Baptême de Petite Giulietta

[Feuilllle]

Elle a reçu une missive trop touchante de Giuletta pour être ignorée ; l'ennui c'est que l'on dirait que chacun s'ingénie à lui demander des tas de trucs, alors qu'elle veut partir vers le Soleil.
Sans doute n'a t-elle point assez travaillé dans l'ombre...
Mais c'est un fait, son énergie l’abandonne et elle ne se sent plus de taille à y remédier.
Elle comprend cependant qu'elle n'a pas le droit de laisser tout un Ordre ainsi qu'elle la voulu le faire. Ils doivent avoir le temps de se "retourner".
Et elle devra suivre le même cheminement ailleurs.

"Que Ta Lumière Soit"

... Elle se réchauffe un instant à la petite flamme qu'elle vient de raviver sur les cierges de cire d'abeille...
Ses mains prient d'elles-mêmes en cernant la minuscule lueur vivace et chaleureuse...

*

Un ineffable souffle de presque bonheur la prend toute, mais est-ce nostalgie ou actualité?
Non : c'est simplement la Foi, qui ne la quittera jamais jusqu'à sa dernière heure.


... Elle soupire, ce que l'on attend d'elle là ne va pas être facile.
Faut-il véritablement les ensevelir tous?
Oui sans doute... Mais il lui faudra avoir la preuve que les corps soient véritablement raidis par la mort.

La dame ne pleure pas : son humeur veut constater sans tristesse. Son regard erre sur les vieilles pierres qui vont recevoir encore et toujours les prières des Membres de l'Ordre Équestre. Avec la prière, ils devront tous tourner une sacrée page du Grimoire du Saint Sépulcre, mais il vaut mieux cela que fuir cette réalité circonstancielle.

"- Cela sera mieux pour moi aussi. je crois."

Elle n'en est pas sure, mais est perceptive à son murmure,  qui ricoche en chuintant sur les vieux murs en granite de la citadelle :

°°°Chhhh' crois, ch'crois, crois, koioioioi, koioi, koi...°°°

Le léger écho d'une Chapelle encore belle, mais délaissée.

[i]Elle songe aux moments passés icelieu, baisse la tête, en griffonnant une tâche invisible sur sa bure, pour occuper un doigt qui ne voudrait que frotter la fatigue de ses yeux, à demi-fermés pour refouler ses émotions...


Elle relève la tête, se souvient dans un sourire fragile que la petite Demandeuse de cérémonie a demandé le baptême.

"- Le Baptême est une source de joie : Le Très-Haut, par mes humbles mains et par ma Foi,  lui octroiera cette re-naissance auparavant. Je vais préparer l'autel en essayant de le fleurir avec joie"."

Elle attend doucement Giuletta.[/i]

[Doucebrise]

   

En passant pas très loin de la Chapelle, Douce entend un peu de bruit...petit bruit..mais...s'approche et entre...sourit de bonheur en voyant notre Soeur Feuilllle...notre prière au Très-Haut se réalise....regarde le pourquoi du comment......"Baptême de Giù"..eh ma puce m'a rien dit!!! Eh bé ..tant pis.. je m'invite....

Bonjorn Feuilllle quel bonheur de te revoir ici..c'était vide, triste sans toi ..maintenant tu as repris ta place.....magnifique!! Merci Dieu!!

Le baptême de ma puce!! Quelle cachotière!! M'a rien dit.. sourit...

[Drizzten]

Drizzten avait entendu qu'un baptème se déroulait à la chapelle. Il y alla car cela faisait quelques temps qu'il n'avait franchi la porte d'une église même s'il avait été longtemps en retraite chez les moines.

Bonjour Doucebrise, bonjour Feuilllle!

Puis Drizzten prit place sur un banc et pria en attendant.

[Giulietta]

Elle était là , elle était venue. Elle avait du recevoir ma lettre , peut être même que la lettre avait du monter jusqu'au soleil pour la trouver. C'était mon bonheur de la journée, j'allais la trouver , on allait se parler. Depuis que les miens n'étaient plus je  cherchais un sens, une route à suivre... Tata Douce était toujours à mes côtés et là encore elle était venue.
Je lui souris ainsi qu'à Messer Drizzten qui était là, assis sur un banc de la chapelle.

Je me mis à courir dans l'allée de la Chapelle , et me jetais dans les bras de Feuilllle.

Tu es là! Tu es venue!

Le reste , je le disais avec mes yeux , mes azurs comme disait Mama. J'étais sûre que Feuille comprenait tout ce que je voulais lui dire. Mes yeux regardaient ses yeux et lui souriaient.

[Feuilllle]

Elle a vu arriver Doucebrise  et Drizzten, les a salué avec gentillesse.

"- bonjour Frère et Soeur, que Le Très-Haut soit toujours dans vos cœurs."

Deux lacs aussi bleus qu'un ciel en été au petit matin, quand l'onde frissonne à peine. Deux profonds puits où tout l'amour et l'innocence, l'incompréhension et la peine se sont installés depuis quelques semaines.
Feuilllle sourit en la voyant courir vers elle, un bon sourire où passe simplement la joie de voir la Petite si énergique.

Elle l’étreint, la soulève même du sol pour mieux lui communiquer la chaleur d'un calin ; la petite tête se pose un instant, oh! juste un instant! sur l'épaule de la prêtre,  et même
Le Très-Haut doit sourire en constatant cette spontanéité affectueuse.
***L'enfance est si silencieuse face au chagrin***, pense t-elle in petto.
***Hum... Cette enfant là devra grandir plus vite que prévu.***

"- Et bien Giuletta, voici un grand et merveilleux jour pour tous, grâce à toi : le baptême est le premier Sacrement, tu seras pour ta vie entière liée avec notre Créateur, et avec la Grande Famille Aristotélicienne tu ne seras jamais seule.
Tu as eu raison de me rappeler à mes devoirs, on ne doit pa quitter ainsi une Fratrie, je dois terminer tout ce qu'il a à faire avant. En cela tu es bien plus grande que l'adulte que je suis."

Songeuse, elle froisse discrètement dans sa poche, d'une main légère, la missive qu'un pigeon lui apporta il y a peu;

..."- Quelles fleurs aimes-tu Giuletta ? As-tu parrain et marraine?
Ne t'inquiètes pas, nous prendrons le temps de faire bien les choses, cet évènement est important pour tous."

Puis , amusée, et pour délaisser un peu les émotions, elle lui annonce, mutine :

"- Je t'ai renvoyé ton petit pigeon, il avait faim et soif mais il a eu le temp de se reposer avant de revenir vers toi.
Sais-tu qu'il a profité de son installation temporaire chez moi pour se faufiler dans  ma réserve de maïs et se servir tout son soul ?^^"

Elle rit doucement à cette facétie du volatile.

[Giulietta]

Un câlin sur l'épaule de Feuilllle et un sourire qui éclot. Je me sens bien là j'écoute les paroles et y répond

J'aime les marguerites parce qu'elles sont sauvages et vivent libres, elles poussent où elles veulent. Ma marraine, Je pointe mon doigt vers Douce c'est elle ... Tata Douce qui est là comme toujours à mes côtés, comme une évidence , une seconde mère pour moi

Et puis d'un coup, je ris en entendant l'histoire du pigeon. Sérieusement, j'explique à Feuilllle

Mon pigeon s'appelle Mauriche, comme tous mes animaux depuis que je suis toute petite. Mon premier Mauriche était un poisson rouge, à force , il était devenu tellement sec dans ma poche qu'il était presque de la poudre. Et puis un jour il a disparu , je sais pas ce qu'il est devenu mais je me rappelle que Mini Doux , m'en avait donné un autre parce que j'étais triste.
Mauriche-Pigeon est très intelligent et très gentil aussi, tu sais...

[Yocto]

Yocto arriva dans la Chapelle Saint François avec son petit frère.
Il prit bien soin de ne pas laisser la porte grincer et lui murmura :

Tu te tiens à carreau ! Si tu me vois froncer les yeux... c'est presque qu'il est déjà trop tard.

Puis il s'avança vers l'autel et salua discrètement les membres déjà présents en arborant un sourire à moitié confus de son retard.

[Zepto]

S'avance discrètement sans faire de bruit dans la chapelle en suivant son grand frère.

C'est qu'il est parfois pas commode le grand gaillard, il a oublié sa jeunesse celui là.

Il aperçoit Giulietta et ouvre la bouche... mais pour ne pas se faire enguirlander, il garde le silence en ce lieu solennel.

S'installe discrètement à proximité du frangin en se disant que ce n'est sans doute pas assez loin pour ne pas avoir des oreilles aussi longues que celles d'un lutin en cas de bêtise.  

[Feuilllle]

Elle file immédiatement dans le petit jardinet attenant la Chapelle, pour y cueillir les fleurs. Lorsqu'elle revient, deux autres Membres sont arrivés, et elle adresse un beau sourire à Yocto et Zepto.
Rapidement, elle orne l'autel d'un bouquet de marguerites des champs, bien ouvertes, et ajoute, très sérieuse quoique amusée, à l'intention de Giuletta :

"- Tiens, un petit bouquet rien que pour tes petiotes menottes!
Et approche un peu que je "t'enguirlande" la chevelure avec celles qui restent!"^^

...

La fillette accepte la main tendue et fleurie, ses yeux grimpent avec confiance vers le regard de l’aumônière pour lui faciliter la tâche.

La prêtre sans mot dire remarque l'émotion de Douce, mais se refuse à laisser perler des larmes, Steph et Dandolo manquent.

... Feuilllle grimpe à présent joyeusement au campanile, pour tirer vivement sur la corde fixée à la cloche : celle-ci scande gaiement le rythme de la journée, et appelle tous les Membres de l'Ordre.

[Doucebrise]

   

Douce regarde attentivement les "retrouvailles"de sa puce avec notre Soeur Feuillle, sourit...Quel bonheur de la voir si heureuse!!La regarde tendrement, elle devient une jolie Damoiselle ..ma tite puce!!!!...

Fronce un peu le front avec ce geste, ce doigt qui pointe sur moi...Mais ...Marraine !! Moi!! Et pourquoi moi !!!! Quelques larmes se pointent aux coins de ses yeux, émue et silencieuse devant le souhait de Giù.... Biens sûr que je veux bien être sa marraine!! Pas question de la laisser toute seule sans appui ni aide......
Lui adresse un regard affirmatif un peu mouillé à sa tite puce ...reste là en attendant l'arrivée de tous les invités et le début de la cérémonie....

[Liloia de Baish]

Ce sont les cloches qui me font courir vers la Chapelle! Dio ,comment ai-je pu oublier un tel évènement! Je souris à Douce et Drizz déjà présents pour les saluer , ose un petit signe en direction de Feuilllle qu'il est si bon de revoir là et m'assois tout naturellement aux côtés de Zepto. Ainsi encadré, sûr que le petit beau frère ne pourra pas faire des siennes quoique... le connaissant tout est possible.

Je reprends doucement mon souffle et me concentre sur la cérémonie en cours...

[Feuilllle]

"- Puisque nous voici t..."

Se mord les lèvres, puis  se reprend : il vaut mieux dire "réunis" sans le tous.

"- Puisque nous voici, Frères et Sœurs, unis ce jour dans cette chapelle, soudés tous Au Très-Haut par l'Amour et la prière,  pour accueillir par le Baptême un Membre de notre Ordre, nous allons dans la joie de cet évènement réciter ensemble notre Pardon : ainsi nous aborderons ce Sacrement purifiés de nos péchés."

[Giulietta]

Je suis heureuse et les marguerites que j'aime dans ma main et celles qui me font une couronne me plaisent beaucoup. J'oublie pour un moment ce qui me rend triste.

L'arrivée de Zepto ne passe pas inaperçue pour moi , je crois bien que c'est la première fois même que je le croise à la Citadelle. Ça m'étonne qu'il ne dise rien mais je vois qu'il est bien encadré, je sais qu'on trouvera un moyen pour se voir sans personne... Peut être sous la charette comme quand nous étions plus petit ... MMh

Mes yeux se concentrent à nouveau sur Feuilllle à qui je fais un joli sourire et je récite le pardon comme elle le commence, avec une petite voix douce.

Je confesse à Dieu Tout-puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

[Doucebrise]

   

Douce baisse la tête et prie avec sa puce et tous nos Frères et Soeurs présents..

[Loupameth]

Il déambulait dans la citadelle , comme une âme en peine , ses pas le dirige vers la chapelle , ou en arrivant il entend du bruit , curieux il ouvre  la porte  discrètement , et remarque qu'il y a un baptême .

Non d'un chien se dit'il et je manque sa moi ... non mais pas sérieux !!

Il entre donc s'installe en saluant tout le monde , puis se concentre sur l'événement  car c'était bien un événement  pour une fois un baptême ... pas courant !
Il était aussi content de retrouver Feuille qui , il faut le dire, s'occupait bien de la chapelle et de nous par la même occasion .

Pour rattraper son retard il ouvre son livre des prières et récite le confesse à dieu .

[Feuilllle]

Souriant affablement à Frère Loupameth et observant la piété tranquille de Guiletta, feuillle continue :

"- Ce pardon nous absout de no péchés, s'ils ne mértent pas confession.
Mais savons-nous toujours ce qu'est pécher?
Nous sommes si imparfaits.
cependant le Livre de la Vertu nous guide à chacun de nos pas, si nous nous y référons régulièrement.
Notre Credo nous résume la vie de nos Saints, nous guide vers La Lumière...
Aussi, Frères et Sœur, Guiletta, récitons-le de toute notre Foi, et en chœur, dès à présent :"

[Liloia de Baish]

Je joignis ma voix à celle de Feuillle et récitais avec elle

Io credo in Dio, Altissimo ed Onnipotente,
Creatore del Cielo e della Terra,
Dell'Inferno e del Paradiso,
Giudice della nostra anima nell'ora della nostra morte.

In Aristotele, suo profeta,
Il figlio di Nicomaco e Phaetis,
Inviato per insegnare la saggezza
E le leggi divine dell'Universo agli uomini smarriti.

Io credo anche in Christos,
Nato da Maria e Josef.
Egli ha votato la sua vita a mostrarci il cammino del Paradiso.
E' così che dopo aver sofferto sotto Ponzio,
Egli è morto nel martirio per salvarci.
Egli ha raggiunto il Sole dove l'attendeva Aristotele alla destra dell'Altissimo.

Io credo nell'Azione Divina;
Nella Santa Chiesa Aristotelica Romana, Una ed Indivisibile;
Nella comunione dei Santi;
Nella remissione dei peccati;
Nella Vita Eterna.

AMEN

[Giulietta]

J'écoutais comme toujours attentivement les paroles qui m'étaient adressées, essayant de comprendre jusqu'au plus profond le sens de tous c'est mots.

C'est vrai qu'on était imparfait, c'est vrai qu'on savait pas vraiment ce que c'était que pêcher. Enfin , moi je ne savais pas, j'avais toujours pensé que si on faisait de belles choses c'était bien mais j'avais appris il y avait peu que même les belles choses n'étaient pas considéré par les autres comme étant des choses biens. Je coulai un regard vers Zepto, lui souriant , complice.

Plus loin je vis Loupameth à qui j'adressais un petit salut. Puis je mis ma tête dans mes mains et récitais en pensant bien les mots , tout doucement...

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

[Doucebrise]

   

Ecoute les paroles de Feuilllle....et reprend la prière ......

[Feuilllle]

Feuilllle s'approche du Livre des Vertus.,
Il est illuminé par la douceur des cierges allumés, cela sent la cire d'abeilles tout près de lui.
Le Dogme Aristotélicien est lui-même "LUEUR" éternelle pour les enfants Du Très-Haut, et la symbolique de sa flamme, représentée par les bougies actives est toujours présente à son esprit.

Pieusement et délicatement, elle désolidarise une des pages repérée pour le baptême de Giuletta du Grimoire Sacré, et  raconte et résume doucement :


Cet extrait de notre Livre Saint émane du Livre de la Pré-Histoire, Chapitre III, "L'acédie"
En ce temps-là, la société des hommes et des femmes était belle et raffinée.Ils avaient appris à produire du vin à partir du raisin, après de longues années passées à tenter de saisir les subtilités de l’affinement d’une telle boisson. Ils avaient découvert également comment brasser la bière à partir de l’orge et du houblon. Pour cela, ils inventèrent des fours à la taille impressionnante. Ils durent apprendre à travailler de concert afin d’arriver à de tels résultats. Mais aucun ne doutait que le jeu en valait la chandelle.

De plus, les arts et les sciences furent alors conçues pour les élever encore plus vers Dieu. Ils apprirent à composer de la musique, les chants devenant de plus en plus beaux et les instruments qui les accompagnaient de mieux en mieux conçus. Ils découvrirent les plantes qui soignaient les plaies et les maladies, afin que leur santé serve à glorifier Le Très Haut plus longtemps. Ils inventèrent l’écriture, qui leur permit de conserver tout leur savoir pour les générations à venir.

Et Dieu était satisfait. Ses enfants se sublimaient dans la place qu’Il leur avait donnée. Mais Il savait que ce beau printemps allait voir les fleurs de la Vertu se faner. Car la Créature Sans Nom ruminait encore et toujours sa rage et sa colère. Tapie dans l’ombre, elle attendait le moment propice pour prouver Au Très Haut que la réponse qu’avait donnée Oane n’était pas la bonne. Elle persistait dans l’erreur, niant la force de l’amour et s’entêtant à concevoir la domination du faible par le fort comme le sens de la vie.

Mais toutes les inventions que les humains avaient créées rendaient leur labeur moins dur. Ils avaient de moins en moins de travail à faire et de plus en plus de fruits à récolter. Là où auparavant, il leur fallait un mois pour récolter du blé, il ne leur en fallait plus désormais que le tiers. Alors qu’ils ne pêchaient auparavant qu’un poisson tous les deux jours, ils en avaient dorénavant un par jour, parfois deux. Là où ils leur fallait jadis travailler chaque jour pour cultiver des légumes, il ne leur restait plus désormais qu’à récolter.

Et la principale des sciences n’existait pas encore. La théologie était inconnue de ces humains. N’ayant pas de clercs, il n’y avait encore personne pour se consacrer entièrement à Dieu. N’ayant pas de texte sacré, il n’y avait rien à étudier. La foi humaine était brute, en cela qu’elle n’avait pas encore d’intermédiaire. Mais cette apparente pureté de leur amour pour Dieu était justement ce qui allait les conduire à leur perte.

Les humains se laissèrent griser par la douceur de leur vie. Elle leur semblait si douce et si agréable qu’ils ne comprenaient plus l’intérêt de consacrer leur vie au travail. Chaque plaisir leur donnait l’occasion de négliger leur labeur. Ils aimaient le monde, mais ils l’aimaient pour lui-même, pas parce que Dieu leur avait donné, par amour pour eux. Ils se détournaient peu à peu de l’amour de Dieu.

Le premier péché fut ainsi involontairement découvert par les humains. Elle porta plus tard le nom d’acédie. Celle-ci consistait à se détourner de l’amour divin, de s’abandonner à la vie matérielle en négligeant la vie spirituelle, de se préoccuper de l’instant sans garder à l’esprit ce pour quoi Dieu nous avait conçus. Elle allait amener aux autres péchés, conduisant ainsi les humains à leur perte. Elle atteignit son comble lorsque le dimanche ne fut plus occupé à la prière, mais à la paresse.

Puis elle tend un parchemin à la Fillette en souriant, après l'avoir lu :

"- Ce vélin est pour toi, Giuletta, je le bénis donc :
Bénis, Dieu tout-puissant et miséricordieux, ce parchemin , témoignage de Ton amour, de Ta force et de Ton infinie miséricorde.
Amen
Que chacun ici se souvienne toujours que l'acédie est notre plus grande ennemie, et qu'elle n'est que le reflet du Mal envoyé par la Créature Sans Nom.
Approchons-nous du baptistère à présent.

Que tes parrain et marraine promettent de t'aider toute ta vie à marcher vaillamment et avec foi et justesse sur le chemin de la Vertu...
Guiletta, récite ton serment d'allégeance à l'Eglise Aristotélicienne, tu revêtiras ensuite cette aube blanche sur tes vêtements pour l'aspersion,"

[Liloia de Baish]

Je souris à Mi Bello en entendant la cérémonie qui se continuait , elle me rappelait une autre cérémonie , celle de notre mariage , tendre souvenir. Entre nous , Zepto semblait concentré sur les mots dits au baptême plus que par la damoiselle , ce qui nous changeait , mais en y songeant bien al fine ce n'était pas une situation qu était pour me déplaire. Quoique s'il voulait vraiment la damoiselle il faudrait qu'il le dise vite avant que celle-ci hérite de je ne sais quel titre venant de son père ...

Sortant de mes réflexions de héraut , je me concentrais sur ce moment important qu'était le serment d'allégeance à l'église d'Aristote qui allait compter bientôt un nouveau membre.

[Doucebrise]

   

Douce attrape la main de sa tite puce et l'accompagne auprès du baptistère...

Quelle est belle avec sa couronne de marguerites!! Avec son âge qui avance,une Damoiselle maintenant, je dois la protéger le plus possible devant tous ces courtisans qui risquent trop la bousculer et l'emmener dans ces chemins "noirs" où le Sans- nom fait sa loi....La garder toujours sur le chemin de lumière, de joie avec amour du prochain et prières au Très-Haut..

Douce la regarde tendrement puis tourne son regard vers Soeur Feuillle, attends les paroles du serment d'allégeance pour, enfin, l'accueillir dans la grande famille Aristotélicienne...

[Giulietta]

J'ai pris la lumière en écoutant les mots qui résonnent doucement à mon oreille. Quand Feuilllle parle d'acédie, mes yeux sont tristes , je lève la tête  l'interrogeant du regard * l'acédie , c'est peut être bien pour ça que je me retrouve sans mes parents aujourd'hui , ils ont dû oublier et se laisser emporter, mais toi tu es forte , Feuilllle  , tu n'oublieras pas , n'est-ce pas ? * Balai de regards qui dansent, qui prient et supplient ...

Douce me prends par la main et l'on s'approche du baptistère. Je me tiens bien droite la tête baissée et récite mon serment d'une voie douce.

Je reconnais en Dieu le moteur du monde,
la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l’Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu,
et je jure de lui rester fidèle ainsi qu’a son autorité,
seule représentante près de Dieu
dans la contemplation éternelle de Sa Beauté
et serviteur de Dieu tout puissant.

Puis je fis glisser l'aube blanche sur mes vêtements, serrant la main de Douce, et regardant confiante vers un avenir qui ne pouvait être que
beau
et bon
et blanc
tout blanc.

[Feuilllle]

Plus émue qu'elle ne saurait se l'avouer, Feuilllle, tout en continuant de sourire, vérifie d'une main mécanique,  la tiédeur de l'eau bénite  en  y agitant vivement ses doigts, sans lâcher  son regard chaleureux de la "Petiote"...
*Elle va devoir grandir un peu plus vite ...*Songe t-elle un peu peinée.

"-Giuletta, je ne te pose pas la rituelle question :
"Acceptes-tu de ton plein gré ce baptême sans y être forcée par quiconque n i d'aucune manière ", puisque ta demande tu l'as écrite.^^
Approche du baptistère."

elle prend l'eau bénite dans une petite coupelle de bois, et lui  projette sur le front en annonçant :

"- Giuletta, je te baptise devant tous, au nom de l’Église Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saints et pour l’amour du Père de l’humanité"

Puis elle lui tend un cierge allumé, symbole de la lumière qu’elle devrait à présent partager avec tous, et propager partout où elle serait..

" -Giuletta, j'ai coutume de dire ceci à ce moment béni : à la grande joie de tes Frères et Sœurs,te voici à présent intégrée dans la grande famille Aristotélicienne, ta spiritualité, tes dons de partage, tes plaisirs seront dorénavant renforcés, tes ennuis et tes peines allégés par la présence de ta famille.
Mais n’oublie pas que ce que tu as gagné par le baptême, tu risques de le perdre si tu trahis ton engagement solennel par une conduite déshonnête.
Mais j'ajoute pour toi seule : Sois forte et ta force sera communiquée à tout ton entourage. Ton enfance est un partage : il n'existe pas de petite flamme dans les yeux des jeunes plus brillantes que chez les adultes, pris par les vicissitudes de la vie."

[Doucebrise]

   

Regardant tendrement sa "tite puce" , Douce répond à la demande de Feuilllle..

Ma "tite puce" ma tite Giù..
Je serai toujours à tes côtés physiquement et mentalement pour te guider sur le chemin de vertu....chemin d'amour, de paix et de vérité pure.....J'en fait la promesse solennelle....d'être toujours là....pas très loin de toi!!.... serre sa main très fort...

[Feuilllle]

Elle lui tend sa médaille Aristotélicienne, de couleur bleu cyan, celle des fidèles Aristotéliciens baptisés, symbole et  témoignage du Sacrement
Elle lui dit simplement :

"-Restes- en toujours digne, tu pourras toujours l’utiliser sur tes signatures afin d’afficher aux yeux de tous ton engagement Aristotélicien, car tout le Royaume en connait la signification. "

 

[Doucebrise]

   

Serre sa main plus fort en lui faisant un ti clin d'oeil pour lui faire comprendre qu'il faut qu'elle répète le serment que Soeur Feuillle lui souffle dans l'oreille.....

[Feuilllle]

"- Allez tous dans la joie et la Paix, je sais que c'est difficile pour des gens d'armes, mais je sais aussi que votre Foi est profonde et sincère.
Nous avons cependant un autre Sacrement à préparer et pour cela il faudra me fournir quelques papiers administratifs.*
Et encore un peu de temps."


Elle leur sourit, s'excuse encore de ses erreurs, puis embrasse Giuletta affectueusement.




*[Preuve IG des morts] "

[Doucebrise]

   

Prend sa tite puce dans ses bras, l'embrasse très fort...

Bienvenue dans notre famille aristotélicienne...

Prend le petit cadeau qu'elle voulait lui offrir..

Tiens ma chérie, ce sera plus facile pour toi pour le retrouver..... ton Mauriche2



Les brins de laine ne sont pas fermés, tu pourras mettre à l'intérieur les restes de Mauriche2 qui traine dans ta poche......sourit......tu refermes tout solidement et remet- le au fond de ta poche...

[Feuilllle]

[Giulietta]

Je pris la petite médaille, le petit Mauriche en laine et le papier. Je prêtais mes joues aux baisers de ma marraine et de Feuilllle.

J'étais bien ici, j'aurais voulu que cette cérémonie ne s'arrête jamais. Je n'avais pas l'âme d'un soldat, je le faisais parce que je ne savais faire que ça , même je préférais de loin la paix des églises et la tranquillité des livres dans la grande bibliothèque où j'allais me cacher quand le grand recteur n'y étais pas.

Allez tous
sans la paix
et
la joie

J'en ferai mon credo et j'essaierai de le tenir jusqu'au bout de mon temps.

Dans la paix
et
la joie.

Je soufflai...

Mercé.

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