[RP] La 1ère guerre Normandie - Bretagne, 1453
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[RP] La 1ère guerre Normandie - Bretagne, 1453
La 1ère guerre Normandie - Bretagne, 1453
En Normandie :
Tout commença au cours de l'an de grasce 1453, la Normandie, domaine sous protection royale, est alors un Duché avec un poids démographique, stratégique et culturel relativement important sur le plan du Royaume de France. Outre le fait qu'elle cultive un esprit revanchard et haineux à l'encontre de son voisin breton, elle dispose d'une armée relativement motivée (troupes régulières : environ 40) et pouvant présenter un potentiel offensif non négligeable.
Le jeudi veille des nones d'avril de l'an de Pâques 1453 est élu le nouveau gouvernement du Duché de Normandie (Mardi 4 Avril 2006)
• Répartition des voix :
1. "Consommons Alcools Liqueurs Vins et Amours" (CALVA) : 67.4%
2. "Renouveau Normand" (RN) : 32.6%
• Répartition des sièges :
1. Duc : Wakuma (CALVA)
2. Bailli : Aegidius (CALVA)
3. Capitaine : Rohana (CALVA) puis Blackney (CALVA)
4. Commissaire au commerce : Blackney (CALVA) car démission, remplacé par Dunhyll
5. Commissaire aux mines : Lescure (RN)
6. Connétable : Salômbo (CALVA)
7. Juge : Claudal (CALVA)
8. Porte-parole : Cronos (CALVA)
9. Prévôt des maréchaux : Sashann (RN)
10. Procureur : Akane (CALVA)
11. Suppléants : Erillion (RN), Ruhtra (RN) - démission -
Un conseil aux personnalités contrastées, parfois incompatibles, comme en témoignent les nombreux rixes et joutes qui ponctuent les débats du conseil, entre les personnes issues de CALVA et celles issues de RN. Une illustre opposition entre les Sieurs Blackney, Aegidius, et Cronos, tous trois officiers de l'armée normande, d'un côté et son Eminence Lescure et Messire Sashann de l'autre. Après quelques jours seulement après son élection, le Sieur Blackney démissionne, et disparaît de la scène publique.
Tandis que les tensions avec la Bretagne se concrétisent, une dissension apparaît entre ces différents protagonistes : les premiers déploieront leur énergie à préserver la Normandie de la Bretagne même si cela signifie engager les hostilités, tandis que les seconds maintiendront leur ferme opposition à un quelconque conflit entre la Normandie et la Bretagne.
Cependant les premières semaines de mandat passent sans que personne ne puisse se rendre compte de l'imminence de la guerre.
En Bretagne :
En l'an de grasce 1453, la Bretagne, toujours officiellement province françoise, est un Duché d'une puissance incomparable dans le Royaume. Fort de son armée à la fois nombreuse et expérimentée, la Bretagne nourrit depuis l'aube de sa création des vélléités indépendantistes vis à vis de la Couronne, plus ou moins tolérées sans qu'aucun texte officiel rende effective cette indépendance. Son économie florissante, ses nombreuses ressources, ainsi que son influence dans d'autres duchés, notamment avec l'Anjou et la Champagne, en font incontestablement le premier Duché des Royaumes.
Héritière de plusieurs générations de listes ducales, la liste Bretagne Unie Indépendante (B.U.I) a été présentée aujourd’hui aux Bretons pour le prochain scrutin ducal et frappe par le retour à la vie publique d'un certain nombre de personnalités éminentes manifestement motivées par le maintien d'une indépendance bretonne, mise régulièrement en cause par ses voisins. Première entre tous, la Reyne Nathan de Bretagne a rassemblé autour d'elle d'anciens ducs ou élèves de ceux-ci dans un programme de rassemblement et d'unité des Bretons, face à la menace extérieure. Figurent également Pit51, précurseur de l'autonomie marseillaise, Gomoz de Penthièvre que tous croyaient retiré du monde depuis la Fronde, aux côtés de personnages plus énigmatiques comme Myrlin le Dagsit, jeune clerc inconnu du monde il y a deux mois.
• La Liste Bretagne Unie :
1- Nathan
2- Amalric36
3- Pit51
4- Myrlin dit le Dagsit
5- Mat
6- Gomoz
7- Evenice06
8- Gwellañ
9- Golgol
10- AhDouais
11- Rowenda
12- IZI
La nouvelle Reyne de Bretagne réinvestit une nouvelle fois le leitmotiv de l'indépendance bretonne dans son discours, irritant considérablement les autorités royales françoises. Parmi le gouvernement, nombreux sont les Bretons farouchement opposés à la France et faisant preuve parfois d'un profond et actif sentiment anti-françois.
Après la déclaration de la Reyne Nathan lors de la présentation de la liste Bretagne Unie Indépendante, c'est du côté des Normands que l'agitation prend de l'ampleur.
Des sources concordantes annoncent une mobilisation en sourdine de plusieurs voisins de la Bretagne coordonnée par le Seigneur Thierry, alors Grand Connétable de France pour le compte de son suzerain Sa Majesté Levan III de Normandie, souverain de toutes les provinces et possessions françoises.
Le conflit prend une tournure plus complexe, lorsque que les rumeurs persistantes font état de l'originalité du plan, qui consiste en la mobilisation et l'envoi en éclaireurs de troupes phookaistes vers la ville bretonne de Fougères, ce qui laisse toutefois planer de nombreux doutes sur l'ardeur de l'engagement Normand.
En effet, débattue au conseil de Normandie, cette option a connu une obstruction de la part de Monseigneur Lescure, Cardinal Camerlingue, qui a déclaré:
" On peut faire une guerre contre la Bretagne, décidons le en conseil, interdisons les initiatives privées qui n'honorent personne, faisons une oeuvre belle et honorable. Si ce groupe de Phookaistes attaque la Bretagne comme des brigands et que nous les soutenons alors je devrais quitter le conseil tout simplement. Les Normands ont peut-être le sang chaud, ce n'est pas une raison pour se conduire comme des barbares stupides"
Plus inattendue est la déclaration du Duc normand, Wakuma de St-Lô sur les Phookaistes:
"Sachez qu'à l'origine ils voulaient attaquer l'Artois mais je leur ai interdit."
Mais il est important de noter que les phookaïstes sont une part très infime de la population normande, et que la force militaire qu'on leur prête se révèle finalement très surestimée.
Mais la rumeur fait malgré tout son chemin, et le sujet semble semer le trouble en Normandie. Le Vicomte d'Yvetot, Messire Cronos déclara même:
"Le Seigneur Thierry a négocié avec ces phookaïstes pour qu'il déclenche les hostilités. Eux y voit un prétexte pour redorer un blason phookaïste un peu terni et lui y voit une opportunité stratégique pour déclencher la guerre totale avec la Bretagne immédiatement après. Nous ferions mieux de suivre le mouvement et en retirer ce que l'on peut. Comme du fer ou du blé ..."
Pendant ce temps se déroulent les négociations de Cholet, entre Bretons et représentants de l'autorité royale, destinées à mettre une fois pour toute un terme à la polémique passionnée de l'indépendance bretonne Celles-ci battent leur plein mais ne semble guère aboutir sur des accords, ni même des espoirs d'apaisement.
Dans chaque camp les troupes se mobilisent, les Normands tentent de gonfler au possible leurs rangs, tandis que les Bretons s'organisent aux frontières de leur Duché. La guerre, non officiellement déclarée, est considérée comme imminente, et on assiste à un jeu diplomatique dans lequel chacun attend un signe, un ordre pour passer à l'action.
• Le Lundi 1er mai 1453 : La Curie romaine lança une appel solennel à la raison à tous les fidèles en ces termes:
"La Sainte Eglise de Dieu a eu vent de la Guerre qui se prépare, et regrette amèrement les conséquences qui s'ensuivront. Il est triste de voir les aristotéliciens se battre entre eux quand l'hérésie ne suscite que peu de réactions, alors qu'elle est un danger bien plus pressant et menaçant.
Dans cette optique, voir les dirigeants éminents des duchés français se lier d'amitié avec les hérétiques phookaistes de Normandie pour attaquer l'Aristotélicienne Bretagne nous cause la plus grande douleur. Le doigt de Dieu est sur ceux qui s'allient avec les serviteurs du mal, et la défaite de l'Ost Royal sera inéluctable si une oeuvre purificatrice n'est pas accomplie.
Si la Normandie ne se convertit pas, elle entraînera dans sa chute les armées du Roi. Ducs et comtes de l'Ost, combattez l'hérésie en votre sein, sinon vous vous faites les serviteurs du mal"
Pendant ce temps, effectivement, l'Ost Royal mobilise et rappatrie en son sein de nombreux nobles, chevaliers, et homme du rang prêts à porter les armes contre l'impétueuse Bretagne.
• Le 2 mai 1453 : la Bretagne et l'Angleterre s'unissent dans un traité d'amitié. Ainsi la Perfide Albion, ennemie héréditaire de nostre sainct royaume de France, fait cognoistre implicitement son sentiment sur le conflit.
En outre, ce traité comprend une coopération militaire, qui ne laisse planer aucun doute sur les intentions de la Bretagne.
Dans le même temps, s'unissent également la Bretagne et l'Anjou dans un nouveau traité d'amitié, mais qui ne comporte cette fois ci aucune clause militaire de manière officielle.
• Le 4 mai 1453 : Le Grand Maître de France, le Comte Heraklius de Montbazillac, a confirmé officiellement la mobilisation des troupes de l'Ost Royal, demandant à chaque sujet du Royaume de France de se tenir prêt à porter les armes et défendre la grandeur de leur Royaume. Celui-ci affirme ainsi que:
« Depuis bien trop longtemps la Bretagne s'abroge le droit de lancer des affronts au Royaume de France sans que celui ne réagisse. Cela n'a que trop duré, et il est temps à présent de relever le gant lancée par celle ci afin de laver l'humiliation faites à notre Royaume. »
La guerre contre la Bretagne et ses alliés l'Angleterre et l'Anjou, est officiellement déclarée bien que l'on considère le conflit comme déjà effectif à partir du 21 avril 1454.
• Le 7 mai 1453 : Sa Majesté le Roi Lévan III, prend acte des plaintes de l’Eglise et, suivant la recommandation des Pairs Alsbo et Heraklius, il vient de surseoir à l’exécution du Cardinal Lescure. Son Eminence, le Cardinal Lescure est le Cardinal à la position la plus élevée dans la hiérarchie de l’Eglise. Il est en outre Archevêque de Normandie. Son Eminence, soucieuse de la diffusion de la foi et du dogme se heurtait depuis quelques temps à l’hérésie phookaïste sévissant en Normandie et dont les violations répétées de la charte de Normandie n’assuraient plus le libre culte.
Le pouvoir normand mis alors en accusation le Cardinal, sous la charge de haute trahison, avançant que Son Eminence avait transmis à Rome des informations confidentielles concernant le Duché de Normandie.
Le procès fut conduit dans des circonstances plus ou moins obscures et le prévenu fut condamné à mort le samedi 6 mai 1454, ce qui provoqua l’indignation de la communauté aristotélicienne. Cependant, le Roi ordonna la tenue d’une Haute Cour de Justice afin d’étudier les charges retenues contre le Cardinal. D’ici là, le Camerlingue demeura sous la protection du Roi.
• Le 10 mai 1453 : Alors qu'il attendait son transfert sous bonne garde en sa geôle du château de Rouen pour être jugé par la Haute Cour de Justice, Monseigneur Lescure, Cardinal Camerlingue de l'Eglise, fut poignardé par un inconnu. Son décès, violent et soudain, émut et indigna la communauté aristotélicienne du Royaume de France.
• Dès l'annonce de la mobilisation des troupes du Royaume de France, l'armée de Normandie, sous l'égide du Capitaine Rohana, secondée par le Général des Léopards Normands Sieur Laguiff de Gacé, le Général de Cavalerie Sieur Keitaro, le Général des Archers, Sieur Olrik, et enfin l'Amiral de la flotte de guerre, le Vicomte Cronos, reçoit du Grand Connétable de France Messire Thierry, l'ordre le [date] de marcher sur la ville de Fougères, où est stationnée une importante garnison de troupes bretonnes. La médiocre qualité des renseignements et le manque de coordination dans la chaîne de commandement à ce moment sera la cause de ce que l'on appellera plus tard le "désastre de Fougères".
• L'armée normande, dont le camp était établi à Avranches, prend donc la route vers la Bretagne, dont ses frontières sont traversées. Malgré la vaillance légendaire et la motivation sans faille des troupes normandes, celles-ci, mal préparées, peu expérimentées et en infériorité numérique, se heurtent brutalement à un contingent breton nombreux, coordonné et discipliné, qui ne laisse guère entrevoir d'issues possibles aux soldats normands, qui stoppés dans leur élan, sont victimes du manque de communication de l'Etat-Major Royal et des aurorités ducales normandes. L'ordre de prendre la ville est pourtant toujours valide, bien que le Maire breton, Messire Kenshiro entend tenir le pouvoir jusqu'au bout, ayant déjà pris les dispositions pour préserver les stocks de vivres et les richesses municipales. Mais toutes les tentatives pour faire chuter la cité fougéroise échouent immanquablement, et l'armée normande piétine tandis que les soldats et officiers normands sont systématiquement mis en procès par les autorités bretonnes. Le sentiment d'abandon fait son chemin parmi les rangs des soldats normands. Tandis que le Capitaine Rohana s'interroge sur la poursuite de la lutte armée contre Fougères, des Normands bien connus, tels que Don Rodrigo et le Sieur Petgaz d'Orbieux, dans un ultime pied de nez aux Bretons, ouvrent dans la partie de la ville occupée une taverne phookaïste.
• Au moment même où la situation normande devient critique, Messire Blackney, Vicomte de Montgommery, suppléa au Capitaine Rohana en reprenant les rênes de l'armée normande à Fougères, et ordonne le repli stratégique sur Avranches La contre-offensive Bretonne ne se fait guère attendre, celle-ci profite de la libération de Fougères pour entreprendre l'invasion de la Normandie.
• D'innombrables troupes bretonnes pénètrent le territoire Normand, et s'avançent jusque devant les majestueux remparts d'Avranches, devant laquelle ils mettent le siège. La mairesse de la ville, Dame Julik, adopte alors la stratégie similaire de son homologue fougérois, en mettant en lieu sûr le trésor avranchinais. Les autorités ducales décrètent alors l'état d'urgence, et le Connétable et le Prévôt instaurent l'enrôlement de troupes supplémentaires pour défendre la patrie normande. Les troupes Bretonnes s’avancent même jusqu'à Bayeux, où le Maire, Messire Faraneith, pris par surprise, demande l'aide de troupes supplémentaires, mais celles-ci commencent à manquer.
• Ainsi, au nom du respect de l'Alliance du Nord, les Artésiens et les Flamands entendent honorer leur serment auprès de leur alliée la Normandie, qui essuie au début seule le coût de la guerre contre la Bretagne. Le Duc Wakuma décidera ultérieurement de leur rendre hommage pour leur assistance plus que bienvenue dans ce moment critique de la guerre contre la Bretagne.
• Avranches, pilonnée par la machinerie de guerre bretonne, subit les assauts répétés des cohortes ennemies, n'hésitant pas à narguer les habitant. Ceux-ci, galvanisés par un ardent sentiment patriotique, refusent de se laisser aller au désespoir, et tentent d'éteindre les incendies provoqués par les projectiles incandescents de l'ennemi. Les soldats Normands, comme le valeureux Alcann, neveu du capitaine Blackney, le Lieutenant Hagar, le soldat Théodomis de Grailly, font payer cher à l'ennemi chaque pas en avant. Mais Avranches tient bon, et déjà les Alliés commencent à affluer sur le Front de l'Ouest : les Artésiens, menés par le Capitaine d'Artois, Sieur Aconit, les Flamands dirigés par le Capitaine des Flandres Sieur Jeanjacob, des chevaliers de l'Ordre de la Licorne, et le groupe armé des Protecteurs d'Angel dont faisait partie Sieur Zegaut, alors Maire de Dieppe.
L'armée bretonne s'enlise, se brisant chaque jour que Dieu fait sur les murailles de la cité avranchinaise, malgré la chute de la muraille sud qui se termine par un carnage sanguinaire dans les rues d'Avranches...
• Le 9 mai 1453, des troupes angloises, désormais alliées des Bretons, pénètrent la frontière sud de la Normandie sans être inquiétés, alors que la plupart des forces armées normandes sont concentrées dans la partie occidentale du Duché. Cette incursion sur le territoire Normand aboutit à la prise de Lisieux, lors d'une attaque sournoise ayant eu lieu dans la nuit, provoquant ainsi la chute du maire alors en place, Sire Godvador, remplacé par une Angloise répondant au nom de Psggirl.
• La chute de la ville, jusqu'ici épargnée par les affres de la guerre suscitent l'émotion et l'émoi au sein de la population, jusqu'à atteindre les oreilles du Roy Levan III, qui ne se retint pas de réagir vivement, afin de s'exprimer sur cette guerre le 14 mai 1453 après plusieurs jours de silence de sa part :
"Des rebelles bretons ont cru devoir franchir la frontière et attaquer les villes d'Avranches et de Lisieux.
Nous ordonnons, sur tout le territoire du Royaume, l'arrestation et la mise en détention immédiate de tout personne suspecte de collaboration avec la mutinerie.
Les personnes qui se seront rendues coupable de tentative de révolte ou d'appel à la révolte seront pendues."
La ville de Lisieux fut reprise le lendemain. Et l'ardeur à bouter hors de Normandie l'envahisseur Breton et ses alliés fut ainsi démultipliée.
• La contre-attaque normande s'organise, le Capitaine Blackney, le Général Laguiff et l'Amiral Cronos élaborent avec leurs alliés flamands, artésiens, licorneux et les protecteurs d'Angel une stratégie visant à couper la retraite Bretonne et à harceler leurs troupes en plaçant sur les chemins du bocage normand de part et d'autre d'Avranches assiégée de véritables groupes de guérilla surentraînés, dont certains étaient des gens d'armes chevronnés et expérimentés tel que le chevalier de la Licorne Birkut ou son frère le chevalier TT.
• Devant l'imprenable forteresse d'Avranches, l'ennemi bat péniblement en retraite, et tombe dans le piège mortel ainsi mis en place. De nombreux ennemis tomberont dans cet étau implacable. Tandis que le Duc de Normandie et son conseil se félicite de la fin du siège d'Avranches et de la tentative d'invasion du territoire Normand, les derniers soldats Bretons sont systématiquement pourchassés jusqu'à la frontière britanno-normande ou traduits devant la Cour de Justice de Normandie par le Juge Claudal de Lillebonne.
De son côté, le magistrat Breton, Sire Gwellãn, pris d'une ivresse vengeresse, fait condamner de nombreux prisonniers de guerre Normands à de lourdes peines de prison, au détriment des règles élémentaires de la Justice dans les Royaumes.
• Le 26 mai 1453, au lendemain des batailles qui ont eu lieu en Bretagne et en Normandie, le Roy fît un discours annonçant le traité de Tours qui clotûrait la guerre et annonçait le rétablissement de la concorde au sein du Royaume :
« Peuple du Royaume de France,
Vous avez participé avec bravoure et droiture à la guerre contre l'extrémisme breton et ses alliés félons : à Lisieux, à Avranches, à Fougères, à Saumur, à La Flêche, vous avez versé votre sang pour le Royaume et pour la Couronne. Le Roi, le Grand Maître de France et les plus hauts dignitaires du Royaume, la cour des pairs, vous remercient. Ils remercient tout particulièrement les Duchés de Normandie et de Touraine, en première ligne dans cette lutte fratricide.
Nous pouvons le dire : les Bretons ne sont probablement les ennemis ni des Normands, ni des Tourangeaux ni d'aucune autre province. S'il est vrai qu'il existe en leur sein quelques extrémistes pour lesquels la religion même ne constitue pas un rempart à la vilenie, d'autres en revanche méritent la considération et le respect.
Dame Nathan, tout comme nous, désire la paix. Nous rentrons de Tours où, dans la cathédrale de l'archevêque, nous avons signé un traité définissant clairement les liens qui nous unissent elle et nous. Puisse ce traité apporter paix et prospérité à tous, au sein du Royaume de France.
Par ailleurs, la Grande-duchesse nous a assuré que tous les prisonniers qu'elle détient seraient libérés ; nous lui avons fait la même promesse en retour.
Depuis quelques jours, d'aucuns ont tenté de rendre inaudible le message du Roi de France : certains en le faisant passer pour belliqueux, d'autres pour lâche. Pourtant, nous n'avons jamais cessé d'affirmer avec force que nous désirions la paix, et que nous étions prêts à faire preuve de la plus grande fermeté pour la maintenir. Notamment, nous n'avons jamais appelé à la démobilisation de l'Ost - il s'agit là de rumeurs malveillantes et infondées.
Au contraire, nous n'avons jamais faibli dans notre soutien à l'Ost, qui seule à permis de faire naître les conditions d'un dialogue raisonnable entre les parties en conflit. Nous lui renouvelons ici l'expression de notre gratitude.
La mobilisation et les combats ont entraîné des dépenses en or et en sang. A effet de compensation, nous demandons aux autorités des Comtés et Duchés qui ont été partie prenante aux conflits contre les extrémistes bretons et contre le félon Tydual, de présenter au Grand Maître de France leurs doléances financières argumentées et étayées, ainsi que les listes exhaustives des combattants et de leurs faits d'armes. »
• Des conseillers ducaux de chaque Duché belligérant se retrouvent autour d'une table pour négocier la libération des prisonniers de guerre et la levée des charges contre ceux-ci. Celles-ci se soldèrent par une trêve fragile, engoncée dans une atmosphère haineuse et méfiante qui s'installa durablement entre ces deux voisins.
Bilan pour le Duché de Normandie :
Celui-ci sortit de cette guerre exsangue et meurtri. Il n'acquit ni richesses, ni biens, ni terres, mais bien au contraire accusa un déficit budgétaire abyssal (-800 000 écus selon certains témoignages de l'époque), les richesses ducales ayant été englouties dans les dépenses liées à la défense du Duché, de ses villes et de son château. Beaucoup moins matériel mais somme toute fois beaucoup plus important sont les séquelles invisibles à l’œil nu que laissèrent dans le cœur du peuple Normand les blessures morales infligées par l'abandon et la non considération du sacrifice normand par les représentants de l'autorité royale, dont le paroxysme se traduira plus tard par la défiance normande vis à vis du Roy et de l’Église. Au niveau diplomatique, les relations entre Normands et Bretons sont désormais réduites à des contacts restreints pour le moins peu courtois et laconiques.
Les seuls points forts que l'on pourrait noter sont l'unicité dont le peuple Normand fit preuve durant le conflit, et la mise en lumière des difficultés stratégiques et techniques rencontrées par l'armée normande durant cette guerre. Le futur Connétable et Capitaine de Normandie Sire Vinkolat de Bayeux, s'inspira des déboires et des erreurs des troupes Normandes pour donner une nouvelle impulsion à celle-ci et la réorganiser en un véritable ost n'ayant rien à envier à la soldatesque royale.
Bilan pour le Duché de Bretagne :
Le lendemain de la guerre a pour la Bretagne le goût de la victoire amère : certes, grâce au Traité de Tours, nul ne peut contester l'indépendance de la Bretagne, qui acquiert donc sa propre cour d'appel, et son propre office héraldique ; la Reyne de Bretagne est enfin reconnue comme souveraine en ses terres, ne répondant désormais plus de l'autorité royale. Mais le Grand Duché de Bretagne supporte lui aussi le coût de la guerre et son pesant d'or : les finances ne sont plus aussi florissantes qu'il n'y paraissait, et la réputation de la grande armée bretonne apparaît dès lors comme surestimée. Les rapports de force entre la Bretagne et la Normandie s'équilibrent peu à peu, cette dernière modernisant son infrastructure, l'organisation de son Ost et de ses forces armées. La Bretagne perd également, et ce définitivement le soutien, du moins officiel de la Champagne, seul l'Anjou devient désormais l'allié traditionnel du Grand Duché. La haine et l'aversion qu'éprouvent de nombreux François au sortir du conflit joueront également contre les affaires diplomatiques de la Bretagne. Cependant la Bretagne reste néanmoins la grande gagnante de la 1er guerre Royaume de France / Bretagne & Anjou.
______________________
Source: Le Château de Rouen
Kerraaoc- Ancien Membre de l'Ordre
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