CHAPITRE XXIV. Des outils et machines de la légion
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CHAPITRE XXIV. Des outils et machines de la légion
CHAPITRE XXIV.
Des outils et machines de la légion
Ce n'est pas seulement par le nombre des soldats que la légion remporte le plus souvent la victoire, mais par le choix des armes. La plus redoutable est cette espèce de javelot, à l'épreuve duquel il n'y a ni bouclier ni cuirasse, lorsqu'il est lancé par ces machines appelées
carrobalistae.
Chaque centurie a à sa suite une de ces machines tirée par des mulets, et
servie par onze soldats ; plus elles sont grandes, plus elles chassent loin et raide les javelots
dont on les charge : on ne s'en sert pas seulement pour la défense des camps ; on les place encore sur le champ de bataille, derrière les pesamment armés ; et ni la cavalerie, ni l'infanterie, armées de boucliers, ne résistent aux traits qu'elles lancent. Il y a donc
cinquante-cinq de ces machines dans une légion ; de plus, dix onagres, c'est-à-dire une par
cohorte : on place ces sortes de machines sur des chariots armés, tirés par deux boeufs, afin qu'en les transportant du côté du camp où on prévoit l'attaque de l'ennemi, on puisse le repousser de loin à coups de pierre, de dard et de javelot.
Chaque légion porte encore des espèces de canots, faits d'un seul morceau de bois creusé, des chaînes de fer, et d'une grande quantité de cordes. Quand il est question de traverser des fleuves sur lesquels il n'y a pas de ponts, on met à l'eau ces canots, qu'on attache les uns à côté des autres ; ensuite on construit dessus une espèce de plancher, fait avec des
madriers, sur lequel l'infanterie et la cavalerie passent ainsi, sans danger, d'un bord à l'autre.
La légion porte encore des crocs de fer, qu'on appelle loups ; des faux attachées à de
longues perches ; des hoyaux, des pieux, des bêches, pelles et pioches ; des hottes et des
paniers pour porter la terre : elle a encore des doloires, des haches, des cognées, des scies,
et tous les outils propres à dégauchir le bois, à le scier et à l'employer.
Il y a aussi des ouvriers attachés à la légion, pourvus de tous les instruments nécessaires à
la construction et au rétablissement des machines usitées dans l'attaque d'une place ;
comme des tortues, des galeries, des mantelets, des béliers, et même des tours portatives, et autres machines pour l'attaque des places : enfin, la légion doit porter avec elle tout ce qui est nécessaire en campagne, quelle que soit la nature de la guerre, afin qu'elle puisse faire une place forte de son camp, partout où elle voudra l'établir.
Legrandalsacien1- Dans l'autre monde
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