La chasse au rapace
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La chasse au rapace
La fauconnerie est un art plusieurs fois millénaire.
L’historien date l'emploi des rapaces à la chasse au paléolithique.
Des traces écrites remontent à plus de 4500 ans en Chine et au Japon.
Cet art était déjà codifié et faisait l'objet de traités de grands soins.
Il est dit qu'Ulysse après Troie aurait apporté cette chasse en Grèce, que les Turcs l’ont appris aux Perses et les Perses aux Arabes.
Mais l'apparition de cette chasse en Europe a du être importée par les grandes migrations et les échanges entre les populations.
D’une part la route du nord : Asie, Eurasie, Germanie, Europe occidentale.
D’autre part par la route du sud : Asie, Eurasie, Perse, Golfe Persique, bassin Méditerranéen, Afrique du nord, péninsule Ibérique, Europe.
Dans l'ancienne Egypte, on se rappelle de Cléopâtre et ses deux faucons.
Dans l’Antiquité, l'historien grec Ctésias mentionne l'utilisation de l'aigle au nord de l'Inde.
C'est avec les grands bouleversements du début du Moyen Age que l'on voit apparaître et prendre essor la chasse au vol.
Cette tradition d'abord coutumière va dés le début du Moyen Age faire l'objet d’une passion dévorante dans les couches sociales les plus hautes de la féodalité.
Philippe II, empereur romano-germain (IV siècle) va écrire un traité sur l'affaitage des oiseaux de proie.
Ce "livre" sera usité et tenu en référence fort longtemps.
Avec les échanges économiques, politiques, les guerres, les invasions, tout l'art de la fauconnerie va s'ancrer dans le monde occidental, et surtout dans de nombreux pays devenir un privilège.
On pense que cette tradition coutumière s'est ancrée en France sous Clovis, mais c'est Charlemagne (748 - 814) pourtant souverain soucieux de l'émancipation de ses sujets qui a interdit sur presque la totalité du royaume cette chasse pour la laisser aux plus nobles de ses sujets. Il commencera donc à en faire privilège.
Nous sommes donc au VIII ème siècle, et dés lors, la chasse au vol va devenir au fil du temps un privilège de plus en plus convoité.
Les seigneurs de toutes provinces vont s'adonner à cette chasse, certains même deviendront de grands fauconniers. Ou pour les plus argentés, emploieront des gens fort bien payés pour quérir des rapaces en pays du nord ou en Ecosse.
Alors que la tradition grandie, les privilèges croissent.
Si bien que lors de la 2 eme croisade (1147), Louis VII et ses chevaliers portaient faucons au poing lors de leur départ.
C’est aussi avec le retour des ordres monastiques guerriers des croisades que cette science revient avec des oiseaux d’Orient.
Le faucon sacre ou faucon sacré de Jérusalem fort employé par les Arabes, les laniers plus fidèles que le pèlerin.
On voit de même apparaître les premières lois sur ces privilèges :
*
En Bourgogne quiconque était accusé de vol d'un faucon devait payer de sa chair soit six onces (184 grammes) pris sur lui et donné en pâture aux oiseaux.
*
Un texte décrit ce que doit être l'oiseau et son fauconnier : le Gerfaut pour le Roy, le Sacre pour le duc, éléonore pour la dame, crécerelle pour demoiselle, etc...
Celui ci nous apprend que selon son rang, la personne se doit de posséder l’oiseau de proie digne de son rang.
Le roi Philippe Auguste (1165- 1225) était de ceux qui connaissait tout l'art de chasse au vol et entretenait lui même plusieurs faucons de son équipage.
Saint Louis (1214-1270), roi de France place Jean de Beaune comme grand fauconnier du roi à la cinquième place du royaume avec charge et émoluments, avant même les représentants de l’Eglise.
Philippe le Bel (1268-1314), va fonder la première administration de la chasse chargée de prélever les taxes. Elle est devenue de nos jours O.N.C.F.S (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage).
Charles le Bel (1294-1328), va être très généreux avec Etienne de Montguyard, son grand fauconnier avec 5 sols parisis par jour, plus douze livres, dix sols par an pour manteaux à prélever sur la prévôté d'Orléans.
Bien sur dans tous les pays d'Europe cette chasse va envoûter les couches sociales les plus hautes.
Des écrits vont être consacrés à cet art.
Les traités historiques comme le" Moamin" (traité arabe de fauconnerie) ou celui de Philippe II sont des exemples pour les lettrés.
Les connaissances aviaires sont loin d'être négligeables et même de nos jours elles sont utiles pour la plupart.
Au15° siècle en Angleterre, le livre de saint Alban parle déjà fort judicieusement des problèmes des oiseaux.
Les maladies les plus communes sont décrites parfaitement ainsi que les soins appropriés.
Le langage propre à la fauconnerie est employé en courtoisie, ainsi comme on sort un oiseau du nid, on "déniaise" un jeune homme.
Bien des expressions de galanterie sont prises au verbiage des fauconniers.
La tradition est telle que des concours d'apparat vont faire leur apparition.
Les jeunes galants vont montrer beaux atours aussi bien sur eux que sur leurs protégés.
La chasse pratiquée par l'aristocratie masculine aussi bien que féminine donne lieu à des rencontres de courtoisie et chacun y fait du plus bel effet.
Les fauconneries des grands seigneurs rivalisent de luxe et d'oiseaux de prestige, de fortes sommes sont engagées pour avoir des équipages à chaque type de vol :
*
Pour le héron, trois faucons gerfaut, de préférence des hommes à pied et un chien.
*
Pour le vol de rivière (canard etc.) pèlerin et sacre lui sont créancés
*
La corneille au pèlerin pour son vol rapide est sûr
*
Le connin (lapin) par autours et faucon de grande taille
*
La grive par trois émerillons,
*
...
Avoir l'équipage qui suit en toute chasse est un privilège que seul les grandes cours peuvent entretenir.
Faire cadeau d'un oiseau est un signe soit de grand respect soit de grande allégeance.
Même l’Eglise a pendant six siècles fait honneur à cette coutume et les dames et messieurs allaient au prêche rapace au poing.
Les ecclésiastes eux aussi entretenaient des équipages et faisaient honneur à la chasse.
Les Gallois ont grande réputation dans l'art du dressage des oiseaux de proie et leur rapaces sont fort appréciés dans toute l’Europe.
Leurs autours et les pèlerins de forte taille sont prisés pour leur capacité à lier de fortes proies.
Les gerfauts du grand nord sont les oiseaux royaux par excellence.
Plus ils sont blancs, plus ils ont de la valeur.
Toute volerie de digne noblesse se doit d'envoyer un fauconnier avisé en quérir en Suède et même en Norvège.
Ils étaient choyés et entretenus de fort belle manière.
La chasse prend une grande place dans la vie sociale du Moyen Age et chaque partie fait l'objet de joutes et de défis.
Les chasseurs sont en quête de gloire, et la courtoisie fait partie des usages de bon aloi.
Le savoir-faire des équipages fait l'objet des attentions de tous les participants et une réputation permet de se situer dans les rangs sociaux de l’époque.
Le savoir-faire au même titre que ceux des chevaliers sont preuves de noblesse, sinon d'argent, au moins de grande âme, si bien que les petits lignages seront mêmes appeler Hobereaux du nom de ce faucon plus petit que le pèlerin mais de grand courage et très agressif en chasse.
Les chasses sont prévues à l'avance et les équipages conviés sont triés sur le volet.
Les chaperons des oiseaux, les jets, les gants, les sonnettes sont de véritables oeuvres d'art.
Les meilleurs artisans sont sollicités qui pour orner un chaperon, qui pour faire un gant.
Toute une économie entoure cet art de la chasse.
Les oiseaux sont pris au nid ou au piège puis ils sont vendus sur les marchés, dont la plaque tournante est déjà la Belgique, car ce pays de toutes les époques, possède cette tradition coutumière d’un pays de commerce d'animaux.
Sur ces marchés on retrouve tous les rapaces préférés des fauconniers des grandes maisons d’Europe.
Les prix sont élevés et l’acquisition des oiseaux n’est faite qu’après examen approfondi de ceux ci.
Puis vient le voyage de retour ou les soins apportés aux oiseaux sont importants.
On les choie, on les pare pour les présenter aux seigneurs.
Puis il passe quarantaine avant d’être intègrés dans leur équipage pour l'affaitage.
Plusieurs personnes seront employées, puis le maître fauconnier prendra en charge l’oiseau pour finir son apprentissage et l'introduire au vol libre.
Les équipages de chasse sont souvent spécialisés, ainsi les oiseaux sont créancés sur des gibiers bien précis.
Il faut donc entretenir un nombre important d'oiseaux pour satisfaire les vouloirs des seigneurs lors de leur loisir favori.
Chaque chasse a ses usages et à chaque journée on employait des oiseaux différents.
Les équipages sont sollicités pour que chacun puisse se régaler et le soir de grandes discussions ont lieu sur tel ou tel fait de tel ou tel oiseau.
Chaque journée donne lieu à de grandes festivités ou bien sûr, on se régale de se montrer rapace au poing.
Il y à même des seigneurs qui dans leurs chambres ont un perchoir pour leurs oiseaux préférés.
Certains ne se déplacent qu’en compagnie de leurs rapaces mêmes aux vêpres ou en réunions.
Ainsi l'oiseau de proie fait partie intégrante de la société médiévale, pas seulement pour la chasse mais dans bien des actes de la vie sociale.
Il apporte une "Grandeur" à son détenteur, et il est souvent aussi un animal de compagnie.
C’est pour toutes ces raisons que la fauconnerie reste gravée comme une tradition ancrée dans le paysage de la vie sociale et intellectuelle de notre passé.
Texte Médiéval environ 12 ème siècle :
L'aigle pour l'empereur
Le gerfaut pour le roi
Le pèlerin pour le duc
L’émerillon pour la dame
Le crécerelle pour demoiselle
L'autour pour le tenancier (bourgeois)
L'épervier pour le prêtre
Etc....
Les oiseaux de fauconnerie au Moyen Age
Les faucons:
Le gerfaut - grand faucon nordique
Le sacre ou sacré de Jérusalem
Le faucon pèlerin de préférence type nordique pour sa taille
Le faucon lanier d'Afrique du Nord
Le faucon éléonore ou faucon des dames
Le faucon émerillon aussi pour les dames et le petit gibier
Le faucon crécerelles pour les demoiselles
L'autour des palombes pour le lièvre et les poils
L'épervier pour son opiniâtreté à la poursuite
Les autres rapaces sont dits vulgaires et sont employés soit par les petits équipages soit par les couches sociales moins argentées.
Ex : la buse pour le marguillier (personne laïque qui travaille pour l’église)
Cette tradition restera fort usitée jusqu'à la révolution en France .
L’historien date l'emploi des rapaces à la chasse au paléolithique.
Des traces écrites remontent à plus de 4500 ans en Chine et au Japon.
Cet art était déjà codifié et faisait l'objet de traités de grands soins.
Il est dit qu'Ulysse après Troie aurait apporté cette chasse en Grèce, que les Turcs l’ont appris aux Perses et les Perses aux Arabes.
Mais l'apparition de cette chasse en Europe a du être importée par les grandes migrations et les échanges entre les populations.
D’une part la route du nord : Asie, Eurasie, Germanie, Europe occidentale.
D’autre part par la route du sud : Asie, Eurasie, Perse, Golfe Persique, bassin Méditerranéen, Afrique du nord, péninsule Ibérique, Europe.
Dans l'ancienne Egypte, on se rappelle de Cléopâtre et ses deux faucons.
Dans l’Antiquité, l'historien grec Ctésias mentionne l'utilisation de l'aigle au nord de l'Inde.
C'est avec les grands bouleversements du début du Moyen Age que l'on voit apparaître et prendre essor la chasse au vol.
Cette tradition d'abord coutumière va dés le début du Moyen Age faire l'objet d’une passion dévorante dans les couches sociales les plus hautes de la féodalité.
Philippe II, empereur romano-germain (IV siècle) va écrire un traité sur l'affaitage des oiseaux de proie.
Ce "livre" sera usité et tenu en référence fort longtemps.
Avec les échanges économiques, politiques, les guerres, les invasions, tout l'art de la fauconnerie va s'ancrer dans le monde occidental, et surtout dans de nombreux pays devenir un privilège.
On pense que cette tradition coutumière s'est ancrée en France sous Clovis, mais c'est Charlemagne (748 - 814) pourtant souverain soucieux de l'émancipation de ses sujets qui a interdit sur presque la totalité du royaume cette chasse pour la laisser aux plus nobles de ses sujets. Il commencera donc à en faire privilège.
Nous sommes donc au VIII ème siècle, et dés lors, la chasse au vol va devenir au fil du temps un privilège de plus en plus convoité.
Les seigneurs de toutes provinces vont s'adonner à cette chasse, certains même deviendront de grands fauconniers. Ou pour les plus argentés, emploieront des gens fort bien payés pour quérir des rapaces en pays du nord ou en Ecosse.
Alors que la tradition grandie, les privilèges croissent.
Si bien que lors de la 2 eme croisade (1147), Louis VII et ses chevaliers portaient faucons au poing lors de leur départ.
C’est aussi avec le retour des ordres monastiques guerriers des croisades que cette science revient avec des oiseaux d’Orient.
Le faucon sacre ou faucon sacré de Jérusalem fort employé par les Arabes, les laniers plus fidèles que le pèlerin.
On voit de même apparaître les premières lois sur ces privilèges :
*
En Bourgogne quiconque était accusé de vol d'un faucon devait payer de sa chair soit six onces (184 grammes) pris sur lui et donné en pâture aux oiseaux.
*
Un texte décrit ce que doit être l'oiseau et son fauconnier : le Gerfaut pour le Roy, le Sacre pour le duc, éléonore pour la dame, crécerelle pour demoiselle, etc...
Celui ci nous apprend que selon son rang, la personne se doit de posséder l’oiseau de proie digne de son rang.
Le roi Philippe Auguste (1165- 1225) était de ceux qui connaissait tout l'art de chasse au vol et entretenait lui même plusieurs faucons de son équipage.
Saint Louis (1214-1270), roi de France place Jean de Beaune comme grand fauconnier du roi à la cinquième place du royaume avec charge et émoluments, avant même les représentants de l’Eglise.
Philippe le Bel (1268-1314), va fonder la première administration de la chasse chargée de prélever les taxes. Elle est devenue de nos jours O.N.C.F.S (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage).
Charles le Bel (1294-1328), va être très généreux avec Etienne de Montguyard, son grand fauconnier avec 5 sols parisis par jour, plus douze livres, dix sols par an pour manteaux à prélever sur la prévôté d'Orléans.
Bien sur dans tous les pays d'Europe cette chasse va envoûter les couches sociales les plus hautes.
Des écrits vont être consacrés à cet art.
Les traités historiques comme le" Moamin" (traité arabe de fauconnerie) ou celui de Philippe II sont des exemples pour les lettrés.
Les connaissances aviaires sont loin d'être négligeables et même de nos jours elles sont utiles pour la plupart.
Au15° siècle en Angleterre, le livre de saint Alban parle déjà fort judicieusement des problèmes des oiseaux.
Les maladies les plus communes sont décrites parfaitement ainsi que les soins appropriés.
Le langage propre à la fauconnerie est employé en courtoisie, ainsi comme on sort un oiseau du nid, on "déniaise" un jeune homme.
Bien des expressions de galanterie sont prises au verbiage des fauconniers.
La tradition est telle que des concours d'apparat vont faire leur apparition.
Les jeunes galants vont montrer beaux atours aussi bien sur eux que sur leurs protégés.
La chasse pratiquée par l'aristocratie masculine aussi bien que féminine donne lieu à des rencontres de courtoisie et chacun y fait du plus bel effet.
Les fauconneries des grands seigneurs rivalisent de luxe et d'oiseaux de prestige, de fortes sommes sont engagées pour avoir des équipages à chaque type de vol :
*
Pour le héron, trois faucons gerfaut, de préférence des hommes à pied et un chien.
*
Pour le vol de rivière (canard etc.) pèlerin et sacre lui sont créancés
*
La corneille au pèlerin pour son vol rapide est sûr
*
Le connin (lapin) par autours et faucon de grande taille
*
La grive par trois émerillons,
*
...
Avoir l'équipage qui suit en toute chasse est un privilège que seul les grandes cours peuvent entretenir.
Faire cadeau d'un oiseau est un signe soit de grand respect soit de grande allégeance.
Même l’Eglise a pendant six siècles fait honneur à cette coutume et les dames et messieurs allaient au prêche rapace au poing.
Les ecclésiastes eux aussi entretenaient des équipages et faisaient honneur à la chasse.
Les Gallois ont grande réputation dans l'art du dressage des oiseaux de proie et leur rapaces sont fort appréciés dans toute l’Europe.
Leurs autours et les pèlerins de forte taille sont prisés pour leur capacité à lier de fortes proies.
Les gerfauts du grand nord sont les oiseaux royaux par excellence.
Plus ils sont blancs, plus ils ont de la valeur.
Toute volerie de digne noblesse se doit d'envoyer un fauconnier avisé en quérir en Suède et même en Norvège.
Ils étaient choyés et entretenus de fort belle manière.
La chasse prend une grande place dans la vie sociale du Moyen Age et chaque partie fait l'objet de joutes et de défis.
Les chasseurs sont en quête de gloire, et la courtoisie fait partie des usages de bon aloi.
Le savoir-faire des équipages fait l'objet des attentions de tous les participants et une réputation permet de se situer dans les rangs sociaux de l’époque.
Le savoir-faire au même titre que ceux des chevaliers sont preuves de noblesse, sinon d'argent, au moins de grande âme, si bien que les petits lignages seront mêmes appeler Hobereaux du nom de ce faucon plus petit que le pèlerin mais de grand courage et très agressif en chasse.
Les chasses sont prévues à l'avance et les équipages conviés sont triés sur le volet.
Les chaperons des oiseaux, les jets, les gants, les sonnettes sont de véritables oeuvres d'art.
Les meilleurs artisans sont sollicités qui pour orner un chaperon, qui pour faire un gant.
Toute une économie entoure cet art de la chasse.
Les oiseaux sont pris au nid ou au piège puis ils sont vendus sur les marchés, dont la plaque tournante est déjà la Belgique, car ce pays de toutes les époques, possède cette tradition coutumière d’un pays de commerce d'animaux.
Sur ces marchés on retrouve tous les rapaces préférés des fauconniers des grandes maisons d’Europe.
Les prix sont élevés et l’acquisition des oiseaux n’est faite qu’après examen approfondi de ceux ci.
Puis vient le voyage de retour ou les soins apportés aux oiseaux sont importants.
On les choie, on les pare pour les présenter aux seigneurs.
Puis il passe quarantaine avant d’être intègrés dans leur équipage pour l'affaitage.
Plusieurs personnes seront employées, puis le maître fauconnier prendra en charge l’oiseau pour finir son apprentissage et l'introduire au vol libre.
Les équipages de chasse sont souvent spécialisés, ainsi les oiseaux sont créancés sur des gibiers bien précis.
Il faut donc entretenir un nombre important d'oiseaux pour satisfaire les vouloirs des seigneurs lors de leur loisir favori.
Chaque chasse a ses usages et à chaque journée on employait des oiseaux différents.
Les équipages sont sollicités pour que chacun puisse se régaler et le soir de grandes discussions ont lieu sur tel ou tel fait de tel ou tel oiseau.
Chaque journée donne lieu à de grandes festivités ou bien sûr, on se régale de se montrer rapace au poing.
Il y à même des seigneurs qui dans leurs chambres ont un perchoir pour leurs oiseaux préférés.
Certains ne se déplacent qu’en compagnie de leurs rapaces mêmes aux vêpres ou en réunions.
Ainsi l'oiseau de proie fait partie intégrante de la société médiévale, pas seulement pour la chasse mais dans bien des actes de la vie sociale.
Il apporte une "Grandeur" à son détenteur, et il est souvent aussi un animal de compagnie.
C’est pour toutes ces raisons que la fauconnerie reste gravée comme une tradition ancrée dans le paysage de la vie sociale et intellectuelle de notre passé.
Texte Médiéval environ 12 ème siècle :
L'aigle pour l'empereur
Le gerfaut pour le roi
Le pèlerin pour le duc
L’émerillon pour la dame
Le crécerelle pour demoiselle
L'autour pour le tenancier (bourgeois)
L'épervier pour le prêtre
Etc....
Les oiseaux de fauconnerie au Moyen Age
Les faucons:
Le gerfaut - grand faucon nordique
Le sacre ou sacré de Jérusalem
Le faucon pèlerin de préférence type nordique pour sa taille
Le faucon lanier d'Afrique du Nord
Le faucon éléonore ou faucon des dames
Le faucon émerillon aussi pour les dames et le petit gibier
Le faucon crécerelles pour les demoiselles
L'autour des palombes pour le lièvre et les poils
L'épervier pour son opiniâtreté à la poursuite
Les autres rapaces sont dits vulgaires et sont employés soit par les petits équipages soit par les couches sociales moins argentées.
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