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[RP] Prise du Chateau de Dijon, 19 octobre 1455

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Message par Kerraaoc Lun 03 Oct 2011, 15:33

Prise du Chateau de Dijon, 19 octobre 1455



Le 19 octobre 1455, le château de Dijon tombait pour la première fois aux mains de brigands. Les évènements du mois d'octobre furent consignés par Humbert, membre du Lion de Juda et participant à la prise du château. Aucune version loyaliste de l'histoire n'a été publiée.



Gesta latronvm qui Divionem expvgnavervnt


Le fer est détruit par la rouille et les pierres s’effritent en vieillissant. Combien plus les actes et faits des hommes échapperaient-ils à la mémoire s’ils n’étaient renforcées par le témoignage de l’écrit… Lis ou écoute, ami, la geste des brigands qui prirent Dijon.


Acte 1 - Les préparatifs

Tout commença un soir pluvieux d’automne. C’était, je crois, le 2 octobre 1455 dans quelque sombre alcôve de la grotte des joyeux brigands. On imagine mal nom plus inapproprié, plus inadapté à ce repaire de brigands, détrousseurs et tires goussets de la pire espèce. Marion du Faouët s’installa à une table. Quelques lampes répandaient une odeur tenace d’huile de chanvre. Les ombres dansaient au mur. Petit à petit, des silhouettes furtives s’approchèrent et prirent place... « Amis, dit-elle, l’armée de Bourgogne part ce soir pour le Berry. Le château de Dijon va rester longtemps sans défense. Il me tente ! ». Il y avait alors dans la salle, Akeemallah, feu d’heureuse mémoire Fulbert Lestemain dit La Vouivre, Mandrain, Brandon Cougar et Leroy.

Et voici comment débuta, en peu de mots, l’une des plus brillantes actions de brigandage des royaumes… Car ce que ces hommes et femmes allaient faire, personne avant eux ne l'avait jamais tenté.


Discrétion oblige, le quartier général fut déplacé au château de Finefond dans la journée du 6 octobre. Plans, cartes, matériel et vivre furent prestement entassés sur des chars et dirigés au cœur du domaine de Marion du Faouët. Dans le même temps, un désordre réjouissant régnait dans le duché de Bourgogne. Coluche était démis de ses fonctions et mis aux arrêts, Il envoyait son compagnon d'arme Toultoutim pour rencontrer les principaux acteurs du projet Dijon, Coluche et Toultoutim promirent aux brigands d'éloigner l'armée de Dijon et leur communiqua tous les renseignements nécessaire pour mener à bien le projet. le connétable demandait à être relevé de son commandement, des voix s’élevaient contre l’engagement militaire bourguignon. D’utopique, l’affaire devenait tout simplement possible.

Le premier cercle s’élargit très rapidement. Ombre Noire, Ange, Kerlane, Cromwell, Nemesis, Hommeennoir, Klesk eurent tôt rejoint les lieux. La plus redoutable concentration de brigands que le royaume n’ait jamais connu comptait désormais l’Armée Noire, la Compagnie Finefond, la Confrérie des Malandrins, les Chimères, le Lion de Juda, les funestes amis, et quelques indépendants… Soixante voleurs aguerris, rompus à la prise de mairie, au détroussement de bord de route, tous techniciens expérimentés.

Marion mit de suite les choses au clair. Cette prise du château de Dijon ne ressemblerait à aucune autre action d’éclat. Les brigands allaient non seulement prendre en main les rênes du pouvoir par la force des armes, mais aussi le tenir et assumer les destinées des bourguignons. Aussi, point de pillage... On parlait plutôt pierre, fer, mines, naissance des animaux ou justice. Un projet de loi martiale voyait le jour. La liberté de culte était rendue aux bourguignons. Il faut le reconnaitre, la chose était cocasse... Mais plutôt plaisante pour ceux habitués à vider les bourses ou répandre les tripes des voyageurs. Les postes furent tôt répartis au charisme. Chacun amenait sa pierre à l’édifice théorique qui dansait sur les parchemins, les projets prenaient bon train. Les espions placés par les différentes compagnies aux plus hauts niveaux des institutions bourguignonnes apportaient toujours des nouvelles encourageantes.

Mais au matin du 12 octobre, Finefond connut sa première déconvenue avec le départ annoncé de Cynos. La terreur des mairies comtoises et bourguignonne annonçait son retrait de l’affaire pour des motifs personnels. Un moment, la douce entente et le climat cordial qui régnait à Finefond furent ébranlés. Heureusement, cela ne dura pas et le pragmatisme brigand repris vite le dessus.

Très concrètement, les troupes commencèrent à approcher la Bourgogne dans la plus grande discrétion. Des plans de route furent distribués, des stratégies montées. Déguisés, grimés, les redoutables tire-laines, pratiquement tous solides impériaux ou helvètes marchaient droit à l’objectif. Quelques jours avant le signal de l’assaut, tout était en place et cela au nez et à la barbe des forces de police ou des douanes ennemies. Décidément, la supériorité des brigands sur les lourdeurs d’une machine administrative traditionnelle ne faisait plus aucun doute. Le ver était dans le fruit. Certains, parmi les plus valeureux étaient même déjà dans la ville. Leur rôle serait crucial dans les heures qui allaient suivre. Les rapports des espions se multipliaient, tous plus optimistes les uns que les autres. Il y eut pourtant l’habituelle trahison, émanant semble-t-il d’un proche de Gaborn… Il était pourtant trop tard pour reculer.

Au soir du 17 octobre, l'ordre fut donné. Tous les valeureux présents dans les villages alentours de Dijon auraient à s'engager sus à l'ennemi en direction de la capitale. Il n'y avait point de fébrilité dans les rangs, point d’agitation chez les chefs. Une réserve mesurée, des visages graves. La conscience d'une unité se faisait jour. Tous au plus profond d’eux savaient. Le lendemain 18 octobre l’ordre ultime tomba de Finefond, clair comme de l’eau de roche. L’assaut serait donné ce soir même.


Acte 2 - Ou comment les brigands renversèrent le pouvoir et présidèrent aux destinées des Bourguignons

L’ordre fut relayé sur le terrain par Ombrenoire qui s’adressa aux troupes.


Récit de Jean-Jodok Kalbermatter, archer sédunois au 2e bataillon de soutien de la première compagnie d’assaut de la confrérie des malandrins, présent au soir de l’attaque :
Zi moi z’étais prézent au dizcours d’Ombrenoire ? ACH ! YA ! D’après meine zouvenirs, il dit zezi :

[Transcrit en bon françois pour les besoins de la lecture.]

« Mes amis, mes frères… Oui, vous les déçus d’un pouvoir spoliateur qui depuis trop longtemps nous brime. Oui, vous que l’on muselle afin que les gros préservent leurs intérêts pour asseoir leur pouvoir… Oui, vous que l’on appelle la « populace », tous traités comme des miséreux, des sots et pire : des vaches à lait… Il est temps de prendre votre destin en main. Ce destin porte un nom : la REVOLTE. Son moyen ? Vos armes ! Son but ? Votre vie ! Après Tonnerre, Luxeuil, Epinal et Solothurn, quel constat pouvons-nous tirer ? Notre alliance, malgré nos horizons différents constitue notre principale force. Nous sommes plus représentatifs du peuple que n’importe quel parti politique qui cherchera toujours à tirer avantage de la masse… Nous possédons de réelles valeurs de camaraderie, un réel esprit d’équipe… Et surtout : nous sommes tous des hommes libres ! »


Extrait de Dijon j’y étais d’Hannibal Smith, mercenaire anglois affecté au troisième bataillon logistique du 4e régiment d'artillerie légère hippotractée:
Après tant d’années, une phrase d’Ombrenoire résonne toujours à mes oreilles. Au moment de l’assaut, grave, il se tourna vers nous et dit : « Amis n’oubliez pas, j’adore quand un plan se déroule sans accroc ». La phrase nous galvanisa !


Les forces étaient divisées en trois groupes, une mission précise leur fut assignée :

- Les Chimères, sous l’apparence d’une joyeuse troupe de Saltimbanques auraient à investir les lieux, éteindre la méfiance de la garde au demeurant fort peu nombreuse ce soir là.
- Le gros de la troupe donnerait l’assaut une fois le signal des Chimères donné.
- Fulbert Lestemain, plus connu sous le sobriquet de « La Vouivre » aurait à faire diversion en mitonnant l’explosion de la tour des poudres. Contre toute attente, sa fille Nemesis fut de la partie.


Ernest Grandjolin racontait ainsi à ses enfants le fameux épisode dit de "la tour des poudres". L’homme était sapeur démineur, spécialiste des infiltrations furtives à la troisième demi brigade de l’armée noire, spécialement détaché et placé sous les ordres de Fulbert.
Aujourd’hui, j’crois que j'peux dire que j’crois qu’on a eut chaud, hein. C’te vache d’infiltration a été laborieuses. Et puis c’est qu’on est tombé sur un tout pt’it dépôt de poudre, l’armée en ayant emmené une bonne partie. J’aurais pas garanti le résultat, hein, et pis finalement, bin ON A TOUT FAIT PETER ! ARF ! Vot' Père était un homme heureux... Et puis j'ai connu le grand Fulbert, vous savez...


Minutage, excellent, motivation des troupes exceptionnelle... La suite de la nuit ne fut plus qu’une vaste boucherie sur laquelle nous jetterons un voile pudique. Précisons que la caserne du château fut investie après que le gros des troupes de la garde, surpris en plein sommeil, fut étrillé par des tirs nourris provenant des remparts du château. L’affaire avait été si rondement menée que d’aucuns s’interrogeaient : Etait-ce vraiment possible de prendre un château si facilement ? Bin voui, c’était possible.

Finalement, le petit matin du 19 octobre 1455 fut jour de gloire. Les bourguignons hébétés furent terrassés par la terrible nouvelle. Pour la première fois au monde, une association de brigands s’emparait d’un château. Les voici, les valeureux :

- Affixe (Comte)
- Humbert
- Akeemallah
- Tchiter
- Klesk
- Hailne
- Nilas
- Kerlane
- Traviatore
- Mandrain
- Alye
- Angel_le_vaillant


Mais à l’enchantement succéda bien vite la consternation... Les caisses étaient vides ! Manifestement, le conseil félon avait été informé et les avoirs du duché avaient depuis quelques jours quitté les réserves du château ducal de Dijon. Longtemps on se demandera par quelle incurie des services administratifs bourguignons la chose avait été rendue possible.

Commentaire de Jean René X, boulanger à Dijon, saisi quelques jours après les évènements. Il résume parfaitement l'état d'esprit de la majorité des bourguignons :
Moi, j’veux dire... J’comprends pas. Ynousdizent quizétaient informés, mais quizont rien fait pour défendre le château. C’est eux qui viennent nous tenir des grands discours maintenant... Deszincapables, oui...


Bref, le conseil félon se retrancha dans le village de Dijon dans une discrétion remarquable. Oh, quelques fanfarons fanfaronnaient bien... Mais nul n’était dupe, chez les autos-proclamés « loyalistes », personne n’en menait large. La loi martiale concoctée par la nouveau procureur Akeemallah fut appliquée à la lettre et ce fut un délicieux bonheur pour le juge Humbert de l’appliquer.

La liberté de culte fut rendue aux bourguignons par décret. Le Lion de Juda en profita pour annexer purement et simplement la cathédrale de Dijon et ouvrir un temple à la gloire d’Avéroès. Malheureusement trop éloigné du château, l’endroit ne fut point occupé longtemps. Il fut repris fort curieusement par une cohorte de femmes et d'enfants plus Gaborn, bêlant une cacophonie toute aristotélicienne. Peu importait, le message des sicaires du Lion de Juda était passé. Le chroniqueur attentif notera qu’après les évènements, la cathédrale redevint le lieu désert qu’elle avait un instant cessé d’être. Il est comme cela dans les grands moments des évènements inexplicables.

Les réactions ne se firent pas attendre. Du quidam anonyme tout d’abord. Une parmi mille autres :
Bien le bonsoir,

Je voulais vous dire que vous m'impressionnez beaucoup car rare sont les gens qui réalise leurs dires. Je n'approuve pas ce que vous faite mais votre maniere d'agir m'a éblouis.
Bien a vous,
Un homme de Bourgogne


Puis le lendemain samedi 20 octobre ce fut sans surprise que la pairie annonça ne point reconnaître le nouveau conseil. La duchesse Armoria, en chemin, reprit l’initiative et força la main d’un pouvoir étrangement silencieux, aux abois et désemparé. Comme dans tous les cas désespérés où on ne sait pas trop quoi faire, elle en appela aux saintes armées, ça ne mange pas de pain et c'est toujours très chic.

Il n'empêche, pendant près de quatre jours, les brigands tinrent ainsi le château et les destinées du peuple bourguignon entre leurs mains. Immanquablement, les contres attaques sporadiques bourguignonnes se soldaient par des échecs retentissants au pied des murailles. Ces quatre journées avaient suffit pour les faire entrer dans l’histoire.

Dans l’impossibilité d'appliquer leur programme par la disparition inexplicable et inexpliquée des réserves du duché, décision fut prise de vider les lieux. Cela se fit, mais non sans un dernier baroud d’honneur. Alye soumit un projet audacieux au conseil afin de se rendre maître du village...


Acte 3 - Ou comment, par une manoeuvre audacieuse, les brigands se rendirent maîtres du village au pied du château

A la honte, il avait été en effet décidé d’ajouter une totale humiliation. Un de ces grands moments de solitude, qui aurait dû maintenir tout membre de l’élite dite « loyaliste » dans un respectueux silence et une prudente réserve. Las ! La suite montra qu’il n’en fut rien et ce fut là, à vrai dire, l'unique déconvenue de l'aventure.

Le plan de l’ange Alye était tout simplement lumineux ! En deux mots, il s’agissait, dans le plus grand secret, de diviser en deux les forces des brigands. Un escadron de spécialistes, tous plus charismatiques les uns que les autres, aurait à se dissimuler dans les boyaux et autres souterrains d'un château que les assaillants croiront vide. Pour l'occasion, ils furent capés et bottés aux couleurs de l'armée régulière bourguignonne et autres chevaliers teutoniques. Pour sa part, une brigade entière commandée par Nilas investirait le village.

Avant de passer à l'acte, Le juge Humbert rassembla les quelques esprits que ses trois jours d'ivresse lui avaient laissé et prit tout de même le temps de coffrer quelques vils agresseurs, dont l'ancien CAC Erickedehgdvlhsb. Manifestement, ce dernier avait été durement éprouvé par la prise de Dijon. C'est seul et fou ou ivre, ou ivre et fou qu'il s'était présenté en salle d'audience.

Ceci fait, il fallut passer à l'exécution du plan. Une fois les défenseurs brigands du castel ducal dissimulés, ils attendirent dans un religieux silence le moment ou l'assaut serait donné. Lorsque les troupes ennemies pénétrèrent les lieux dans un désordre indescriptible, il leur fut aisé de sortir discrètement de leur cachette et de se mêler aux soldats assaillants. Certes, il fut un peu plus difficile d'imiter parfaitement les éructations et autres grognements d'ivrogne de la soldatesque ennemie, mais après force pets, moult rots et cris de victoire, ils parvinrent à évoluer à merveille dans le foisonnement des groupuscules armés ennemis et à s'en faire respecter. En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, nos larrons étaient des leurs... Quel jeu ! Personne ne savait au juste quels ordres ou contre ordres suivre... Ceux d'Armoria, la duchesse sur le retour ? Ceux de Theognis le fourbe ? Ceux de Morkail l'opportuniste ? Ceux la duchesse à la renverse Clothylde ? "Finesse" n'étant point la devise ennemie, la duchesse Marion, secondée par un autre glorieux brigand, garda donc jusqu'au bout l’initiative.

Et lorsqu'il fut question d'attribuer des postes au conseil provisoire, c'est tout naturellement qu'on se tourna vers ces bons alliés très charismatiques. L'incompétence ennemie fit le reste. C'est Morkail, le régent de circonstance qui dut sans doute s’étouffer de rage en découvrant sur le tard les noms des deux intrus sur la liste qu'on lui présenta ! Rendons ici honneur à Averroès, qui dans ces heures sombres, de sa grâce toucha les brigands.

La seconde partie du plan se déroula... Comment dire ? Ah, oui : sans accroc. Le village et la mairie furent pris sans résistance aucune. Certes les coffres avaient encore été vidés, mais était-on là pour l'argent ou pour accomplir l'acte ultime d'une vie de brigand ? Dès lors, ils firent leur le célèbre adage « la Fortune sourit aux audacieux ». Bref, au matin du 23 octobre, dans l'esprit du quidam dijonnais une belle confusion régnait.

Propos saisis à chaud de Boson le goitreux, cultivateur de maïs dans la campagne dijonnaise. Ces mots résument avec force l’état d’esprit des dijonnais.
"J’ai rien compris".


Seules certitudes, Nilas resterait dans les mémoires pour son brillant communiqué officiel, tout comme la remarquable bringue qui s’en suivit. Le procureur Akeemallah se distingua par sa présence d’esprit : il avait emmené toutes les réserves de cognac du château et en fit largement profiter toute l’assemblée des brigands.

L’on ne pavoisa malheureusement pas longtemps car la nouvelle d’une atroce tragédie parcourut vite les rangs des brigands. La rumeur enfla jusqu'à devenir certitude. OUI ! Fulbert Lestemain dit la Vouivre avait succombé sous les coups perfides de la duchesse Armoria. L’acte passa pour un geste héroïque aux yeux des autoproclamés loyalistes, mais comme le dit le sage :
L’héroïsme est la seule façon de devenir célèbre quand on n’a pas de talent.


Il n’empêche, tous ce jour là perdirent qui un ami, qui un frère, qui un copain.L’on eut tout juste le temps de soutenir sa fille Nemesis dans son deuil car les méchants vomissaient déjà leur rancœur depuis les remparts du château. Oui, en vérité je vous le dit, ils étaient à nos fesses et il fallut dans l’urgence penser à la suite.

Tomba alors l'ordre de dispersion. Mais tous gonflés d’orgueil par ce qui venait d’être accompli, nous jurâmes de nous retrouver un jour. Cela, à ne point douter sera une autre grande histoire.


Fin


Acté et daté le 5 novembre 1455 par moi, Humbert alias "Brandon Cougar", spécialement à ce mandaté, au nom de la Compagnie Finefond, de l'Armée noire, de la Confrérie des malandrins, du Lion de Juda, des Chimères, des Funestes amis et autres indépendants.


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Source: Wiki des RR
Kerraaoc
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