[RP] Hagiographie de Saint Nicolaïde
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[RP] Hagiographie de Saint Nicolaïde
Hagiographie de Saint Nicolaïde
Saint Nicolaïde, dit Frère Nico, est un saint de l'Église Aristotélicienne Romaine, mort en 1454 et canonisé le 22 décembre 1455.
Le moine
La vie de celui qui deviendrai plus tard frère Nico fut guidée dès sa plus tendre enfance sur la voie de la piété. En effet, bien que le jeune Nicolaïde était le fils aîné d’un petit seigneur normand nommé Guillaume “Longue épée”, ce fut son frère cadet qui fut choisi pour lui succéder, et le futur saint fut envoyé à l’abbaye bénédictine Sainte-Blanche de Sens. Là, après une longue période en tant qu’oblat puis en tant que novice, il fut chargé de seconder frère Konrad, le sulfureux responsable de la bibliothèque. Malgré l’incompétence de son supérieur, Nicolaïde profita de ce travail pour entreprendre une quête de savoir que jamais il n’interrompit par la suite. Il en vint même à être nommé bibliothécaire lorsque son déplorable prédécesseur mourut d’avoir péché une fois de trop par gourmandise.
Mais le clergé baignait dans le luxe et la décadence, et l’abbaye de Sens ne faisait pas exception à la règle. Déçu par ce terrible état de fait, Nicolaïde décida de quitter les ordres pour vivre sa foi au plus près du peuple. Après une période de dur travail dans un lieu de charité, il fut nommé prêtre dans une petit paroisse des environ de Sens. C’est là qu’il fit la connaissance d’une communauté franciscaine, qui lui redonna espoir dans le clergé régulier. Il rejoignit l’Ordre des Frères Mineurs et profita que l’évêque de Sens l’ait envoyé en 1453 évangéliser la Champagne pour fonder un couvent à Sainte-Ménéhould.
Cette communauté franciscaine devînt rapidement un grand centre de savoir et de piété. La bibliothèque se remplit rapidement, mais c’est surtout par de précieux éléments humains que le couvent s’enrichit. Le frère Jarkov fut le plus célèbre d’entre eux, s’en allant raviver la foi Bretonne grâce à son désormais célèbre fougue. Mais d’autres grands noms franciscains se firent connaître grâce à celui qu’on appelait désormais frère Nico, tels que Breizh, l’inquisiteur Norv ou encore Marlaeauvergne. Mais les clercs n’étaient pas seuls à animer la foi franciscaine, car c’est à cette époque qu’apparurent les laïcs franciscains appelés Capucins, dont fit notamment partie Mysouris.
Peu à peu, le couvent de Sainte-Ménéhould essaima et une nouvelle génération de franciscains succéda à la précédente. Frère Nico se faisant vieux et de plus en plus malade, il décida de confier à certains éléments parmi les plus prometteurs des rôles importants au sein du couvent. Ainsi, frère Bibineloden eut la responsabilité des clefs du couvent, frère Sashann s’occupa des Capucins, frère Chevalier_Saint_Georges réforma brillamment le noviciat, frère Agami devint abbé de l’abbaye de Tastevin et frère Pouyss s’efforça de poursuivre l’oeuvre d’accumulation de savoirs initiée par frère Nico lui-même. C’est à cette époque qu’une indéfectible amitié naquit entre ces deux derniers.
Mais la crise couvait et elle ne tarda pas à à éclater au grand jour. Frère Pouyss décida de quitter les Frères Mineurs pour fonder un ordre religieux dédié à un grand ami de frère Nico et martyr normand: saint Lescure. Un nombre important de franciscains le suivirent dans cette difficile entreprise, ce qui saigna à blanc l’ordre Franciscain. Pouyss était dès lors considéré comme un traître, sauf par frère Nico qui comprit ses intentions et l’encouragea à persévérer. Il proposa même à celui qu’il considérait comme son fils spirituel de dissoudre l’Ordre Franciscain pour qu’il intègre l’Ordre Lescurien. Non seulement Pouyss refusa, mais ils choisirent ensemble les membres du nouveau chapitre franciscain, celui qui aurait la lourde charge d’assurer le renouveau de l’Ordre.
Ceux-ci s’acquittèrent de leur mission avec courage et détermination, malgré le décès impromptu et accablant de leur maître, frère Nico. Ils accomplirent ses dernières volontés en déménageant le couvent de Saintes-Ménéhould à Bruzh, en Bretagne, grande terre Franciscaine. Là, ils y reformèrent l’ordre, formèrent de nouveaux membres, tels que les frères Robert Savoie et MaisseArsouye. Des anciens contribuèrent à ce travail, tels que les frères Anguillerusée, Girtan, Gloth et Latan. Et cette action porta ses fruits. Non seulement l’Ordre retrouva sa vigueur d’antan, mais certains de ces franciscains furent appelés à de hautes charges au sein de l’Eglise: frère Robert Savoie fut élu Primat de France, frère Latan devint cardinal et frère Anguillerusée succéda à son éminence Jeandalf en tant que cardinal-camerlingue.
Le savant
Dès sa plus tendre enfance, frère Nico fit preuve de remarquables dispositions pour les sciences divines et humaines. Alors qu’il n’était encore qu’un jeune oblat de l’Ordre Bénédictin et qu’il assistait l’incompétent frère Konrad dans la gestion de la bibliothèque du monastère de Sens, il profita de son accès à cette inestimable réserve d’ouvrages pour découvrir seul les mystères de la foi et du monde. Ses lectures préférées étaient l’oeuvre de grands théologiens et il s’y plongeait avec passion et assiduité. Mais la connaissance n’est rien lorsqu’elle est circonscrite dans un seul domaine et frère Nico s’ouvrit également aux philosophies antiques, à la géographie et à l’histoire. Peu à peu, d’un ignorant enfant, il se mua en un jeune homme dont la soif de savoir se révélait insatiable.
En 1440, alors que frère Nico s’occupait de sa modeste paroisse, il se lia d’amitié avec le doyen de l’université de Paris, Raoul de Bègre. Paris venait d’être reprise aux anglais et cet homme avait la lourde charge de redonner à la Sorbonne l’activité qu’elle n’aurait jamais dû perdre. Pour ce faire, il recrutait les hommes de science les plus sages et frère Nico accéda à la fonction de professeur en sciences historiques. Mais la santé mentale de Raoul commençait à décliner. Conscient de ce mal inexorable, il décida de se choisir un successeur et confia cette lourde charge au saint homme, lequel la conserva jusqu’à sa mort. Pendant toute sa vie, il n’eut de cesse de poursuivre l’oeuvre de son prédécesseur, accumulant les ouvrages, recrutant de sages professeurs et formant des générations entières d’étudiants.
Cette quête incessante de savoir le guida dans sa pratique de la foi, et lorsqu’il accéda à la charge cardinalice, elle fit le lui un véritable chevalier de la connaissance, se battant pour la vérité avec sa plume pour toute arme. Il advint qu’au début de l’année 1454, sa sainteté le pape Eugène V exigea une refonte du dogme à l’éclairage de documents retrouvés en la bibliothèque de Rome. Son ami le cardinal camerlingue Lescure entreprit alors d’ouvrir le concile Vatican I pour réunir l’ensemble des théologiens des royaumes Aristotéliciens. Frère Nico eut la charge de coordonner l’activité débordante de ces savants, parmi lesquels on pouvait notamment compter les Thomistes Lorgol et saint Trufaldini, le Cistercien Jeandalf ou encore le Franciscain Pouyss. Pendant tout ce travail, le saint homme imprima sa marque, expliquant inlassablement la nécessité de faire la part entre la vérité et les mensonges qui s’étaient accumulés avec le temps.
Mais le cheval de bataille de ce chevalier de la connaissance n’était autre que la rédaction des hagiographies des saints qui oeuvrèrent pour la plus grande gloire de la parole divine. Il rédigea un guide visant à ordonner la rédaction et la transcription de tels textes sacrés. Il encouragea personnellement la transcription des antiques hagiographies des archanges solaires et des saints fondateurs de l’Eglise, et poussa les théologiens à entreprendre la rédaction des hagiographies des saints les plus récents. Sans lui, l’Eglise aurait peu à peu laissé ces inestimables témoignages disparaître à jamais. Ce n’est que justice qu’il bénéficie lui-même d’un tel hommage, tant son oeuvre dans ce domaine fut fondamentale. Et elle atteignit son paroxysme lorsqu’il dirigea personnellement, au sein du couvent de Sainte-Ménéhould, la rédaction de l’hagiographie de saint François d’Assise.
Farouche partisan d’une foi réfléchie, frère Nico s’opposait à une vision plus intuitive de la parole divine. Suite au concile Vatican I, il prôna une transcendance par la raison et s’efforça de faire partager cette vision par le plus grand nombre. On le voyait çà et là expliquer à tout un chacun que l’essence des choses se trouve dans les choses elles-mêmes. Il recherchait la nature réelle de l’univers, par le biais de la métaphysique, qu’il qualifiait de science de l’étant en tant qu’étant. Mais il n’en dédaignait pas pour autant les éléments de la vie courante. Ainsi, il travailla sur la beauté, et conclut qu’elle résultait de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux. Pour lui, religion et quotidien ne faisaient qu’un, aussi recommanda-t-il que le sage participe à la vie de la cité.
Aux derniers temps de sa vie, conscient de la nécessité de communication avec les fidèles, frère Nico entreprit la création d’un journal officiel de l’Eglise. Il le nomma “le Rouleau” et en rédigea les tous premiers articles. Lorsque son fondateur mourut, ce journal, bien qu’encore jeune, s’était déjà solidement installé dans la vie de l’Eglise et se révélait plein de promesses. L’amour du savoir du saint homme ne se limitait donc pas à quelque bibliothèque où seuls se rendraient quelques rares lettrés, mais se voulait ouverte à tous, principe qui le guida tout au long de sa vie.
Le saint
Frère Nico vécu humblement sa foi en la parole divine. Loin de l’attrait des titres et du goût du pouvoir, il prenait plaisir à aider son prochain, prodiguant moult conseils sur la meilleure manière de vivre au quotidien. Il conseillait les vagabonds et paysans sur l’art et la manière d’économiser les fruits de leur labeur tout en vivant dans la vertu. Sa compassion s’officialisa sous le nom de la Fratrie d’Aide aux Yndigents, mais le partage est une vertu trop rare pour que le saint homme trouve suffisamment de monde pour poursuivre cette œuvre de charité. Un autre échec se trouva dans la Licorne, ordre militaire originellement prévu pour protéger les fidèles Aristotéliciens mais qui dériva bien vite vers l’accueil des hérétiques.
Qu’à cela ne tienne. Frère Nico n’était pas homme à se laisser abattre aussi facilement. L’Eglise qu’il connut dans sa jeunesse était faible et corrompue. Comme quelques rares autres personnes d’exception, il contribua grandement au renouveau de la foi. Sa sainteté le pape Nicolas V fit appel à lui en 1453 pour occuper une charge cardinalice parmi une Curie entièrement remaniée. Elle avait pour mission de rendre à l’Eglise sa gloire disparue. La plupart des diocèses étant alors privés de guide, les nouveaux cardinaux s’attelèrent à la nomination d’évêques. Et frère Nico exhuma de l’histoire de l’Eglise les anciennes congrégations, qui fournissent encore aujourd’hui un travail indispensable au bon fonctionnement de l’Eglise.
La sainteté de frère Nico se traduisait dans son action par sa perpétuelle volonté d'apaiser les tensions et de résoudre les problèmes non pas par la force mais par la sagesse. Ainsi, la réforme du dogme Aristotélicien vit violemment s’opposer l’Ordre Franciscain et la Congrégation de saint Thomas. Ce n’est que grâce à sa volonté inébranlable de communion que le saint homme réussit à calmer ce conflit et à ramener les théologiens au calme. Malheureusement, sa parole ne fut pas toujours écoutée. Ainsi, il s’opposa à la décision de ses pairs cardinaux de se lancer dans la première croisade de Normandie. Cette guerre se révéla désastreuse, ne parvenant pas à convertir les hérétiques Normands.
Et pour quelque fou qui douterait encore de la sainteté de frère Nico, voici le récit du miracle dont il fut le bénéficiaire et qui prouve sans conteste l’amour de Dieu envers un de ses plus fidèles serviteurs. Il était né Normand et avait conservé en son coeur l’amour de son duché, malgré les errements d’une partie de sa population. Après avoir fondé le couvent Franciscain de Sainte-Ménéhould, et peu de temps avant d’être nommé cardinal, il déménagea en la ville d’Avranches, où il fut très agréablement accueilli. C’est là que des hommes du roi vinrent lui demander de se rendre auprès du roi d’Angleterre pour négocier les conditions d’un traité de paix.
Mais ces négociations prirent une terrible tournure. L’archevêque de Rouen, qui participait lui aussi à la représentation de la couronne de France, fut retrouvé assassiné dans son lit. Des évènements d’une rare violence eurent alors lieu et les fidèles du royaume de France apprirent avec horreur la mort de frère Nico. Quelle ne fut pas leur surprise lorsque le saint homme, tout auréolé de la bénédiction divine, se retrouva en Normandie quelques jours plus tard. En vérité, je vous le dis, bénit soit celui qui aime tant Dieu que celui-ci le préserve de la mort.
Frère Nico fut d’ailleurs ainsi béni pendant longtemps puisqu’il vécu plus de soixante printemps. Toute sa vie durant, il dut faire face à une santé fragile, devant maintes fois tenir le lit en crachant du sang. Mais son œuvre de paix, de savoir et de foi étaient trop importante pour que le Très Haut précipite son accession au Paradis solaire. Il mourut dans la béatitude au couvent Franciscain de Sainte-Ménéhould et fut inhumé en la basilique Saint-Titus de Rome, où nombreux furent ceux qui le pleurèrent. Que ceux-ci se réjouissent car il vit et vivra toujours dans nos cœurs.
Le portrait de FréreNico par le peintre Italien Vicenzo Marquezi
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Source: Wiki des RR
Le Château de Rouen
Kerraaoc- Ancien Membre de l'Ordre
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