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[RP] La Nuit Pourpre de Lausanne, 19 au 20 août 1457

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Message par Kerraaoc Lun 03 Oct 2011, 16:29

La Nuit Pourpre de Lausanne, 19 au 20 août 1457




[RP] La Nuit Pourpre de Lausanne, 19 au 20 août 1457 Nuit-Pourpre

Nuit Pourpre de Thomas Vastin, toile commémorative offerte aux Lausannais par la guilde des arts. Cette oeuvre est une vision de l'incendie qui ravagea Lausanne durant ce qu'on appella la Nuit Pourpre. Elle porte la notice: Pour les Lausannais, afin que nul n'oublie jamais ce qu'ils subirent au nom de la folie des hommes.



La Nuit Pourpre de Lausanne est un évènement qui eut lieu dans la nuit du 19 au 20 août 1457 à Lausanne. La nuit vit un assaut se faire par des groupes inconnus et la cité incendiée. Des membres de l'Ordre Teutonique y furent par ailleurs vus en train d'appeler à la croisade. Le drapeau à la tête de Lion fut également hissé sur le balcon du consulat lorsque celui-ci était en feu.

En voici le récit (compilation adaptée de tous les sujets de forum).



Chapitre I: La route des Lions


Ersen

Ersen marchait avec sa compagnie sur les routes d'Helvétie. Les Braves Lions comme le vieux lion les appelait. Il fallait dire qu'eux, se battaient, pas comme les planqués de Genève qui préférait discutailler avec les Orthodoxes. Lui-même trouvait ça honteux. C'était pactiser avec l'ennemi, avec ceux qui maintenaient l'Europe dans les ténèbres et dans l'ombre de l'évêque de Rome...
Et dire qu'il n'avait fallu que deux gars pour en arriver là: la catin des Lions, cette fameuse Nefti, et ce branquignole de Guidrion avec ses lois de "paix religieuse". Des gens comme ça. Et il y en avait d'autres ailleurs qui tenaient à mettre fin à l'espoir: le suédois Andaevin à Fribourg par exemple. Il se souvenait encore de son pamphlet pour une "réforme modérée". Il en avait surtout retenu le rire du vieux lion tandis qu'il déchirait le pamphlet avant de le jeter dans la feuillée du campement. Belle fin pour les mots du duc bien qu'à l'avis d'Ersen, c'était le duc qu'il aurait fallu balancer dans la feuillée. Et puis ce Guidrion, cette Nefti, et le Pape par-dessus le marché. Et puis remettre la terre par au-dessus tout ce petit monde pour qu'ils y nourrissent les asticots.

Oui, c'était ça la fin qu'ils méritaient tous.

Il jeta un regard à ses Braves Lions tout en caressant sa grande barbe rousse. Oui, eux étaient des braves. Des braves comme l'étaient par exemple le sire Traviatore ou le sire Sanctus. Oui, c'étaient des gens comme eux qui protégaient les bonnes gens des ténèbres de Rome.

D'ailleurs, d'ici peu, c'étaient ces Orthodoxes qui allaient payer. Et les Nobles Noirs aussi d'ailleurs.
Il cracha en pensant à ces fameux "nobles noirs". Puissent-ils tous crever.


François

François s'écarta lorsqu'Ersen cracha à côté de lui. Deos... Ce Comtois n'avait-il donc aucun savoir vivre? Il fallait avouer que parmi ces Braves Lions, plusieurs savaient se battre mais le savoyard doutait fort qu'ils soient même capables de comprendre pourquoi ils se battaient. C'était d'ailleurs bien souvent là le problème. Si les gens avaient tous son éducation, ils comprendraient que la Réforme est la vraie foi et non ce culte sophiste qu'était l'Aristotélisme orthodoxe.

Heureusement qu'il y avait des gens comme lui... Mais en l'absence de voir le simple paysan l'égaler, il devrait faire entrer les préceptes de la Réforme à coup d'épées.

Heureusement que les Lions étaient là et heureusement que le vieux lion était là pour palier au manque d'efficacité du Prime... Sans lui, il serait encore à attendre à Chambéry la moindre directive des autres sicaires pour agir.


Le vieux Lion

Le jour se rapprochait. Le jour où il allait enfin pouvoir marquer un grand coup. Enfin, il allait pouvoir se battre et non plus se contenter de quelques escarmouches, assassinat de prêtres et complots de bas étages. Ce temps-là était révolu.
Désormais, il avait les hommes pour agir, il avait le pouvoir pour combattre. Pour l'heure, le temps était encore à la marche mais cela aurait vite changé. Lorsqu'il serait arrivé, le feu tomberait sur les Nobles Noirs, les Orthodoxes et tous ceux qui soutenaient Rome. Ah... Qu'ils arrivent seulement et tout deviendrait si beau, recouvert de ce sang d'obscurantiste.
On l'avait informé au matin que Dame Louvela avait capturé Genève. La nouvelle l'avait fait rire aux éclats. Il n'aurait pas pu recevoir meilleure nouvelle pour ce début de campagne. Genève tombé, la Confédération serait bien occupée et ils ne verraient pas le coup arriver...

Tout ça, il le devait à Bastien. Ah... Bastien: Deos le bénisse.




Chapitre II: Autour de la flamme de la foi


Michel le Lyonnais

La route était longue vers la Confédération Helvétique. Depuis près d'une semaine qu'il marchait depuis qu'on l'avait recruté à Lyon. Ca l'avait d'ailleurs surpris qu'on le rappelle. L'ordre était passé par un autre ancien croisé, apparemment lui-même transmis par un autre. De qui ça venait? Il n'en avait rien à foutre. Dés qu'il avait appris que quelqu'un recrutait pour aller corriger les erreurs des Helvètes, il avait bondit. Depuis le siège de Genève, rien ne le démangeait plus que de partir s'affranchir de cette humiliation. Cette fois-ci, ils avaient un plan. Cette fois-ci, ils auraient la surprise pour eux. Tant pis s'ils ne marchaient pas bannière au vent... Ils n'en emmènerait que plus de ces saloperies de réformés dans la tombe...


Son estomac gargouilla. Il chercha des yeux Leonardo qui était en charge de la nourriture. Cela avait du bon que de voyager en groupe et d'avoir une intendance, même très faible. Il en avait assez de manger son vieux fromage et du pain rassis, son seul menu lorsqu'il marchait seul en France.

Michel le lyonnais s'approcha du feu principal du petit campement et s'y installa avec un soupir. La lumière éclaira son visage sévère marqué de cicatrices gagnées sous le rempart de Genève. Cicatrices qui brisaient l'harmonie d'un visage qui fut beau et qui conservait une certaine allure grâce aux soyeux cheveux blonds qui l'encadraient.


Leonardo di Milano

Leonardo leva les yeux en voyant arriver leur chevalier déchu. Il lui adressa un sourire compatissant. Ils avaient dans leur compagnie sept membres des Teutoniques, quatre membres d'ordres mineurs comme lui, et des combattants laïques mais ce Michel était le seul à appartenir à un ordre qui avait vu ses membres périr sous les murs de Genève. Une belle horreur que cette croisade à ce qu'il avait entendu. Lui-même n'y avait pas participé. Il était encore simple coupe-bourse à Milan mais maintenant, il était comme lui: membre des milices universelles de Christos et d'Aristote sans distinction des ordres militants. Et ça, c'était sa vraie fierté, ce qui faisait de lui un authentique frère de ce Lyonnais. Ils n'étaient pas membres d'un même ordre mais ils étaient bien d'une même famille: la famille de ceux qui se battent pour leur foi.

Il échangea quelques politesses avec le français qui lui demanda à manger.

Il attira à lui son sac de victuailles prêt pour la soirée. Il en sortit un paquet de bœuf séché, un pain acheté la veille et quelques fruits secs. Il en profita pour en macher quelques-uns.

'''- Tu devrais te sustenter. On devrait arriver demain si tout se passe bien. On en aura besoin, de nos forces...'''


Soeur Hélène

Des bruits de pas se firent entendre et une robe noire fit son apparition non loin du feu.

'''- Des forces, on les tire de son cœur et de sa foi, infidèle...'''

Un froufrou suivit d'un bruit métallique signifia que la nouvelle arrivée avait accompagné ses mots d'une main posée sur son épée. Quelques nouveaux bruits de pas et la noire silhouette s'avança et s'assit en compagnie des deux hommes.
Les flammes révélèrent l'horreur que constituait son visage. Soeur Hélène avait beau porter un col qui couvrait son visage jusque sous ses yeux, il était impossible d'ignorer ses traits ravagés. La moitié gauche de son visage était à demi calciné, son arcade sourcilière défoncée et l'oeil de ce côté, lorsqu'elle levait ses paupières, dominait une vallée de peau rouge que plus rien ne retenait. Pour accentuer la chose, son nez bien qu'à demi dissimulé avait été horriblement brisé et était recouvert d'une multitude de cicatrices qui s'étalaient jusque sur sa joue droit.

Son côté droit, intact à l'exception des cicatrices du nez, révélait des traits qui avaient été d'une grande pureté mais là, son visage rendait une immense tristesse qu'il était impossible de ne pas voir. Tant et si bien que si l'on parvenait à passer outre son côté gauche ravagé, on ne pouvait qu'être accablé par cette tristesse.


Michel le Lyonnais

'''- Il y a force et force, ma soeur. Et celle de la foi ne suffit pas à alimenter son bras. Vous le sauriez si l'on vous avait appris à vous battre avant de vous mener sur des champs de bataille.'''


Sans accorder un regard de plus à la nonne défigurée, Michel baissa les yeux pour mordre dans son pain. Il avait marché toute la journée et il n'avait aucune envie de perdre son temps de restauration à écouter les boniments de cette bonne femme frustrée.


Leonardo di Milano

Leonardo opina du chef. Pour sa part, il considérait que l'avis de sœur Hélène était bien plus proche de son idéal. N'était-ce pas Christos et Aristote qui guidaient chacun de leur pas? N'était-ce pas à eux qu'ils devaient la force de leur idéal, la force d'être tous frères?

Il se tourna vers Soeur Hélène pour approuver mais voir son visage le révulsait. Il détourna les yeux et se mit à fouiller dans son sac.

Il tendit quelques nourritures à Soeur Hélène et s'empressa de détourner à nouveau le visage pour ne pas avoir à supporter sa vue à nouveau.

Où donc avaient-ils été la chercher?

Il décida de changer de sujet.

'''- Deux Teutoniques nous ont rejoint ce matin. Deux fiers gars mais injustement condamnés... On les a déchu parce qu'ils ont pendu des lituaniens qui continuaient toujours leurs vieux rites. J'aurai même pas pensé que ça existait encore là-bas. Faut croire que le boulot ne sera terminé nulle part...'''


Soeur Hélène

Soeur Hélène ne put que remarquer l'attitude de l'Italien. De sa main, elle déplaça quelques mèches de cheveux pour cacher son visage calciné. Ce qu'elle avait vu l'instant d'avant, c'était Leonardo qui exprimait ce qu'elle ressentait chaque instant de sa vie: le dégoût.

Dégoût de ce corps, dégoût de ce qu'il avait fait. Mais cela ne l'affectait plus. Elle en avait fini avec la réforme. Ces idées païennes avaient brulé en elle lorsque l'inquisiteur la plongea dans les flammes. Ces flammes... Elle s'en souvenait toujours. Ces si magnifiques flammes... C'était là la solution. Tout se purifiait dans le feu, rien n'y survivait à moins que Deos ne l'accepte. Ce feu... Ce feu l'habitait et c'était ce même feu qui avait guidé ces deux teutoniques dont parlait Leonardo. C'était ce feu qui allait bruler ces hérétiques... Ces anciens compagnons qu'elle aimait et qu'elle voulait voir bruler, bruler de ce feu qui les sauverait de leur état.


Leonardo di Milano

Leonardo attendit quelques instants une réponse mais visiblement, il attendrait pour rien. Michel continuait de manger tranquillement son pain et sa folle de voisine s'était plongé dans le silence et la contemplation du feu.

Il s'accorda un nouveau regard vers elle.

Il détourna à nouveau les yeux. Cette fois, cela n'avait pas été de dégoût mais de peur. Elle avait dans ses yeux ce regard qu'il connaissait depuis quelques temps, ce regard avec lequel elle était capable de tuer avec davantage de barbarie que n'importe quel homme.

Il se sentait honteux d'avoir ainsi peur d'une femme mais qu'importe, il se repentirait au combat.

Il se leva et prit congé des deux combattants.

Il n'avait qu'une envie: dormir et oublier cette folle jusqu'au lendemain.


Michel le Lyonnais

Michel acheva de manger son pain et releva les yeux. Cette nonne continuait de le regarder au travers du feu. Elle avait un regard noir, infect. Cela lui pesait d'avoir ce genre de regard posé sur lui. Il n'aimait pas cette espèce de condescendance qu'on retrouvait dans ce genre de haine méprisante. Il avait combattu à Genève, lui! Il n'avait pas à subir ce genre de regard de la part d'une femme comme elle.

'''- Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça, toi? Je connais ce regard, soit tu as foutrement envie que je te montes, soit tu veux me saigner. Alors on va bien s'expliquer.'''

Il se redressa un peu et lui adressa un regard appuyé. Il voulait qu'elle cesse de le regarder...

'''- J'ai fait vœu de chasteté et j'crois que toi aussi, il parait alors tu me sors cette idée de ta tête. Seconde chose, que t'essayes de m'en coller une et je te vide de tes boyaux. De gars qui voulaient me tuer, y en a eu des dizaines, surtout parmi les piques de ce lâche de Préboist... Manque de bol pour eux et pour toi, je ne suis pas assez peu doué pour me faire faire une deuxième bouche sur le torse.'''

Il se claqua le poitrail, produisant des bruits de métal avec son gantelet et ses mailles.

'''- Et puis... Pourquoi qu't'es si haineuse? T'en veux parce qu'un hérétique t'a brulé après t'avoir besogné?'''


Soeur Hélène

Soeur Hélène écouta le petit discours du francillon sans ciller. Elle y avait déjà eu droit, à ce genre de répliques, mais lorsqu'il l'accusa de simplement vouloir prendre une revanche après un viol, ses nerfs lâchèrent. Les flammes s'étaient mises à bruler jusqu'en dehors d'elle. Ce Michel... C'était ce Michel qui les attisait, ce Michel... Ce Michel, il fallait qu'elle le tue, qu'elle répande ses tripes puantes dans les flammes...

Elle poussa un cri de démente et sortit sa dague. Sans prendre aucune attention à elle, elle traversa le feu au galop et se jeta sur le Lyonnais qu'elle envoya au sol. Elle sauta à califourchon sur lui et plongea son regard dans le sien.

Elle voulait qu'il crève!

Elle haletait, elle criait, elle pleurait...

Elle planta et planta sa dague à l'endroit où se trouvait la tête de ce francillon.

Elle voulait qu'il crève...

Qu'il crève...

Qu'il crève...


Michel le Lyonnais

Michel ne vit pas l'attaque venir. En un instant, il était au sol avec cette folle de bonne femme sur lui. Il ne dut la vie qu'à un réflexe salvateur et esquiva le premier coup de dague qui se planta dans le sol. Il réussit à esquiver le second et le troisième... Le troisième lui traça un sillon sanglant dans la joue mais il valait mieux ça que d'avoir sa bouché allongée de quelques pouces...

Il devait réagir ou cette folle le tuerait pour de bon.

Il chercha quelque chose de la main. N'importe quoi pourvu que ça le sauve....

Une pierre. Voilà!

Sa main se referma dessus et d'un large geste il l'envoya au visage de la folle.


Soeur Hélène

Soeur Hélène ne vit pas le coup arriver. Une douleur lancinante emplit sa joue. Elle voulait crier mais ses muscles se raidirent. Elle eut un goût cuivré en bouche. Du sang... Elle s'était mordue la langue.

Nouvelle vague de douleur. Le francillon avait du l'envoyer au sol. Elle se sentait impuissante, comme à Fribourg, comme...
Non, elle avait encore sa dague en main. Il suffisait de réagir. Il suffisait de le tuer...

Oui...

Elle voulait qu'il crève...


Michel le Lyonnais

Michel ne laissa pas le temps à la femme d'employer sa dague. Il lui écrasa la main de sa botte et continua de lui labourer le membre jusqu'à ce qu'elle lâche enfin cette dague.

Lorsqu'elle la lâcha, il se laissa tomber sur elle, un genou sur la poitrine et l'autre lui bloquant le bras droit. Songeant qu'elle voudrait réagir, il lui bloqua son bras restant de sa main droite et prit sa gorge de la main gauche.
Il lui adressa un regard plein de fureur.

'''- Maintenant, tu vas te calmer, espèce de folle... Ton énergie, tu la gardes pour ces hérétiques...'''


Soeur Hélène

Elle haletait. La douleur la lancinait. Le genou du francillon lui écrasait la poitrine. Elle pleurait de plus belle mais c'était là bien des larmes de rage. Elle voulait qu'il crève... Mais elle était impuissante à présent.

Elle l'écouta et se calma.

Oui... C'était les hérétiques qu'il fallait tuer. Le feu se trompait d'ennemi... Le feu brulerait demain...

Elle se détendit pour lui montrer qu'elle ne réagirait plus.


Michel le Lyonnais

Michel attendit un long instant qu'une réponse sorte de sous ce foutu col de cuir. Il n'avait pas envie de la laisser partir sans reddition pour qu'elle le poignarde dans le dos.

Devant l'absence de réponse, il soupira et se releva. Il la fit se relever à son tour d'un geste brusque et sans douceur.
Il lui prit le visage dans la main pour la forcer à le regarder dans les yeux.

'''- Maintenant... Je me fous de ce qu'il t'es arrivé. Quand tu as prêté serment de servir le Seigneur, tu as fait tombée tes envies pour laisser place à ton devoir. Tu m'as compris? Tu as un devoir à remplir. Et ce n'est pas de tuer tes frères combattants. Si tu l'oublies, t'as intérêt à être sacrément riche pour te racheter ta place au purgatoire.'''

Il la lâcha et la repoussa d'un geste. Il n'avait plus envie de la voir. Il récupéra son épée, le dernier morceau de bœuf salé qu'il s'enfila et alla se coucher au milieu des Teutoniques.

Si jamais il ne se réveillait pas au cas où la folle voudrait le poignarder, il y aurait surement un de ces gros allemands pour avoir le sommeil suffisamment léger que pour la surprendre...




Chapitre III: Les Feux du Lion


Ersen

Une silhouette vêtue de noir entra discrètement dans la Cathédrale bien que l'on put distinguer une barbe rousse dépasser de son capuchon. Il s'approcha rapidement des reposoirs à cierges et leva la tête vers la statue d'une quelconque sainte qu'il ne connaissait pas.

D'autres entraient dans la cathédrale.

''Ainsi... Ici, l'on prie les idoles de la belle Rome... On va changer ça rapidement alors...''

L'homme déposa un petit denier dans le fut prévu à cet effet et prit un cierge. Il l'alluma et le déposa pieusement devant la sainte.

Il ouvrit alors sa besace et en sortit une petite bouteille.

'''- Senatus Populusque REFORMATUM!'''

L'imprécation fut reprise par les quatre nouveaux arrivants et des bouteilles volèrent. Des bruits de verre brisés résonnèrent un peu partout dans la cathédrale mais surtout venant de la nef et de l'autel devant le regard indigné et surpris de quelques fidèles.

Ersen se mit à ricaner. Il prit le cierge qu'il avait acheté et le balança dans l'huile, rapidement imité par les torches de ses compagnons.

Soudain, tout ne fut plus que flammes. L'autel, les bancs, les confessionnaux et les chapelles: partout, les fioles d'huile s'embrasaient, plongeant le lieu saint dans la lumière orange des flammes.

Ersen se mit à rire.

'''- Allez, donnez-moi ce que méritent ces idoles!'''

D'un coup de pied, il précipita la statue de Sainte Hélène qui se brisa au sol. Ses camarades faisaient de même avec ce qu'ils trouvaient.

Enfin, le Lion leva son épée.

'''- En avant, camarades! Allons voir si ces idoles pleurent du sang!'''

Ses compagnons levèrent leurs armes en criant et quittèrent la cathédrale en feu pour partir dans les ruelles.
La nuit ne faisait que commencer...


François

François attendait patiemment avec le vieux lion dans le quartier orthodoxe, non loin de la maison du curé. Les yeux de leurs hommes attendaient lentement qu'Ersen donne le coup d'envoi à la Cathédrale. Il priait pour que son camarade réussisse.

Il attendait encore un peu. Puis, quelque chose se passa. François discerna une lumière par les vitraux de la cathédrale.

'''- Se pourrait-il que...'''

La lumière alla en s'intensifiant.


Le vieux lion

Le vieux lion se mit à rire.

'''- Ce brave Ersen a réussi son coup.'''

Il dégaina et leva son épée.

'''- Allez, mes enfants! Brulons donc ces maisons de bigots. Qu'ils brulent eux et leurs croyances infantiles!'''

Il prit lui-même une torche, brisa une fenêtre du presbytère avant d'y jeter la torche. Il sortit une bouteille d'huile de sa besace et la balança sur la torche à l'intérieur, ce qui produisit une gerbe de flammes.

Il rit à nouveau. Si il y avait bien deux endroits qu'il voulait voir bruler, c'étaient ce presbytère et la cathédrale.

Il releva son épée et cria:

'''- Senatus populusque Reformatum!'''

Le cri fut repris par le groupe et chacun commença à reproduire les gestes du vieux lion. D'autres incendies se lancèrent ainsi dans des maisons anonymes. Le groupe se dispersa et partit continuer son oeuvre.

Le vieux lion héla François pour qu'il le suive. Eux avaient une autre mission.


Quatre danseurs et un peuple apeuré

Maxc dansait à la taverne de la boulasse consulaire lorsque soudain son regard tomba sur des flammes qui sortaient des vitraux de la Cathédrale. Il cessa sa danse et sortit en courant et se mit à interpeler tous les Lausannais aux alentours.

'''- Vite! il faut amener de l'eau! Il faut eteindre l'incendie! Une file jusqu'au lac: amenez tout les seaux d'eau que vous trouvez. Il faut contenir l'incendie avant qu'il ne se propage'''

Véro suivit Maxc en courant elle aussi et commença à ameuter le plus de monde possible.

'''- ALLLEZ VITEEEEEEEE! UNE CHAINE!'''

Guidrion sortit en leur compagnie. Il fallait avertir les gens... Mais comment? Le tocsin brulait sans doute avec leur cathédrale... Il eut une idée. Le vieux cor qu'on lui avait offert en Savoie!

L'avait-il? Oui!

Déos l'accompagnait ce soir. Il le prit et sonna à plusieurs reprises pour tirer la populace de son sommeil.

'''- AU FEUUUUU!'''

Finalement le rameutage marchait, et c'est toute la population de Lausanne qui se réveillait et d'un seul élan sauvait ses bâtiments...

''Dieu est avec nous, il ne laissera pas ce crime se faire'', pensa Maxc.

Guidrion se fendit d'un sourire. Le cor avait marché. La population de Lausanne se levait.
maintenant... Des sceaux! Il fallait des sceaux.

'''- Trouvez des baquets! Faites la chaine!'''

Cela fait, Vero et Nagoriaz se mirent à courir en direction du lac pour rassembler des sceaux et commencer la chaîne. D'autres les accompagnèrent, des lausannais, Guidrion, Festival et d'autres encore. La chaîne se mit en branle.

'''- VITE! VITE! ETEIGNONS CE SATANE FEU''', cria Festival!

Rah-Xephon était lui aussi en taverne ce soir-là avec sa douce lorsqu'il vit Guidrion enfoncer la porte en hurlant que la Cathédrale brulait et que les bras manquaient.

Il tenait bien trop a cette ville pour la laisser partir en fumée , il chercha rapidement deux seaux dans la taverne et gagne le bout de la chaine seau a la main. Il se trouvait les pieds dans l'eau, trois ou quatre personnes avant lui chargeaient les seaux d'eau et il se devait de les faire passer de personnes en personnes , quitte à y passer la nuit.Il n'avait pas le choix! Cette ville était la sienne ainsi que celle de tous les Lausannois et ils se devaient de la defendre!

Camy arrivait sur les lieux... Là où s'était célébré son mariage quelques mois plus tôt...

Elle regardait la Cathédrale flamber puis vit des traits venant des toits abattre plusieurs personnes les unes à la suite des autres...

Elle resta une seconde bouche bée puis déchirant sa houppelande d'un geste brusque, elle s'élança et grimpa sur un tonneau puis le long d'une gouttière pour atterrir sur la première toiture basse.... C'est en rampant qu'elle rejoignit la deuxième maison et resta à l'affût...




Chapitre IV: L'oeuvre de Deos


Michel le Lyonnais

Michel avançait discrètement dans la ville avec ses hommes. Tous avaient revêtu leur vêtement de milicien de Christos, les plus voyants étant les teutoniques avec leurs manteaux blancs. Ils se dirigeaient vers les maisons où se trouvaient les réformés notoires ainsi que cette fameuse auberge hérétique. Ils marchaient à présent armes au clair. Michel se planta au milieu d'une place avec ses compagnons.

Ils se mirent à réciter le credo de leur foi:

'''Je crois en Dieu,le très haut tout puissant,'''

'''Créateur du ciel et de la terre,'''

'''Des enfers et du paradis,'''

'''Juge de notre âme à l'heure de la mort.'''


'''Et en Aristote son prophète,'''

'''Le fils de Nicomaque et de Phaetic,'''

'''Envoyé pour enseigner la sagesse'''

'''Et les lois divines de lumières aux égarés.'''


'''Je crois aussi en Christos,'''

'''Né de Maria et Giocep'''

'''Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du paradis'''

'''C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce'''

'''Il est mort dans le martyr pour nous sauver'''

'''Il a rejoint le soleil pour rejoindre Aristote à la droite du très-haut'''


'''Je crois en l'action divine,'''

'''En la Sainte Eglise Aristolicienne Romaine Unie et Indivisible,'''

'''En la communion des saints'''

'''En la remission des péchés,'''

'''Et en la vie eternelle.'''


'''Amen'''


Soeur Hélène

'''- Amen...'''

Sœur Hélène répondit en cœur lorsqu'elle entendit une clameur. Elle tourna la tête et ce qu'elle vit la bouleversa. La cathédrale brulait...

'''- Aristote... La cathédrale! Noooooooon!'''

Elle hurla et rompit les rangs pour gagner la cathédrale.


Michel le Lyonnais

Michel jura. Cette foutue nonne ne savait donc rien faire correctement. Ils avaient une mission claire. La cité protégerait ses habitants. Eux devaient la purger de ses réformés.

Il leva sa lame.

'''- In nomine pater et fili et spiritus sancti... Purgons cette ville des hérétiques! ARISTOTE!'''

Les teutoniques et les autres reprirent en cœur son cri de guerre et se séparèrent. Ils avaient passé des jours à mémoriser le plan de la ville pour retrouver les maisons des réformés. Chacun allaient par groupes de deux. Lui allait avec un de ces tueurs de lituaniens païens. Son objectif différait légèrement: l'auberge des réformés.

Ils marchèrent un peu sans rencontrer personne qui n'osât s'interposer. Finalement, il la trouva.

'''- SUS!'''

Lui et le teutonique chargèrent et défoncèrent la porte.

Personne...

C'était dommage. Il aurait aimé tuer des réformés éveillés.

Il récupéra des torches et les jeta partout où il y avait matière à bruler. Il sortit rapidement avant de devenir aussi la proie des flammes.

Cela empestait ce feu... Oui mais cela sentait aussi la victoire: la mort des hérétiques...

Michel continua son chemin. Ils croisèrent Hans et Karl, deux teutoniques chargés d'une grande mission. Porteurs de leur bannière, ils hurlaient à qui voulait l'entendre:

'''- Lausannais!'''

'''Des Réformés siègent en vos murs!'''

'''Sa Sainteté le Pape appelle aujourd'hui à la croisade! Nous sommes ici en croisade contre la Réforme!'''

'''Voyez la Cathédrale qui brule! Ce ne peut être que l'œuvre des réformés!'''

'''Rassemblez-vous et tuez-les!'''

'''Pour Aristote!'''

'''TUEZ!'''

'''Aristote le veut!'''

'''DEUS LO VULT!!!'''

Il sourit. Oui, la croisade commençait...




Chapitre V: Les archers


Soeur Hélène

Une femme vêtue de noir se mit à courir à travers la foule en hurlant. Finalement, elle s'immobilisa non loin de la cathédrale. Les flammes sortaient maintenant des trous où jadis se trouvaient les vitraux et léchaient la paroi.
Elle s'écroula en pleurant.

'''- La Cathédrale...'''

Ils avaient tous échoués...
Elle se mit à hurler à la mort.

'''- Nooooooon!'''

Dans sa course, elle dépassa Vero qui la héla.

'''- Prenez ce sceau au lieu de pleurer et aidez nous!'''


Ersen


''Encocher''

...

''Bander''

...

''Tirer''

...

Et de trois... Non deux! Il avait manqué son coup. Une maudite brunette avait bougé pour se diriger vers une femme à genou. La flèche tomba juste derrière elle... Malédiction!


Guidrion

Guidrion vit la flèche tomber Vero. Il courut et l'agrippa.

'''- Faites attention, bon sang!'''

Il l'emmena plus loin et hurla à Maxc qu'il voyait s'affairer.

'''- Messire! Ils se déplacent! Faites bouger vos hommes! Faut les prendre avant qu'ils puissent remonter sur les toits!'''


Véro

Véro se sentit tirée en arrière. Une flèche l'avait manquée de peu... Elle vit le visage de Guidrion.

- Merci, messire guidrion!

Furieuse, elle se tourna vers les ombres au loin et hurla:

'''- Mais vous nous voulez quoi a la fin?!'''


Nagoriaz

Nag s'affairait comme elle pouvait pour apporter son aide... Soudain, elle entendit Guidrion crier "Vero... bon sang...".
Elle se retourna et vit une flèche tomber non loin de sa soeur...

''Ouff... On a eu chaud là...''


Vinchounet

Je rentrais chez moi quand j'aperçus les flammes dansantes au dessus de la cathédrale et j'entendis immédiatement des cris...

Je courrus en cette direction et vit plusieurs personnes hurler des ordres.
Ayant compris la situation, je courus chez moi prendre un sceau et rejoignis les gens dans la file pour que le mouvement s'accélère.

Soudain, j'entendis des sifflements et vis des flèches s'abattre sur eux. Je regardai autour de moi, incrédule, et vis des gens s'effondrer.

'''- Messire Archille, vous vouliez de l'action? En voilà!'''

Je continuais la chaine, puis pensa à une chose... Je héla messire Maxc.

'''- Messire Maxc, n'y a-t-il pas une source ou un torrent en amont du village?'''


Maxc

Maxc entendit l'idée de Vinchounet et s'écria:

'''- Vinchounet vous êtes notre sauveur.. Des hommes avec moi, on crée une deuxième file!'''

Maxc prit donc la tête de la colonne lorsque soudain, il vit un trait foncer sur vero... Cette fois, c'en était trop la chasse était lancée...

'''- Guidrion, avec moi! On va a la chasse!'''

La chasse commencait, s'en prendre à sa ville était intolérable, mais il se devait de la protéger... Protéger Lausanne, c'était fait. Au plus pressé maintenant... Il était temps de se venger...

Les petites routes, il les connaissait! Son épée avait déjà fait des dégâts dans les rang de ses ennemis et sa rage faisait aujourd'hui de lui un terrible prédateur...

'''- SUS A L'ENNEMI!'''


Les portes-bannières de la croisade

Deux teutoniques s'avancèrent parmi la foule, bannière teutonique flottant au vent et se mirent à hurler.

'''- Lausannais!'''

'''Des Réformés siègent en vos murs!'''

'''Sa Sainteté le Pape appelle aujourd'hui à la croisade! Nous sommes ici en croisade contre la Réforme!'''

'''Voyez la Cathédrale qui brule! Ce ne peut être que l'œuvre des réformés!'''

'''Rassemblez-vous et tuez-les!'''

'''Pour Aristote!'''

'''TUEZ!'''

'''Aristote le veut!'''

'''DEUS LO VULT!!!'''


Guidrion

Guidrion regarda Maxc et blémit.

Lui? Combattre?

C'était là son baptême de la guerre. Lui qui ne s'était même jamais entrainé à l'ost, jamais battu avec des brigands... Rien!

'''- Messire...'''

Il entendit les hurlements des teutoniques qui l'empêchèrent de répondre et il se retourna, rendu soudain furieux par ce qu'il venait d'entendre.

'''- Qu'est-ce que... Croisade... Croisade! BANDES DE DINGUES!'''


Véro

Véro vit arriver des hommes hurlant des devises teutoniques. Elle s'avança vers eux.

'''- Mais vous etes des malades! Allez vous faire voir!'''

Sans plus prêter attention à eux, elle se dirigea vers les ruelles pour y suivre Maxc à la poursuite des bandits.


Les portes-bannières de la croisade

Les deux teutoniques s'approchèrent de la femme et de l'homme braillard.

'''- Sa Sainteté le pape appelle en ce jour à la croisade. Vous qui refusez de vous plier à cette décision êtes compagnons des hérétiques.'''

Ils dégainèrent leurs lames.

'''- DEUS LO VULT!'''


Maxc

Maxc courait déjà après les assassins et ne vit pas que les teutoniques menaçaient à présent Guidrion et Vero mais il ne put s'empêcher de crier en ne les voyant pas à sa suite.
Il espérait qu'enfin ils réagiraient utilement...

'''- Teutoniques! Protéger les Aristotéliciens! Pourchassez ces brigand, nom de Dieu!'''


Guidrion

Guidrion dégaina à son tour. Il entendit le même bruit à ses côtés où se trouvait Véro dont les yeux ne trahissaient pas la moindre peur.

'''- Saloperies de croisés! Vous avez pris Lingus! C'est vous qui prenez des gens et les tuez pour votre plaisir de pervers!'''

C'était donc ça que Petitced avait du affronter?


Ersen

''Des teutoniques?''

Il n'avait pas la berlue... Les teutoniques étaient à Lausanne... Et ils menaçaient des lausannais.

''Deux réformés, à coup sûr!''

Il fallait les aider.

''Encocher''

...

''Bander''

...

''Tirer''

...


Les portes-bannières de la croisade

Les deux teutoniques se mirent à rire. L'un d'eux s'approcha de Guidrion pour le transpercer de sa lame. Défaire ce genre d'engeance ne serait pas bien difficile. Il poussa un cri rauque.

Une flèche avait transpercé son col et lui avait tranché l'oesophage. Il s'écroula tout en s'étouffant dans son sang.
Le second reçut une flèche dans l'épaule et tomba au sol en hurlant comme un gamin.



_________________
Source: Wiki des RR


Dernière édition par Kerraaoc le Mer 06 Aoû 2014, 16:31, édité 3 fois
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Message par Kerraaoc Lun 03 Oct 2011, 16:30

Chapitre VI: Combats de rue


Vinchounet

Je rageais de ne même pas avoir une arme...

''Si je dois en affronter, je suis aussi inoffensif qu'un ver...''

J'entendis alors Maxc donner l'ordre de faire une autre file. Mon idée est-elle exploitable? Je filai dans sa direction...


Les archers

Maxc tomba nez-à-nez avec deux hommes encapuchonnés armés d'arcs. En le voyant, ils bandèrent.

'''- Réformé ou Orthodoxe?'''


Maxc

Deux hommes... Tant pis! La colère était trop forte...

Chargeant lame la première, il toucha le premier, mais là, pris par son élan, il alla s'écraser contre le mur...
Se relevant avec peine il coupait la retraite des deux hommes. Il vit de plus arriver à son aide Vero et Vinchounet.

'''- Messieurs... Je vais vous tuer, et cela en tant que Consul de la ville que vous venez d'attaquer.'''


Les archers

Le premier archer mourut sur le coup, la poitrine transpercée par la lame de Maxc, mais le second se mit à hurler:

'''- Senatus populusque REFORMATUM!!!'''

Une flèche partit en direction du maire de Lausanne.


Vinchounet

J'avais suivi Maxc et je le vis aux prises avec deux hommes.

N'ayant que mon bouclier, je décidai de l'utiliser comme une arme. Je courus vers eux, le bouclier en avant, et entendis un homme tirer à l'arc. Je passai soudain a coté de véro, et j'entendis tout à coup une flèche se planter dans le bouclier.

je m'arrêtai et tenta de regarder au dessus... Les hommes nous regardaient, je décidai de reculer vers véro pour la protéger des flèches autant que possible...


L'archer

L'archer qui avait manqué son coup hurla de peur. Il recula en sautant et rencocha une nouvelle flèche à son arc, leva l'arc et banda.

Bon sang, il avait ce foutu noble noir sur lui!


Maxc

La flèche fonça droit sur Maxc, le touchant à l'épaule. Seul un miracle l'avait sauvé...

Grimaçant de douleur, il se releva, prêt à combattre, mais il sentait bien que ça ne durerait pas...

L'épée à peine relevée, elle retomba. Ses forces l'abandonnaient... Soudain, un cri. Et là une montée d'adrénaline: il ne pouvait mourir aujourd'hui...


Vero

Arrivée a la hauteur de maxc, elle l'aida à se relever,lui enleva la flèche et pointa son epée vers l'archer.

- Vous nous voulez quoi bordel?


Soeur Hélène

Un cri se fit retentir. Davantage un hurlement de bête qu'un cri.

Une femme défigurée se jetait dans la ruelle. D'un coup puissant, elle envoya valdinguer Maxc et Bvero au sol et se jeta sur l'archer. Elle sauta sur lui, dagues sorties.

Elle voulait qu'il crève...

Elle planta et planta et planta à nouveau...


Vero

Véro se sentit projeté avec Maxc. La folle de tout à l'heure venait de les envoyer au sol. Elle sentit qu'on lui prit le bras: Maxc.

- Il est temps qu'on parte, il y en a un troisieme...
Puis il y a ses teutoniques, il faut les trouver...

Le consul se rua dans les ruelles. Véro l'y suivit. Vinchounet ainsi que Nagoriaz qui venait de les rejoindre suivirent également. L'adrénaline la faisait avancer et c'était sa ville aussi. Il fallait la sauver!


Vinchounet

Je suivais les autres mais je me faisais distancer à cause du poids de mon bouclier.
Je décidai de prendre a droite afin de les rejoindre un peu plus loin, mais c'était sans oublier que ma connaissance de la ville était encore plutôt lacunaire. Je parcourus plusieurs ruelles, pour me rendre compte que j'étais perdu.
J'avançais prudemment, le bouclier levé, écoutant les bruits alentours, essayant de repérer mon chemin.

Soudain, je sentis un coup violent s'asséner sur mon crane...

'''- ouchh!!'''

Le noir....


Joel Ismail

Le Noble Noir & Diacre de Lausanne alerté par ses concitoyens passa chez lui afin de se préparer au combat. Il se dirigea vers la scène de l'incendie et aperçut sur les contreforts de la pente un combattant encapuchoné. Arrivé à bonne distance d'un des archers en se faufilant. Il prit lui même un couteau de jet caché dans sa cape. Et lança le projectile en direction de la tête de l'ennemi.


Ersen

Encocher

...

Bander

...

Tirer

...


Trois nouveaux lausannais tombaient au sol. Mais où étaient passés les autres? Ils devaient y avoir d'autres archers sur les toits... Ils étaient où?

Ersen fit redescendre le toit à ses hommes lorsqu'il tomba sur Joelismail. Ils pointèrent tous les trois leurs arcs sur lui. Ersen remarqua le cadavre de son compagnon. C'était Ernesto... Il remarqua aussi le surcôt des nobles noirs que portait ce foutu inconnu.

'''- T'es avec les teutoniques? Saloperies... On vous laissera jamais faire votre saleté de croisade!'''


Maxc

Soudain, à coté de la place, trois nouvelles flèches...

Ils étaient donc combien?

''Bon d'abord on se débarrasse de ces archers...''
''Tiens, Joel. Attention...''

Il chargea...
Il espérait que Vero le suivrait sans prendre trop de risque.


Ersen

Ersen se mit à trembler. Ils avaient rameuté la garde, on dirait. Tant pis... Ils les tueraient aussi et après, ils iraient tuer ces salauds de teutoniques!

'''- TIREZ!'''

Trois flèches filèrent en direction du groupe.


Vero

Véro vit les fleches arriver vers eux. Elle en reçut une à l'épaule et tomba au sol.

'''- Merde, mon épaule! bande de dégénérés!'''

elle sentit une colere sourde monter en elle


Maxc

Les flèches étaient passées à coté. Leur arret de mort était signé: au corps à corps, l'arc ne valait rien. Le premier à peine tombé, c'était au suivant d'etre blessé...

Le cri de Vero, remua Maxc des pieds à la tête, ils avaient déjà essayé...

Maintenant c'était leur mort assurée! Une haine féroce se lisait sur son visage...

'''- Adieux assassin'''

Maxc chargea à nouveau et en tua deux.


Ersen

Ersen se mit à mouiller ses chausses. Ses braves gars... Tous morts...

Ces salauds... Ces salauds avaient le dessus... Qu'est-ce qui lui avait pris de suivre le vieux lion? Ils avaient aucune chance ici. Surtout avec ces foutus teutoniques en ville... Mais qu'est-ce qu'il faisait là.

Il dégaina et désarma Maxc tandis que son compagnons se faisait étriper.

D'un geste de l'épée, il le repoussa et se mit à bonne distance du groupe.

'''- Vous m'croyez qu'un simple archer, hein? J'm'en vais vous montrer ce que je vaux...'''


Guidrion

Son épée transperça le gars qui gueulait devant lui. Le barde sentit le sang dégouliner sur ses mains. C'était différent de ce triste jour... C'était autre chose...

Il retira son épée du corps de l'homme qui s'écroula au sol. Guidrion s'avança hors de la pénombre de la ruelle, tout tremblant...

''C'est ça prendre la vie d'un homme?''


Joel Ismail

Joël par la grâce du Très-Haut n'avait pas été touché. Il observait la scène ruisselant de transpiration. Le feu, les jets de flèche, de couteau, la course poursuite...

Lausanne dont la cathédrale pointait habituellement vers le firmament telle une flèche d'argent était ce soir un paysage de désolation.

Le conflit venait à peine de s'engager.


Maxc

Maxc se retrouva soudain désarmé...

C'en était fini, adieu la vie...

Puis soudain, comme par magie, l'homme s'écroula: Guidrion, l'épée luisante, venait de mettre fin à son existence...

'''- Merci Guidrion. Maintenant il faut sauver ce qui peut encore l'être...'''


Joel Ismail

Joël avait assisté au miracle ayant permis à Maxc de ne pas mourir.
Il se porta à sa rencontre et lui dit.

'''- Je suis avec vous.'''


Vero

Véro avais vu maxc en danger. Elle se releva tant bien que mal. Il fallait qu'elle retire cette satané flèche... Elle tira d'un coup sec et serra les dents pour ne pas hurler.
Elle laissa retomber la flèche et courut vers Maxc.

- Merci Guidrion.


Guidrion

Guidrion se mit à trembler de plus belles. Ces tueurs d'innocents, ces croisés... Ils étaient tous des criminels, tous autant qu'ils étaient.

'''- Il nous faut les tuer... Tous...'''

Il hurla.

'''- Pas de croisade... Plus jamais. Plutôt mourir que de voir Lausanne subir le sort de Genève!'''

Il se mit à courir pour trouver ces teutoniques, ces croisés, ces tueurs!


Maxc

'''- Au consulat alors...'''

'''Je sens l'attaque imminente. J'y ai fait envoyer des hommes. J'espère que cela sera suffisant...'''


Joel Ismail

'''- J'ai déjà fait dépécher des gardes noirs là bas. J'étais presque sur de l'attaque du bâtiment. Un détachement veille aussi sur la Bâtisse de la Noblesse Noire.'''

'''Fonçons.'''




Chapitre VII: Un drapeau léonin sur Lausanne


Michel le Lyonnais

Michel ressortit d'une nouvelle maison de réformé. Trois gosses, une grosse allemande et un rouquin trop endormi pour noter qu'on lui ouvrait la gorge. C'en était presque trop facile. Il bouta le feu avant de sortir.

Son manteau blanc de l'Ordre était désormais tâché de rouge mais ce rouge-là n'était pas pour lui déplaire. Il repassa dans la rue.

La cathédrale brulait toujours... C'était triste à voir mais ils avaient d'autres choses à faire. Il croisa un groupe de deux Italiens qui sortaient d'un hotel personnel, les épées tachées de sang.

Bien... La besogne s'effectuait rapidement.

Par contre...

Qui avait bouté le feu à la Cathédrale? Eux ne devaient embraser que les maisons réformés et l'auberge de ces hérétiques... Alors qui?


Le vieux Lion

Le vieux lion continuait d'avancer en compagnie de François. Cet ancien nobliard l'ennuyait au plus haut point mais il savait manier l'épée et ça, c'était important.

Ils se dirigeaient vers le Consulat. Une bien belle tâche les y attendaient.

Un garde protégeait la porte. Il se mit à ricaner et sortit l'arbalète qu'il portait en bandoulière, l'arma et tira.

Le garde était au sol. Il s'approcha et lui cracha dessus.

D'un coup de pied - avec l'aide de François - il défonça la porte et entra dans le consulat. François et lui allumèrent des torches.

'''- Bon, tu me brules tout ce que tu trouves de papelards. Tout ce qu'on fera disparaître, ce sera du désordre en plus pour eux et du bonheur pour nous laisser agir. Tue-moi aussi ces saloperies de pigeons à la roukerie.'''

Ainsi commença leur travail. Des feux commencèrent à s'élever de diverses salles de ce consulat. Reconstruire était plus aisé à faire sur des tas de cendres...


François

François brulait, brulait et brulait encore. Il n'y avait plus rien à ses yeux. Il était passé dans tous les bureaux qu'il avait vu et avait tout allumé. Il avait brulé la salle de réunion du Conseil. Il cherchait à retrouver le vieux lion mais où était-il?
En passant devant le balcon, il le trouva occupé à attacher une nouvelle bannière à la place de celle de Lausanne. Il sourit et alla l'aider.


Le garde noir

Le détachement de la Garde Noir était en alerte un petit groupe s'était dépéché pour porter secours et veillait sur le consulat lorsque les lions le prirent d'assaut ils les laissèrent rentrer.

Puis il entrèrent à leur tour dans la vieille batisse avant que le feu ne consume définitivement le lieu.

Le chef des gardes noirs se glissa dans l'embrasure d'une porte, sortit son coutelas et trancha la gorge du premier Lion.


Soeur Hélène

Sur la place du consulat, une femme au visage calciné et en pleurs se posta. Une bannière des états papaux elle portait.
D'une voix tremblante, elle se mit à hurler à une place vide:

'''- Lausannais!'''

'''Des Réformés siègent en vos murs!'''

'''Sa Sainteté le Pape appelle aujourd'hui à la croisade! Nous sommes ici en croisade contre la Réforme!'''

'''Voyez la Cathédrale qui brule! Ce ne peut être que l'œuvre des réformés!'''

'''Rassemblez-vous et tuez-les!'''

'''Pour Aristote!'''

'''TUEZ!'''

'''Aristote le veut!'''

'''DEUS LO VULT!!!'''


Caméliane

Depuis les toits, elle vit au loin deux hommes se diriger vers le Consulat de Lausanne... Un garde tomba et le temps qu'elle redescende, elle vit des lueurs au travers des carreaux des fenêtres... de violentes lumières... Le petit bâtiment s'embrasait...

Elle resta dans l'encoignure de la maison en face du Consulat attendant que les gredins ressortent... Son arc armé, ses muscles tendus, elle retenait sa respiration... puis s'obligea à reprendre doucement son souffle...

Elle vit soudainement l'un des hommes sortirent en trombe... Le carreau partit... Un bruit de choc revint à ses oreilles malgré le son assourdissant du bâtiment en flamme et elle le vit s'écrouler à terre...


Le vieux Lion

Le vieux lion vit la femme agiter son drapeau en récitant ses insanités. Alors, c'était vrai... Les croisés avaient vraiment affaire à Lausanne. Dans ce cas, les ordres qu'il avait donné allaient servir.

Il se mit à hurler de rire en voyant le bâtiment des Nobles Noirs s'enflammer à son tour.
Tout ce qui portait la marque de Rome brulait ici...

'''- Viens, François, fuyons et combattons. Je veux encore me battre'''


Joel Ismail

Joël fonçait vers le Consulat lorsqu'il fut frappé en pleine tête par un pierre. Il s'effondra et se tordit de douleur par terre. Il saignait beaucoup, mais rien de mortel... Seulement il n'y avait pas que du sang. Son oeil était touché.

En se relevant, le Diacre comprit qu'il ne verrait jamais plus... comme avant. Il fonça vers le consulat, retira sa cape et sa robe. Prêt au combat, il sortit son sabre et son cimeterre du Liban.

Il tuerait ce soir, il tuerait tous les incendiaires de la ville.

Même s'il lui fallait y passer la nuit...


Caméliane

Joel s'effondra à terre aussi courut-elle vers à sa suite et le prit-elle par le bras à l'entrée du Consulat...

'''- Tu t'es bien fait amocher fillot...'''

Elle déchira ce qu'il lui restait de sa tunique et lui fit un bandage rapidement, il fallait arrêter la coulée de sang...

'''- Je nettoierai celà plus tard Joel... parons au plus urgent...'''


Joel Ismail

Le Diacre vit un homme masqué s'élancer dans une ruelle. Il se releva immédiatement, laissant Caméliane là, prit la parallèle et lui coupa la route.
Il s'élança avec son épée.

'''- Pour que triomphe la lumière.'''

L'assassin s'écroula le crâne fendu.... Joël fatiguait.


Leonardo di Milano

Leonardo s'effondra sous le coup de Joel.
Il parvint à articuler quelques mots en voyant son agresseur.

'''- Salaud de réformé... On t'aura... La croisade.... DEUS LO VULT!'''

Le milicien de Christos expira, laissant le Diacre dans la sanglante erreur. Plus loin, un cri retentit, Caméliane avait été poignardée après que Joel l'eut laissé seule.


Théophile

Theophile arriva sur les lieux rapidement, Tess et d'autres villageois étaient là ainsi que des gardes. Le feu débutait... ils avaient une chance. Les gardes avaient fait leur boulot apparemment meme si une folle appellait toujours à la croisade sur la place.

'''- Vite ! Formez une ligne avec des seaux !'''

Il se dirigea à l'intérieur à toute vitesse, prêt à recevoir le premier seau.

Theophile vit alors une dame qu'il ne connaissait pas, s'effondrer. Il lâcha son seau et partit en vitesse la secourir. La prenant dans ses bras, il l'amena à l'abri sous un porche tout près. Puis retourna en vitesse au feu.


Rudolph Karnap

Rudolf emergea dans la ruelle ou Camy gisait.. Un homme plus loin semblait gravement blesser et tenait à la main l'arme qui semblait avoir blessée Camy.. Il dégaina rapidement sa hache et mit fin aux souffrances de l'homme d'un coup précis avant de se retourner vers Camy qui semblait avoir une sale blessure au bras..

'''- Ça va? Te ramène dans la taverne.. Vais recoudre ça...'''

Il tentait de cacher son angoisse sur l'état de Camy derrière un masque de savoir-faire médicinale et de courage.. Mais il devait bien transparaître dans ses yeux qu'il avait eu très peur en la voyant ainsi.. Il la souleva doucement pour l'amener vers la taverne la plus proche..


Rah Xephon

Rah-Xephon arriva avec sa pioche sur les lieux et aperçut Messire Rudolf , rencontré peu de temps avant le début de cet enfer ...

'''- Messire Rudolf , la Dame va bien ...? Il se passe quoi ici , vous avez besoin d'aide ? !'''

Le pauvre nouveau venus était complétement perdu pioche a la main dans cet enfer inattendu !


Rudolph Karnap

Il se retourna d'un coup en entendant son nom. Il se calma en voyant un visage connu.

'''- Oui elle va, m'en occupe, faites attention... fourmille de bandits par ici...'''

Il se retourna vers Camy et commença à lui faire un bandage adapté.


Caméliane

Camy réussit à sourire à Rud... Elle grimaça en se levant, réajusta ses haillons et ressortit en sa compagnie dans la rue... La douleur lancinante la faisait grimacer... Mais elle restait supportable même si la tête lui tournait encore...

'''- Où allons nous Rud ?'''


Rudolph Karnap

Rud ouvrit de grands yeux en la voyant se relever. Puis il lui sourit.

'''- On va se mettre à l'abri...'''

Il l'entraîna rapidement vers une maison à l'écart.


Caméliane

'''- Tu sais Rud... cette blessure après avoir vécu deux accouchements... c'est presque de la pécadille... Aller... je te suis...'''




Chapitre VIII: le rempart de Lausanne


Maxc

Maxc arriva en courant au consulat. Son épaule était des plus douloureuse mais il se devait de protéger au mieux la république de Lausanne...

Le spectacle qu'il vit ne le surprit qu'à moitié... Le consulat en flamme...

Il venait à peine d'être élu... A lui de défendre la confiance que Lausanne avait mise en lui...

Se retournant auparavant pour voir si il était suivi, il fonca dans les flammes...

C'est la qu'il vit sur la banière de la réforme... C'était donc cela...

Il l'arracha


François

François suivit le vieux lion mais aperçut alors qu'ils s'apprêtaient à sortir un homme blessé tenter de retirer le drapeau. Il se mit à hurler et le chargea.

Le prenant par l'arrière, il lui planta son épée dans le dos.

'''- Lâche-ça, espèce de porc!'''


Maxc

La garde Noire était déjà la c'était une bonne chose en cette heure... Elle serait plus qu'utile...

Soudain Maxc tomba sur un pyromane, souriant comme un niais il regardait bruler un bureau en riant...

Mais il ne le voit pas trop occupé a arracher le drapeau...

La lame le frappe au flanc... Il s'écroule...

''Une lumière blanche... c'est tout ce qui reste..''


Vero

Véro arriver en courant quand elle vit un homme s'attaquer au consul. Elle se rua dessus l'epée la première et l'enfonça de toutes ses forces,elle le vit tomber et se pencha sur Maxc.

'''- Maxc? Maxc! Réponds-moi!'''


François

François se vidait de son sang. Tout ça à cause de cette maudite femme. Sa glorieuse vie s'achevait à cause d'une femme! S'il mourrait, il voulait accomplir quelque chose et il ne se contenterait pas de cet idiot chauve. Il cracha du sang et se rapprocha de la femme. Il sortit sa dague et la lui planta dedans, il ne savait ce qu'il avait touché mais il n'en avait plus rien à faire désormais.

''Les portes du ciel... C'était si beau...''


Vero

Véro ignora à ce moment la blessure. Elle prit maxc par l'épaule et l'aida à se relever. Elle fonça tete baissé vers la sortie. Elle devait le mettre à l'abri. Une fois dehors elle le confia a un paysan qui aidait a eteindre le feu

- Soignez-le et mettez-le en lieu sure, s'il vous plait

puis elle s'en retourna aider les autres mais la douleur s'éveillant enfin en elle, insupportable, elle se dissimula pour tenter de la soigner.


Théophile

Theophile vit arriver une dame avec un messire plutôt mal en point et inconscient.

- Soignez-le et mettez-le en lieu sure, s'il vous plait

La dame s'éloigna. Habitué à lever de lourdes charges, il le hissa sur son épaule et s'éloigna en direction du porche où il avait laissé une dame inconsciente. Il agrippa Tess au passage.

'''- Venez dame... il faut soigner ces personnes. Je m'occupe de l'incendie. J'ai compris ce que vous cherchez à faire.'''

Theophile retourna en vitesse reprendre sa place. Les flammes diminuaient et il put avancer davantage dans la bâtisse. Il envoya un petit groupe évaluer les dégâts et s'assurer que toutes les sources d'incendie étaient sous contrôle. Ils allaient enfin voir le bout de cet enfer.


Tess du Clos

Tess avait relayé un villageois qui s'occupait d'une dame, elle le vit revenir un court instant puis Vero arriva soutenant Maxc, blessé confiant celui-ci à ce villageois. Il lui dit en passant

'''- Venez dame... il faut soigner ces personnes. Je m'occupe de l'incendie. J'ai compris ce que vous cherchez à faire.'''

Tess réagit rapidement et le suivit. Elle vit messire Rudolph qui sortait dame Camy pour l'amener dans une taverne. Elle vit le villageois courir vers l'incendie et elle se pencha vers Maxc. Il était mal en point, touché au flan et inconscient. La blessure était profonde, elle sentit sa gorge se nouer. Elle savait ce qui lui restait à faire...

Tess savait qu'elle n'avait pas de choix. Elle tira Maxc à l'intérieur de l'échope pour le soigner. Elle regarda autour d'elle, une échope de tisserand... elle aurait ce dont elle avait besoin.

Elle trouva une bouteille d'alcool, du fil et un aiguille. La lame avait traversé son flanc. Elle profita du fait qu'il était inconscient, nettoya la plaie et commença à le recoudre. Heureusement la plaie n'était pas large et elle termina rapidement. Elle versa un peu d'alcool sur la suture improvisée et essuya son front trempée de sueur. Elle vérifia son coeur, il battait toujours. Elle espérait qu'elle avait bien fait.


Rah Xephon

Rah-Xephon aperçut une femme sortir d'un bâtiment avec une blessure a l'epaule , il la rejoignit et l'accompagna jusqu'a Dame Tess qui s'occupait de soigner ceux qui pouvait encore l'être

'''- En voila une Dame Tess , touchée a l'épaule !!!'''


Tess du Clos

Tess venait de terminer lorsqu'elle vit arriver Rah ramenant son amie Vero.

'''- En voila une Dame Tess , touchée a l'épaule !!!'''

Il la deposa et Tess s'approcha, fort inquiète. Ses amis étaient blessés, elle ignorait où était Vince. Elle tenta de se concentrer sur la blessure de Vero. La flèche était sortie heureusement et elle n'aurait pas besoin de son aiguille. Elle la regarda

'''- Humm... Vero je n'ai pas le choix, je dois nettoyer la plaie... ça risque de te faire mal, sois forte.'''

Tess prit l'alcool et nettoya la plaie. Celle-ci ne saignait plus autant. Elle lui fit un bandage.

'''- ça va aller ma belle ? pas trop souffert ? J'ai dû recoudre Maxc... il est encore inconscient... je te laisse avec lui... je ne vois plus Vince et cela m'inquiète...'''

Elle regarda ses deux patients... ils étaient saufs et elle partit en direction de la cathédrale.




Chapitre IX: Tous soldats de Déos


Le vieux Lion

Le vieux lion était parvenu à sortir par une fenêtre du consulat. Partout, ils y avaient des lausannais, ou des croisés, ou des nobles noirs, ou des hommes à lui... Mais ces derniers il en avait aperçu trop en train de mourir... Où étaient ces foutus mercenaires que lui avaient promis Bastien? Il devait y avoir une centaine de reîtres en dehors de Lausanne à les aider! Où étaient-ils?
Peu importe, il devait se battre... Pour la réforme!
Il aperçut finalement une silhouette noire portant la bannière des états papaux. Qu'est-ce que ça voulait dire? La croisade?
Non... Non... Non... Non...

'''- Nooooooon, maudite!'''

Il se jeta vers elle, l'épée au clair.


Soeur Hélène

Soeur Hélène n'eut pas le temps de dégainer. Elle voulut lâcher la bannière ou l'abattre sur ce vieillard qui se jetait sur elle mais elle n'y parvint pas, du moins pas assez vite.

L'acier la transperçait et elle expira.

'''- Merci...'''


Michel le Lyonnais

Michel avait rassemblé ses derniers hommes. Ils n'en restaient que peu. Deux italiens mais pas trace de Leonardo. Trois teutoniques avaient aussi survécu mais de la bannière, pas trace. La folle nonne n'était pas là non plus. Où était-elle allée se fourrer?
Enfin... Toutes les maisons de réformés qu'ils avaient trouvés étaient maintenant la proie des flammes. Plus d'une étaient vides mais avec cette agitation, quoi d'étonnant?

Ils arrivèrent sur la place du consulat, qui brulait lui aussi... Mais ce n'est pas cela qui retint son attention. Il vit un vieillard tuer Sœur Hélène. Il ne sut pourquoi mais jamais rien ne le mit davantage en colère depuis la retraite de Genève.
Il hurla.

'''- Boucliers sur moi!!! DEUS LO VULT!'''

Il fonça droit vers le vieillard, l'épée levée et prêt à s'abattre sur lui.


Le vieux Lion

Le vieux lion tenta de parer le coup mais le jeune homme était plus fort que lui. Ses muscles cédèrent et il baissa le bras. Sans même que l'épée de son ennemi ne quitte la sienne, elle trancha dans son crâne.
Il s'écroula.

'''- Bastien... Salaud...'''

Le vieux lion poussa son dernier rugissement tandis que son âme rejoignit celui pour lequel son ennemi aussi bien que lui-même se battaient.


Michel le Lyonnais

En pleurs, le Lyonnais abattit plus d'une fois son épée sur le crâne du vieillard jusqu'à ce que celui-ci ne soit plus que bouillie sanglante.

Cela fait, il se releva, lâcha son épée et reprit la bannière de l'ordre teutonique.

En pleurant, il se mit à réciter haut et fort:

'''- Lausannais!'''

'''Des Réformés siègent en vos murs!'''

'''Sa Sainteté le Pape appelle aujourd'hui à la croisade! Nous sommes ici en croisade contre la Réforme!'''

'''Voyez la Cathédrale qui brule! Ce ne peut être que l'œuvre des réformés!'''

'''Rassemblez-vous et tuez-les!'''

'''Pour Aristote!'''

'''TUEZ!'''

'''Aristote le veut!'''

'''DEUS LO VULT!!!'''




Chapitre X: Le croisé, le mineur et le barde


Rah Xephon

Une femme s'écroulat devant ses yeux abattue par un homme qu'il n'avait jamais vu et qui a première vue aimait la croisade , la colère commençait a prendre le dessus sur Rah-Xephon , tuer une femme , s'en prendre a une innoncente a ses yeux , cela en était trop pour lui , cet homme était le sien ...

'''- Ne bougez pas Messire je reviens ...'''

Rah-Xephon approcha en marchant calmement sa colère montait de seconde en seconde quand l'homme qui avait abattu cette femme se retourna sur lui ...

'''- Une femme , quel lâche tu fais , saleté de Teutonique !!!!'''

Il lui enfonça sa pioche plein torse avec toute la haine qu'il pouvait avoir contre un homme comme celui-ci , le sang de sa victime gicla sur son visage , la frénesie le prenait !!!

'''- Venez !!! Venez vous battre qu'attendez vous au lieux de tuer des innocents !!!!!'''


Guidrion

Guidrion était hors de lui. Il avait déjà été en colère, déjà été désespéré mais jamais comme il l'avait été jusqu'à ce jour. Tout brulait autour de lui. Il avait beau chercher, il ne voyait rien qui n'était pas la proie des flammes. Ces salauds avaient bien réussi leur coups, qui qu'ils soient. Et là-dessus, ces teutoniques qui appelaient à la croisade...
La croisade... Il haïssait ce mot... Cela lui faisait invariablement penser à cette injuste guerre qu'ils avaient subi à Genève avant son arrivée dans cette superbe ville... Il en avait entendu tant d'horreurs que plus jamais il ne désirait voir cela se reproduire.
Il marchait, marchait. Tout à coup, il entendit la litanie qu'il avait entendu chez ces deux teutoniques que les assassins avaient tués.

Il releva les yeux. Il ne rêvait pas. D'autres hommes à la croix appelaient à la croisade. Il se mit à serrer son épée. Jamais mots ne l'avaient autant fait enrager. Croisade...

'''- Croisade... Je vous en foutrai, moi, de cette croisade! Lausanne brule et vous appelez, vous! Vous êtes pires que ces assassins. On vous laissera pas la refaire, votre croisade. Jamais! L'Helvétie est libre, vous m'entendez!!! On est libres!'''

Il se mit à gueuler la seule idée qui lui venait en tête à cet instant tandis qu'il chargeait les croisés:

'''- HELVETIE!!!!'''


Michel le Lyonnais

Michel entendit un idiot beugler quelque chose derrière lui. Il se retourna. C'était un barbu à l'air hagard. Un des tueurs inconnus survivants, c'était sûr!

Il allait payer aussi pour la mort de Sœur Hélène...

'''- Tuez-le!'''

Les teutoniques le chargèrent.


Rah Xephon

Après avoir déposé Vero auprès de Tess, Rah s'en alla et vit Guidrion charger les teutoniques. Seul face à plusieurs teutonique , il n'avait aucune chance... Rah se joignit a Guidrion et commença a balencer sa pioche en l'air dans le but de pulveriser un teutonique...

'''- HELVETIE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!'''


Guidrion

C'est en voyant charger les teutoniques que Guidrion se dit un instant que son idée n'était peut-être pas aussi bonne qu'il l'avait cru. Cependant, la colère et l'adrénaline reprirent le dessus. Il beugla et continua sa propre charge.

Sa rapière passa outre la garde du premier teutonique qu'il chargea et lui transperça la gorge. D'un coup de pied, il le fit se séparer de sa rapière et fit un grand coup de taille autour de lui. Il hurla à nouveau des cris.

'''- Pour Genève! Pour Lausanne! Crevez, salauds!!!!'''


Les croisés

Un Teutonique continuait de combattre tandis que ses deux frères gisaient au sol. Il chargea, accompagné d'un italien tandis que le second italien chargeait le mineur en loques.


Guidrion

Guidrion puisa tout ce qu'il avait de force. Tuer, il devait les tuer! Il n'y aurait pas de croisade! JAMAIS!

'''- HELVETIE!'''

Il piqua avec la meilleure allonge qu'il put. Fort heureusement, sa rapière avait une excellente allonge, bien meilleure que les épées de ces croisés. Elle perça à l'œil l'un des hommes mais restait le teuton. Il sortit sa lame du visage sans vie de son adversaire déçu et piqua à nouveau vers le Teutonique cette fois.


Rah Xephon

Rah-Xephon arriva quelque seconde après Guidrion , un italien le chargeait il arrivait vite , mais pas assez vite pour eviter le coup de pioche qui désarma l'italien et indirectement Rah-Xephon , les deux hommes se trouverent face a face , a mains nues tous deux , un combat a mort s'en suis des echange de coups de poing , une vraie bagarre de rue , le mineur usant de sa force retourna le pauvre italien qui n'en demandait pas moins , se battre a la rapière il savait , a la main , beaucoup moins !

L'italien était leger et agile comparé a la brutalité de Rah-Xephon qui finit par lui attraper la tête a deux mais et de lui briser le crane avec le sien ...


Michel le Lyonnais

Michel n'en croyait pas ses yeux. Tous ses compagnons étaient morts entre les mains de ce braillard et du pouilleux à la pioche. Frank acheva de se faire tuer par le bretteur. Mais qu'avaient-ils donc fait pour que Deos les abandonnent ainsi?
Ils se battaient pour lui...

Il n'y avait plus qu'une seule solution. Il chargerait. Il chargerait et verrait si il sortirait vainqueur de ce duel judiciaire. Il avait confiance. Sa cause serait la bonne. Oui... Ce Bastien le leur avait promis!

Le Lyonnais les chargea.

'''- DEUS LO VULT!'''


Rah Xephon

'''- Hein ??! Y veut quoi ce fout ... une paire de claque aussi ?'''

Rah-Xephon ramassa sa pioche et ne trouva rien de mieux que de lui balencer cette dernière en sa direction

'''- Tais-toi , bon a rien !!'''

La pioche filait droit sur le Lyonnais qui se la pris dans le bouclier et en fus destabiliser !


Guidrion

Guidrion vit le mouvement du mineur. Jamais coup n'aurait pu être mieux inspiré. Si jamais ce croisé les avait affronté au corps-à-corps de manière régulière, ils auraient bien risqué de périr tous les deux. Il le risquait toujours mais il devait tenter. Il piqua!


Michel le Lyonnais

Michel reçut le coup en pleine poitrine et s'arrêta net.

Mourir ainsi... Non, il ne le pouvait pas, il ne le pouvait pas... Il ne le pouvait pas....

Michel le Lyonnais, dernier chevalier de l'Ordre de la sainte croix de Lyon, rendit son dernier souffle.


Guidrion

Guidrion n'en revenait pas. Il l'avait vaincu. Il se tourna vers son camarade combattant, incrédule.

Il se mit à hurler en levant sa rapière au ciel.

'''- HELVETIIIIIIE!'''



Rah Xephon

Rah-Xephon vit son ami Guidrion le piqué net , pendant qu'il se rapprochait pour ramasser sa pioche et asséné un coup au Lyonnais mais son ami avait été plus rapide que le puissant mineur ...

'''- Et bien ... celui la ne fera plus de mal a personne! Je pense que c'est terminé mon ami ...'''

Il ramassa sa pioche.

'''- Comme on dit dans le fond du trou ... BOOYAKA !!!!!!'''


Michel le Lyonnais

Ils pouvaient bien hurler les deux tueurs de croisés mais leur victoire avait un goût bien amer. Le consulat était resté en place mais autour d'eux, tout Lausanne brulait à l'exception de quelques quartiers encore intacts mais qui ne sauraient tarder à s'embraser. Le quartier réformé flambait, abreuvé par le sang de ses fidèles que les teutoniques avaient massacré. Flambait aussi le quartier de la cathédrale et le presbytère. Flambait encore la bâtisse des Nobles Noirs...

La terre se mit à trembler et un son de cloche se fit entendre, suivi de jet de poussière dans toute la ville. La cathédrale Sainte-Hélène de Lausanne s'était effondrée...


'''Fin'''




Ersen[RP] La Nuit Pourpre de Lausanne, 19 au 20 août 1457 Ersen François[RP] La Nuit Pourpre de Lausanne, 19 au 20 août 1457 Francois
Le Vieux Lion[RP] La Nuit Pourpre de Lausanne, 19 au 20 août 1457 Vieux_lion Michel le lyonnais[RP] La Nuit Pourpre de Lausanne, 19 au 20 août 1457 Michel_le_lyonnais
Leonardo di Milano[RP] La Nuit Pourpre de Lausanne, 19 au 20 août 1457 Ernesto_di_milano Soeur Hélène[RP] La Nuit Pourpre de Lausanne, 19 au 20 août 1457 Soeur_helene



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Kerraaoc
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