Citadelle du Rey: Ordre Équestre et Royal du Saint Sépulcre
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[RP] et [IRL] Recueil de poèmes, chansons, etc...

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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 14:45

Titre inconnu

Par Ela Russo



Ca boit le petit noir ou le petit vin rouge
Ca cherche la bagarre dans tous les bouges.
Ca lève le poing, ça fait d’colères, et même que ça crie
Ca admire même la façon d’faire de Fifounijoli
C'est ça l’Anjou

Même si pour la Môme, Kilia a mis du vin dans les biberons
C'est ça l’Anjou
Ca empêche pas 19 et Vadikura d’partager les saucissons
C'est ça l’Anjou
On est tous des Chieurs selon certains bouffons
Enfin je pense mais not’ devise peu l’oublieront.
Dans mon verre et dans mon coeur
l'Anjou apporte le bonheur

Ca fait des beaux mecs comme Tithieu et Cheeky
Ca trinque à la liberté au comptoir chez Jacky
Ca Brasse à tout va c'est beau les seins d'une fille
Ca fout toujours le dawa, ça frise à la Bastille
C'est ça l’Anjou

Même si pour la Môme, Kilia a mis du vin dans les biberons
C'est ça l’Anjou
Ca empêche pas 19 et Vadikura d’partager les saucissons
C'est ça l’Anjou
On est tous des Chieurs selon certains bouffons
Enfin je pense mais not’ devise peu l’oublieront.
Dans mon verre et dans mon coeur
l'Anjou apporte le bonheur

Ca avale sa Pâte d’fruit et ça embaume la joie
Quand c’est la guerre aussi, tant que ça boit
Ca liberté de la presse c'est pas qu'une impression
Même si on préfère mater Otissette et Joffrey t’façon
C'est ça l’Anjou

Même si pour la Môme, Kilia a mis du vin dans les biberons
C'est ça l’Anjou
Ca empêche pas 19 et Vadikura d’partager les saucissons
C'est ça l’Anjou
On est tous des Chieurs selon certains bouffons
Enfin je pense mais not’ devise peu l’oublieront.
Dans mon verre et dans mon coeur
l'Anjou apporte le bonheur

Ca poutre quand même pas mal ça repasse à tabac
Ca chauffe un peu dans les bars je rentre à la casbah
Ca bouche sur les chemins ça rôde encore la nuit
Ca fait des tas de calins et ça fait des petits
C'est ça l’Anjou

Même si pour la Môme, Kilia a mis du vin dans les biberons
C'est ça l’Anjou
Ca empêche pas 19 et Vadikura d’partager les saucissons
C'est ça l’Anjou
On est tous des Chieurs selon certains bouffons
Enfin je pense mais not’ devise peu l’oublieront.
Dans mon verre et dans mon coeur
l'Anjou apporte le bonheur

C’est ça l’Anjou,
Enfin, je pense ..



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 14:48

Par Le luron


Titre inconnu



A la pairie j’pleure tout l’temps
Je suis comme un tout p’tit enfant
Qu’aime plus ses jeux, sa vie, ses serments
Moi je gueule tout le temps,
Parce que j’suis carrément méchant, j’pourris les gens,
Carrément Belgian, jamais content.

Déjà mes parents, dans le temps,
Voulaient que j'aille faire le charmant
Chez des amis de mon grand-père,
Des nobles et des feudataires
Qui me trouvaient carrément vulgaire, très ordinaire,
Carrément vulgaire, très ordinaire.

J’ai craché sur l’hérauderie
J’voulais êtr’ noble et puis l’mari
D’une femme qu’avait pas de seigneurie
Et après, quand ils m’ont démis,
Je leur ai carrément dit "Non ! J’veux un blason !",
Carrément dit "Non ! J’veux un blason !".

Je me suis engagé d’office.
Comme papa voulait pour son fils
De la couronne, j’tâte le giron
Je suis là pour faire le ronchon.
Carrément débile, j'trouve pas mon style.
Carrément débile, j'trouve pas mon style.

J'ai chopé la mélancolie
En f’sant des magouilles à Paris
Une commande pour un pair pas bien.
Fallait que j'dise « la vanille vaut rien »
Ça m'a carrément miné, tout dégoûté,
Carrément miné, tout dégoûté.

Comploteurs, ils voulaient, canailles,
Que je fasse dessous de table, homme de paille,
Cacher des sorciers au sang bleu
Pour faciliter leurs p’tits jeux.
J’me suis carrément mis le feu : bien fait pour eux !
Carrément mis le feu : bien fait pour eux !

A la pairie j’pleure tout l’temps
Je suis comme un tout p’tit enfant
Qu’aime plus ses jeux, sa vie, ses serments
Moi je gueule tout le temps,
Parce que j’suis carrément méchant, j’pourris les gens,
Carrément Belgian, jamais content.



Titre inconnu


C’est l’plus pair des séducteurs,
Malgré son nom, Cardinal,
Il relève les erreurs
Avec un calme glacial.
De tout’ la force de son âme,
Il veut protéger sa fleur,
Piétinée par les hâbleurs
Qui lui font horreur.
De ses terres de Nuits
Sur notre royaume, il veille.
D’une lettre bien sentie
Qui vous vole le sommeil
Puis avant de partir,
Après ses honnêtes travaux,
Il laisse un mot à qui le vaut.

C’est l’plus pair des séducteurs,
Mais c’est quelqu’un, Cardinal,
Et chaque femme à son heure
Rêv’ de sa beauté fatale.
Dans le grand palais royal
Il se fait rare, l’animal,
Gentilhomme, pair, séducteur,
Manque à tous les coeurs.

C’est l’plus pair des séducteurs,
Malgré son nom, Cardinal,
Il relève les erreurs
Avec un calme glacial.
De tout’ la force de son âme,
Il veut protéger sa fleur,
Piétinée par les hâbleurs
Qui lui font horreur.



Titre inconnu


Je m'présente, je m'appelle Vadi’
J’aurais cru réussir ma vie, être aimé
Etre beau, gagner de l'argent
Puis surtout être intelligent
Mais pour tout ça j’ai trop de Penthièvr’ dans le sang



J'suis un chieur, j’gueule avec mes copains
Je veux des guerres, et que ça pille bien, pille bien
Les Poit’vins, j’veux leur mettr’ des vents
Et pareil au bon vieux Lévan
Et les Bretons, et les Mainois, faut qu’y planqu’nt leurs dents



Et partout dans la rue
J'veux qu'on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu'elles se jettent sur moi
Qu'elles m'admirent, qu'elles me tuent
Qu'elles s'arrachent ma vertu



Chez les feuds’ y’a de bell’s folles
Je veux être leur idole
J'veux que toutes les nuits
Essoufflées dans leurs lits
Elles trompent leurs maris
Dans leurs rêves maudits



Là, je suis secrétaire d’état
Et Marie se prosternera devant moi
J’peux mentir au nom d’la couronne
Et même le tout-Cholet s'étonne
Et se lève pour prolonger le combat



Et partout dans la rue
J'veux qu'on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu'elles se jettent sur moi
Qu'elles m'admirent, qu'elles me tuent
Qu'elles s'arrachent ma vertu



Puis quand j'en aurai assez
De rester leur idole
Je remont'rai la Maine
Comme dans mes années folles
Je f'rai pleurer mes yeux
Je ferai mes adieux



Et puis l'année d'après
Je recommencerai
Et puis l'année d'après

Je recommencerai
Je me prostituerai
Pour la postérité



Les nouvelles jolies folles
Diront que j'suis raté
Que mes yeux puent l'alcool
Que j'fais bien d'arrêter
Brûleront mon auréole
Saliront mon passé



Alors je serai vieux
Et je pourrai crever
Je me cherch'rai un Dieu
Pour tout me pardonner
J'veux mourir malheureux
Pour ne rien regretter
J'veux mourir malheureux



Titre inconnu


Viens voir les Mazarin
Les politiciens
Et même les Bazin
Qui arrivent

Viens voir les Mazarin
Les politiciens
Et même les Bazin
Qui arrivent

Les comédiens ont écrit aux tamagos
Ils ont dressé leur estrade
Et vendu leur démago
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donné la parade
A grand renfort de tambour
Bourbonnais-Auvergne, Anjou, Bourgogne ou Poitou,
Mêmes méthodes, semblables du tout au tout
Et derrière eux comme un cortège en folie
Ils gangrènent tout le pays,
Les comédiens

Viens voir les Mazarin
Les politiciens
Et même les Bazin
Qui arrivent

Viens voir les Mazarin
Les politiciens
Et même les Bazin
Qui arrivent

Dans le Poitou, furent confondus les coquins
Dans une histoire un peu triste
Où tout s'arrangea à la fin
Tandis qu’en Auvergne, ils furent chassés comme des gueux,
Par un peuple rigoriste
Aimant ses Ducs, nom de dieu !
Usant de lois, ils peuvent perdre ou gagner,
En cas d’échec, leur camp est vite levé,
Leurs sales coups faits, ils repartent dans la nuit
Ils vont renaître à la vie, les comédiens

Viens voir les Mazarin
Les politiciens
Et même les Bazin
Qui arrivent

Viens voir les Mazarin
Les politiciens
Et même les Bazin
Qui arrivent

Le Duché d’Anjou a eu droit à ces z’héros
Ils y ont joué leur bravade
Trouvé la faille qu’il faut
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Une bile malade
Tournée vers les Parisiens
Tort ou raison, ce qu’ils leur ont annoncé ?
Comment le savoir, nous les gueux, les oubliés ?
Mais pour l'instant ils manoeuvrent dans la nuit
D'autres villages endormis, les comédiens

Viens voir les Mazarin
Politiciens
Même les Bazin
Qui arrivent

Viens voir les Mazarin
Politiciens
Même les Bazin
Qui arrivent




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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 14:52

Par Le luron


Titre inconnu


Ce qu'il faut dire de fadaises
Pour voir enfin du fond d' son lit
Un bustier dénoué sur une chaise
Une paire de chauss's sur un tapis
Moi le coureur impénitent
Moi le Penthièvre, moi qui fus saint-Jean.

Mais chaque fois que je renifle
La piste fraîche du jupon
Pour un baiser, pour une gifle
Sans hésiter j’y vais, pardon !
La main frôleuse et l'œil luisant
Moi le Penthièvre, moi qui fus saint-Jean.

Le seul problèm' que je me pose
C'est d' séparer en deux portions
Cinquante-cinq kilos de chair rose
De quelques kilos de chiffons
C'est pas toujours un jeu d'enfant
Pour un Penthièvre, mêm' l’ancien saint-Jean.

La noble huppée qui n’en a cure
Le héraut ou la tavernière,
Tout est bon pour me fair' pâture
Qu' le fruit soit mûr ou qu'il soit vert
Faut que j’y croque à belles dents
Moi le Penthièvre, moi qui fus saint-Jean.

Mais il arriv' que l' cœur s'accroche
Aux épines d'une jolie fleur
Qu’essaie de m’mettre dans sa poche
Sous son mouchoir trempé de pleurs
C'est le danger le plus fréquent
Pour un Penthièvr’, mais pas pour l’ex saint-Jean.

Moi le coureur du tour de taille
Moi le gros croqueur de souris
Je dois alors livrer bataille
Ou bien marcher vers la mairie
Au bras d'une belle-maman
Moi le Penthièvre, moi qui fus saint-Jean

Je tamiserai les lumières
Mêm' quand la mort viendra sonner
Et puis je dirai ma prière
Sur un chapelet de grains d' beauté
En attendant le jugement
Moi le Penthièvre, moi qui fus saint-Jean.



Titre inconnu


La Malemort, elle est malade.
Elle a besoin d'une promenade
Avec un qui serait son amoureux,
Une heure ou deux.
La Malemort, y a le temps qui presse.
Elle a besoin d'une caresse,
Des doigts gentils, des doigts doux,
Dessus dessous.

La Malemort, t'es comme tout le monde :
Quand ça coule de tes yeux, ça tombe
Mais c'est pas des confetti,
Cette pluie.

Elle a connu trop de raclures,
Qui lui ont fait égratignures,
Des nobliaux en dentelles,
Des gueux cruels.
Elle les a attendus, sans rire,
Les rubans bleus, les soupirs,
Que des trucs qui existent pas
Mais elle le niera.

La Malemort, t'es comme tout le monde :
Quand ça coule de tes yeux, ça tombe
Mais c'est pas des confetti,
Cette pluie.

La Malemort elle fait la gueule.
Elle dit qu'elle est tout le temps toute seule
Mais tout le monde vit séparé
Du monde entier.
Elle a beau faire du blasonnage
Elle tourn' comme un fauve en cage,
Parchemins et falbalas,
Ça lui réussit pas.

La Malemort, t'es comme tout le monde :
Quand ça coule de tes yeux, ça tombe
Mais c'est pas des confetti,
Cette pluie.

La Malemort, t'es comme tout le monde :
Quand ça coule de tes yeux, ça tombe
Mais c'est pas des confetti,
Cette pluie.

C'est une vieille maladie poisseuse,
Un sacré manque d'amour qui creuse.
Dans nos villes dans nos campagnes,
Ça gagne.

La Malemort, t'es comme tout le monde :
Quand ça coule de tes yeux, ça tombe
Mais c'est pas des confetti,
Cette pluie.




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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 14:55

Par Dame Lina des Lyons d'Angers


Rondeau: Mon cœur en son jardin


Mon coeur en son jardin, secrètement,
Entend de douces trilles et de beaux airs
L’oiseau a beau ramage et tête fière
Tour à tour insolent, doux et galant

Il n’y a point offense, assurément
Si nous jouons à siffler de concert
Mon coeur en son jardin, secrètement.

L’oiseau s’est envolé subitement
Reprenant ses chansons... que puis-je y faire ?
Il laisse derrière lui si grand désert
Et depuis, à ma croisée, je l’attends
Mon coeur en son jardin, secrètement.



Titre inconnu



En grand secret, mon cœur tenu
Aime à penser aux jours venus…
Qu’en sera-t-il de mes nuitées ?
De quoi demain sera-t-il fait ?
Serai-je aimée ou bien déçue ?

Aurai-je époux aux belles vertus
Ou bien amant fort éperdu ?
Ainsi se tissent mes rêves d’été.
En grand secret, mon cœur tenu,
Sans même savoir si l’heure venue

De quitter terre, j’aurais vécu,
Ou si raison m’aura vaincue.
Si damoiselle rêve d’être aimée
Or l’on ne doit point s’y tromper :
Ce ne peut être qu’amour ardue…
En grand secret, mon cœur tenu…



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 14:58

Par Simon le Clameur


Titre inconnu


Certains à l’épée sont de vrais spadassins
Tranchant, frappant et coursant les malandrins
D’autres par contre sont des spadassins des mots
Pour qui les meilleurs des combats sont ceux verbaux

Elle avait été envoyée devant les plus fidèles du Roy
Défendant son duché en ne pensant à soi
Pour la liberté d’Anjou partout elle clamait
Et débattait pour que gagnent ses idées

Voilà une femme difficile à saisir
Couturière de la reine, servant ses désirs
Et alliée en Anjou de ces bretons fêlons
Pour la liberté attachés à faire union

C’était une clameur pour dame Alatariel
Un chant pour que chacun se souvienne d’elle
C’est l’heure de me taire et de laisser dire
A vous angevins, d’exprimer vos souvenirs



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:01

Par Louise Labé


Claire Vénus, qui erres par les Cieux


Claire Vénus, qui erres par les Cieux,
Entends ma voix qui en plaints chantera,
Tant que ta face au haut du Ciel luira,
Son long travail et souci ennuyeux.

Mon oeil veillant s'attendrira bien mieux,
Et plus de pleurs te voyant jettera.
Mieux mon lit mol de larmes baignera,
De ses travaux voyant témoins tes yeux.

Donc des humains sont les lassés esprits
De doux repos et de sommeil épris.
J'endure mal tant que le Soleil luit ;

Et quand je suis quasi toute cassée,
Et que me suis mise en mon lit lassée,
Crier me faut mon mal toute la nuit.



Diane étant en l'épaisseur d'un bois


Diane étant en l'épaisseur d'un bois,
Après avoir mainte bête assénée,
Prenait le frais, de Nymphes couronnée.
J'allais rêvant, comme fais mainte fois,

Sans y penser, quand j'ouïs une voix
Qui m'appela, disant : Nymphe étonnée,
Que ne t'es-tu vers Diane tournée ?
Et, me voyant sans arc et sans carquois :

Qu'as-tu trouvé, ô compagne, en ta voie,
Qui de ton arc et flèches ait fait proie ?
- Je m'animai, réponds-je, à un passant,

Et lui jetai en vain toutes mes flèches
Et l'arc après ; mais lui, les ramassant
Et les tirant, me fit cent et cent brèches.




Sonnet de la belle cordière


Las ! cettui jour, pourquoi l'ai-je dû voir,
Puisque ses yeux allaient ardre mon âme ?
Doncques, Amour, faut-il que par ta flamme
Soit transmué notre heur en désespoir !

Si on savait d'aventure prévoir
Ce que vient lors, plaints, poinctures et blâmes ;
Si fraîche fleur évanouir son bâme
Et que tel jour fait éclore tel soir ;

Si on savait la fatale puissance,
Que vite aurais échappé sa présence !
Sans tarder plus, que vite l'aurais fui !

Las, Las ! que dis-je ? Ô si pouvait renaître
Ce jour tant doux où je le vis paraître,
Oisel léger, comme j'irais à lui !




Tant que mes yeux pourront larmes épandre


Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l'heur passé avec toi regretter,
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre ;

Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth, pour tes grâces chanter ;
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre,

Je ne souhaite encore point mourir.
Mais, quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,

Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d'amante,
Prierai la mort noircir mon plus clair jour.




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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:16

Par Dame Joffrey


Achrostiche


Après de longs mois,
La grande Dame de Luché-Pringé,
Alatariel du Bois doré,
Tant aimée et respectée,
Ambassadrice de charme,
Responsable de notre diplomatie,
Incomparable chambellan,
Eternelle émissaire,
Laisse sa place et un vide, en Anjou et dans le cœur de nos représentants



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:18

Par SirDecno


Rimes & nouvelles


En arrivant près de l’Anjou
Et en voyant ce paysage
Que peut-on dire de son amour
Laissé un temps dans le sillage

Non point d’oubli par tout les temps,
L’amour est un de ces répits
Que l’on aborde à un moment,
Et qui nous tient toute une vie

Pouvons nous croire à un mariage
Qui nous volerai plus qu’une image,
Celle de la vie que l’on ne sait
Tant par le temps on la berçait

Il y a un temps pour être amant,
Et puis un autre dans les tourments,
Mais un seul porte bien l’absence
De ce qui produit les romances

Ainsi perdu dans le clergé
Entre tonsure et chapelet
Un amant en convalescence
D’un mal touchant à son essence

Il prit ce temps de réflexion
Après avoir prit affliction
Pour la beauté de son aimée
Qui l’eut conduit au paradis

Se rappelant les grands moments
De sa rencontre avec cette ange,
Et de tout ces courts évènements
Qui le pousseront jusqu’aux langes

La taverne de la liberté
Fut notre lieu de retrouvaille,
Et le festival des granges
Une prémisse à nos fiançailles

Puis après tant de boustifaille
Vint le temps de nos épousailles

Deux amoureux se recherchant

Deux âmes sœurs éloignées par le temps



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:24

Par François Villon


Ballade des proverbes


Tant gratte chèvre que mal gît,
Tant va le pot à l'eau qu'il brise,
Tant chauffe-on le fer qu'il rougit,
Tant le maille-on qu'il se débrise,
Tant vaut l'homme comme on le prise,
Tant s'élogne-il qu'il n'en souvient,
Tant mauvais est qu'on le déprise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.

Tant parle-on qu'on se contredit,
Tant vaut bon bruit que grâce acquise,
Tant promet-on qu'on s'en dédit,
Tant prie-on que chose est acquise,
Tant plus est chère et plus est quise,
Tant la quiert-on qu'on y parvient,
Tant plus commune et moins requise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.

Tant aime-on chien qu'on le nourrit,
Tant court chanson qu'elle est apprise,
Tant garde-on fruit qu'il se pourrit,
Tant bat-on place qu'elle est prise,
Tant tarde-on que faut l'entreprise,
Tant se hâte-on que mal advient,
Tant embrasse-on que chet la prise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.

Tant raille-on que plus on n'en rit,
Tant dépent-on qu'on n'a chemise,
Tant est-on franc que tout y frit,
Tant vaut "Tiens !" que chose promise,
Tant aime-on Dieu qu'on fuit l'Eglise,
Tant donne-on qu'emprunter convient,
Tant tourne vent qu'il chet en bise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.

Prince, tant vit fol qu'il s'avise,
Tant va-il qu'après il revient,
Tant le mate-on qu'il se ravise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.



Épitaphe et rondeau


Ci gît et dort en ce solier,
Qu'amour occit de son raillon,
Un pauvre petit écolier
Qui fut nommé François Villon.
Oncques de terre n'eut sillon.
Il donna tout, chacun le sait :
Table, tréteaux, pain, corbillon.
Pour Dieu, dites-en ce verset :

Repos éternel donne à cil,
Sire, et clarté perpétuelle,
Qui vaillant plat ni écuelle
N'eut oncques, n'un brin de persil.

Il fut rés, chef, barbe et sourcils,
Comme un navet qu'on ret ou pèle.
Repos éternel donne à cil.

Rigueur le transmit en exil
Et lui frappa au cul la pelle,
Nonobstant qu'il dît : " J'en appelle ! "
Qui n'est pas terme trop subtil.
Repos éternel donne à cil




L'Épitaphe de Villon ou " Ballade des pendus "


Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !




Ballade des Dames du temps jadis


Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ni Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine,
Écho parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine
Mais où sont les neiges d'antan?

Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Abelard à Saint-Denis?
Pour son amour eut cette essoine.
Semblablement, où est la reine
Qui commanda que Buridan
Fut jeté en un sac en Seine?
Mais où sont les neiges d'antan?

La reine Blanche comme lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietris, Alis,
Haremburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen;
Où sont-ils, où, Vierge souveraine?
Mais où sont les neiges d'antan?

Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Qu'à ce refrain ne vous remaine:
Mais où sont les neiges d'antan?




Belle, pour l'amour de vous


Belle, pour l'amour de vous
Suis venu en ceste ville :
Se n'y fussies point venu,
Je ne vous y querroye mye.
"Baisés moy, baisés moy
Baisés moy, ma doulce amye
Par amour je vous en prie"
"Non feray"
"Et pourquoy ?"
"Si je faisoie la follie,
ma mère seroit marie"
"Vela de quoy! Vela de quoy

Baisés moy




Titre inconnu


France, jadis on te soulait* nommer,
En tous pays, le trésor de noblesse,
Car un chacun pouvait en toi trouver
Bonté, honneur, loyauté, gentillesse,
Clergie, sens, courtoisie, prouesse.
Tous étrangers aimaient te suivre.
Et maintenant vois, dont j'ai déplaisance,
Qu'il te convient maint grief mal soustenir,
Très chrétien, franc royaume de France.

Sais-tu d'où vient ton mal, à vrai parler ?
Connais-tu point pourquoi es en tristesse ?
Conter le veux, pour vers toi m'acquitter,
Ecoute-moi et tu feras sagesse.
Ton grand orgueil, glotonnie, paresse,
Convoitise, sans justice tenir,
Et luxure, dont as eu abondance,
Ont pourchacié vers Dieu de te punir,
Très chrétien, franc royaume de France.

Ne te veuilles pourtant désespérer,
Car Dieu est plein de merci, à largesse.
Va-t'en vers lui sa grâce demander,
Car il t'a fait, déjà piéça, promesse
(Mais que fasses ton avocat Humblesse)
Que très joyeux sera de te guérir;
Entièrement mets en lui ta fiance,
Pour toi et tous, voulut en croix mourir,
Très chrétien, franc royaume de France...

Et je, Charles, duc d'Orléans, rimer
Voulus ces vers au temps de ma jeunesse ;
Devant chacun les veux bien avouer,
Car prisonnier les fis, je le confesse ;
Priant à Dieu, qu'avant qu'aie vieillesse,
Le temps de paix partout puisse avenir,
Comme de coeur j'en ai la désirance,
Et que voie tous tes maux brief finir,
Très chrétien, franc royaume de France !

(*) avait l'habitude



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:25

Par Alain Chartier


Titre inconnu


Au feu, au feu qui trestout mon cueur ard

Au feu, au feu qui trestout mon cueur ard
Par un brandon tiré d'ung doulx regard
Tout enflambé d'ardent desir d'amours !
Grace, mercy, confort et bon secours,
Ne me laissez brusler, se Dieu vous gard.

Flambe, chaleur, ardeur par tout s'espart,
Etincelles et fumee s'en part ;
Embrasé suis du feu qui croist tousjours.
Au feu, au feu !

Tirez, boutez, chassez tout a l'escart
Ce dur danger, gettez de toute part
Eaue de pitié, de lermes et de plours.
A l'aide, hélas ! Je n'ay confort d'ailleurs.
Avancez vous, ou vous vendrez* trop tart !
Au feu, au feu !

(*) viendrez



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:26

Par Marie de Clèves


En la forest de Longue Attente


En la forest de Longue Attente
Entrée suis en une sente
Dont oster je ne puis mon cueur,
Pour quoy je vis en grant langueur,
Par Fortune qui me tourmente.

Souvent Espoir chacun contente,
Excepté moy, povre dolente,
Qui nuit et jour suis en douleur
En la forest de Longue Attente.

Ay je dont tort, se je garmente*
Plus que nulle qui soit vivante ?
Par Dieu, nannil, veu mon malheur,
Car ainsi m'aid mon Createur
Qu'il n'est peine que je ne sente
En la forest de Longue Attente.

(*) je me lamente



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:28

Par Jean Meschinot


Rondeau amoureux


M'aimerez vous bien,
Dictes, par vostre ame ?
Mais que je vous aime
Plus que nulle rien,
M'aimerez vous bien ?

Dieu mit tant de bien
En vous que c'est basme,
Pour ce je me clame
Vostre. Mais combien
M'aimerez vous bien ?




Rondeau de ceux qui se taisent


Ceulx qui deussent parler sont muts
Les loyaulx sont pour sots tenus ;
Je n'en vois nuls
Qui de bonté tiennent plus compte ;
Vertus vont jus, pechié haut monte,
Ce vous est honte,
Seigneurs grans, moyens et menus.

Flateurs sont grans gens devenus
Et a hauts estats parvenus,
Entretenus,
Tant qu'il n'est rien qui les surmonte.
Ceux qui deussent parler sont muts.

Nous naquismes povres et nuds.
Les biens nous sont de Dieu venus,
Nos cas congnus
Luy sont pour vray, je vous le conte ;
Pape, empereur, roy, duc ou comte,
Tout se mescompte,
Quant les bons ne sont soustenus.
Ceulx qui deussent parler sont muts.



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:29

Par Jean Robertet


L'exposition des couleurs


Le blanc
Entre toutes couleurs suis la premiere,
Humilité signiffie et simplesse,
Dont le lys blanc est des fleurs la maistresse :
Saincte Escripture en donne foy planiere.

Bleue
Et moy qui suis de coulleur celestine,
Dont fin azur a son pris et valleur,
Signiffiant loyaulté pour meilleur,
Je doy au blanc par droit estre voisine.

Rouge
Rouge ne doit des autres couleurs moindre
Soy repputer, car il monstre victoire,
Pompe, orgueil, arrogant veyne gloire,
Qui ne peult hault et bas ne veult descendre.

Gris
Je qui suis gris signiffie esperance,
Coulleur moyenne de blanc et noir meslée ;
Et soye seulle ou à autre assemblée,
Le moyen tiens en commune actrempence.

Vert
A l'esmeraulde ressemble precieuse,
Me delectant en parfaicte verdeur ;
Mal seant suis avec noire couleur
Et n'appartiens qu'à personne joyeuse.

Jaulne
De rouge et blanc entremeslez ensamble,
Ma coulleur est ressemblant à soucie ;
Qui joyra d'amours ne se soussie,
Car il me peult porter se bon luy semble.

Violé
Je suis de noir et rouge composée
Coulleur viollée ainsi m'appelle l'on.
Vestu en fut le traistre Gannellon,
Dont par le monde encor suis diffamée.

Tanné
Je porte ennuy en couverte pencée,
Car ma coulleur est de sorte terrestre,
De faitz et ditz qui doubteux peuvent estre,
je suis changeant et de peu de durée.

Noir
Je signiffie dueil et merencolie,
Desplaisance, tristesse, aspre courroux ;
Obscure noire coulleur desplaist à tous ;
Qui son cueur taint en moy fait grant folie.

Riolépiolé
Et moy qui suis riolé piolé,
Broille meslé de rouge, noir et blanc,
Comparé suis de sorte à Faulx Semblant,
Qui a maint homme destruit et afollé.

L'acteur
Prince, qui veult porter coulleur diverse
En devise, cecy luy peult valloir ;
Chascun choisisse et preigne à son vouloir :
Quant est à moy, j'ay prins la blanche et perse.



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:32

Par Olivier Basselin


Les propos de table chez le voisin


Lorsqu'on perce chez mon voisin
Un tonneau, de bon sidre plein
Ou de bon vin,
Me semble qu'on me fiance :
j'ay bonne espérance
D'en boire une souspirance
Soir ou matin.
Il se plaist d'ouir un cas nouveau,
Quelque romant ou conte beau
De mon cerveau
J'en forge et lui en vais faire,
Pour avoir manière
De faire tirer à boire
De son tonneau.
Mon voisin je tiendrois un an
Sur le vin, lorsque du grand Cham
Ou du Soudan
Je lui conte quelque fable,
Qu'il croît véritable,
Ou que je parle à sa table
Du Prestre Jean.
Luy et moy, si c'est en hyver,
Nous nous mettons près le fouyer
A deviser
Du temps de son feu grand-père,
Sans cesser de boire,
Comme j'en vais la manière
Vous demonstrer.
C'est ainsi comme nous faisons,
Luy et moi, quand nous devisons
Près des tisons ;
Detestant melancholie
Et chicanerie,
Qui puisse être forbannie
De nos maisons.



Insipidité de l'eau


Ayant le dos au feu et le ventre à la table,
Etant parmi les pots pleins de vin délectable,
Ainsi comme un poulet
Je ne me laisserai mourir de la pépie,
Quand en devrais avoir la face cramoisie
Et le nez violet.
Quand mon nez deviendra la couleur rouge ou perse,
Porterai les couleurs que chérit ma mîitresse :
Le vin rend le teint beau !
Vaut-il pas mieux avoir la couleur rouge et vive,
Riche de beaux rubis, que si pâle et chétive,
Ainsi qu'un buveur d'eau ?
On m'a défendu l'eau, du moins en beuverie,
De peur que je ne tombe en une hydropisie ;
Je me perds, si j'en bois.
En l'eau n'y a saveur ; prendrai je pour breuvage
Ce qui n'a point de goût ? mon voisin, qui est sage,
Ne le fait que je crois.
Qui aime bien le vin est de bonne nature.
Les morts ne boivent plus dedans la sépulture.
Hé ! qui sait s'il vivra
Peut-être encor demain ? chassons mélancolie.
Je vas boire d'autant à cette compagnie :
Sauve, qui m'aimera !




L'avare vivant


Ne t’approche, avare chiche,
De ma table aucunement :
Tu fis mourir povrement
Mon voisin, quoiqu’il fust riche.
Riche avare est peu de cas :
Non, je ne le seray pas.

Dedans sa maison fermée
Tous les jours il se cachoit ;
Sa cheminée il bouschoit,
Craignant perdre la fumée.
Riche avare est peu de cas :
Non, je ne le seray pas.

Il portoit à sa ceinture
Ses souliers qu’il espargnoit ;
De son poil il resserroit
Et des ongles la rongneure.
Riche avare est peu de cas :
Non, je ne le seray pas.

S’il donnoit, aux jours de feste,
A deux povres un denier,
Ce n’estoit sans reschigner ;
Encor demandoit son reste.
Riche avare est peu de cas :
Non, je ne le seray pas.


Pour ne perdre l’eau salée
Du merlus, quand il bouilloit,
De la soupe il en faisoit,
Dont il passoit la journée.
Riche avare est peu de cas :
Non, je ne le seray pas.

D’estrain et de chenevotte
Se chauffoit tous les hyvers :
Il eust vendu volontiers
La graisse de sa calotte.
Riche avare est peu de cas :
Non, je ne le seray pas.

Mais, quant est de son beuvrage,
Ayant sidre à plein tonneau,
Il ne beuvoit que de l’eau.
S’il est mort, est-ce dommage ?
Riche avare est peu de cas :
Non, je ne le seray pas.

Cecy serve d’exemplaire !
Et beuvons sans chicheté
Bon vin pur pour la santé,
Tel qu’il est né de sa mere.
Riche avare est peu de cas :
Non, je ne le seray pas.




Titre inconnu


Le bon cidre en dit-on rien ?
Il vaut bien
Que quelque chose on en die
Et certes qui m'en croirait,
On n'aurait
Autre boire en Normandie

S'il y a cidre excellent
Bien souvent
On l'aime sur tout breuvage
Tu es, bon cidre orangé,
Tout songé
Un bon meuble de mesnage



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:36

Par Christine de Pisan


Titre inconnu


Seulete suy et seulete vueil estre,
Seulete m'a mon doulx ami laissée,
Seulete suy, sans compagnon ni maistre,
Seulete suy, dolente et courrouciée
Seulete suy en langour mesaisiée,
Seulete suy plus que nulle esgarée,
Seulete suy sans ami demourée.


Seulete suy à huis ou à fenestre,
Seulete suy en un anglet muciee,
Seulete suy pour moy de plours repaistre,
Seulete suy, dolente ou apaisiee,
Seulete suy, riens n'est qui tant me siee,
Seulete suy en ma chambre enserree,
Seulete suy sans ami demourree.

Seulete suy partout et en tout estre,
Seulete suy, ou je voise ou je siee,
Seulete suy plus qu'autre riens terrestre,
Seulete suy de chascun délaissiee,
Seulete suy durement abaissiee,
Seulete suy souvent toute esplouree,
Seulete suy sans ami demouree.

Princes, or est ma doulour commenciee :
Seulete suy de tout dueil menaciee,
Seulete suy plus tainte que moree
Seulete suy sans ami demouree.



Ma douce amour...


Ma douce amour, ma plaisance chérie,
Mon ami cher, tout ce que puis aimer,
Votre douceur m' de tous maux guérie.
En vérité, je vous peux proclamer
Fontaine dont tout bien me vient,
Qui en paix comme en joie me soutient
Et dont plaisirs m'arrivent à largesse,
Car vous tout seul me tenez à liesse.

L'âcre douleur qui en moi s'est nourrie
Si longuement d'avoir autant aimé,
Votre bonté l'a pleinement tarie.
Or je ne dois me plaindre ni blâmer
Cette Fortune qui devient
Favorable, si telle se maintient ;
Mais m'avez sur sa voie et adresse,
Car vous tout seul me tenez en liesse.

Ainsi l'Amour, par toute seigneurie,
A tel honneur m'a voulu réclamer,
Car dire puis, sans nulle flatterie,
Qu'il n'est meilleur même en deça des mers
Que vous, m'amour, ainsi le tient
Pour vrai mon cœur qui tout à vous se tient
Et vers rien d'autre son penser ne dresse,
Car vous tout seul me tenez en liesse.



Mon bel amy, je vous envoye


Mon bel amy, je vous envoye
Nouvelles pour vous donner joye,
Pour vostre douleur secourir,
Et ne doubtez que pour mourir
Je suis vostrë ou que je soye.

Très voulentiers je vous verroye
Se vers vous aller je povoye,
Mais, pource que n'y puis courir,
Mon bel amy, je vous envoye.

Prions a Dieu qu'il nous pourvoye,
Car, se ma voulenté avoye,
Vers vous seroit tout mon plaisir ;
Bien scay que c'est vostre desir,
Vostre voulenté est la moye.
Mon bel amy, je vous envoye.



Ballade première


Aucuns gens me prient que je face
Aucuns beaulz diz, et que je leur envoye,
Et de dittier dient que j'ay la grace;
Mais, sauve soit leur paix, je ne sçaroye
Faire beaulz diz ne bons; mès toutevoye,
Puis que prié m'en ont de leur bonté,
Peine y mettray, combien qu'ignorant soie,
Pour acomplir leur bonne voulenté.

Mais je n'ay pas sentement ne espace
De faire diz de soulas ne de joye;
Car ma douleur, qui toutes autres passe,
Mon sentement joyeux du tout desvoye;
Mais du grant dueil qui me tient morne et coye
Puis bien parler assez et a plenté;
Si en diray: voulentiers plus feroye
Pour acomplir leur bonne voulenté.

Et qui vouldra savoir pour quoy efface
Dueil tout mon bien, de legier le diroye
Ce fist la mort qui fery sanz menace
Cellui de qui trestout mon bien avoye;
Laquelle mort m'a mis et met en voye
De desespoir; ne puis je n'oz santé;
De ce feray mes dis, puis qu'on m'en proie,
Pour accomplir leur bonne voulenté.

Princes, prenez en gré se je failloie;
Car le ditter je n'ay mie henté,
Mais maint m'en ont prié, et je l'ottroye,
Pour accomplir leur bonne voulenté.



De triste coeur chanter joyeusement


De triste coeur chanter joyeusement
Et rire en deuil c'est chose fort à faire,
De son penser montrer tout le contraire,
N'issir doux ris de dolent sentiment,

Ainsi me faut faire communément,
Et me convient, pour celer mon affaire,
De triste coeur chanter joyeusement.

Car en mon coeur porte couvertement
Le deuil qui soit qui plus me peut déplaire,
Et si me faut, pour les gens faire taire,
Rire en pleurant et très amèrement
De triste coeur chanter joyeusement.



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Message par Kerraaoc Jeu 22 Jan 2015, 15:41

Par Artémisia du Bellay : Rimaille


Titre inconnu


Je t'ai cueilli ce chèvrefeuille
Il pousse au tombeau des amants
Sans que ceux-ci ne le veuillent...
Il fleurit aussi à Montreuil
Eternel attachement

Il te dira combien je t'aime
Et cette ardeur que j'ai au coeur
A chaque fois que tu y sèmes
Toute cette force lorsque tu m'aimes.
Ces liens se tissent au fil des heures...

Je t'ai cueilli ce chèvrefeuille
Il pousse au tombeau des amants
Sans que ceux-ci ne le veuillent
Je t'ai cueilli ce chèvrefeuille
Pour que tu saches que je t'attends.



Et t'oublier tant qu'il est temps


Je porterai manteau de pluie
J'inonderai chaque fontaine
Et j'y noierai tous mes soucis
Et coulerai avec ma peine
Et nagerai à perdre haleine
Et me perdrai en l'océan
Afin d'y devenir sirène
Et t'oublier tant qu'il est temps...

Je me ferai orage inouï
Je serai foudre qui se déchaîne
Et je brûlerai dans la nuit
Et briserai toutes mes chaînes
Et volerai à perdre haleine
Et m'oublierai au gré des vents
Afin d'y devenir sereine
Et t'oublier tant qu'il est temps...

Et la tempête me dira oui
Qu'il est bien temps que je revienne
Et je serai vent de folie
Et ma violence sera la tienne
Et soufflerai à perdre haleine
Et partirai tout doucement
Afin de ne plus être tienne
Et t'oublier tant qu'il est temps...

N'ai point d'amour, n'ai point de haine,
N'ai que chagrin et que tourments
Je voudrais tant que tu reviennes
ou t'oublier tant qu'il est temps...



Ballade aux Royaumes Renaissants


Dans les Royaumes du Roy Lévan,
Comme l’oisillon s’envole du nid
J’ai découvert qu’il était temps
De vivre enfin une autre vie
J’étais rêveuse et sans soucis
Avant d’en prendre décision
Qui me ravit et me sourit.
Amour nous porte à déraison…

Complots, intrigues et rendement
Ont envahi mon esprit
Depuis qu’aux Royaumes de Lévan
Je dois enfin gagner ma vie
J’étais rêveuse et sans soucis
Chantant l’amour et la passion
Au bord de l’eau, il m’a souri.
Amour nous porte à déraison.

Le cœur épris de son talent,
Ai pris la route et l’ai suivi
Aux beaux Royaumes du Roi Lévan,
Serai-je heureuse ? je n’en sais mie…
J’étais rêveuse et sans soucis,
Ne sais qu’amour, et que passion,
Ne sais que chants, ne sait que ris…
Amour nous porte à déraison.

Messire, donnez-moi vos soucis
Et oubliez toute raison
Aux beaux Royaumes si il vous sit
Amour vous porte à déraison



Trois rondeaux forment un tout


De son regard m'envahit la brûlure
D'un sentiment qui me porte à l'espoir.
Ainsi mon coeur ne ressent plus froidure.
De son regard m'envahit la brûlure,
des ris aux larmes, je ressens la blessure.
Je ris, je pleure en attendant le soir.
De son regard m'envahit la brûlure
D'un sentiment qui me porte à l'espoir

D'un' violente amour mon coeur s'est épris,
D'un violent espoir pour un seul regard.
Sa main posée sur moi seule me séduit,
D'un' violente amour mon coeur s'est épris.
Un baiser de sa bouche, un seul suffit,
Pour me faire oublier un seul retard.
D'un'violente amour mon coeur s'est épris,
D'un violent espoir pour un seul regard.

Plus ne m'est rien que l'oubli, mon ami,
Un souvenir s'estompant, mon amant,
L'écho des mots me sourit, dans la nuit,
Plus ne m'est rien que l'oubli, mon ami,
Douce patience ne sera point l'amie
De cette amour si neuve et qui attend.
Plus ne m'est rien que l'oubli, mon ami,
Un souvenir s'estompant, mon amant.



Froide saison s’en va mourante


Froide saison s’en va mourante
Et s’en finit la longue attente
De douce chaleur et de douceur
Ores, me dévêt de ma langueur.
À la parfin, je suis vivante

Ce tard printemps me voit souriante
À la croisée si désirante
D’Amour et vie, comme ils me tentent
En temps voulu sonnera l’heure
Froide saison s’en va mourante

« Patiente… chuchote-t-il, patiente…
Plaisir naîtra de ton attente…
Enfin savourer ta douceur… »
Ses doux serments de mon doux sieur
brûlent mes veines soudain ardentes.
Froide saison s’en va mourante



Titre inconnu


Un sablier posé, juste là devant moi
un grain pour une pensée, un grain pour un regret
seront-ils effacés, seront-ils oubliés
nos baisers avortés, juste entre toi et moi

les danses partagées, entrelaçant nos doigts
un pas pour s'approcher, un pas pour s'éloigner,
du temps pour oublier, du temps pour effacer
les traces de tes baisers, vraiment pardonne-moi

un verre à peine vidé, un autre devant moi
ivresse instantanée, pour enfin oublier
qu'il ne faut pas aimer si ce n'est pour brûler
qu'un amour erroné s'oublie comme il se doit

un sablier posé, juste là devant moi
un grain pour une pensée, un grain pour un regret
une erreur effacée, une histoire oubliée
l'espoir d'une amitié, juste entre toi et moi



Contre l'oubli


L'hiver couvre mon cœur de glace
Mes larmes gèlent, mes sentiments
Dans ce si grand silence s'effacent
Au fond de moi reste une trace
De cet amour que j'aimais tant...



Ballade de l'abandon


Nos rires d’antan, mon bel amant,
ne sonnent plus ni ne résonnent
au gré du vent. Je t’aimais tant…
Il faudra bien que tu pardonnes
Si grand chagrin ne se raisonne,
Je t’ai aimé à déraison.
Je t’ai donné ce que l’on donne
Dans le plus grand des abandons.

Et tu riais, mon bel amant,
Toi dont la voix plus souvent tonne…
Et tu pleurais, t’en souviens-t-en,
Afin qu’enfin je te pardonne.
Las.. en mon cœur le glas raisonne,
Tes yeux me voient mais sans passion,
Ton cœur pâlit et m’abandonne
Dans le plus grand des abandons.

Je t’ai tenté, mon bel amant,
et j’ai prié que tu me donnes
un tant soit peu du précieux temps
Qu’à tous les autres tu abandonnes.
Las… En mon cœur le glas résonne
tu ne veux plus de ma passion…
Mon cœur à nu pour toi frissonne
Dans le plus grand des abandons.

Pourquoi faut-il que tu raisonnes ?
Pourquoi faut-il que tu dises non ?
Tu as repris ce que l’on donne
Dans le plus grand des abandons...



Ô vent du nord, entends son nom


Ô vent du nord, entends son nom
Sois mon espion, et dis moi donc
S’il pense à nous sous l’ombragée
S’il meurt d’amour à étouffer
S’il a du mal à respirer
Et si parfois à la nuitée,
Pris de regrets, coulent ses pleurs ?
Existe-t-il plus grand malheur
Que notre Amour soit oubliée ?
Ô vent du nord, voit mon Amour !
Compte-t-il les heures ? compte-t-il les jours ?
Ores je l’attends chaque nuitée…



Mélancolie, fasse Dieu que tu me laisses


Mélancolie, fasse Dieu que tu me laisses,
Mon cœur est las de toujours te céder.
Je te le dis, je ne veux point t'aimer
et sans tarder il faut que cela cesse.

Je t'en supplie, fuis-moi, prends la tristesse
Qui m'envahit, qui me fait l'oublier.
Mélancolie, fasse Dieu que tu me laisses,
Mon cœur est las de toujours te céder.

Et s'il te sit, défait moi des promesses
Ou'un jour de détresse j'ai pu te donner ;
Défait ces liens, laisse moi retrouver
ses baisers, ses sourires et ses caresses...
Mélancolie, fasse Dieu que tu me laisses...



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Message par Kerraaoc Ven 23 Jan 2015, 18:12

Par Zezinho


Bienvenue en Lorraine


Prélude : Il fut un temps où la Lorraine, polarisée entre deux partis, deux familles, faisait la démonstration de son opulence et de sa puissance. Leur concurrence était totale, mais leur alliance solide, gouvernant d'une main de fer un duché où la population dépassait les 3 600 âmes qui vivent. Pourtant, en coulisses déjà les couteaux s'aiguisaient. Les mois précédents la fameuse crise du « HCI », un climat alors tout à fait unique dans les Royaumes façonnait la Lorraine et surprenait quiconque venait y montrer le bout de son nez...



Vous qui croyez avoir tout vu
Vous qui avez voyagé, qui avez lu
Que plus rien jamais n'étonne
Bienvenue en Lorraine !

Vous qui trouvez que l'homme est bon
Parce qu'il sait faire de belles chansons
Si vous trouvez que celle-ci est bonne
Bienvenue en Lorraine !

Bien sûr ici, c'est pas comme ailleurs
Les hommes sont et pires et meilleurs
Eh! vous qui venez chez nous ce soir
Par erreur ou par hasard

[Refrain]
Vous êtes en Lorraine, la belle Lorraine
Des villes où tout le monde se déteste
On voudrait partir mais on reste
Ici c'est pas l'amour des rois
Ici deux familles font la loi
Pas besoin de choisir ton camp
On l'a fait pour toi y a longtemps
Vous êtes en Lorraine, on parle de Lorraine
Ici le venin de la haine coule dans nos vies
Comme dans nos veines
Bien sûr nos jardins sont fleuris
Bien sûr nos femmes sont belles et puis
C'est comme un paradis sur terre
Mais nos âmes elles sont en enfer
Vous êtes en Lorraine

Vous qui le soir vous endormez
En étant certain d'être aimés
Ici, on n'est sûr de personne
Bienvenue en Lorraine !

C'est vrai nous sommes bénis des dieux
Ici on meurt mais on meurt vieux
Ici chacun à sa couronne
C'est comme ça en Lorraine !

Bien sûr ici c'est pas comme ailleurs
Les hommes sont et pires et meilleurs
Eh! vous qui venez chez nous ce soir
Par erreur ou par hasard

[Refrain x2]

Lorraine ! Lorraine !
Vous êtes en Lorraine...



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Dernière édition par Kerraaoc le Ven 23 Jan 2015, 18:16, édité 1 fois
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Message par Kerraaoc Ven 23 Jan 2015, 18:15

Par P'tit Lu


L'histoire -vraie- de P'tit Lu' , le plus grand des nains volants.


Prélude (des Mestres de Bolchen) : En l'an de grâce 1457, débuté un certain Lundi Noir au soir dans l'empire francophone mourant, la crise faisait rage. La Haute Connétablie Impériale était déposée, Bolchen édictait par la peur & le droit, sa Loi sur les Duchés & Comtés.
Un Vicomte savoyard, Lub de son rigolo prénom, osa ouvrir la bouche face à Guise et son irremplaçable cousin Chlo dans l'enceinte de l’Église à Rome.
Rendez vous compte : ce Lub avait été le seul à avoir eu l'outrecuidance, que dis-je ! la folie de commettre un crime de lèse majesté en répliquant maladroitement aux édits de droit souverains « Bolchen-iens ».

Grand mal lui en a prit.
Les deux nobles comparses, fort enclins à la facétie, décidèrent donc de lui montrer qu'on ne joue pas avec les grandes personnes. Comment ? Voyez plutôt !
« Blason moche. Taille ridicule. Nom à s' marrer » en conclurent-ils.
Lub ne tarda pas à se faire renommer « P'tit Lu » le nain...

Note du bibliothécaire : Voici les paroles, conservées partiellement, que Guise chanta d'abord au HCI, puis dans l'ensemble de la francophonie par la suite, étant à l'origine de la mythologie des nains savoyards – un « pléonasme » comme le faisait systématiquement remarquer l'auteur de cette chanson.




'tit lu le nain,
ne faisait rien de la triste vie
que son sort de petit
lui avait gentiment offert
Guise et Chlo décidèrent donc
de consacrer tous ses talents
dans le but de faire de lui
le plus grand des nains volants
[...]
Pour cet art qui consiste
à propulser le nain
sans trop d'éthique
le faire voler si haut
qu'en définitive on obtient
La Gloire de celui
qui fait le mieux voler les nains

[refrain]
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves engeances
l'Histoire de P'tit Lu
le nain qui voulait pas qu'on le lance
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves gens
L'histoire de P'tit Lu
le premier des nains volants !

Il fit rencontre de Guise qui de force l'enrôla,
et fut soumis par contrat
au lancer de nain abusif
où certains soirs de calvaire
on le lançait à plus de 18 mètres 10

Harnaché, sans casque au crâne
On aimait bien de lui qu'il plane
que sa dignité de petit, bien plus haut
dignité tellement plus précaire
que celui qui aime à faire voltiger le nabot

P'tit Lu le nain, volait si bien
que la renommée de son humiliation
devint de moins en moins petite
[...]
Les femmes le moquait
les hommes pariaient dans les coins
la hauteur du saut du plus aérien des nains

[refrain]
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves engeances
l'Histoire de P'tit Lu
le nain qui voulait pas qu'on le lance
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves gens
L'histoire de P'tit Lu
le premier des nains volants !

Riche à millions
Guise se vit un jour emmerder
par le précepte qui dit
"qu'il est interdit de donner
le corps d'un p'tit tel un objet
et d'en tirer son gagne pain
et que lancer de nain
était outrage à l'être humain"...

[refrain]
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves engeances
l'Histoire de P'tit Lu
le nain qui voulait pas qu'on le lance
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves gens
L'histoire de P'tit Lu
le premier des nains volants !

Et comme en toute fin fatale
P'tit lu le nain était à l'agonie
de se faire humilier en public
Guise prit alors le pari
de le faire partir vers l'au delà
dans un dernier saut mythique
[...]
Et l'on entend parfois son âme
entonné le chant de son drame
en la complainte du premier nain mort en coulisse

[refrain final]
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves engeances
l'Histoire de P'tit Lu
le nain qui pour se finir se lance
Ô yeah sans rire ni pleurer
braves gens
L'histoire de P'tit Lu
le plus grand des nains volants !


[chuchotements]
Mes bons amis je vous rassure,
il ne fut que le premier d'une longue lignée
du temps béni où l'humour noir et la fumée
n'étaient point prohibés !




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Message par Kerraaoc Dim 25 Jan 2015, 21:14

Par Ardarín


En commémoration de la "victoire" contre Fatum


Victoire de Vaudemont


J'étais dans mon village, à réparer des chaises en bois
Mais l'aventure m'appelait, l'ennui était en moi
J'avais ouï d'une troupe, siégeant un peu plus loin
J'ai attrapé mon canasson, mes bottes et mon gourdin

A l'aventure, compagnons
Je suis parti vers Vaudemont
Z'auraient mieux fait d’être en Artois
La suite vous le dira

Je suis arrivé au lieu-dit, trempé par un orage
Ma monture s'est enfuie, mais j'ai gardé mon courage
Contournant la milice, que l’on avait encerclée
J'ai rejoint notre armée et puis les sept sont arrivés

A l'aventure, compagnons
Nous assiégeons à Vaudemont
Z'auraient mieux fait de rester au lit
Leur attaque, elle est pourrie

Ils sont partis au Nord, en courant comme des vauriens
Ils ont abandonné leurs sacs et jusqu’au moindre pain
Poursuivi par les sept, ils sont tombés dans un trou
C'était l'entrée secrète qui passait par les égouts

A l'aventure, compagnons
Si bien au chaud dans Vaudemont
Z'auraient mieux fait de rester au lit
Leur retraite, elle est pourrie

L'histoire était finie et j'aurais pu rentrer chez moi
En courant sous la pluie, fièrement comme un bourrin
Cherchant pour une auberge, une paillasse et un bout d’pain
Je m'suis dit "l'aventure, c'est fait que pour les Lorrains"

A l'aventure, nom d'un chien
Ils n'iront plus faire les malins
On n’fricote pas chez les Lorrains
Ou bien on s’prend des pains !



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Message par Kerraaoc Dim 25 Jan 2015, 21:17

Par Ardarín



Y a pas que la bière dans la vie! Y a la mirabelle aussi! Et la mirabelle c'est la vie!

Sachez cela et soyez heureux! Qu'y a-t-il de mieux qu'une taverne bien remplie, avec un doux feu de cheminée pour se réchauffer? La réponse est simple : Une taverne bien remplie, avec un doux feu de cheminée et de la bière et de la mirabelle qui coulent à flot!

Pourquoi donc? C'est très simple! En taverne on rencontre des gens, d'autant plus si l'on est ivre! Si on les rencontre avant d'être trop ivre, on peut même faire des promesses de commerce et vendre ses productions, rapidement, à un prix qui arrange tout le monde! Si on est trop ivre, on rigole bien. Il est vrai que parfois cela peut dégénérer en baston générale, mais une bonne mandale n'a jamais fait de mal à personne. Sauf aux faibles, mais ici c'est la Lorraine, pas la Franche-Comté! Donc pas de soucis!

Et puis boire trop c'est bien, cela rend heureux! Et être heureux et ivre permet de recevoir les visites de Sainte Boulasse! Elle est généreuse Saint Boulasse! Et c'est bien pour cela que l'on dit populairement : "La vie, c'est vraiment de la grosse boulasse ! Si je puis dire ainsi!". Quand on est ivre et béni par Sainte Boulasse, il arrive des aventures - dont on ne se rappelle pas forcément - mais au réveil une surprise attend toujours. Pour qui des écus, pour qui du poisson ou de la viande! Et tant d'autres!

Et une taverne bien pleine, c'est des discussions entre amis, des rires, des chants... Et du vomi si il y a un Franc-Comtois dans l'assistance. Mais c'est drôle, on peut s'en moquer! Bref c'est des souvenirs merveilleux (sauf pour le Franc-Comtois, qui tient pas la mirabelle CQFD). Et chacun sait que quand il y a de la poilade et de l'alcool à foison, les gens trouvent qu'il y a de l'ambiance "qui déchire grave". Et ça attire les gens comme des papillons arc-en-ciel autour d'une bougie, mais en mieux : on ne se brûle pas!

Enfin, l'alcool ça soigne, c'est bien connu! Qui ne veut pas attraper la mort comme un Provençal, qui ne boit que de l'huile d'olive, va boire une mirabelle ! Ça tue le mal à la racine. Et ça donne le teint rose, ou rouge pour les plus balèzes d'entre les Lorrains (et en étant Lorrain on est déjà pas mal balèze, toujours cents fois plus qu'une tarlou*e sudiste)!

Conclusion sur le "Pourquoi donc faut-il aller picoler en taverne?" : Ça rend heureux et on trouve des cadeaux lors des aventures. On rencontre des supers gens et on fait du commerce. On se marre bien entre amis, voire même on montre notre supériorité naturelle aux autres qui connaissent pas la mirabelle! Et en plus on attire de nouveaux habitants ce qui augmente la consommation d'alcool, la production locale, le commerce et tout ça. Pour finir ça rend beau et en bonne santé! Tout ceci illustre magnifiquement ce proverbe ancestral : "Tant va le Lorrain à la taverne, qu'à la fin il est réjoui!"

Alors vous aussi dites : "Verre plein, je te vide! Verre vide, je te plains!"

Ceci n'était pas un message de la confrérie des brasseurs des Vosges.



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Message par Kerraaoc Dim 14 Fév 2016, 20:00

Chanson de la comtesse Béatrice de Die, trobairitz provençale du XIIeme siècle


" A chantar m'er de so q'ieu no volria, tant me rancur de lui cui sui amia..."



Il me faut chanter ici ce que je ne voudrais point chanter
Car j'ai fort à me plaindre de celui dont je suis l'amie
Je l'aime plus que tout au monde
Mais rien ne trouve grâce auprès de lui
Ni Merci, ni Courtoisie, ni ma beauté, ni mon esprit,
Je suis trompée et trahie comme je devrais l'être
Si je n'avais pas le moindre charme.

Une chose me console: jamais, je n'eus de torts
Envers vous, ami. Je vous aime, au contraire
Plus que Seguin n'aima Valence
Et il me plait fort de vous vaincre en amour,
Ami, car vous êtes le plus vaillant de tous.
Mais vous me traitez avec orgueil en paroles et en actes,
Alors que vous êtes si aimable envers d'autres.

Je suis surprise de l'arrogance de votre coeur,
Ami, et j'ai bien sujet d'en être triste
Il n'est point juste qu'un autre amour vous éloigne de moi
Quel que soit l'accueil qu'il vous réserve,
Qu'il vous souvienne du début
De notre amour. A Dieu ne plaise
Que par ma faute il s'achève.

La grande vaillance qui loge en votre coeur
Et votre grand mérite me sont sujets de tourments,
Car je ne connais point dame , proche ou lointaine,
Et en désir d'amour qui vers vous ne soit attirée
Mais vous, ami de si bon jugement,
Vous devez bien reconnaître la plus sincère
Ne vous souvient-il pas de nos jeux-partis?

Ma valeur et mon lignage, ma beauté
Et plus encore la sincerité de mon coeur, doivent me secourir
C'est pourquoi je vous envoie, là-bas,
Cette chanson qui me servira de messager
Je veux savoir, mon bel et doux ami,
Pourquoi vous m'êtes si dur et si farouche,
Est-ce orgueil ou indifférence?

Mais je veux, messager, que tu lui dises
Que trop d'orgueil peut nuire à maintes gens.



Source: http://marcel.arnoux.free.fr
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