brebis, il faut que la foule et les bergers soient irrités contre moi. J’ai dis les bergers mais eux se nomment les prêtres de la vrai foi. Voyez-les, ces bons, ces justes ! quel est celui qu’ils haïssent le plus ? c’est celui qui brise leurs tables de valeurs or celui-là c‘est le créateur.
Ces prêtres, sont des ennemis plein d’astuce, rien de plus vindicatif que leur humilité. Et si l’on s’en prend à eux on risque de se souiller. Mais j’ai compassion d’eux, ils sont à mes yeux des prisonniers et des réprouvés. Celui qu’ils appellent leur Sauveur les a liés de chaînes.
Chaînes des valeurs fausses et des mots mensongers Hélas qui viendra les sauver de leur Sauveur ?
Ma famille (son nom signifie la brillante en langue Dace), originaire du royaume valaque en fût chassée par un cruel voïvode. Elle finit par échouer au royaume de France et, dans ce nouveau berceau, c’est mon aisance en latin qui m’ouvrit les portes de la voie religieuse que poussait aussi ma soif de savoirs.
Mais voici, de ma vie, ce qui est digne d’être su. On peut dire qu’elle commença quand les limbes du mensonges s’écartèrent.
Moine à l’Abbaye Sainte Nitouche de Beauregard, je travaillais alors, en préparation du concile de Latran à l'étude de la célèbre polémique Khazare intervenue en l'an de grâce 861 et j’eus, lors d'un séjour à Laon, accès à toutes la documentation de l’irlandais Jean Scott Erigene qui s'était intéressé ardemment à cette question d'importance stratégique pour l'église aristotélicienne et sa volonté de prééminence.
D'interminables et fébriles nuits de veille sont témoins de l'émoi qui s'empara de mon être lorsque la révélation se fit jour d'une terrible machination et de quelle manière je pénétrait dans le secret tandis que les notes du moine m’incendiaient les doigts.
le peuple Khazar venu d'Orient à une époque incertaine, et poussé par quelque vent brûlant semble aujourd'hui s'être dilué dans l'espace mais il fut un puissant allié de l'empereur byzantin Héraclius en l'an 627.
Voici 350 ans de cela, le kaghan fit un rêve si troublant que, répudiant ses prêtres, il fit venir pour l’interpréter, un représentant de chaque religion du Livre jurant qu’il se convertirait avec son peuple au culte de celui qui en ferait la meilleure interprétation.
L’envoyé de la foi aristotélicienne, Constantin de Salonique a rapporté que ce peuple ignore tout de la création, d’Oane et des prophètes.
Au commencement, selon les légendes khazares, tout ce qui a été crée, le passé et l’avenir les évènements et les choses étaient fondus dans le fleuve brûlant du temps, les êtres passés et futurs mélangés comme le savon avec l’eau. Tout créature vivante pouvait créer n’importe quelle autre. Devant le désordre qui en résulta le dieu khazar du sel limita leur caprice en les condamnant à ne crée que des êtres à leur image. Il sépara le passé de l’avenir.
Les Khazars savent lire les couleurs comme des notes de musique ou des chiffres quand ils entrent dans un temple ou une église ils épellent lisent ou chantent ce qui est peint ou représenté.
Les Khazars imaginent l’avenir dans l’espace et non dans le temps.
Leurs temples sont construits selon une disposition rigoureuse et déterminée : si on les relie entre eux, ils livrent l’image du «troisième ange», emblème d’Atéh, la princesse khazare dont le nom signifie les quatre états de l’esprit et qui dirigeait la prêtrise des lecteurs de rêves,
(religieux khazars travaillant à la création d’une version terrestre du registre céleste dont parle leur livre saint, le Liber Cosri).
L'habileté d'Ateh et celle des moines lui permettait d’envoyer des messages dans les rêves d’autrui, ainsi que ses propres pensées et même des objets.
Re: Culte athéosiste
II Le rêve du Kaghan
Le Kaghan, à l’assemblée, exposa son rêve
Je traversais une grande place quand d’étranges soldats tout en armure vinrent me prendre de force. Tout en me tirant en direction d’une tour blanche ils tentaient de me convaincre que j’avais été choisi parmi la masse des humains pour devenir un être différent, en tout supérieur, que mon esprit et mon corps seraient plus forts, que mes poumons oublieraient jusqu’au souvenir de la fumée du genévrier c’est pourquoi je ne devrais pas me débatte mais au contraire en féliciter le sort.
Nous pénétrâmes l’intérieur du bâtiment et dans la pénombre je distinguais d’autres victimes avec leurs bourreaux. Au sol reposaient des sarcophages ouverts dans lesquels les soldats nous sanglèrent puis je fus combiné à un réseau complexe de tubes munis d’aiguilles et soudain, la chape massive refermant mon tombeau occulta toute lumière.
La terreur de l’enfermement était surpassée par celle d’être transformé en une chose inhumaine aussi je résistais de toutes mes forces contre l’oubli, concentrant toute mon attention à l’endroit de mon thorax pour conserver le souvenir des effluves parfumées que j’avais maintes fois goûtées, dans cette dérisoire pensée que si je n’oubliais pas mon imperfection et la souillure de fumée dans mes bronches je ferais échouer leur projet.
Un temps infini érodait mes forces, une éternité m’engourdissait mais je m’agrippais à ces milliers d’images d’exhalaison. Un jour curieusement, je parvins à repousser sans effort le couvercle de mon cercueil. J’arrachais mes racines artificielles et triomphais car j’étais resté cet incorrigible humain, fumeur de juniperus.
A l’évidence les autres suppliciés n’étaient pas encore parvenus à s’échapper de leur coffre, je courrais donc chercher secours mais l’immense salle semblait déserte. Pourtant je finis par distinguer une minuscule silhouette qui semblait pétrifiée à ma vue. J’étais fort troublé par la petitesse de sa taille et l’impression que lui faisait mon apparence.
Alors je penchais la tête et fît l’examen de mon corps, il était entièrement recouvert d’écailles noires étincelantes et mesurait presque dix coudées. Je pleurais et suppliais la créature de ne pas se fier aux apparences :
«tu ne dois pas avoir peur, je suis un humain comme toi. Appelle nos frères, secourons mes compagnons» mais à la place des mots, un rugissement s’échappait de mes lèvres. Elle ne comprenait rien et d’épouvante, cherchait à se fondre dans le mur qui l’empêchait de me fuir.
C’est alors qu’un deuxième petit être apparût qui poussa des hurlements devant mon aspect. A la fin, leur commune bêtise finissait par avoir raison de ma patience: par raillerie je poussais un « bouh » très sonore (destiné à les effrayer plus encore) que l’écho transforma en grondement formidable et ils tombèrent morts sur le champs.
Je m’éveillais avec brutalité et écumant, tout juste à l’instant de comprendre que je n’étais plus humain.
Le Kaghan, à l’assemblée, exposa son rêve
Je traversais une grande place quand d’étranges soldats tout en armure vinrent me prendre de force. Tout en me tirant en direction d’une tour blanche ils tentaient de me convaincre que j’avais été choisi parmi la masse des humains pour devenir un être différent, en tout supérieur, que mon esprit et mon corps seraient plus forts, que mes poumons oublieraient jusqu’au souvenir de la fumée du genévrier c’est pourquoi je ne devrais pas me débatte mais au contraire en féliciter le sort.
Nous pénétrâmes l’intérieur du bâtiment et dans la pénombre je distinguais d’autres victimes avec leurs bourreaux. Au sol reposaient des sarcophages ouverts dans lesquels les soldats nous sanglèrent puis je fus combiné à un réseau complexe de tubes munis d’aiguilles et soudain, la chape massive refermant mon tombeau occulta toute lumière.
La terreur de l’enfermement était surpassée par celle d’être transformé en une chose inhumaine aussi je résistais de toutes mes forces contre l’oubli, concentrant toute mon attention à l’endroit de mon thorax pour conserver le souvenir des effluves parfumées que j’avais maintes fois goûtées, dans cette dérisoire pensée que si je n’oubliais pas mon imperfection et la souillure de fumée dans mes bronches je ferais échouer leur projet.
Un temps infini érodait mes forces, une éternité m’engourdissait mais je m’agrippais à ces milliers d’images d’exhalaison. Un jour curieusement, je parvins à repousser sans effort le couvercle de mon cercueil. J’arrachais mes racines artificielles et triomphais car j’étais resté cet incorrigible humain, fumeur de juniperus.
A l’évidence les autres suppliciés n’étaient pas encore parvenus à s’échapper de leur coffre, je courrais donc chercher secours mais l’immense salle semblait déserte. Pourtant je finis par distinguer une minuscule silhouette qui semblait pétrifiée à ma vue. J’étais fort troublé par la petitesse de sa taille et l’impression que lui faisait mon apparence.
Alors je penchais la tête et fît l’examen de mon corps, il était entièrement recouvert d’écailles noires étincelantes et mesurait presque dix coudées. Je pleurais et suppliais la créature de ne pas se fier aux apparences :
«tu ne dois pas avoir peur, je suis un humain comme toi. Appelle nos frères, secourons mes compagnons» mais à la place des mots, un rugissement s’échappait de mes lèvres. Elle ne comprenait rien et d’épouvante, cherchait à se fondre dans le mur qui l’empêchait de me fuir.
C’est alors qu’un deuxième petit être apparût qui poussa des hurlements devant mon aspect. A la fin, leur commune bêtise finissait par avoir raison de ma patience: par raillerie je poussais un « bouh » très sonore (destiné à les effrayer plus encore) que l’écho transforma en grondement formidable et ils tombèrent morts sur le champs.
Je m’éveillais avec brutalité et écumant, tout juste à l’instant de comprendre que je n’étais plus humain.
Re: Culte athéosiste
III Les arguments aristotéliciens
De nombreux témoignages des translateurs présents à la cour du Kaghan lors de la polémique attestent de la promptitude avec laquelle le représentant aristotélicien capta l’attention par son analyse immédiate du récit
« j’affirme avec certitude que ton rêve fait écho au passage suivant du Livre des Vertus
Et j’ose te dire, grand Kaghan que la créature sans nom a visité ton rêve, elle t’égare et te pousse à refuser ton exception en ce qui touche à la supériorité de ton esprit sur celui des autres espèces.
Parce que tu es de celle qui fût choisie par Dieu, l’espèce qui su répondre et donner au Très-Haut l’amour qu’il réclame, tu as conservé le langage. Or, en renonçant à ta condition d’élu et en résistant comme tu l’as fait tu t’es avili au point de devenir, contre nature, un animal monstrueux qui ne reconnaît plus ses semblables, une bête qui gronde."
Le Kaghan méditant profondément ces propos parût bientôt allégé du poids de la faute malgré la menace du Sans Nom car la raison pénétrait de sa lumière l’horrible songe.
Mais la princesse Ateh, voyant la conscience du souverain vaciller sans résistance entreprit de défendre sa citadelle
Votre dieu est injuste : il priva tous les animaux du langage et les soumis à l’espèce humaine mais la faute est une action personnelle, elle ne peut dépasser cette limite et, par conséquent, il est impossible qu’elle puisse se propager aux générations futures car, irresponsable, le vivant ne peut être ni puni ni récompensé
Si, d’autre part, on avait affirmé que les espèces animales et ses descendants sont, par ordre divin, destinés à la faute de part « leur nature strictement matérielle » , ils se seraient vu dédouanés de la responsabilité de celle-ci, laquelle retomberait sur ce dieu dont l’imparfaite création condamne de fait et à priori les animaux qui ne sont alors que des victimes
Et puis votre dieu est tyrannique. Comment peut-on exiger d’un être qu’il nous aime ?!!
L’amour est un élan du cœur qu’aucune menace ne saurait forcer et vous dites que lui-même vous aime ? mais l’amour véritable est celui qui ne réclame rien en retour.
De nombreux témoignages des translateurs présents à la cour du Kaghan lors de la polémique attestent de la promptitude avec laquelle le représentant aristotélicien capta l’attention par son analyse immédiate du récit
« j’affirme avec certitude que ton rêve fait écho au passage suivant du Livre des Vertus
Mais Dieu tourna Sa voix en direction des créatures qui n’avaient pu Lui donner de réponse. Il leur dit: “Vous qui n’avez pas su me répondre, vous qui vous prétendiez Mes créatures préférées. Vos esprits ne seront plus des choses supérieures. Elles ne tendront plus vers Moi. Comme vous serez dorénavant soumis à l’humain, de part votre nature strictement matérielle, je vous prive du langage. Vous bêlerez, meuglerez, grognerez, siffloterez, miaulerez ou aboierez jusqu’à la fin des temps!
Et j’ose te dire, grand Kaghan que la créature sans nom a visité ton rêve, elle t’égare et te pousse à refuser ton exception en ce qui touche à la supériorité de ton esprit sur celui des autres espèces.
Parce que tu es de celle qui fût choisie par Dieu, l’espèce qui su répondre et donner au Très-Haut l’amour qu’il réclame, tu as conservé le langage. Or, en renonçant à ta condition d’élu et en résistant comme tu l’as fait tu t’es avili au point de devenir, contre nature, un animal monstrueux qui ne reconnaît plus ses semblables, une bête qui gronde."
Le Kaghan méditant profondément ces propos parût bientôt allégé du poids de la faute malgré la menace du Sans Nom car la raison pénétrait de sa lumière l’horrible songe.
Mais la princesse Ateh, voyant la conscience du souverain vaciller sans résistance entreprit de défendre sa citadelle
Votre dieu est injuste : il priva tous les animaux du langage et les soumis à l’espèce humaine mais la faute est une action personnelle, elle ne peut dépasser cette limite et, par conséquent, il est impossible qu’elle puisse se propager aux générations futures car, irresponsable, le vivant ne peut être ni puni ni récompensé
Si, d’autre part, on avait affirmé que les espèces animales et ses descendants sont, par ordre divin, destinés à la faute de part « leur nature strictement matérielle » , ils se seraient vu dédouanés de la responsabilité de celle-ci, laquelle retomberait sur ce dieu dont l’imparfaite création condamne de fait et à priori les animaux qui ne sont alors que des victimes
Et puis votre dieu est tyrannique. Comment peut-on exiger d’un être qu’il nous aime ?!!
L’amour est un élan du cœur qu’aucune menace ne saurait forcer et vous dites que lui-même vous aime ? mais l’amour véritable est celui qui ne réclame rien en retour.
Re: Culte athéosiste
IV Les arguments averroïstes
Le souverain confus adressa une moue désolée en direction de Constantin et la promesse d’un futur coup bas à la hiératique princesse. Alors le gardien de la foi averroïste s’empara du silence approbateur.
Sache, éminent Kaghan que dans toute interprétation il existe quatre niveaux de compréhension :
Le premier niveau de signification est le sens littéral et nous n’en diront rien, la seconde est celui des allusions, comprise par les aristotéliciens, il recouvre l’instant présent et constitue la voix du Livre.
Le troisième englobe les significations occultes et représente la couche spinoziste du Livre, de la profondeur mystique, c’est la lettre du Livre.
Enfin, la quatrième strate est celle du jaillissement prophétique et de l’avenir: l’esprit du livre.
Voilà pourquoi, de tous les messagers du Livre, « Averroes est le Dernier et l'Ultime. Il est celui qui apporte la Vérité pure. Car, il est dit que celui qui parle en dernier a raison!" il est dit aussi "Nous avons fait descendre vers les Hommes le Livre des Vertus. Mais, les Aristotéliciens n'en ont pas compris le sens et, l'ont même corrompu. Car, l'Unique leur a confié la garde du Livre et, ils l'ont perverti. »
La conscience n’est pas transparente à elle-même et si la Créature Sans Nom t’inspira dans ce songe ce n’est certes pas pour avoir résisté à la tentation de t’élever au dessus du vivant.
En vérité elle se tenait aux côtés des soldats qui voulaient t’y contraindre et dans cette folie de mépriser le faible, à l’instar de celui dont l’illusion est de se croire mandaté par Dieu pour diriger le monde car Averroès nous met en
garde « toujours les aristotéliciens rêveront de pouvoir. Et, toujours ils se montreront supérieurs. Ils ont dit:«Nous sommes les enfants de Dieu (l'Unique) et Ses préférés » mais vous n'êtes que des êtres humains d'entre ceux qu'Il a créé »
Tu n’es devenu inhumain que lorsque, ébloui par l’éclat de ton nouveau corps, le mépris de ta propre espèce te décida à lui ôter la vie.
« Par nature, l'Unique a doté l'Homme de nombreuses facultés. Et, Il a choisi de lui donner la liberté d'agir, la volonté de choisir la bonne route car tel est son bon plaisir mais C'est Lui qui vous fait voir l'éclair qui vous inspire crainte et espoir. Et, Il crée les nuages menaçants. Et, Il lance les foudres dont Il atteint qui Il veut. Ceux ui sont des mécréants, et qui tentent tous les jours de gêner l’œuvre de l'Unique, ceux qui ont suivi le Faux, ceux-là seront châtiés et L'Unique leur fera certainement goûter au châtiment ici-bas, avant le grand châtiment final et éternel ! »
Le Kaghan se trouvait soudain fort aise de n’avoir encourut les foudres de l’Unique qu’en avertissement, il n’avait, après tout fait que céder aux injonctions d’infidèles trop forts en nombre. Il attendait toutefois avec inquiétude qu’Ateh vienne y mettre son grain de sel afin
d’assombrir ce paisible tableau.
Et la princesse, donc dit ceci :
Votre dieu est bien naïf et tel ces mauvais savants, retenant une souris dans un labyrinthe et la blessant chaque fois qu’elle emprunte le mauvais chemin s’étonnent qu’elle parvienne seule au but !
J'observe que L’Unique n’hésite pas à suspendre la capacité humaine d’agir librement lorsque cela lui convient. Cette pensée suggère que si ton dieu respecte généralement la liberté humaine, dans les moments critiques, cependant, il n’hésite pas à lui retirer cet attribut pour que son dessein puisse s’accomplir. Or, si l’être humain n’est libre à l’égard de l’Unique seulement quand cela a peu ou pas d’importance, ne sommes-nous pas forcés de conclure que cette liberté n’est qu’illusoire?
Et comment prétendre qu’il existe un libre arbitre si chaque faux pas est inscrit au contentieux pour le jour du jugement ? pourquoi le supplicié s’avance-il jusqu’au lieu du supplice ?
Le souverain confus adressa une moue désolée en direction de Constantin et la promesse d’un futur coup bas à la hiératique princesse. Alors le gardien de la foi averroïste s’empara du silence approbateur.
Sache, éminent Kaghan que dans toute interprétation il existe quatre niveaux de compréhension :
Le premier niveau de signification est le sens littéral et nous n’en diront rien, la seconde est celui des allusions, comprise par les aristotéliciens, il recouvre l’instant présent et constitue la voix du Livre.
Le troisième englobe les significations occultes et représente la couche spinoziste du Livre, de la profondeur mystique, c’est la lettre du Livre.
Enfin, la quatrième strate est celle du jaillissement prophétique et de l’avenir: l’esprit du livre.
Voilà pourquoi, de tous les messagers du Livre, « Averroes est le Dernier et l'Ultime. Il est celui qui apporte la Vérité pure. Car, il est dit que celui qui parle en dernier a raison!" il est dit aussi "Nous avons fait descendre vers les Hommes le Livre des Vertus. Mais, les Aristotéliciens n'en ont pas compris le sens et, l'ont même corrompu. Car, l'Unique leur a confié la garde du Livre et, ils l'ont perverti. »
La conscience n’est pas transparente à elle-même et si la Créature Sans Nom t’inspira dans ce songe ce n’est certes pas pour avoir résisté à la tentation de t’élever au dessus du vivant.
En vérité elle se tenait aux côtés des soldats qui voulaient t’y contraindre et dans cette folie de mépriser le faible, à l’instar de celui dont l’illusion est de se croire mandaté par Dieu pour diriger le monde car Averroès nous met en
garde « toujours les aristotéliciens rêveront de pouvoir. Et, toujours ils se montreront supérieurs. Ils ont dit:«Nous sommes les enfants de Dieu (l'Unique) et Ses préférés » mais vous n'êtes que des êtres humains d'entre ceux qu'Il a créé »
Tu n’es devenu inhumain que lorsque, ébloui par l’éclat de ton nouveau corps, le mépris de ta propre espèce te décida à lui ôter la vie.
« Par nature, l'Unique a doté l'Homme de nombreuses facultés. Et, Il a choisi de lui donner la liberté d'agir, la volonté de choisir la bonne route car tel est son bon plaisir mais C'est Lui qui vous fait voir l'éclair qui vous inspire crainte et espoir. Et, Il crée les nuages menaçants. Et, Il lance les foudres dont Il atteint qui Il veut. Ceux ui sont des mécréants, et qui tentent tous les jours de gêner l’œuvre de l'Unique, ceux qui ont suivi le Faux, ceux-là seront châtiés et L'Unique leur fera certainement goûter au châtiment ici-bas, avant le grand châtiment final et éternel ! »
Le Kaghan se trouvait soudain fort aise de n’avoir encourut les foudres de l’Unique qu’en avertissement, il n’avait, après tout fait que céder aux injonctions d’infidèles trop forts en nombre. Il attendait toutefois avec inquiétude qu’Ateh vienne y mettre son grain de sel afin
d’assombrir ce paisible tableau.
Et la princesse, donc dit ceci :
Votre dieu est bien naïf et tel ces mauvais savants, retenant une souris dans un labyrinthe et la blessant chaque fois qu’elle emprunte le mauvais chemin s’étonnent qu’elle parvienne seule au but !
J'observe que L’Unique n’hésite pas à suspendre la capacité humaine d’agir librement lorsque cela lui convient. Cette pensée suggère que si ton dieu respecte généralement la liberté humaine, dans les moments critiques, cependant, il n’hésite pas à lui retirer cet attribut pour que son dessein puisse s’accomplir. Or, si l’être humain n’est libre à l’égard de l’Unique seulement quand cela a peu ou pas d’importance, ne sommes-nous pas forcés de conclure que cette liberté n’est qu’illusoire?
Et comment prétendre qu’il existe un libre arbitre si chaque faux pas est inscrit au contentieux pour le jour du jugement ? pourquoi le supplicié s’avance-il jusqu’au lieu du supplice ?
Citadelle du Rey: Ordre Équestre et Royal du Saint Sépulcre :: Les alentours de la Citadelle :: Lycée de l'Ordre :: La Bibliothèque "Cicéron" :: Ouvrages religieux :: [RP] Hérésies et religions tolérées
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