Le Taureau
Citadelle du Rey: Ordre Équestre et Royal du Saint Sépulcre :: Les alentours de la Citadelle :: Lycée de l'Ordre :: La Bibliothèque "Cicéron" :: Homme et Animal : Équitation, Fauconnerie et Chasse :: Bestiaire médiéval
Page 1 sur 1
Le Taureau
Du taureau au bœuf
Valorisé par les religions et les mythes de l'Antiquité, le taureau perd son caractère sacré avec l'avènement du christianisme. Les pieds et surtout les cornes du taureau sont associées au diable tandis que le taureau se transforme en bouf. C'est ainsi que le taureau de la vision d'Ezéchiel, associé à Saint Luc, devient un bouf de plus en plus docile, à l'image de celui de la crèche. Paisible et patient, le bouf creuse comme le Christ un sillon fertile. Il reste associé à l'image du sacrifice, et par conséquent à l'image du Christ sacrifié sur la croix.
Valorisé par les religions et les mythes de l'Antiquité, le taureau perd son caractère sacré avec l'avènement du christianisme. Les pieds et surtout les cornes du taureau sont associées au diable tandis que le taureau se transforme en bouf. C'est ainsi que le taureau de la vision d'Ezéchiel, associé à Saint Luc, devient un bouf de plus en plus docile, à l'image de celui de la crèche. Paisible et patient, le bouf creuse comme le Christ un sillon fertile. Il reste associé à l'image du sacrifice, et par conséquent à l'image du Christ sacrifié sur la croix.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Janus labourant
Saint Augustin, La Cité de Dieu
Paris, entre 1469 et 1473. Traduit par Raoul de Presles
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 18, fol. 137
Au Moyen âge, les bovins sont surtout élevés comme instruments de travail. Le bouf joue en effet un rôle majeur dans les labours et le transport. Plus lents que les chevaux, les boufs sont capables de traîner des charges plus lourdes. Le bouf est donc symbole de richesse et de force. Il est aussi chargé d'une puissante symbolique christologique : créature douce et paisible, dotée de patience et de bonté, il creuse comme le Christ des sillons fertiles et se sacrifie pour le service des hommes.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Marchand de viande de boeuf
Ibn Butlân, Tacuinum Sanitatis
Allemagne, Rhénanie, XVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Latin 9333, fol. 71v.
On a longtemps imaginé que le Moyen Âge se nourrissait d'herbes et de racines et était privé de viande à l'exception de la charcuterie. Il n'en est rien. En dehors des périodes de crises, les derniers siècles du Moyen Âge atteignent des consommations élevées de viande et le bouf est la viande la plus consommée.
Par rapport au veau, le bouf est une viande de peu de noblesse, aussi est elle peu représentée dans les livres de cuisine aristocratiques. Elle fait partie des "grosses viandes" en genéral bouillie.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Pasiphaé et le taureau de Crète
Ovide, Métamorphoses Livre XV
3e-4e quart du XVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 137, fol. 102v.
Dans la tradition grecque, le taureau blanc est l'animal divin par excellence. C'est sous cette forme que Zeus avait enlevé la jeune Europe pour la conduire en Crète où ils s'unirent et eurent trois fils. L'un d'eux, Minos, disputant la royauté à ses frères, demande à Poséidon de lui assurer son soutien en faisant surgir des flots un taureau qu'il lui sacrifiera en retour.
La robe blanche éclatante, l'animal est d'une telle beauté que Minos rechigne à tenir sa promesse et en immole un autre. En châtiment, Poséidon rend le taureau furieux et inspire à la reine Pasiphaé un amour monstrueux pour l'animal dont naîtra le terrible Minotaure... Emporté sur le continent par Héraclès, le taureau de Crète sera maîtrisé à Marathon par Thésée, héros athénien qui vaincra aussi le fils, cette créature hybride recluse dans le Labyrinthe.
L'enlumineur a-t-il eu méconnaissance du mythe pour représenter un taureau noir ? Ou bien est-ce un choix délibéré marquant une condamnation implicite de l'acte contre nature ?
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Jason et les taureaux monstrueux
Ovide, Métamorphoses Livre XV
3e-4e quart du XVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 137, fol. 86v.
Selon le mythe grec, Jason, pour recouvrer le pouvoir, devait rapporter la Toison d'Or en son royaume. Avec ses compagnons les Argonautes, ils arrivent en Colchide où Jason doit imposer le joug aux taureaux d'Héphaïstos, le dieu du feu. Réputés indomptables, ces deux bêtes monstrueuses portent des sabots d'airain et soufflent le feu par les naseaux. Cette condition signifiait que le héros devait dompter ses passions avant de conquérir la Toison d'Or, symbole de la perfection. Prise d'une vive passion pour lui, Médée, la fille du roi, viendra à son secours contre la promesse de l'épouser.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Pèlerins au Val d'Enfer
Jean de Mandeville, Livre des Merveilles
Paris, XVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 2810, fol. 215
Pendant plusieurs siècles, la religion chrétienne s'opposa au culte de Mithra, d'autant plus que c'était aussi une religion monothéiste, croyant en une résurrection. Quand le christianisme l'emporta au IVe siècle, il chercha à éliminer le culte de Mitrha et notamment le symbole du taureau tué par Mithra dont le sang avait fécondé la nature et l'avait fait revivre. Le taureau est alors diabolisé ; son sang devient vénéneux, il devient un des attributs de Satan et la tête, les pieds, la queue et surtout les cornes du taureau sont associées au diable. L'Église combattit les symboles cornus qui restèrent cependant associés à une force magique dans les champs de bataille et dans les tournois.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Égyptiens fêtant le dieu Apis
Vincent de Beauvais, Miroir historial
Paris, 1463. Traduit par Jean de Vignay
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 50, fol. 52
Image vivante du dieu égyptien Ptah vénéré à Memphis, le taureau Apis fût plus tard associé à Osiris. Figuré dans la division zodiacale où se trouve l'équinoxe du printemps, ce signe est le symbole du soleil qui, à cette époque de l'année, féconde la nature. Aussi attribuait-on la fécondité au taureau Apis et le pouvoir d'en communiquer la faculté aux femmes. Quand un taureau Apis mourait, les prêtres lui cherchait un successeur. Il devait être né d'une vache fécondée par un rayon du soleil, ce que déterminaient certaines taches noire dans un pelage qui se devait par ailleurs d'être blanc. Une magnifique étable, tournée du côté du soleil levant, était alors construite au lieu même où l'on avait trouvé le nouveau dieu. Là, pendant quatre mois, il était abreuvé de lait. Une procession de prêtres le conduisait ensuite au bord du Nil et l'embarquait sur un vaisseau richement décoré pour l'amener à Nicopolis. Pendant quarante jours, les femmes venaient adorer le nouveau dieu. Il partait ensuite pour Memphis où un temple magnifique lui servait d'étable.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Adoration des idoles
Guiard des Moulins, Bible historiale
Paris, 1er quart du XIVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 160, fol. 18
Le taureau est présent à des degrés divers dans nombre de religions, les cultes d'Apis et de Mithra notamment. Divinité d'origine perse, Mithra est le dieu Sauveur, le Vainqueur invincible que les armées romaines ont célébré dans tout l'empire jusqu'à l'avènement du christianisme. Mithra est né d'un rocher, après le solstice d'hiver, un 25 décembre, quand le Soleil renaît et que les jours recommencent à grandir. C'est sur l'ordre du Soleil que Mithra égorge le taureau primordial après l'avoir dompté. De son sang versé et de sa moelle naîtront végétaux et animaux. Ce culte marque l'alternance cyclique de la mort et de la résurrection ainsi que l'unité permanente du principe de vie. Le christianisme pour s'imposer devra lutter contre ces cultes païens et éliminera progressivement le taureau du bestiaire médiéval pour lui préférer le bouf docile de la crèche.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Moïse et le taureau du sacrifice
Guiard des Moulins, Bible historiale
Saint-Omer, XIVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 152, fol. 64
Yahvé parla à Moïse et dit : "Si quelqu'un pêche par inadvertance contre l'un quelconque des commandements de Yahvé et commet une de ces actions défendues, si c'est le prêtre consacré par l'onction qui pêche et rend ainsi le peuple coupable, il offrira à Yahvé pour le péché qu'il a commis un taureau, pièce de gros bétail sans défaut, à titre de sacrifice pour le péché. Il ammènera ce taureau devant Yahvé à l'entrée de la Tente du Rendez-vous, lui posera la main sur la tête et l'immolera devant Yahvé. Puis le prêtre consacré par l'onction prendra un peu de sang de ce taureau et le portera dans la Tente du Rendez-vous. Il trempera son doigt dans le sang et en fera sept aspersions devant le rideau du sactuaire, devant Yahvé. Le prêtre déposera un peu de ce sang sur les cornes de l'autel des parfums qui fument devant Yahvé dans la Tente du Rendez-vous, et il versera tout le sang du Taureau à la base de l'autel des holocaustes qui se trouve à l'entrée de la Tente du Rendez-vous[...]" Lévitique, chap. 4
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Loi mosaïque
Guiard des Moulins, Bible historiale
Paris, 1er quart du XIVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 160, fol. 58
Yahvé dit à Moïse et, de la Tente du Rendez -vous, lui parla et lui dit : "Parle aux Israélites ; tu leur diras : quand l'un de vous présenteras une offrande à Yahvé, vous pourrez faire cette offrande en bétail gros ou petit. Si son offrande consiste en un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut; il l'offrira à l'entrée de la Tente du Rendez-vous, pour qu'il soit agréé par Yahvé. Il posera la main sur la tête de la victime et celle ci sera agréée pour que l'on fasse sur lui le rite d'expiation. Puis il immolera le taureau devant Yahvé, et les fils d'Aaron, les prêtres offriront le sang. Ils le feront couler sur le pourtour de l'autel qui se trouve à l'entrée de la Tente du Rendez-vous. Il écorchera ensuite la victime, la dépècera par quartiers. Les fils d'Aaron, les prêtres, disposeront quartiers, tête et graisse au dessus du bois placé sur le feu de l'autel. L'homme lavera dans l'eau les entrailles et les pattes et le prêtre fera fumer le tout à l'autel. Cet holocauste sera un mets consumé en parfum d'apaisement pour Yahvé." Lévitique, chap. I
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Vision d'Ézechiel : le char de Dieu
Guiard des Moulins, Bible historiale
Début du XVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 10, fol. 416
Le prophète Ézéchiel eut une vision : quatre êtres qui paraissaient avoir une forme humaine. Chacun avait quatre visages, chacun avait quatre ailes. Droites étaient leur jambes dont les sabots semblables à des sabots de taureau, étincelaient comme du bronze poli. Ils avaient tous quatre un visage humain par devant, tous quatre une face de lion à droite, tous quatre une face de taureau à gauche, et tous quatre une face d'aigle. À terre, à côté de chacun des quatre êtres, une roue et dominant la scène l'image du Seigneur.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Symbole des Évangélistes
Guiard des Moulins, Bible historiale
XIVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 152, fol. 300
L'attribution de quatre symboles différents aux quatre évangélistes a sa source dans la vision de la d'Ézéchiel (I,4 ss.) et dans la vision de l'Apocalypse. Jean reprend dans l'apocalypse les quatre vivants d'Ézéchiel et ils partent dans les quatre directions après l'ouverture des quatre premiers sceaux du Livre. Le premier auteur à avoir mis en relation les quatre évangiles et les quatre vivants est Irénée de Lyon, vers 180, dans son traité "Contre les hérésies". Il associe toutefois l'aigle à Marc et le lion à Jean contrairement à la symbolique qui s'est imposée par la suite grâce à saint Jérôme, qui l'expose dans la Préface de son Commentaire sur saint Matthieu, rédigé en 398.
"La première face , celle d'un homme désigne Matthieu qui dans son début, semble écrire l'histoire d'un homme : "Livre de la généalogie de Jésus-Christ fils de David, fils d'Abraham". La seconde désigne Marc, qui fait entendre la voix du lion rugissant dans le désert : "Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez la voie du Seigneur, aplanissez ses sentiers." La troisième face, celle du jeune taureau, préfigure l'évangéliste Luc qui commence son récit au prêtre de Zacharie ; la quatrième, celle de l'évangéliste Jean qui prend des ailes d'aigle pour s'élancer encore plus haut encore et traiter du Verbe de Dieu". La préface de Jérôme sera introduite dans les copies de la Vulgate, ce qui explique l'adoption générale de son symbolisme dans l'Église d'Occident.
Au XIIe siècle les clercs et les lettrés enseignèrent au fidèles les significations qu'ils attribuaient aux trois animaux : de Jésus on disait qu'il fut homme en naissant, veau en mourant, aigle en montant au ciel. De même chaque chrétien se devait d'être à la fois homme, veau, lion et aigle : homme parce qu'il est doué de raison, veau parce qu'il lui faut pouvoir se sacrifier pour Dieu, lion parce que le juste doit éprouver le courage de ne rien redouter, aigle pour contempler les choses célestes et éternelles.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Saint Luc écrivant
Vies de saints
Paris, XIVe siècle. Enluminé par le maître de Fauvel
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 183, fol. 73
Le bouf est l'un des trois animaux évangéliques qui accompagnent Luc, Marc et Jean. Les enlumineurs du Moyen Âge aimaient peindre saint Luc qui était leur saint patron et le représentaient avec son animal évangélique. Le bouf de saint Luc n'a pas toujours été un bouf. Les Irlandais du haut Moyen Âge lui préféraient un veau, symbole d'innocence, et les carolingiens un taureau, symbole de puissance, mais au poil blanc, symbole de pureté. Au temps carolingiens, le bouf est l'émanation même de Dieu qui souffle à saint Luc la parole divine. Il apparaît souvent ailé et nimbé. Peu à peu le bouf se transforme en compagnon du saint, lui tenant son livre, lui servant de lutrin, et même parfois de repose pied.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Saint Luc écrivant
Guiard des Moulins, Bible historiale
Paris, XIVe-XVe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 159, fol. 451
Le bouf est l'un des trois animaux évangéliques qui accompagnent Luc, Marc et Jean. Les enlumineurs du Moyen âge aimaient peindre saint Luc qui était leur saint patron et le représentaient avec son animal évangélique. Le bouf de saint Luc n'a pas toujours été un bouf. Les Irlandais du haut Moyen âge lui préféraient un veau, symbole d'innocence, et les carolingiens un taureau, symbole de puissance, mais au poil blanc, symbole de pureté. Au temps carolingiens, le bouf est l'émanation même de Dieu qui souffle à saint Luc la parole divine. Il apparaît souvent ailé et nimbé. Peu à peu le bouf se transforme en compagnon du saint, lui tenant son livre, lui servant de lutrin, et même parfois de repose pied.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Le taureau zodiacal
évrard de Conty, échecs amoureux
Cognac, vers 1496-1498
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 143, fol. 17
Deuxième signe du Zodiaque, le Taureau (21 avril-20 mai) se situe entre l'équinoxe du printemps et le solstice d'été. Symbole d'une grande puissance de travail, il figure aussi tous les instincts, principalement celui de conversation, de sensualité et d'une propension exagérée pour les plaisirs. Ce signe est en effet gouverné par Vénus, selon le langage astrologique. C'est à dire que la constellation du taureau se trouve en parfaite et intime harmonie avec cette planète. Dans le concert zodiacal, la partition du taureau s'assimile à un chant bachique à la gloire de Vénus. C'est un chant de plénitude lunaire dans l'exaltation de la mère-nature.
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Nativité
Pierre Lombard, Sentences
XIIe siècle
Troyes, Médiathèque de l'Agglomération, ms. 900, fol. 125
Bien avant la naissance du Christ, Isaïe pouvait écrire "le bouf reconnaît son bouvier et l'âne la crèche de son maître, Israël ne connaît rien, mon peuple ne comprends rien." Rien d'étonnant à ce que le bouf et l'âne se soit penché sur la couche de l'Enfant Jésus. Pas un mot pourtant à ce sujet dans les évangiles sauf dans les évangiles Apocryphes. Cette légende de la crèche envahit toutefois l'iconographie médiévale."
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Taureau
Allégorie : Triomphe de la Mort
Pétrarque, Trionfi
Rouen, XVe-XVIe siècle
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 223, fol. 123v.
Dans le bestiaire de la mort, le boeuf joue un rôle important : il sert de monture au XVe siècle à l'allégorie de la mort. Depuis le XIIe siècle et jusqu'alors, elle était montée sur un cheval et, armée d'un arc et d'une flêche, pourchassait les vivants. Elle allait au galop et ne se presse plus, adoptant le pas lourd et sage d'un animal de labour, qui symbolise bien la fatalité d'un événement inéluctable.
Le symbole se fonde sur des éléments de réalité. Novembre est à la fois le mois des morts et celui où le boucher médiéval tuait le boeuf. Pour des raisons d'hygiène, en milieu urbain, on pratiquait la vente et le sacrifice des boeufs dans les cimetières à l'écart des villes."
Stephandra- Dans l'autre monde
- Nombre de messages : 16007
Localisation : A ses côtés
Date d'inscription : 13/04/2010
Citadelle du Rey: Ordre Équestre et Royal du Saint Sépulcre :: Les alentours de la Citadelle :: Lycée de l'Ordre :: La Bibliothèque "Cicéron" :: Homme et Animal : Équitation, Fauconnerie et Chasse :: Bestiaire médiéval
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum