Charte druidique
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Charte druidique
CHARTE DRUIDIQUE
Préambule :
Parce que le druidisme célèbre Nature et s’inspire d’Elle dans toutes les périodes de la vie, dans la pensée, dans les paroles comme dans les actes. Que le peuple breton est attaché à sa terre, à ses traditions et à ses racines. Parce que les rites celtiques auxquels se rattachent les sciences druidiques sont la base de l’histoire de notre belle Bretagne, que nous peuple breton sommes comme ces milliers de ramifications que forment les racines d’un chêne. Enfants de la Terre et de la Lumière, il s’agit là de notre identité, de notre passé et de notre avenir, de ce pourquoi nous sommes et ce que nous deviendrons. Tels sont notre culture, notre patrimoine et notre histoire.
Parce qu’il est important de préserver tout ceci, de continuer à s’instruire par et pour notre Terre, de développer notre pensée et notre unité.
Parce que le Druide est un professeur, parce qu’il a fait de ce que Nature nous a donné son guide et sa raison, pour tout cela et plus encore, le druidisme doit continuer d’exister.
L'absence d'écrits laissés par nos ancêtres, bien que préjudiciable pour la communauté druidique et pour le peuple breton, ne doit en rien continuer d’être un frein pour ceux qui sont désireux de faire perdurer ce qui à toujours été et qui se doit d’être encore pour les siècles à venir.
Ainsi, la présente Charte définit, structure et fédère l’ensemble de la communauté des druides de Bretagne.
- Livre I – De la définition du druidisme
« Je suis fils de Poésie, Poésie fille de Réflexion, Réflexion fille de Méditation, Méditation fille de Science, Science fille de Recherche, Recherche fille de Grande Science, Grande Science fille de Grande Intelligence, Grande Intelligence fille de Compréhension, Compréhension fille de Sagesse, Sagesse fille de la Mère aux trois visages. »
Dialogue des deux Sages.
Le druidisme naquit il y a de cela bien des siècles. Il fut ramené par le futur roi d’Ulster, Cuchulainn, pour sauver la province d’Erin du mal des menaces ennemies et de l’emprise des Fomoires. Il est aujourd’hui considéré comme le premier druide reconnu.
Peu à peu le druidisme s’est répandu de l’Île Verte jusqu’à l’Italie en passant par la Gaule aujourd’hui appelée Françoisie. Longtemps soumise à l'Interdiction, aussi nommée Geis, qui rendait sa retranscription écrite impossible, cette science bien mystérieuse nous est parvenue oralement.
Mais qu’est-ce que le druidisme exactement ? Le druidisme est une science, un art qui regroupe maints sous ensembles tels que la philosophie, la médecine, la poésie ou encore la justice, la diplomatie et la politique. C’est le ciment des peuples celtes, il maintient l’équilibre social, transmets un savoir, une culture et une origine aux bretons.
1) – Des croyances druidiques et du Monisme :
"Nous sommes tous de petites étincelles issues d'une grande flamme,
et cette flamme est la source de tout ce qui a été et de tout ce qui sera."
Le Monisme est une doctrine fondée sur le principe selon lequel, tout ce qui existe est le fruit de la création d’un tout, puissant, unique et parfait qui se manifeste sous divers aspects.
La plupart des théologiens se bornent à croire que la communauté druidique a une culture polythéiste. Toutefois, il est plus exact de dire que toutes les divinités vénérées par les druides sont des figures d'une seule et grande source. Cela ne veut pas dire que ces figures ne sont pas divines mais plutôt qu'elles représentent plusieurs portions d'un être unique et parfait, Nature dans sa définition la plus large et la plus complète.
Les aspects polythéistes du druidisme proviennent du besoin des druides de mieux expliquer la Source. La perfection est une notion que l’âme humaine se représente très difficilement. Pour ce faire, cette entité supérieure est divisée en parties plus concrètes et plus assimilables, tels des avatars, afin de mieux se représenter et appréhender le concept dans son intégralité.
On remarque très souvent la fréquence des triples aspects que peuvent prendre ces avatars. Ce chiffre trois est d’une très grande importance pour les druides. Il est considéré comme sacré,
car il représente l’équilibre parfait du monde. On parle alors de trinité celte, des trois visages que peut prendre la Nature, Mère de toutes les mères. Cette maternité est en effet tripartite, la Mère étant à la fois celle qui l'a été, celle qui l'est, et celle qui le sera.
2) – De la définition du druide :
Le druide aujourd'hui est le guide spirituel et le garant des traditions celtes qui ont nourri et bercé la Terre de Bretagne. Il intervient dans bien des domaines tels que la diplomatie, les arts et cultures, la médecine et la justice ou encore les rites traditionnels.
En outre, les druides ont bâti un système de croyances qui se concentre sur le principe de l’équilibre de toute vie. Ils s’inspirent de ce que Nature leur a donné pour en tirer les leçons qui s’imposent.
Pour autant, n’est pas druide qui veut. La communauté druidique de Bretagne s’accorde pour dire qu’un druide ne peut prétendre à cette appellation tant qu’il n’a pas suivi les enseignements nécessaires à sa formation. Cette formation, reconnue par tous les druides de Breizh est similaire pour chacun des aspirants druides. Elle doit être dispensée conformément aux règles et coutumes qui la définissent, qui sont elles-mêmes répertoriées dans la présente Charte.
3 - Des trois voies de la Connaissance :
L’ensemble des membres de la communauté druidique se doit de respecter la Règle qui a autorité déontologique et morale sur leur exercice. Tous doivent prendre soin de la respecter et de l'honorer, une entorse à cette Règle pouvant mettre en péril l'existence et la pérennité des traditions druidiques.
Il est trois voies qu’un druide accompli doit maîtriser, l’ovatie, le béléanisme et la scelaigie. Aucune de ces trois voies n'est au dessus d'une autre.
Seuls les membres étant amplement confirmés dans la maîtrise d'une voie et reconnus comme tels par le conseil ont droit déontologique d'office lors des rituels et cérémonies druidiques.
L'Ovatie
Chez les druides, la médecine se décompose en trois branches : végétale, incantatrice et sanglante. Héritage de Diancecht, l'ovatie est la pratique de la médecine traditionnelle par la science des plantes. C'est l'art de connaître les vertus des plantes et de savoir utiliser ces connaissances à bon escient pour soigner et guérir.
Le Béléanisme
Héritage de Dagda, il s'agit de l'art de la connaissance des Anciens et des rituels de notre tradition. Le Belean est celui qui maîtrise la connaissance de l'âme humaine.
La Scelaigie
Héritier du savoir d'Ogma, maître des runes et ogams, le barde perpétue la tradition orale et la mémoire chères aux druides. Il se spécialise en histoire et généalogie (lignage des souverains et des familles nobles), poésie (légendes et épopées), louange, satire et blâme. La musique, le chant et le conte sont les arts de sa fonction.
4 – De la relation avec l’Eglise :
Il est important de rappeler que le druidisme n’est pas une religion. Par conséquent la présente charte druidique se veut respectueuse de l’unique religion reconnue par la Bretagne. Les druides de Bretagne se revendiquant monistes ne sauraient contredire le dogme aristotélicien. Ils partagent des valeurs communes et participent, tout comme les clercs, au maintien et développement d'une spiritualité unique en Bretagne.
- Livre II – De la Hiérarchie druidique :
Druide est le terme générique s'appliquant à tous les membres de l'Ordre. Néanmoins, il désigne plus particulièrement les membres maîtrisant deux des voies de la connaissance.
Les druides de Bretagne se reconnaissent donc une structure et une hiérarchie commune à tous les Ordres druidiques se trouvant sur le sol breton.
1) – La hiérarchie druidique :
2) – Les définitions :
• L'Archidruide
Il n'en existe qu'un. Il est au sommet de la hiérarchie et fait figure d'autorité suprême chez les druides. Il assoit sa légitimité sur la reconnaissance par tous de la hiérarchie druidique. Sa parole est respectée de tous. Il porte le Tribann de platine.
• Le Verdruis
Le Verdruis, de l'ancien gaélique « Grand Druide », est désigné par l'Archidruide, choisi parmi les Filid. En cas d'incapacité ou de délégation de l'Archidruide, il peut être, en accord avec les coutumes des anciens, désigné par le conseil des druides. Il existe un Verdruis par Ordre. Il porte le Tribann d’or.
• Le File
Les Filid sont les druides qui maîtrisent les trois voies de la connaissance : Ovatie, Scelaigie et Beleanisme. Ils portent la chevalière d'or.
• Le Druide
Les Druides sont ceux qui maîtrisent deux voies de la connaissance sur les trois. Ils portent la chevalière d'argent.
• Le Confirmé
Les Confirmés maîtrisent une voie de la connaissance. Ils sont appelés Ovates, Bardes ou Beleans en fonction de la voie qu'ils maîtrisent. Ils portent la chevalière de bronze.
• Le Neveziad
Le terme signifie apprenti. Les Neveziads sont des élèves qui étudient auprès d'un maitre en particulier, leur Hencher. N'est désigné Neveziad que celui qui est reconnu comme tel par un maître et par le conseil des druides d’un Ordre. Les Neveziads portent le bâton et revêtent la saie.
• Le Danvez
Les Danvezed (un Danvez, une Danvezenn) se cherchent encore. Ils découvrent l'Ordre et son fonctionnement, et envisagent de s'engager dans une voie sans avoir encore choisi laquelle.
3) – Les statuts particuliers :
• Hencher, une distinction à part
Le Hencher est le maître, le guide, celui qui transmet ses connaissances à un Neveziad. Est habilité à devenir Hencher celui qui maîtrise au moins deux des trois voies de la connaissance. Le Hencher qui choisit un Neveziad parmi les Danvezed doit soumettre son choix au conseil des druides de son Ordre, qui l'approuve ou l'infirme.
• Filid et spécialisations
Les Liaig : un Liaig est autant un chirurgien qu'un médecin qu'un apothicaire. Il se spécialise dans les trois voies de la médecine : végétale, incantatrice et sanglante.
Les Strabons : Filid spécialisés dans l'étude des rituels et des traditions druidiques ils ouvrent la voie de l'apprentissage infini des paroles ancestrales.
Les Scelaig : Les contes, les légendes et les chansons sont l'œuvre de générations et de générations de Scelaig.
Les Brithem : juristes, ils sont comme leurs confrères au service de la communauté en sollicitant leur connaissance des lois bretonnes et de celles des ancêtres.
4) – Des Ordres druidiques :
Il est nécessaire d’observer quelques règles lors de la création d’un Ordre Druidique :
- La création d’un ordre druidique ne peut se faire que sous la tutelle d’un File dont le parcours à été reconnu par la communauté.
- Un ordre druidique, pour être effectif, doit être composé d'au moins trois membres dont Le Verdruis anciennement le File.
- Le nouvel ordre doit se développer dans le respect de la Charte Druidique de Breizh et s’y soumettre, en proposant une règle qui soit en adéquation avec cette Charte tout en mettant en avant sa particularité en tant qu'Ordre.
- Après reconnaissance de ce nouvel ordre par le Haut Conseil, le file accède au statut de Verdruis de son ordre et en devient le représentant au Haut Conseil.
- Lorsqu'un druide soumet une règle au Haut Conseil des Druides dans l'optique de créer son ordre, il est de facto exclu des délibérations du conseil ayant trait à la création de l'Ordre.
5) – De la formation des druides :
La formation druidique se doit de répondre à un certain nombre de critères qualitatifs. Après que le Danvez ait fait la découverte de l’Ordre qu’il aura choisi au préalable, il fait un choix parmi l’une des trois voies de la connaissance. C’est le Hencher qui choisit son futur élève après avoir reçu l’approbation du conseil de son Ordre. Le Danvez ainsi choisi devient alors Neveziad au cours de la cérémonie de remise du bâton et de la saie. Commence alors son apprentissage auprès de son maître.
Lorsque le Hencher pense son élève prêt pour la confirmation, il en informe le Haut Conseil des druides, après concertation avec le conseil de son Ordre. C’est au Haut Conseil des Druides que revient la tâche d’ordonner le Neveziad après l’avoir soumis à un certain nombre de questions.
La formation d’un druide requiert curiosité, motivation, questionnement et remise en question. Elle pousse au raisonnement et à la réflexion. Bien que très encadrée, une partie de la formation reste très personnelle. Il faut que le Neveziad puisse se forger lui-même une opinion. Tous reçoivent une formation identique, à eux de savoir se l’approprier et d'avancer à leur rythme sur le chemin qu'ils ont choisi.
- Livre III - Des Cérémonies druidiques :
Ces cérémonies ou temps forts sont des périodes au sein desquels les druides se tournent vers la Nature et cherchent à guider le peuple celte vers une prise de conscience des bienfaits de Nature et de la Mère.
C’est dans ce but que les druides répètent fidèlement des rites mis en place et codés depuis des siècles afin de les faire perdurer et mettre ainsi en avant le particularisme des croyances celtiques bretonnes.
Le druidisme s’appuie sur les temps forts du cycle de la Nature, périodes de l’année et saisons, ainsi que celles du cycle de la vie des hommes, cadre des traditions ancestrales de Breizh, selon des rites codifiées et fortement basés sur les symboles de la Vie et de la Nature.
Le druidisme s’appuie sur les temps forts du cycle de la Nature, périodes de l’année et saisons, ainsi que celles du cycle de la vie des hommes et y assoient les traditions mises en place depuis toujours, selon des rites codifiées et fortement basés sur les symboles de la Vie et de la Nature.
1) – Des cérémonies druidiques :
La cérémonie du nom
La cérémonie du nom est une manière traditionnelle de placer un individu sous le signe des croyances druidiques et de lui reconnaitre un héritage celte en le présentant à la Mère et à la Nature sous son nouveau nom.
Cette cérémonie implique que l’individu sera reconnu comme membre de cette communauté et soumis aux règles qui s'y appliquent.
En outre, elle est indispensable à la formation des druides et se fait généralement lors de l’entrée d’un Danvez dans un Ordre.
Cérémonie d'intronisation au sein de l’Ordre
Les aspirants Neveziad, désireux de vouer leur existence au service de la Nature et de l’apprentissage du druidisme peuvent prendre l’initiative de rencontrer un druide afin de demander à suivre une formation. Il est du droit du druide sollicité d’estimer que l’aspirant Neveziad n’a pas le profil, ou suffisamment démontré son intérêt pour la matière, et ainsi lui refuser la formation. Dans le cas inverse, où l’aspirant a fait ses preuves, il est du devoir du druide de lui montrer la voie à suivre vers l’Ordre et de lui faire découvrir les voies qu'il est possible de suivre afin que l’aspirant gravisse les marches de la hiérarchie druidique sous la tutelle d’un Hencher.
L'accession aux différents statuts au sein de l'Ordre se fait à force de travail et d’investissement, de sagesse et de compréhension des différents apprentissages. Chacun des progrès de l'aspirant, passage d'un statut à un autre, est marqué par une cérémonie, reconnaissance de ses apprentissages.
L’union druidique
L’union druidique est avant tout une union spirituelle. Deux individus, homme et femme, reconnaissent symboliquement devant la Mère leur amour et leur volonté de construire ensemble. L’union druidique nécessite au préalable que les futurs unis aient procédé à une cérémonie du nom, caractérisant leur entrée dans la communauté druidique.
Il est important de préciser que l’union druidique n’est en rien un palliatif au mariage aristotélicien et ne saurait produire les mêmes effets à l’égard des tiers.
Les obsèques celtes
Rendre hommage à un défunt selon le rituel druidique est une manière de l’honorer une dernière fois en le plaçant sous le signe des traditions et des croyances celtes, telles qu’elles ont été codifiées par les sages durant des millénaires.
Le rituel s’adapte en fonction des souhaits pré mortuaires du défunt ou selon ceux de son clan ou de sa famille.
Le culte des eaux
A la pleine lune de chaque mois, les druides rendent un hommage aux forces de la Nature et plus particulièrement à Ceridwen, entité lunaire, l’un des visages de la Mère. Il s’agit d’une cérémonie de purification des eaux, elles-mêmes purifiant la terre, les récoltes, les hommes et tout ce qui vit. Il s’agit d’un rituel de remerciement de ce don essentiel, permettant de réfléchir à l’essence et à l’existence même de l’homme et de la vie sur terre.
Les Grandes Fêtes Celtiques
Il existe quatre grandes fêtes celtiques. Dans l’ordre chronologique annuel celte : Samhain, Imbolc, Beltain et Lugnasad.
• Samhain (01 novembre) :
Samhain est la fête que les celtes assimilent au nouvel an. Il s’agit d’une manière de marquer le passage de la saison claire de l’année à la saison sombre. Il s’agit d’une fête de transition et d’hommage à la terre et aux défunts. Elle est aussi l’occasion de procéder à certains rites, ainsi que d'honorer certaines des traditions gastronomiques celtes.
• Imbolc (01 février) :
C’est une fête de la Lumière, car en plein cœur de l’Hiver elle témoigne du rallongement des jours, et du prochain retour du printemps. C’est une fête qui marque la latence du Renouveau de la vie au printemps.
• Beltain (01 mai) :
Beltain est l’hommage rendu à la fécondité de la Nature par le feu. Etymologiquement, le nom puise son origine dans le breton Bel : le brillant et Tan : le feu. Ainsi, la célébration est marquée par l’embrasement symbolique des bûchers de Beltain qui marquent le début de la saison estivale et la rupture dans l’année passant de la saison sombre à la saison claire. Comme Imbolc il s’agit de la continuité du renouveau de la Nature. Elle marque la reprise de la chasse et des travaux agraires et champêtres
• Lugnasad (01 août) :
Lugh est l’un des avatars de Nature les plus appréciés par les celtes de par les traditions et les techniques qu’il nous a apportées. C’est en cela que Lugnasad, la fête des moissons est symboliquement placée sous sa protection. Cette fête donne lieu à une distribution des richesses de la Nature et célèbre la paix, l’amitié, l’abondance et la prospérité. Elle est aussi l’occasion de régler des contentieux, de célébrer des unions et d’organiser jeux et courses. Il n’y a pas, à proprement parler de cérémonie ou de rites à cette période, mais la participation de tous est obligatoire pour que la bonne fortune continue tout le reste de l’année.
Les différents solstices et équinoxes
Aux quatre grandes fêtes celtes répondent quatre fêtes de lumière que sont les solstices et équinoxes :
• Alban Arthan (21 décembre) : Le solstice d’hiver.
Le nom vient du gaélique signifiant Lumière de l’ours. Il s’agit de la nuit la plus longue de l’année et de l’occasion pour les druides de cueillir leur gui traditionnel, prisé pour ses vertus purificatrices.
• Alban Eiler (21 mars) : L’équinoxe de printemps.
Le nom vient du gaëlique lumière de la terre. Il s’agit à nouveau d’une fête d’équilibre propice à l’ouverture de chacun vers la saison claire. Alban Eiler marque la fin assurée de l’hiver.
• Alban Efin (21 juin) : Le solstice d’été.
Le nom vient du gaélique « lumière du rivage ». Alors que la saison claire atteint son paroxysme, la durée du jour commence à décroître. Alban Efin est l’occasion de se remémorer qu’il est essentiel de ne pas s’attacher aux choses qui passent mais au réel qui demeure.
• Alban Elfed (21 septembre) : L’équinoxe d’automne.
Le nom vient du gaélique Lumière de l’eau. Alban Elfed marque un rituel d’équilibre entre jour et nuit, mais constitue aussi une occasion de marquer un retour sur soi même et de réfléchir aux réussites et aux échecs de l’année écoulée afin de se préparer pour Samhain.
2) – Des symboles druidiques :
• Le triskell :
Il est représenté par trois spirales qui divergent à partir d’un même point central
Il représente à la fois :
L'eau, l'air et le feu, la terre étant au centre.
La continuité du temps qui passe : passé-présent-avenir
Les trois âges de la vie : jeunesse, force de l'âge, vieillesse
Les trois visages de la Mère.
L’esprit, l’âme et le corps : l'esprit représente la force créatrice du monde, l'âme en étant une parcelle ou une étincelle, et enfin le corps, la chair, le véhicule tangible de cette étincelle.
Par son mouvement circulaire il représente également la roue solaire, celle du temps et celle de l'univers.
Il est le symbole celte de l’équilibre du monde.
• La croix Celtique :
Le cercle central, le gwenved représente la lumière, le second cercle (à la jonction des Quatre branches) le premier le plus au centre est le cercle d’Annoum, l’abysse le néant (Le monde souterrain) le second le plus à l’extérieur est le cercle d’Abred le cercle de l’expérience humaine (le monde terrestre) et enfin le tout dernier cercle qui entoure la croix est le Keugant le cercle de l’Incréé de l’Univers, représentant la Source.
La croix celtique est un symbole majeur car il représente ainsi l’expérience humaine et son évolution. La croix en elle-même est un symbole puissant. Elle rappelle la quadri polarité et la concrétisation physique de l’Un au travers la matière, la Quintessence. C’est ainsi l’expression des forces de l’univers primaires, élémentaires.
• Le chêne :
Le chêne symbolise la pérennité. Pour les membres des Ordres druidiques, il est le symbole de reconnaissance par excellence et traduit leur qualité de gardiens des traditions.
• Le bâton :
Porté par les Neveziads, le bâton est le symbole du premier grade de la hiérarchie druidique. Il soutient la marche vers la connaissance.
• La chevalière:
De bronze : flanquée du chêne, elle est remise au Neveziad par son Hencher lors de son passage au statut de confirmé et représente la reconnaissance par l’Ordre de sa maîtrise d'une voie de la connaissance. Elle est le symbole du second grade de la hiérarchie druidique, portée par les Bardes, Beleans et Ovates.
D'argent : flanquée du chêne, elle est remise au confirmé lorsque son Hencher et le Conseil reconnaissent sa maîtrise de deux voies de la connaissance. Elle est le symbole du troisième grade de la hiérarchie druidique, portée par les druides.
D'argent frappée d'or : flanquée du chêne, elle est remise au druide lorsque le Conseil valide sa maîtrise des trois voies de la connaissance. Elle est le symbole du quatrième grade de la hiérarchie druidique, portée par les filid.
• Le tribann :
Le tribann se caractérise par trois traits (bann signifiant rayon en breton) convergeant en perspective vers un point élevé. Il représente l’Amour, la Sagesse et la Volonté réunies. Il symbolise également les trois chemins de la connaissance qui mènent à un point unique, la sagesse de Nature. Tourné vers le bas, il prend une connotation négative.
Il est l'élément représentatif des plus hauts dignitaires de la hiérarchie druidique : d’or pour les Verdruis, de platine pour l’Archidruide.
• La saie :
Il s'agit d'un ample vêtement blanc composé d'une paire de braies recouvert d'une large tunique pour les hommes et d'une robe aux manches amples pour les femmes. Dans les deux cas, elle est recouverte d'une cape également blanche ou bleue très pale et peut être accompagnée d'un tartan.
La saie est revêtue par les membres de l'Ordre sans distinction de hiérarchie : Neveziad, Beleans, Ovates, Bardes, Druides et Filid.- Livre IV – Des structures druidiques :
1) – Le Haut Conseil des Druides :
Le Haut Conseil des Druides est l’organe de décision de la communauté druidique. C’est par ce biais que sont prises toutes les décisions ayant trait au druidisme et à l’orientation que doit prendre la communauté. Il fixe en outre les modalités de Confirmation des jeunes druides et valide la création des ordres druidiques. (Voir « statuts du Haut Conseil des Druides » en annexe 2)
2) – La Tuath :
La Tuath est l’organe juridictionnel des druides. Elle veille au respect et à l’application de la présente charte et peut ainsi statuer sur les affaires propres à sa communauté. En outre elle peut servir de voie de contestation d’une décision prise par le Haut Conseil des Druides, si celle-ci juge que le bon droit n’a pas été correctement respecté.
- Annexes -
1) – Les statuts du Haut Conseil des Druides :Des Statuts du Haut Conseil des Druides
Article 1er : De la définition du Haut Conseil des Druides
Le Haut Conseil des Druides est l'assemblée décisionnaire garante de la transmission du savoir druidique, de la mise à jour des registres druidique et de l’organisation de sa communauté.
Article 2 : de son champ d’application
Le Haut Conseil des Druides est habilité à valider les différentes étapes du parcours du Sage, ainsi que d’apprécier ou non la création des Ordres druidiques.
Article 3 : de sa composition
Y siègent les Druides, Filid, Verdruis et l’Archidruide.
Article 4 : du mode d’accès aux membres du Haut Conseil des Druides
Il n’y a aucun mode d’élection particulier. Lorsqu’un Confirmé est ordonné Druide, il siège de facto au Haut Conseil.
Article 5 : du rôle de l’Archidruide
5-1 : des pouvoir et obligations
L’Archidruide conduit les débats, tempère les esprits et tranche sur les litiges au sein du Haut Conseil. De part son statut, il est la voix légitime du Haut Conseil et transmet sa volonté. L’Archidruide ne peut en outre être tenu à l’écart des décisions prises pas le Haut Conseil des Druides, il y siège sans possibilité d’en être exclu sauf en cas de révocation.
5-2 : du vote de l’Archidruide
Lors d'un vote au sein du conseil, la voix de l'Archidruide équivaut à celle d'un membre du conseil. Toutefois, en cas d'égalité, il lui revient de trancher.
Article 6 : du rôle des membres du Haut Conseil des Druides
6-1 : des pouvoirs et obligations
Chaque membre du Haut Conseil est tenu de faire entendre son opinion lorsque celle-ci est sollicitée. D’autre part, il ne peut refuser de traiter un sujet qui lui est soumis.
6-2 : du droit de vote
Chaque membre peut librement voter sans crainte d’être condamné.
Article 7: de la garantie du principe d’impartialité
Chacune des décisions prises par les membres du Haut Conseil des Druides se doit d’être dictée par la raison et non par ses affects.
Article 8 : de l’absence de l’Archidruide
L’absence est réputée effective lorsque celui qui est présumé absent ne se manifeste pas durant 40 jours. Cette absence entraine alors des mesures provisoires voire définitives. (Cf article 10-3)
Article 9 : de la Commission Ordinaire
9-1 : des ordinations
Le Haut Conseil des druides est chargé de valider les propositions d'ordinations. La demande d’ordination doit émaner du Hencher et être motivée par lui. Le Conseil rencontrera alors le futur ordonné pour le soumettre à ses questions afin d’éclairer son vote.
9-2 : des révocations
La révocation est prononcée par le Haut Conseil des Druides à la majorité simple. Elle concerne les individus dont l’attachement à la spiritualité celte, aux valeurs druidiques ainsi qu’aux valeurs bretonnes, peut être remis en cause. Le druide révoqué n’est pas pour autant banni de la communauté celtique.
9-3 : des Ordres druidiques
Seul le Haut Conseil est habilité à reconnaître les ordres druidiques et à attester de leur appartenance à la communauté. (Cf voir constitution d’un Ordre, annexe 3 de la Règle)
Article 10 : de la Commission Extraordinaire
10-1 : de la nomination de l’Archidruide
L'Archidruide est nommé parmis les Verdruis les plus sages et les plus clairvoyants. Il est élu par le Haut Conseil à la majorité simple. Il entre en fonction après la Cérémonie d'usage.
10-2 : de la révocation de l’Archidruide
La révocation de l’Archidruide doit avoir des motifs réels et sérieux. Elle peut être réclamée après constation de l’absence de ce dernier et son évident désintérêt pour la communauté.
Un Cromlech est alors formé, afin que chacun puisse s’exprimer avant la phase des votes.
La révocation est prononcée lorsque les suffrages recueillent les 2/3 des approbations.
10-3 : de la régence en cas d’absence
En cas d'absence prolongée de l'Archuidruide, absence n'excédant pas les 40 jours précédemment mentionnés, il sera possible de nommer un(e) régent(e) jusqu'à son retour. Cette nomination se fera au sein des membres du HCD et sera soumise à un vote qui devra recueillir la majorité simple/absolue (?) pour être effective.
10-4 : de l’exclusion temporaire ou permanente d’un membre du Haut Conseil
En cas de manquement aux obligations susnommées (article 6), ainsi qu’un suspend prononcé par la Tuath pour un manquement manifeste aux valeurs druidiques et à la Règle, le Haut Conseil peut décider de l'exclusion temporaire ou permanente d'un de ses membres.
Les modalités de révocation d’un membre du Haut Conseil des Druides, sont les mêmes que pour la révocation de l’Archidruide.
10-5 : de la saisine de la Tuath
Il appartient au Haut Conseil des Druides de saisir la juridiction de la Tuath lorsqu'il constate un manquement aux us et coutumes de l'un des membres de sa communauté.
10-6 : de la saisine de la Cours Paritaire/Œcookiesénique
Il appartient au Haut Conseil des Druides de saisir la juridiction de la Cours Paritaire/ Œcookiesénique lorsqu'il constate un manquement avéré au respect des us et coutumes de la communauté druidique par un membre se trouvant sous les deux juridictions, Tuath et Officialité, ou par un ecclésiaste, et ceci en dépit de l'accord entre l'Eglise et les druides de Bretagne.
Article 11 : des modifications ou de l’abrogation des présents statuts
Pour que l’abrogation ou la modification des présents statuts soit effective, il faut que la volonté de supprimer ou de modifier les présents statuts, émane de la majorité simple.
2) – Les statuts de la Tuath :Des statuts de la Tuath
Article 1er : de la définition de la Tuath
La Tuath est une juridiction coutumière de droit privé, soumise à la Constitution de Bretagne.
Article 2 : de son champ d’application
La Tuath est compétente pour statuer en cas de manquement à la Règle.
Elle s’applique aux individus qui se reconnaissent une spiritualité celtique et qui consentent pleinement à se soumettre à elle.
Article 3 : de sa composition
La Tuath se compose de trois juges bretons, choisis parmi tous les ordres druidiques existants sur le sol de Bretagne, ainsi que d’un procureur.
- Siège tout en haut le président de la Tuath, le plus sage et le plus clairvoyant de tous.
- Siègent au niveau inférieur deux assesseurs, pour l’éclairer de leur raison et statuer le plus justement possible.
- En bas de la hiérarchie, le procureur druidique en charge de l’enquête
Article 4 : du président de la Tuath
Il préside l’assemblée des juges, statue et énonce le verdict. La délibération se fait dans le secret.
Article 5 : des juges assesseurs de la Tuath
Les juges assesseurs ont pour fonction d’éclairer le jugement du président de la Tuath. La délibération se fait dans le secret.
Article 6 : du procureur druidique
Le procureur druidique est chargé de recevoir les plaintes et de les accepter ou non au regard de la Règle. Il se doit de mener une instruction complète dans l’impartialité la plus totale et est tenu au secret. En cas de conflits sur l’acceptation d’une plainte, c’est le président de la Tuath qui décidera de l’ouverture du dossier.
Article 7 : du mode d’élection des juges et procureur
L’élection se déroule en trois étapes :
• Première étape: 3 juges sont élus à la majorité par la communauté druidique.
• Deuxième étape:élection, par la même communauté, du président de la Tuath parmi les 3 candidats. Les deux assesseurs sont automatiquement désignés à l'issue de ce vote.
• Troisième étape: les juges élisent eux mêmes le procureur à la majorité simple parmi les prétendants.
Article 8 : des candidats aux postes de juges
Ne peut prétendre à siéger à la Tuath toute personne n’ayant pas le statut de druide.
Article 9 : des candidats au poste de procureur
Peut postuler au poste de procureur tout breton possédant une aspiration manifeste pour le druidisme. L’estimation de cette aspiration reste soumise à l’appréciation des juges.
Article 10 : de l’impartialité des juges
Les juges de la Tuath s’engagent par leur serment à respecter un devoir d’impartialité.
Article 11 : du devoir de conseil des juges
Les juges de la Tuath s’engagent à apporter aide et conseils juridiques à quiconque requiert leurs lumières.
Article 12 : de la saisine de la Tuath
Cette juridiction peut être saisie par la Haut Conseil des druides, la Cours Paritaire/Œcookiesénique et tout breton si tant est que la demande soit motivée, réelle et sérieuse.
Article 13 : de la force probante et exécutoire des jugements de la Tuath
Les jugements de la Tuath sont soumis à publication. Le jugement prend effet sitôt prononcé.
Article 14: de la révocation des juges
Tout breton peut demander la révocation d'un juge. Le motif doit être justifié: absentéisme fréquent ou partialité. L'ensemble du corps de la Tuath votera pour décider l'éventuelle révocation. Le juge concerné ne saurait exprimer sa voix puisqu'il est le principal mis en cause.
Article 15 : de la révocation du procureur druidique
Tout breton peut demander la révocation du procureur. C’est ensuite aux juges d’en décider par vote. Des motifs réels et sérieux (absentéisme chronique, négligence de l'instruction, prise de parti) sont nécessaires.
Article 16 : des sanctions applicables par jugements
Les sanctions sont à l’appréciation des juges de la Tuath. Néanmoins, toute décision doit être motivée :
- Amende
- Dommages et intérêts
- Travaux forcés
- Excuses publiques
- Bannissement temporaire de la communauté druidique
- Bannissement définitif de la communauté druidique
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Yocto- Chevalier
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