Extraits de traités hospitaliers

[Kerraaoc]

Extraits de traités hospitaliers

Source: http://domaineduboisdore.actifforum.com



Copie des traités de Dame Cafetière, maitre d'arme de l'Ordre.


« Les gouttes » : Ce sont le suc de certaines plantes mis dans de l’alcool et ayant macéré quelques jours, filtré et conservé.
Utilisation : A mettre quand on peut pas faire grand-chose (blessure œil, plaies mais en plaies bataille en attendant mieux,…)

« Le Bain » : Deux ou trois litres d’eau mélangée avec une décoction ou infusion.
Utilisation : S’inhale pendant un certain temps. pour revigorer les malades au campements. Nécessite tranquillité.

« Cataplasme » : Mélange fait avec de la farine et certain végétaux et qu’on applique en externe (plaies, foulures, hémorragies,..) avant de mettre bandage. Peut se faire en situation d’accalmie.
Utilisation : Peut se faire sur champ de bataille ou camps.

« Emplâtre » : Comme le cataplasme, mais le bandage est renforcé et on utilise une pâte plus résineuse.
Utilisation : Ce fait au camp en temps de trêve.

« Décoction » : Mélange d’eau et de plantes .. Se boit, nécessite un certains temps avant d’agir (c’est pas la potion magique) : Se fait en ½H avec des plantes et de l’eau.

« Vin médical » : Mieux que la décoction, mais des jours a préparer,
Utilisation : on en aura un stock, mais pas illimité (ça doit se sentir), et ça doit aider nos négociateurs.

« Amputation » : On coupe si c’est un membre et qu’il n’a pus être soigné depuis plusieurs jours (non on ampute pas les têtes).
Utilisation : Vous n’avez pas pu soigner parce que ces idiots refusent de faire des trêves quand nos négociateurs le demande, on y va et on compte les membres des plus blessés pour éviter que ça s’aggrave des deux cotés et on redemande une trêve pour faire des Cataplasmes. Si c’est non, tant pis pour eux, à nous d’expliquer au PJ qu’il est condamné si il reste sur le champs de bataille.

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Elle à des spasmes : Il faut de l’achillée mille feuille d’urgence.
Elle à de la fièvre : favorisé le bouleau, le Buis, la benoîte, le baromètre, ou la narcisse.
Elle saigne : Il vous faut de la fraise (et oui), du bec de grue, notre achillée mille feuille ou de la grande hortie.
Elle saigne franchement abondamment : Il faut un cataplasme d’airelle rouge.
Elle a besoin de reprendre des forces : nos cuisiniers préparons des plats avec du thym, de la sauge, des pervenche et du pissenlit.
Elle a soif et beaucoup sué, le citron est idéal ramené de lointaine région (rare). Douce citronnade.
Elle a une fracture : L’idéal est un Emplâtre fait de grand consoude.
Elle ne saigne plus mais à encore des plaies : Un cataplasme d’Anthyllide fera l’affaire.
Elle a mal : Menthe, colchique et bruyère atténuerons la douleur.
Elle vous fatigue et vous voudriez qu’elle dorme : Valerianne et Millepertuis ou coquelicot feront un peu de calme vous permettant de la soigner en paix.. Mais l’amputation risque de la réveiller.

[Kerraaoc]

Copie d'un traité de Fawn, soldat de l'Hospital de Saint Jean de Jérusalem


Emplâtre

Ce terme désigne un médicament de consistance élastique, mou à la température du corps, ce qui permet de l'étaler en le modelant sur la zone que l'on veut soigner. L'emplâtre ne contient pas d'huile (ou de corps gras) à la différence de l'onguent.

Les principaux emplâtres employés dans le traitement des plaies, des fractures et autres blessures

barbare noir : sur les plaies saignantes
ennêapharmaque : Appliqué sur une plaie béante, facilite la régénération des chairs
hécatée : attractif (attirent les fluides vers le lieu où ils sont appliqués par l'irritation)
Judée : Dans les fractures du crâne
lipare : Topique adoucissant les plaies une fois la cicatrisation commencée
Philocrate : Attractif et suppuratif
rhypode : Appliqué sur une plaie béante, facilite la régénération des chairs
tétrapharmaque : Appliqué sur une plaie béante, facilite la régénération des chairs
vert alexandrin : Attractif dans les blessures des nerfs et des tendons
Centaurée : Appliqué sur les plaies de la tête

tous les chirurgiens les emploient : le terme d'emplâtre étant parfois remplacé par celui de cataplasme. Les formules proposées sont variables selon l'auteur et le but recherché avec cependant quelques constantes. De façon générale, il faut noter que le nombre des produits utilisés varie de 2 à 3, au minimum (cas rare) à une douzaine (cas le plus fréquent)


4 exemples d'emplâtre pour les fracture, les luxations et les entorse :

-Farine folle de moulin et blanc d’œuf, mélangés en une pâte de consistance moyenne.

-Acacia, ladanum, haricots, hélénium, mougats (ou mourats), souk, dix drachmes de chaque; aloès, myrrhe, 5 drachmes (unité monétaire Grecque) de chaque; terre d'Arménie, tamarisc oriental, 20 drachmes de chaque. Mélanger le tout et tamiser. Ajouter un peu d'eau de tamarisc ou du blanc d'oeuf.

-Laine en suint, trempée dans du vinaigre et de l'huile qui ont bouilli.

-Feuilles de figuier et de pavot champêtre, trempées ensemble et appliquer frais.


D'autres exemples :

-le tétrapharmaque :
emplâtre composé de cire, poix, résine, suif de taureau (ou de veau), en part égale

-emplâtre constrictif utilisé dans les fractures costales :
farine de cicérole (ou de fève, ou d'orobe), 5 livres; adragant, aloès, gomme arabique, mastic, 1 once de chaque; bol d'Arménie, terre sigillée, 1 à 5 onces de chaque ; blanc d'oeuf à volonté.

-emplâtres employés pour les plaies de la tête :
Formule : ache, jus de betoyne, plantain, 1 livre de chaque ; résine et cire, 1 quarteron de chaque. Préparation : faire cuire l'ensemble jusqu'à obtention d'une pâte épaisse à laquelle on ajoutera 1 livre de térébenthine.

-L'emplâtre de centaurée est utilisé dans les plaies de la tête :
Ingrédients : petite centaurée, 6 poignées ; vin blanc ; lait de femme [!], 2 onces ; térébenthine, 1 livre ; cire neuve, 1 quarteron ; résine, 1/2 quarteron ; encens, mastic, gomme arabique, 1 once de chaque. Préparation : tremper la centaurée une nuit dans le vin blanc ; cuire jusqu'à réduction de moitié ; tamiser ; faire bouillir la colature jusqu'à ce qu'elle prenne la consistance du miel ; en prendre 3 onces et y ajouter tous les autres ingrédients

-Emplâtre à mettre sur une jambe fracturée, 12 à 15 jours après :
farine volatile, poudre rouge, blanc d’œuf



Cataplasme

Ce nom est donné à des préparations de consistance molle et pâteuse, destinée à être appliquée sur la peau.

Ces cataplasmes s'obtiennent en délayant dans l'eau chaude ou froide, une poudre plus ou moins grossière, à base de farine de graines diverses (froment, lin, moutarde, orge), de tubercules (pomme de terre) ou encore des plantes écrasées (carotte, sceau-de-Salomon). La pâte est enveloppée dans un tissu à mailles lâches pour laisser passer l'humidité.

Les cataplasmes peuvent être émollients, maturatifs, résolutifs, calmants et rubéfiants. Ils sont généralement appliqués chauds, entre 55 et 40° C, mais les cataplasmes calmants peuvent être apposés tièdes ou froids lorsque la partie malade est très douloureuse ou enflammée

Les Grecs utilisaient un cataplasme de farine d'orge, dans les traumas crâniens. La farine était pétrie et cuite avec du vinaigre "en ayant soin de la rendre aussi gluante que possible". Ce cataplasme, posé sur de la charpie, permettait de remplir l'orifice de la plaie du crâne. Sur les parties contuses, ils préconisaient un cataplasme de farine de froment, que l'on pouvait rendre plus "glutineux" en lui ajoutant de l'encens ou de la gomme (arabique ou ammoniaque)

Le terme de cataplasme apparaît peu dans les textes chirurgicaux, où il est confondu avec l'emplâtre : notons cependant quelque personne qui préconise plusieurs fois les cataplasmes dans leur Chirurgie. C'est ainsi qu'ils traitent les indurations post-traumatiques avec un cataplasme fait de racine de guimauve, battue avec de la graisse de poule et de l'huile de fumeterre. Plus loin il utilise un cataplasme suppuratif, à base de farine d'orge, préparé avec eau et miel "dans le cas où la plaie se sera altérée au contact de l'air, et particulièrement pendant la saison d'été".



Clystère

Le terme de clystère, désigne "les substances médicamenteuses que l'on appliquait sur les plaies saignantes principalement les substances astringentes et siccatives".

Le clystère est indispensable dans le traitement des traumatismes.

"Il est le plus excellent moyen d'éviter l'apostème(*1) chaud dans quelque partie lésée du corps que ce soit. On doit beaucoup le louer, surtout dans les blessures de la tête".

Le clystère est généralement injecté avec un appareil constitué d'une bourse en cuir ou une vessie (qu'on remplit de liquide) fixée sur une canule en bois ou en métal.

Les formules des clystères sont très variables selon les auteurs. Voici un exemple

Ingrédients : bette , mauves , matricaires, mercuriale , violettes , 1 manipule de chaque ; miel , sel , sucre , 5 onces de chaque ; huile commune ou de violette , 3 onces ; casse en bâtons, 1 once.

Préparation : faire une décoction aqueuse des mauves, violettes, matricaires, bettes, mercuriale. Puis ajouter les autres ingrédients. Passer à colature .

Mode d'emploi : administrer tiède.

(*1 - Apostème : synonyme d’abcès. Galien en donne la définition suivante : "on appelle ainsi, les diathèses où les parties primitivement en contact qui s'écartent les unes des autres. Il existe donc nécessairement entre elles un espace vide qui contiendra une substance soit pneumatique, soit humide, soit douée des deux propriétés".)